Comment résister à la langue bretonne ?! C’est malin en titre.
Je n'aime pas du tout le dernier vers qui me rejette loin de la mer, alors que j’ai senti le vent salé et les embruns au long de ma lecture. Les images sont évocatrices. Un reportage inspiré, caméra sur l'épaule, avec un lexique à la hauteur et un jeu de sonorités, allitérations en pagaille qui impriment un tempo.
Bravo, j’y étais !

Du rythme, des images poétiques pour ces pastilles visuelles et iodées qui donnent le sentiment d'avoir été croquées sur le vif. Le narrateur se promène et restitue par les mots l'ordinaire d'un bord de mer que son oeil a capté. Qu'avons-nous ? Trois fois rien ou presque : des "nuages bas" et leurs "cheveux de pluie", les jeux du flux et du reflux, deux trois "goélands gouailleurs" - j'entends d'ici leurs cris dans l'allitération - un "cerf-volant", des "gamins" qui jouent sur la plage. Rien d'extraordinaire en soi mais c'est plein de fraîcheur et de vie dans le rendu. L'écriture et le trait restent légers comme la brise qui ne s'appesantit, ni ne s'attarde.

Mais qu'il est vraiment vilain cet ultime vers qui casse l'ambiance alors que celui qui le précède, par la magie de son dernier mot ("antipodes"), me transportait si loin, tellement loin, à l'autre bout du monde...

Bonjour saintsorlin,


Cette journée sur l'estran à partie liée avec les verbes tels "s'enlacent, cisèlent, dépose, balafre, s'étire" affine et fait écho à toute forme de sensibilité.

Cette journée s'offre au jeu du vers, du son et aux différentes variations dans ses diverses intonations.

Sublime poème porteur de sens.

Au plaisir de vous lire ,
Cordialement

Un beau tableau breton à marée basse. Les images s'enchaînent mais on ne perd jamais le fil :
Le reflux dépose son offrande,
Cherchent-ils un trésor ou les antipodes ?
Deux vers que j'aime bien extraits de cette belle fresque.

J’ai trouvé dans ce poème de très belles évocations des éléments naturels. On est immergé dans l’ambiance de cette plage en Bretagne, on sent le vent, la fraicheur, on perçoit la lumière et les couleurs de la mer. J’ai apprécié également l’inventivité dans la création d’images, qui l’une après l’autre, composent une série de tableaux très réalistes.

Je rejoins d’autres commentaires sur le dernier vers, qui selon moi n’est pas dans le même ton que le reste du poème et brise un peu le charme.

Les carnets de voyages. Et votre poème s'accompagne à sa lecture de croquis à la mine noire, série de traits sur lesquels vos mots se posent en accords oiseaux de mer.

Qui inonde un monde tout en mouvement fait d'un déferlement d'images et d'odeurs dans un enchaînement d'éléments où se mêle l'infini, il y a surtout cette lumière omniprésente qui éclabousse et fait toute la beauté d'une écriture aux ondulations d'un réalisme servi par un tableau où le lecteur se prend à s'investir au point à se sentir partie prenante et de pouvoir dire; j'y étais! Sublime!!!
Seul bémol, le dernier vers.