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Poésie en prose
ristretto : La cinquième saison
 Publié le 20/02/11  -  17 commentaires  -  915 caractères  -  527 lectures    Autres textes du même auteur

Entre deux, l'inattendu…


La cinquième saison



Elle avait parcouru des routes en lacets, traversé des tourbières, grimpé dans les collines à l'ombre des conifères.
Elle avait dévalé des ravines, roulé sur les galets, franchi des gués de lave.

Au fond d'un val bleu, elle avait juste flâné, un peu.

Elle avait repris la sente escarpée au flanc de la montagne, descendu dans le gouffre au pied de la cascade, puis longé les grands prés bien avant le canal.

Aux heures des colchiques, elle s'était arrêtée.

Une lande désertique s'étalait devant elle. Les ronces et les ajoncs vivotaient sous le vent, une brume grisonnante enrobait l'horizon et le chemin boueux semblait tourner en rond. Elle allait à petits pas, enlisée dans l'automne.

Le lac apparut au détour d'un talus, scintillant.
Elle s'y laissa glisser, lentement et sans crainte.
Sur le fond, aux sables soyeux, reposait un soleil.


 
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   Anonyme   
12/2/2011
 a aimé ce texte 
Passionnément
C'est très beau. J'ai trouvé cette poésie somptueuse, chaque mot est placé avec intelligence et avec grâce. 885 signes de merveilleuse promenande. Une cinquième saison, rien que ça, du titre au soleil, un bonheur de lecture.

Pour une fois, j'irais jusqu'à dire : encore.

Merci pour cette rencontre avec votre univers poétique.

   wancyrs   
13/2/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Comment raconter le paradis ? ou les chemins qui y mènent ? si certains compliquent les sentiers qui y donnent accès, d'autres les ouvrent à l'imagination de l'explorateur... on aimerait bien vivre cette cinquième saison, on aimerait bien être à cet endroit, se glisser dans ce lac, et flirter avec ce soleil reposant sur les fonds soyeux.

Merci

   Anonyme   
13/2/2011
 a aimé ce texte 
Un peu
Joli texte certes, mais qui aurait mérité -peut-être- un plus grand développement. La chute est bien amenée mais on reste sur sa faim dans l'ensemble.

   Marite   
20/2/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Magnifique ! Tout s'enchaîne admirablement et les images de cette cinquième saison défilent, sans regret, sans frustation. Tout est si paisible, si serein.
" Le lac apparut au détour d'un talus, scintillant.
Elle s'y laissa glisser, lentement et sans crainte.
Sur le fond, aux sables soyeux, reposait un soleil. "
Merci Ristretto.
********************************
Je viens de lire le commentaire de Chène. Peut-être ai-je tout mal compris. Pour moi, il ne s'agit pas d'une marcheuse mais du compte-rendu d'une vie entière , c'est le titre qui m'a orientée dans cette direction. Y a-t-il d'autres personnes qui ont pensé comme moi ?

   Lunar-K   
20/2/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Envoûtant ! Un texte d'une rare précision, où les mots s'effacent et deviennent paysage.
J'ai réfléchi à la signification de cette "cinquième saison", et en suis arrivé à la conclusion, si simple au final, qu'il s'agissait tout bonnement de ce texte-paysage, cette atmosphère de rêve et d'irréalité dans lequel il nous invite à flâner.
Je suis vraiment admiratif devant cette capacité de l'auteur à faire naître tout un univers en si peu de mots, sans se perdre en d'inutiles circonlocutions.
C'est vraiment très bon !

   Anonyme   
20/2/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
On ne peut rester qu’admiratif devant cette catégorie de gens qui ont depuis longtemps déserté l’art de jouer avec les mots pour passer à celui plus subtil du jeu sur les idées (et en attendant sûrement d’en arriver un jour au maniement des thèmes ou des concepts). C’est réjouissant de se rendre compte ce que l’intellect peut offrir comme possibilités. À condition d’en disposer (ce dit sans jalousie aucune, bien au contraire). Ce texte est avant tout admirable par la simplicité et l’exactitude de son vocabulaire. (Tout ce qui est bien pensé est toujours bien exprimé)
Si j’ai juste quelques remarques, elles concernent une construction sur « scintillant » que j’aurai mis après « apparut », bien que ce « scintillant » dénote un peu après une description de « brume grisonnante d’automne ».
Mais cela n’enlève en rien à mon appréciation.

   Anonyme   
20/2/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Salut Ris ! La prose poétique ce n'est pas vraiment mon truc mais j'avoue humblement que cette balade , fort bien écrite, je l'ai faite avec toi et n'ai point été déçu... Juste un détail qui m'a un peu chiffonné, le canal, cette construction humaine qui vient perturber ce décor ô combien bucolique. J'aurais bien vu, dans le même ordre d'idées, chemins en lieu et place de routes...
La chute est aussi très belle avec ce soleil sur les sables soyeux... Bravo pour cette jolie ballade !

   Anonyme   
20/2/2011
 a aimé ce texte 
Bien
Un voyage agréable à suivre néanmoins un peu trop chargé à mon goût. Routes, tourbières, collines, ravines, gués de lave et j'en passe, ça fait quand même beaucoup ! Cette surcharge de paysages plombe cette balade qui perd en légèreté.
La fin est bien trouvée, originale.

   thea   
20/2/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↑
bien jolie ballade, belle et légère je me suis prise à imaginer Elle, en une petit rivière qui rencontre le lac et va s'y fondre..sourire j'ai bien aimé, c'est léger, étonnamment frivole ...

"au fond d'un val bleu, elle avait juste flâné un peu"....

il y a de la rêverie dans ce poème. Prendre le temps de vivre les choses en simplement les regardant.

   Pascal31   
20/2/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Une belle promenade en peu de mots. Je me suis laissé emporté par le récit aux phrases esquissées comme de légers coups de pinceau sur une toile. Si j'avais un seul reproche, ce serait de dire que la balade est trop courte. Bravo pour ce joli moment de poésie.

   Chene   
20/2/2011
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour

Peut-être vais-je dénoter dans ce concert de louanges sur ce poème en prose lu et relu en EL avec toujours le même ressenti : trop de "Elle", trop de "avait", trop de participes passés dans un phrasé bien trop répétitif.
Il était possible de varier ce phrasé tout en conservant l'intérêt descriptif de la balade.
Un exemple :
- "Elle avait repris la sente escarpée au flanc de la montagne, descendu dans le gouffre au pied de la cascade, puis longé les grands prés bien avant le canal."

Qui pourrait donner :

- "Son pas, sur la sente escarpée, au flanc de la montagne, l'avait conduite dans le gouffre au pied de la cascade, puis à la frontière des grands prés bien avant le canal."

Permettant ainsi, sans changer le sens, de varier le phrasé en limitant la répétition des participes passés et d'éloigner le plus-que-parfait du début de phrase. Et de plus compte tenu de la difficulté accrue de la marche de créer une rupture de rythme (après avoir flâné...).

De la même façon l'ensemble descriptif "Une lande désertique... tourner en rond" reprend en les juxtaposant comme un guide touristique des éléments paysagers qui ainsi perdent une grande part de leur attrait poétique. Là aussi il est possible de reformuler ce phrasé en créant le lien entre l'aspect désertique et la présence des ronces et des ajoncs : éléments végétaux qui vont ensemble. Puis créer le lien de cause à effet entre la brume et le chemin qui semble tourner en rond. Leur évocation, tels quels, est seulement descriptive alors que le ressenti de la marcheuse a évolué.

Heureusement, la dernière strophe apporte un plus poétique indéniable par sa forme et son sens.

En fin de compte, mon ressenti est très partagé entre l'intention louable et poétique de l'auteur : "nous faire partager le profond bonheur que chacun peut trouver dans une balade en pleine nature" (et j'en suis très friand) et un phrasé qui m'a semblé loin d'être abouti.

à une prochaine lecture

Chene

   Fanch   
21/2/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Je trouve rarement dans la prose une dimension poétique identique ou supérieure à celle des vers, et c'est le cas ici
les images, l'ambiance, on peut interpréter à sa guise ce "parcours"
d'un autre côté, ce même parcours reste assez descriptif et je dirai, "linéaire" dans son déroulement

bravo pour "elle allait à petit pas, enlisée dans l'automne"

   tibullicarmina   
21/2/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Difficile de voir dans ce texte le simple compte rendu de la dernière ballade de l'Association des Promeneurs du Dimanche... Je suis davantage séduit par l'idée du parcours d'une vie, suggéré de façon métaphorique.
La métaphore est dite dans une prose simple, aérée, poétique. Une petite réussite, à mon goût.

   Anonyme   
22/2/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Je L'ai suivie dans sa flânerie solitaire, un peu comme on traverse une vie, et avec une immense compassion.
Une bonne dose de tristesse aussi, que sont venues atténuer tout de même de très belles descriptions, toutes métaphoriques.
J'ai adoré, par exemple :
"Aux heures des colchiques, elle s'était arrêtée."
Les trois dernières lignes sont les plus éprouvantes. Mais ce "soleil" qui repose "Sur le fond", laisse augurer d'un espoir certain, comme une quête aboutie vers une profonde sérénité.
Un texte superbe, un vocabulaire choisi, de bien belles sonorités.
Merci.

joceline

   soledad   
22/2/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Belle métaphore... Lavie qui va déclinant du lever au coucher comme une longue route rythmée des pas de cette "elle " qui pourrait être "nous "...Superbes images qui se dessinent en un tableau bucolique qui vient apporter encore plus dans cette impression de solitude et d'aboutissements d'une vie malmenée par des écueils, mais si riche en devenir...Bravo...je suis touchée, et j'en redemande...Bises

   Anonyme   
23/2/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'ai beaucoup aimé cette escapade où l'on sent la jeunesse alerte qui parcoure, traverse, grimpe, dévale et roule alors que le contexte : tourbières, collines, ravines et gués de lave, ne sont pas des plus entreprenants. L'insouciance ?
Une pause s'ensuit, un peu d'errance, de tâtonnements puis de pause.
Alors que le décors ne semble pas des plus coriaces à affronter : "La lande désertique s'étalait devant elle","Elle allait à petits pas, enlisée dans l'automne". L'horizon embrumé... , je vois tout ça comme une perte de vitalité et de craintes.

Et puis cette dernière strophe que je trouve vraiment excellente et qui apporte une douce note de résolution. Une mort représentée par cette cinquième saison, inconnue de tous.

   irisdenuit   
24/2/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Salut Ris,

Toujours cette faculté à produire des textes courts qui en disent long.... un minimum de mots pour un maximum d'émotions et d'images.

Voilà pour moi de la poésie. Saisir un instant, une impression et le faire partager aux autres... sans que l'autre soit amené à décortiquer ou analyser le texte.

Merci Ris pour cette cinquième saison... qui amène paix et sérénité.

Bisous,


Iris


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