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Poésie néo-classique
Sidoine : Image mentale
 Publié le 03/06/12  -  11 commentaires  -  742 caractères  -  314 lectures    Autres textes du même auteur

Sonnet faux, comme la vie.


Image mentale



La mer du souvenir est pleine de bateaux,
De petits points sur l’eau, de milliers de couleurs,
De fragiles halos, de cordages en fleurs,
De voiles parfumées qui chantent sur les flots.

Sur la plage il y a des manèges en flammes,
Aux rythmes torsadés, aux chevaux pleins d’alarmes
Se coursant sans arrêt dans d’énormes vacarmes
De cendres et de feux, de braises et de larmes.

Me voici à présent dans la ville inconnue,
Fourmillante d’odeurs, de rires, de murmures,
Happé par les reflets des vitrages anciens.

Le ciel se fait plus gris, et bientôt la nuit vient,
Les pots d’échappements projettent leurs enflures,
La lumière frisonne ; et me voilà perdu.


 
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   Miguel   
18/5/2012
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Ce poème est trop flou pour moi ; je n'établis pas de lien clair entre les différentes images ou situations évoquées, et malgré quelques beaux vers, je ne vois jamais de quoi il est question.

   Pimpette   
19/5/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Il y a des sonnets vrais beaucoup plus faux que celui là qui sonne juste....retour sur des images d'enfance...égarement dans le présent à la dernière strophe, ce poème a toutes les nuances de la nostalgie...bonheur et tristesse mêlée.

C'est ben écrit et bien rythmé. Pas de jargon. Une belle musicalité. Une poésie simple et profonde.
J'aime en particulier l'attaque des deux premiers vers:
"La mer du souvenir est pleine de bateaux,
de petits points sur l’eau, de milliers de couleurs, "

   Anonyme   
21/5/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Oh, ça me plaît de voir du pot d'échappement dans un poème ! Surtout avec cette belle image bien expressive, évoquant à merveille pour moi les volutes furieuses des gaz...
D'une manière générale, je trouve les images de ce poème solides, évocatrices ; une mention pour les cordages en fleurs, les fragiles halos et la lumière qui frisonne ; j'aime bien aussi les reflets dans les vitrages anciens, les rythmes torsadés (c'est pile ça). Un bémol en revanche pour le "fourmillante" de la ville que je trouve un tout petit peu facile.
Une remarque technique : si votre poème, ce que j'espère, est accepté dans la catégorie néo-classique, la mise en forme en centrale de correction entraînera sans doute la mise aux normes de chaque vers, c'est-à-dire une majuscule initiale systématique ; personnellement, je préfère la manière dont je découvre le poème, avec des majuscules seulement au début des phrases : cela donne à l'ensemble une souplesse, une modernité qui convient à mon avis très bien à la manière dont vous traitez le sujet.
Ah, et puis un petit regret : qu'il n'y ait pas de rime à "flammes" dans le deuxième quatrain, que vous vous soyez contenté(e) de l'assonance. Bon rythme, sinon, pour moi : je trouve que les vers coulent bien.

   Anonyme   
3/6/2012
 a aimé ce texte 
Bien
Le premier quatrain est vraiment bien réussi, les images sont parlantes et les sonorités agréables.

Le deuxième me plait moins, la faute à des rimes en ame/arme plutôt lourdes et à des expressions laborieuses :"Se coursant sans arrêt dans d’énormes vacarmes".

Les deux derniers tercets redonnent de l'élan au poème, le propos reprend de l'intérêt à part ce vers que je trouve incongru : "Les pots d’échappements projettent leurs enflures".

   Anonyme   
3/6/2012
 a aimé ce texte 
Bien
D'entrée vous annoncez la règle du jeu : le souvenir est une mer nourricière qui alimente la mémoire.

Le premier quatrain résume un peu tout ce qu'on y trouve, les joies, les doutes, le calme plat et les tangages. D'une métaphore un peu bateau vous débarquez quelques belles images, ni surprenantes ni quelconques, un peu trop bien calées à mon goût; mais c'est le prix que paye votre poème pour livrer sa marchandise en bon état.

Le second quatrain prolonge cette mer jusqu'au rivage de l'enfance. La narration nous met d'ailleurs dans la situation d'un adulte qui regarde ses enfants, plutôt que dans la peau des enfants eux-mêmes. C'est vrai qu'on est en train de se souvenir...
L'idée de notre enfance embarquée dans un manège tel que vous le décrivez, me semble à la fois originale et bien décrite. J'aurais préféré une 4e rime en "arme" plutôt que l'assonance "flamme" , pour donner au quatrain le même rythme circulaire que ce manège un peu fou qui tourne en rond. La poésie est aussi une correspondance de sons et de sens.

Le reste est plus convenu, mais garde pour moi une part de mystère. Quelle est cette ville inconnue? Est-ce celle de l'âge qui avance et qui cherche à être " happé par les reflets des vitrages anciens ", ces fameux souvenirs. Cette idée me plaît assez, mais est-ce la bonne? Et j'aime beaucoup le mot " happé " qui nous ramène aux vagues de la mer.
Les " pots d'échappement " et surtout " enflures " me titillent un peu, même si je comprends que vous ayez voulu rompre le charme par une expression la plus triviale possible. Ouais, vous avez peut-etre raison finalement.

Sur le plan de la composition, votre sonnet est parfait. Vous avez bien distingué la partie " quatrains " de la partie " tercets ". La première est descriptive, la deuxième est incarnée par le personnage, juste au moment où il faut le faire, c'est à dire au début du premier tercet. La chute " et me voilà perdu " est à la fois belle et surprenante.

Ce commentaire me laisse une impression étrange. Je l'ai écrit avec l'intention résolue de mettre une note plutôt défavorable, à cause d'une impression d'ensemble un peu inaboutie. Et puis, sentiment curieux, je constate en le relisant, que finalement je n'en ai dit à peu près que du bien.
Je m'empresse de bouger le curseur.

Cordialement
Ludi

   Brisemarine   
3/6/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↑
La mer du souvenir est pleine de bateaux,
De petits points sur l’eau, de milliers de couleurs,
De fragiles halos, de cordages en fleurs,
De voiles parfumées qui chantent sur les flots.

Rien qu'à ce quatrain , ce sonnet sonne magnifiquement juste. Musicalité, très belles images, et ce voile de nostalgie brodé fluidement. J'apprécie la structure antonymique(passé/présent), mais je trouve un peu brutale l'immersion dans le présent: "Me voici à présent" me gêne quelque peu. Surprise aussi, mais non dérangée par "Les pots d'échappement" qui , à mon sens, accentue l'antonymie et confère à l'écriture un trait de modernité contextualisant le sujet.
Bon dimanche

   brabant   
3/6/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Sidoine,


Les souvenirs de fête et d'évasion bientôt confrontés à la solitude, avec la solitude en toile de fond, presque juxtaposés, confondus dans le temps, la vie comme miroir aux alouettes.

"Sonnet faux, comme la vie" : la clef est dans l'exergue qui ouvre la porte au sonnet et donne au texte une ligne et sa cohérence. Cet exergue qui m'apparaît nécessaire pour ne pas être désarçonné par ces chevaux prémonitoires qui se coursent dans des brasiers d'escarbilles.

L'image que j'ai préférée est celle des "rythmes torsadés" à la fois visuelle et sonore des moulures des manèges de notre enfance et des musiques de foire et de fête aux allures d'orgue de barbarie.

Les tercets ne me paraissent pas soutenir la richesse des quatrains. C'est sans doute voulu pour l'effet de contraste mais j'eusse aimé plus de philosophie dans la détresse, qui est dite c'est tout.

Encore que le vers :
"Happé par les reflets des vitrages anciens"
me plaise beaucoup.

   Arielle   
3/6/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Je découperais volontiers cette image mentale en quatre époques de la vie dont la première consacrée à l'enfance vibre de la lumière impressionniste du quatrain initial.
L'adolescence et ses chevauchées fougueuses et illusoires (on y tourne en rond) s'inscrirait dans le deuxième quatrain.
Le premier tercet, celui de la maturité fourmille d'expériences, de rencontres diverses mais se penche déjà vers les "reflets des vitrages anciens" laissant présager de la vieillesse étouffée, frisonnante au bord de la nuit dans laquelle va se perdre le narrateur.
Bien sûr, il s'agit là d'une lecture personnelle qui n'engage que moi mais que je livre à l'auteur qui en sourira peut-être.

J'aime énormément le premier quatrain, je trouve le second plus faible à cause de ce "il y a" beaucoup trop vague et "se coursant sans arrêt" assez lourd (san-san)
J'aime beaucoup cette lumière qui frisonne et me ramène un peu aux sensations du début, juste avant la chute ...
Un faux sonnet comme j'aimerais en lire plus souvent.

   Blacksad   
3/6/2012
 a aimé ce texte 
Bien
Je trouve le premier quatrain exceptionnel. Tant au niveau de son rythme, de son vocabulaire que de sa poésie teintée de nostalgie.

Le second me paraît du coup plus lourd avec un contraste un peu trop forcé (flammes/alarmes/vacarmes/larmes) avec le premier.

Les deux tercets sont bien distincts des quatrains mais on sent la volonté de progression (mer puis plage puis la ville) tout en conservant le distinguo description / action.

La tonalité générale m'est agréable, je ressens l'impression d'une pensée qui s'égare et se mélange dans ses souvenirs. Cependant je trouve que la fin n'est pas au niveau du début : c'est l'inconvénient de démarrer trop bien !

   Apupopo   
5/6/2012
Commentaire modéré

   Anonyme   
24/8/2012
 a aimé ce texte 
Bien
Et ça se veut modeste, pas de gras coucher de soleil romantico pouette pouette par-dessus les falaises , pas de mot connu que du dico ou remontant au temps des pharaons...

Et ça se vit ! Avec des manèges, des cris de mômes sur la plage, des bagnoles, des baraques à frites, des remblais, des ports grouillants de monde, des lumières et...

... des soirs gris qui frissonnent presque sans bruit dans une ville que l'on ne connait pas et où, cela est parfaitement exact, on se sent parfois complètement paumé.

Bref, c'est un petit coin d'émotion qui se veut humain ! Et c'est réussi !

houlà, je lis les autres commentaires, mais je suis un affreux terre à terre... ben pardon, c'est comme ça ! la vie, j'aime !

   Anonyme   
6/9/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Y me plait bien, ce "sonnet faux". Au risque de répéter ce qui a déjà été dit, les premiers vers - voire le premier quatrain - donnent le ton et le rythme ; je ne me lasse pas de le relire. Le deuxième quatrain nous offre une rupture agréable (le chaos, les flammes, les larmes, contrastent avec l'apparente harmonie du premier quatrain) mais il est vrai qu'une rime en "-amme" n'aurait pas été de trop, loin de là. Personnellement, j'accroche moins quand déboulent les tercets (peut être le système de rimes...) ; j'ai l'impression que la musicalité se perd. Cependant, ils suivent bien l'évolution du poème et la chute ("et me voilà perdu.") ne laisse pas indifférent. Bon texte!


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