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Poésie contemporaine
SaintEmoi : Le comptoir de l'oubli
 Publié le 14/01/20  -  9 commentaires  -  622 caractères  -  161 lectures    Autres textes du même auteur

À lire avec modération.


Le comptoir de l'oubli



Il m’arrive parfois, aux jours des tristes gardes,
Quand mon cœur se pétrit dans l’intime torrent,
De goûter à l’absinthe au sein de la Camarde,
Embaumant mon malheur d’un nectar apaisant.

Je le bois fatigué et, dans ma tête lourde,
Ses vapeurs nourrissent mes plus tristes idées ;
Je l’embrasse pourtant à la châtreuse gourde,
Je le bois malgré moi de lèvres mutilées.

Connais-tu toi aussi ces internes errances,
Ces minutes gâchées aux liquides folies ?
Si comme moi tu pleures au goulot de l’absence,
Rejoins-moi camarade au comptoir de l’oubli !


 
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   Anonyme   
23/12/2019
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour,

J'ai "modérément" apprécié ce poème. L'écriture est solide.
Des détails m'ont gênée :
"De goûter à l’absinthe au sein de la Camarde," J'ai du mal à imaginer que la "Camarde" (personnage, puisqu'elle abhorre une majuscule) ait un "sein".
"...de lèvres mutilées" , l'absinthe n'a pas à ma connaissance d'effets de ce type. Et le "de" paraît surprenant.
"Connais-tu toi aussi" allitérations pas trop sympa.

J'ai aimé :
"Embaumant mon malheur d’un nectar apaisant."
"...la châtreuse gourde,'

Un poème plutôt classique, sur un sujet qui l'est tout autant, avec un vocabulaire plutôt attendu pour le sujet.

Merci du partage,
Éclaircie

   Alfin   
23/12/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Quelle désagréable image que celle de téter du sein sec de la mort, délivrant un nectar, peut-être apaisant, mais peu ragoutant.
Le phrasé est parfois un peu lourd par des inversions trop prononcées : " Je le bois malgré moi de lèvres mutilées."
J'aime beaucoup le "Je l’embrasse pourtant à la châtreuse gourde,"
Enfin l'invitation en fin de poème est savoureuse.

Le texte aurait pu s'enrichir de quelques strophes pour en décrire le goût et ses effets, approfondir la comparaison entre le sein nourricier et le sein parasitant les pensées du narrateur

Belle découverte et merci du partage

Alfin en EL

   Corto   
23/12/2019
 a aimé ce texte 
Bien
Merci pour l'exergue qui prévient qu'il ne faut pas abuser.

Le problème de ce poème réside dans son thème peu attirant. Le cadre des "jours des tristes gardes" rappellera quelques souvenirs enfouis à certains, de ceux qu'on ne cherche pas à faire surgir à nouveau.

Ceci dit l'ennui qu'il faut endiguer est bien décrit, et le "nectar apaisant" est inévitable. De là à souhaiter participer aux agapes si tristes, il y a un fossé.

Et puis la tristesse a parfois des vertus poétiques.
Jacques Brel chantait si bien:
"Ami, remplis mon verre
Encore un et je va
Encore un et je vais
Non, je ne pleure pas
Je chante et je suis gai
Mais j'ai mal d'être moi
Ami, remplis mon verre..."

Bonnes fêtes.

   papipoete   
14/1/2020
 a aimé ce texte 
Un peu
bonjour SaintEmoi
quand je suis au bout du bout, je joue avec la mort, par l'intermédiaire de mon amie Absinthe, et un nectar apaisant s'empare de moi.
NB chacun son truc... je ne jette pas la pierre au désespéré ( genre du paysan qui en vient après moult misères à se flinguer ) mais boire pour oublier n'est pas mon option ; on fait trop de mal à ceux qui nous aiment ( petits ou grands )
je pourrais débattre des heures à ce sujet " piquant " pire qu'ortie... connaissant trop bien les affres de ceux, qui aiment le picoleur
je rejoindrais volontiers le héros au " comptoir de l'oubli ", mais les mains vides...
le 11 e vers et ses 13 pieds vous font rater le " néo-classique ", malgré les nombreux hiatus !

   Zeste   
14/1/2020
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Bonjour,
Quel autre verbe décrirait-il le mieux la déchéance humaine, d'un moment, petit, dans une grande parenthèse...
A lire les commentaires, le pari est réussi si le but était cela, nous faire goûter aux minutes de folie de liquides gâchées, hic! Ces minutes gâchées aux liquides de folie, plutôt, oui...
Il y a de la dérision dans ce poème à vous faire vivre de l'intérieur le désarroi d'un homme qui parfois veut plonger dans un verre, tout petit, car ne cherchant surtout pas à se noyer? bien sûr!
Je l'ai lu ainsi.

   Vincente   
14/1/2020
 a aimé ce texte 
Bien
Ce cri du cœur émit par ces lèvres poreuses est aussi touchant que suave à entendre, l'on pourrait dire gouleyant s'il n'y avait risque à se laisser emporter dans la livrée de son ivresse.

J'ai été sensible au geste d'épanchement de l'écriture en guise d'apaisement, geste d'un esprit peu chancelant, en évitement de celui abondant de l'empire de la boisson. Si j'y ai été sensible cependant, ce ne sera pour accompagner quelque beuverie oublieuse et pleureuse, je crains cependant que le narrateur cherche des compagnons pour l'entendre, oserai-je, pour boire sa poésie imbibée ? Envie qui passe difficilement par moi.

   LenineBosquet   
14/1/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour, j'aime le thème de cette poésie, moins son traitement. Je déplore par exemple les rimes pauvres, les inversions et aussi une ponctuation peut-être trop légère.
Une mention très bien par contre pour le dernier vers : Attends-moi, camarade, j'arrive !

   Donaldo75   
18/1/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour SaintEmoi,

D'abord, merci pour ce poème parce qu'il m'a permis de lire des commentaires de niveau premier degré qui m'ont fait bien rire, ce qui n'est pas toujours le cas dans notre quotidien urbain. Je te rassure, je ne vais pas chercher midi à quatorze heures ou pointer des détails sur la prétendue cohérence ou la forte possibilité d'une situation exposée dans un vers; pour moi, la poésie c'est souvent l'art de l'ellipse, l'inverse de l'énoncé en quelque sorte. Et dans mon impression de lecture, il y a cette ellipse, ce désir d'imager des sentiments et de l'habiller de tonalité, en plus dans une forme contrainte par la métrique et la rime.

Alors, je dis « au diable les fourmis, la peste soit de la précision et du sens, que vive la poésie ! » et applaudis des deux mains.

Merci

Donaldo

   BernardG   
21/1/2020
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,

Ce poème où chaque vers est précis, ciselé, ne laisse pas indifférent.
Les 3 quatrains s'enchaînent harmonieusement pour nous livrer dans les 2 derniers vers le "pourquoi du comment".
Une petite remarque qui n'est en aucun cas une critique, je tournerais différemment le vers suivant:
"Je le bois malgré moi de lèvres mutilées."
L'ellipse (mes) n'est pas si évidente !
Merci

Bernard G.


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