Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie libre
SaintEmoi : Une ride
 Publié le 01/08/16  -  9 commentaires  -  1098 caractères  -  159 lectures    Autres textes du même auteur

Petite, à peine un centimètre, elle m'était familière.


Une ride



À la commissure des lèvres, ce pli
Creusé de rires et de grimaces
Poli de crèmes et de bains
Comme les rivières et les fleuves

Il a cette courbe mutine
De l'horizon en pleine mer
Quand j'y posais mon doigt curieux
Mû de cette quête des temps

J'entendais les coups de l'horloge,
J'entendais le coucou de cette tante, lointaine
J'entendais la tramontane qui se cogne encore aux volets,
J'entendais ces matins d'école, aux cloches endormies
J'entendais ces récifs bretons témoins de nos cœurs
Comme un fracas fécond au soleil d'argent

Ô belle cicatrice des secondes silencieuses
Toi qui vois les automnes s'effeuiller
Toi qui parles au soleil
Toi qui te nourris de lune
Suspends mon souffle, dans cette pause mélancolique,
Comme le chêne, à l'aube, regardant la nature qui s'étire de la nuit
Fais de moi cet étrange et heureux captif
Aux prises délicates de tes tendres filets

Toi qui seras à tout jamais pour ce berceau perdu
Le lit asséché d'un ancien torrent


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Alcirion   
19/7/2016
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,

J'ai bien aimé ce texte aux mots simples et bien construit. Aimant beaucoup l'anaphore en général, j'ai beaucoup aimé la troisième strophe qui passe très bien à l'oral. Les changements de rythme sont audacieux mais réussis, tout comme les jeux de sonorités. Une lecture agréable.

   papipoete   
21/7/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
libre
Comme en termes délicats, de votre plume vous évoquez une ride ; signe du temps qui passe, marque indélébile d'un tourment qui creuse un visage, trace un sillon au creux d'une gorge féminine .
Des vers lumineux comme ceux des 15e vers et ses frères jusqu' à lune .
Comme quoi " la ride " n'est pas aussi redoutée que cela .

   plumette   
22/7/2016
 a aimé ce texte 
Un peu
je ne comprends pas tout!
cette petite ride à la commissure des lèvres entraîne le poète dans des souvenirs qui ne m'ont pas toujours été accessibles.
" l'entendais le coucou de cette tante...
" j'entendais ces récifs bretons... ce ne sont pas les récifs qui produisent du son, mais plutôt le fracas des vagues contre eux?

j'ai été sensible à:

"Ô belle cicatrice des secondes silencieuses
Toi qui voit les automnes s'effeuiller"

et puis on part ailleurs avec

"Toi qui parle au soleil,
Toi qui te nourrit de lune"

bizarre pour moi, je n'y crois pas!! je ne sais pas comment expliquer cette impression que le poète n'est alors plus du tout dans le même registre, que ces 2 vers sont décalés par rapport au reste, uniquement là pour faire plus "poétique".

je reste un peu sur ma faim par rapport au sujet.

   MissNeko   
1/8/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J ai beaucoup aimé ce voyage dans le passé évoqué par une petite ride, symbole du temps qui passe.
Une cicatrice du temps. Elle a été le témoin de tant de souvenirs.
J ai aimé:
À la commissure des lèvres, ce pli
Creusé de rires et de grimaces
Poli de crèmes et de bains
Comme les rivières et les fleuves

Et encore:
Ô belle cicatrice des secondes silencieuses

On en oublierait le botox !

   Anonyme   
1/8/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
" ce pli creusé de rires et de grimaces " une façon de constater cette marque du temps ; ce pli dont on sait qu'il va aller en s'imposant peu à peu... " Toi qui vois les automnes s'effeuiller ". ' Printemps ' serait moins nostalgique, non ?

" J'entendais..." Et voià les souvenirs qui viennent se bousculer devant
cette " courbe mutine ".

   Sodome   
1/8/2016
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
D'abord, quelques formules me plaisent, surtout le "pli, creusé de rires et de grimaces" ; très significatif pour moi.

Sinon, le reste du poème est un peu moins bon.
Les deux derniers vers, notamment.
J'ai l'impression de commencer à lire un alexandrin, et pof, l'hémistiche tombe sur un "tout" disgracieux et décevant. Puis bon, je finis de perdre mes illusions avec la fin du vers, c'est pas du tout douze syllabes. Mais à l'oreille, c'est pas agréable, et frustrant.

Pour le dernier vers, je le trouve trop brutal.

   Robot   
1/8/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Globalement j'ai trouvé la lecture de ce texte intéressante. J'avoue que la 3ème strophe ne m'a pas paru très utile.

La quatrième m'a vraiment plu.

Les deux derniers vers sont une énigme.

   Johannes   
2/8/2016
 a aimé ce texte 
Bien
Un texte musical que j’ai lu avec plaisir.
J’ai bien aimé la comparaison de la ride avec le lit asséché d’un ancien torrent.
Mais pourquoi la ride parle-t-elle au soleil, pourquoi se nourrit-elle de lune ?
Et en quoi la ride peut-elle rappeler au narrateur sa jeunesse, alors que les rides n’apparaissent en principe qu’avec l’âge ? Il me semble qu’une ride n’est pas vraiment l’objet idéal pour se remémorer son passé, tel que la madeleine de Proust.
Il n’y a peut-être – mais qui suis-je pour juger ? – pas assez de réelle nécessité dans la construction et dans le développement de cette pièce. Il s’agit surtout, me semble-t-il, de belles images qui se succèdent.

   JulieM   
3/8/2016
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Voilà une manière originale d'aborder la vie qui passe, la mémoire de sa jeunesse, les souvenirs nostalgiques des petits ou grands moments: une ride à la commissure des lèvres, ce pli "creusé de rires et de grimaces" (une ride d'expression, la première qui se manifeste).
Il y manque un petit peu de souffle poétique. De même, le ton descriptif en appauvrit l'originalité.
Merci.


Oniris Copyright © 2007-2023