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Poésie contemporaine
Scribe : L'Alouette
 Publié le 14/02/11  -  10 commentaires  -  1388 caractères  -  142 lectures    Autres textes du même auteur

"Histoire vraie".

(Mais que fait-elle là ? Seule au ciel, sans amants alentour, en vol stationnaire, des heures durant...)


L'Alouette



Ce matin de printemps
le soleil sifflotait,
comme un impertinent
et moi je m'étonnais,
du disque éblouissant
des notes s'évadaient,
tu chantes maintenant ?
Je te croyais muet.

Avais-je trop fumé
pour qu'au centre je vis
un petit œil discret
d'un sombre coloris,
le petit œil bougeait
j'étais abasourdi,
le petit œil bougeait
et je crois qu'il a ri.

Alors utilisant
ma main comme lunette,
j'ai vu que le puissant
berçait une alouette,
dans les rayons ardents
cent pieds dessus ma tête,
elle chantait se moquant
et c'était moi la bête.

Elle avait emprunté
aux papillons des plaines,
aux papillons d'été,
le vol à perdre haleine,
mais la fine effrontée
ne dévoyait sa peine,
qu'à l'immobilité,
riant des courses vaines.

Des oiseaux de la Terre
et d'ailleurs, s'il en est,
elle avait, pas peu fière,
appris tous les couplets,
sifflant n'ayant que faire
que ce fût sans projet,
elle envoyait en l'air
sa joie et son toupet.

Aux essoufflés de vivre
qui de gauche, qui de droite,
aux petits hommes ivres
de directions étroites,
je propose le livre
et le chemin du cloître,
de l'alouette vive,
que les bonheurs convoitent.


 
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   Anonyme   
31/1/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour ! Sympa ce petit texte sur l'alouette qui grisole dans un ciel printanier... J'aime particulièrement les trois dernières strophes ; la définition de l'alouette et pour finir le conseil donné au genre humain...
Rien à dire sur la forme, ça coule tout seul...
Une bonne lecture !

   Anonyme   
14/2/2011
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Sans parler réellement de prosodie, on sent la volonté d’une construction classique avec ces huitains de six pieds, avec des rimes sonores.
Pourtant les vers 23 et 42 font sept pieds, et le vers 46 n’est pas sonore.
Dans les six huitains, quatre comportent la rime, dite facile, « é, ait, et …. ». Il y aurait pu en avoir moins.
La ponctuation est très aléatoire.
Par le choix de vers courts, le rythme est soutenu. Ce peut être voulu pour visualiser le vol de l’alouette et dans ce cas c’est un bon choix.
Question de sens, le premier huitain fait une bonne ouverture.
Hélas, dès le deuxième, qui attaque par le très inopportun « avais-je trop fumé » qui brise la magie des vers précédents, le sens laisse penser que l’auteur voit quelque chose au centre du soleil !
Je fais partie de la catégorie de lecteurs qui disent « Bon. Admettons. » D’autant que par la suite la vue s’aiguise et les détails apparaissent.
Le quatrième huitain est de bonne facture, le cinquième moins, à mon avis, pour la métaphore de « couplet » qui signifie ici « airs ». Je pense que « refrain » aurait mieux convenu pour le sens. On retient mieux le refrain que le couplet. Question de bon sens.
Pour avoir étudié le sujet, un bon travail de documentation aurait amené dans le texte, le vol Saint-Esprit. Mot très évocateur qui aurait renvoyé vers la sagesse requise par la suite. Un angle aurait pu être pris aussi sur l’expression « miroir aux alouettes ». Le travail reste une façon de s’offrir des choix.
J’ai bien aimé « cent pieds dessus ma tête » que j’ai trouvé drôle.
Dans le sens général, je pense que sous le titre « histoire vraie » on trouve une fable, sur la base animal/ morale. Cette dernière me semble bien légère et peu démonstrative, avec un mot « cloître » doublement mauvais. Au niveau de la rime d’abord ; mais aussi comme n’évoquant pas suffisamment bien, à mon sens, le vol stationnaire. En vers ultime, « Que les bonheurs convoitent » est gratuit. Le sens complet de la morale est d’ailleurs très incertain.
Je trouve enfin dommage que l’auteur ait choisi d’être le héros narrateur de sa fable.. Sa position de moraliste s’en trouve affaiblie.
Au total, un peu trop de facilité.

   Arielle   
9/2/2011
 a aimé ce texte 
Bien
Une chanson fraîche et impertinente dédiée, en forme de clin d'oeil, aux "essoufflés de vivre" tout à fait en accord avec le vol de l'alouette. J'aime beaucoup.

"sifflant n'ayant que faire
que ce fut sans projet,"
ici les deux "que" qui se suivent sont un peu lourds et c'est dommage.
"sifflant, la belle affaire,
que ce fut sans projet"
...ou quelque chose de similaire peut-être ?

   Pascal31   
14/2/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Très rythmé, chantant et aérien (comme un vol d'alouette !), voici un joli poème.
À l'instar de Pich24, le vers #9 ("Avais-je trop fumé") ne m'a pas plu, il casse la légèreté du texte.
De plus, le dernier couplet est entaché d'un disgracieux "Qui de gauche, qui de droite" et de l'assonance "livre / vive", peu agréable à l'oreille.

   Marite   
14/2/2011
 a aimé ce texte 
Bien
Les trois premières strophes sont un régal ! Elles sont très "vivantes", on s'y croirait sous ce soleil matinal ...
Sonorités, images, rythme s'allient parfaitement pour nous emporter vers ce chant de l'alouette.
La répétition du mot "papillon" m'a un peu gênée.
Merci à l'auteur pour ce moment de légèreté printanière.

   Coline-Dé   
15/2/2011
 a aimé ce texte 
Bien
Jusqu'à " Et c'était moi la bête", j'ai trouvé drôlerie, légèreté, rythme, ( les trois premiers vers en particulier, sont délicieux !)... à l'exception de "pour qu'au centre je VIS"... c'est "je visse", et ça fiche la rime par terre, dura lex... !!!
J'ai un peu moins aimé la suite, que je trouve moins enlevée, bien que
" elle envoyait en l'air
sa joie et son toupet"
renoue avec la fraîcheur précédente et que les " essoufflés de vivre" soient une excellente formule, qui fait mouche.
L'ensemble demeure plaisant, mais je regrette que la dernière strophe soit un peu lourde.

   wancyrs   
15/2/2011
 a aimé ce texte 
Bien
Le rythme est mal rendu par la ponctuation des deux premières strophes, mais à partir de la troisième il devient assez fluide et l'on peut apprécier cette fable vraie.

La dernière strophe a quelque chose de suggestive qui me plaît bien

   ristretto   
16/2/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↑
une très jolie fable
j'ai bien aimé le ryhtme
j'apprécie l'humour d'auto dérision : l'emploi du "je" ici est tout indiqué et plein d'humilité

bon moment de lecture , merci

   Anonyme   
17/2/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
J'aurais bien écouté fredonner une petite mélodie, légère et insolente, à la lecture de ce poème, je trouve qu'il s'y prête tout à fait. Tant pis, je vais me débrouiller.
Il y a une forme d'insolence dans le propos, une effronterie que l'alouette assume, ainsi que l'auteur. on s'imagine bercé par une petite histoire sans prétention, et on ramasse, sans prendre garde aux signes annonciateurs, la dernière strophe en pleine figure.
Pourtant, mon Dieu je ne pense pas être une de ces "essoufflés de vivre", ni de ces "...ivres de directions étroites" !
C'est vraiment bien vu, et plein d'élégance. Clap clap !

joceline

   David   
19/2/2011
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Scribe,

Je rêve où c'est un poème sur l'hélicoptère SA319 Alouette III ?

Un oiseau ne peut pratiquer le vol stationnaire généralement, il y ait fait mention en préambule et ce passage me semble le suggérer à nouveau :

"mais la fine effrontée
ne dévoyait sa peine,
qu'à l'immobilité,
riant des courses vaines."

C'est assez drôle, le poème garde un registre champêtre sans rien de mécanique si ce n'est ce vol stationnaire, à mon avis bien sûr, ça pourrait être un effet d'optique, si l'oiseau se dirigeait droit vers son observateur par exemple, mais je garde mon avis d'une scène impliquant l'engin et non la bête.

Le poème pourrait narrer la course d'un fugitif échappé de prison, pour tabagie par exemple, ça pourrait venir bientôt, mais on pourra toujours boire pour oublier... enfin pour en revenir au poème, dans l'hypothèse du fugitif poursuivi par un hélicoptère de la gendarmerie, comment comprendre la dernière strophe ?

"Aux essoufflés de vivre
qui de gauche, qui de droite,
aux petits hommes ivres
de directions étroites,
je propose le livre
et le chemin du cloître,
de l'alouette vive,
que les bonheurs convoitent."

C'est le "chemin du cloître" qui m'a fait pensé à la prison, l'évasion que l'alouette viendrait interrompre, au lieu d'annoncer le printemps, et les bonheurs convoités seraient la tranquillité des honnêtes gens, non mais !

Bref, un poème de gendarme, ou de voleur :)

EDIT : L'auteur m'a infirmé, il s'agit bien de l'oiseau et ce "vol stationnaire" n'a rien d'héliporté.


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