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Poésie néo-classique
rosebud : La rue morte [concours]
 Publié le 15/03/14  -  8 commentaires  -  1039 caractères  -  341 lectures    Autres textes du même auteur

Une chanson pas très connue d'un auteur très connu.


La rue morte [concours]



Ce texte est une participation au concours n°17 : On connait la chanson ! (informations sur ce concours).





Près du pont de Tolbiac, quai Panhard-Levassor,
Pour rejoindre tout droit la rue Chevaleret
Et sur cinq cents mètres je prenais mon essor.
On aurait pu croire que rien ne changerait.

Je n’étais ni jolie, ni remarquable en rien.
Inhabitée, déserte et première inondée,
Au-dessus de la tête des rails aériens.
Ma renommée, en somme, est assez infondée.

Au cœur de certains hommes, et pas des péquenots,
J’étais chère pourtant : les Malet, les Melville,
Boris Vian et consorts, aussi Raymond Queneau
Qui traînaient leurs savates aux tréfonds de la Ville.

Mais rien n’a survécu, disparu le Doulos.
Je suis morte aujourd’hui, bétonnée jusqu’à l’os.



« La rue Watt » chanson de Boris Vian.


 
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   LeopoldPartisan   
28/2/2014
 a aimé ce texte 
Bien
Je viens juste de découvrir le texte magnifique de cette chanson de Boris Vian interprétée par Philippe Clay, La Rue Watt.

L'entreprise est ma fois bien difficile, mais réussie, car grâce à quelques indices et quelques clics, j'ai rapidement eu la confirmation que j'étais dans le bon.

Ce poème n'a pas le lyrisme ni l'évocation que Vian en fit dans sa chanson, mais que de fois elle a du être inondée depuis les années 50, pour qu'elle soit définitivement bétonnée. Triste constat qui permet d'écouter une bien belle chanson.

Merci

   Anonyme   
15/3/2014
Bonjour rosebud

Le pont de Tolbiac m'a tout de suite fait penser à la BD de Malet et Tardi, mais je ne connaissais ni le nom de la rue, ni la chanson qui lui est consacrée.
Pourtant j'apprécie vivement Vian, Queneau, Malet, Melville (et Tardi of course)
Après un coup d’œil sur le com de Léopold Partisan, je suis allé sur google, j'ai écouté Philippe Clay (encore quelqu'un que j'apprécie) et j'ai appris plein de choses.
C'est tout l'intérêt de votre poème que de faire surgir une flopée de souvenirs de lectures ou de visionnages.

Merci rosebud pour ces bons moments

   Anonyme   
15/3/2014
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour

Outre la référence à Boris Vian, rien de bien interressant
dans ce texte qui ne fait que défoncer des portes ouvertes.

Comment peut-on croire que rien ne changerait ?

Il n'y a pas même un vers à sauver de cet ensemble plat
comme le béton !

Bien à vous.

Hananké

   Charivari   
15/3/2014
Bonjour Rosebud.
Ce texte est plutôt bien écrit, mais je n'arrive pas à le "sentir". La citation de tous ces personnages, hauts en couleur, permet une certaine évocation, mais dans le fond du texte, je n'ai pas trouvé d'éléments plantant une véritable atmosphère, et j'ai trouvé cela dommage. Ça manque de quai des brumes, de parler parigot.... J'ai compris, avec le dernier vers, l'idée générale du texte, celle du "tout béton" qui a tué le vrai Paris, mais cette conclusion tombe un peu à plat, car l'ambiance n'a pas été vraiment plantée auparavant. A mon avis, il manquerait une strophe, qui développe un peu la vie de cette rue, jadis. En l'état c'est trop court pour que le lecteur puisse s'imprégner des sensations recherchées.

   Bidis   
15/3/2014
 a aimé ce texte 
Bien
Un texte intéressant en ce qu’il part d’une excellente idée. Je l’ai donc lu avec grand intérêt.
Dans la vidéo qui accompagne la chanson interprétée par Clay (mais aussi par Delerm), on comprend toute la poésie qui émanait de cet endroit et inspira Boris Vian.
Grâce à Google map, on peut aussi voir combien cette poésie a disparu sous les travaux et le béton.
Je trouve que dans cette « Rue morte », l’auteur ne met pas assez l’accent sur cette différence, sans doute parce que la rue telle que Boris Vian l’a connue est, à mon avis, mal dessinée.
- « Je prenais mon essor » : Un essor, une envolée, c’est à la fois trop et trop peu. Trop pour l’artère en tant que rue, trop peu pour son caractère plein de nostalgie (je parle donc de la rue dans le passé).
- « Je n’étais ni jolie, ni remarquable en rien » : un poète ne cherche pas la joliesse et c’est un peu critiquer son choix que de juger l’objet qu’il chante peu remarquable. Ce que rejoint le « Ma renommée, en somme, est assez infondée ».
Pour moi, il eut fallu plutôt développer les vers intermédiaires « Inhabitée, déserte […] des rails aériens. » (ce qui aurait pu faire l’économie du « j’étais chère pourtant » puisque faisant comprendre ce que l'on pouvait y trouver). Et surtout introduire une strophe qui fasse pendant à la rue de jadis avec la description de ce qu’elle est devenue aujourd’hui.
J’ai beaucoup, beaucoup aimé les deux derniers vers, et surtout le « bétonnée jusqu’à l’os », mais pour moi, ce n’est pas suffisant.
Enfin, parler des artistes est bien, en parler mieux eût été profitable et au texte et au lecteur.

   Ninjavert   
18/3/2014
Bonjour Rosebud,

NB : indépendamment de ce texte, je n'aime pas la poésie, je n'y connais rien et malgré la meilleure volonté du monde je ne l'apprécie pas.

Ce n'est donc pas par sadisme que je viens commenter ton texte, mais car je suis bien décidé à lire toutes les participations au concours, nouvelles et poésies. C'est dit, mon avis est donc à prendre de très loin.

Je ne connaissais pas la chanson (et ne l'ai donc pas reconnue, forcément), mais j'ai suivi mes petits camarades et ai été jeter un œil curieux à cette rue Watt, merci pour la découverte.

Pour les raisons mentionnées plus haut, je ne me hasarderais pas à critiquer la structure du poème. C'est court, bien écrit, ça se lit bien. Les vers m'ont l'air régulier, je ne les ai pas comptés, mais aucun ne m'a en tout cas fait trébucher :)

Sur le fond, j'aime assez l'idée de choisir un objet (ici une rue, c'est pas vraiment un objet non plus) comme personnage. Mais manque de bol, je n'ai pas trouvé que notre rue ait un charisme particulier. C'est un peu l'idée de la rue Watt, note, mais il y a des morts illustres et d'autres anonymes.

La première strophe m'a semblé un peu inutile. Elle situe le lieu, certes, mais à part la dernière phrase, que j'aime bien, ça donne un petit côté "google maps" qui n'apporte pas grand-chose. En tout cas, ça ne mérite pas un tiers du poème (ce qui rejoint ce qu'on dit d'autres : c'est peut être trop court).

"Je n'étais ni jolie, ni remarquable en rien". Je ne suis pas forcément d'accord. La rue n'est ni jolie ni remarquable aujourd'hui, mais hier (d'après Vian) elle semblait quand même disposer de plus de caractères que d'autres plus renommées.
Après tout, merde, c'était quand même "la plus bath", la rue Watt.
L'imparfait m'a donc paru inadéquat, j'y aurais plus vu un "je ne suis ni jolie, ni remarquable en rien".

Même chose pour la renommée infondée. Il faut rapporter la renommée à ce qu'était la rue à l'époque, en tout cas ça me semblerait moins injuste pour elle.

Note que mes deux précédentes remarques ne sont pas valables si tu considères que la réputation de la rue Watt telle que l'a décrite Vian est elle-même usurpée. (C'est possible aussi, et dans ce cas là c'est cohérent dans la façon dont tu l'as écrit).

Malgré ça, j'aime bien cette seconde strophe. Elle est visuelle, c'est la seule (avec la fin) qui m'a réellement évoqué quelque chose.

La troisième strophe m'a semblé inutile. Ou en tout cas, il manque à mes yeux ce que ces hommes illustres lui trouvaient à cette foutue rue Watt. Mais là, on se demande pourquoi ces gens illustres auraient perdu leur temps dans cette rue, si comme tu l'as dit une strophe plus haut : sa renommée est infondée et elle n'était remarquable en rien. (On pourrait même y voir une critique : si la rue ne valait rien et jouissait d'une renommée usurpée, quid de la renommée de ces illustres grands hommes ?)

Il y a dans ces deux strophes un quelque chose qui ne va pas, et qui pourrait (me semble-t-il) presque nous amener à penser le contraire de ce que tu as pu vouloir dire. Ça tient à pas grand chose, et l'évocation de ces personnages célèbres a du sens. Mais je suis d'accord avec les autres, il manque dans le poème le pourquoi du comment ces gens l'appréciait. Comment était cette rue, à l'époque ?
Sans reprendre la chanson de Vian, (c'était pas l'objet du concours bien sûr), mais difficile pour nous lecteurs de nous lier d'affection avec ce lieu qu'on ne connaît pas, si tu ne nous décrit pas ce qui le rendait mieux avant.

La fin me plaît bien. La dernière phrase est très forte. Dommage que cette force ne soit atténuée par le fait que tu n'aies pas décrit ce qui rendait si vivante la rue Watt dans le passé. Sa mort n'en aurait eu que plus de profondeur.

Au final, c'est bien écrit, ça se lit agréablement, mais je reste sur ma faim pour toutes les raisons évoquées plus haut, désolé. (Je ne note pas, en poésie j'en suis parfaitement incapable ^^) Si je n'ai pas été clair, n'hésite pas à me demander.

Ce qui m'aurait plu, c'est de ressentir le sentiment de quelqu'un, fan de la chanson de Vian, qui se monte le bourrichon, part découvrir cette rue Watt... et tombe des nues en découvrant cette rue bétonnée et insipide. C'est peut être ce que tu as voulu écrire, mais si on a bien la chute et la déception, il nous manque en amont l'attente et la fébrilité. Pour le coup, en rajoutant une ou deux strophes allant en ce sens au début, tu pourrais avoir quelque chose de beaucoup plus intense. (à mon sens)

En tout cas ça colle parfaitement avec l'esprit du concours, donc rien à redire de ce côté là, et merci de m'avoir fait découvrir la chanson :)

Ninj'

   luciole   
23/1/2016
 a aimé ce texte 
Un peu
J'adore cette chanson mais je trouve que votre poème est un peu sec.
Il y a la petite musique des souvenirs qui est là mais je pense qu'il ne fait que décrire. Pour moi, il manque d'envolées, de lyrisme. Désolée.

   papipoete   
6/12/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour rosebud
Champs Elysées, ou Saint-Denis, on vous chante on vous loue on vous immortalise sur un chevalet... pas moi, d'ailleurs on a fait comme si je ne valais rien ! pourfendue de rails au sol ou au plafond, on finit par m'enterrer sous le béton, rue disparue...
NB je fis parler bêtes, flore et autre caillou et je lis des lignes qu'une pauvre petite rue sanglote dans son coin.
Oh, je n'avais rien d'une célébrité, me voyant par la Seine, en premier inondée lors de ses colères, mais nombre de célébrités me foulèrent, se sentaient bien au creux de moi... mais messieurs les promoteurs !
Très touchant poème pour cette voie bitumée, dont le chagrin semble monter du fond de catacombes.
le 9e vers mesure 13 pieds
le 12e également
mais cela n'enlève rien au plaisir de vous lire !


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