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Poésie contemporaine
Sodapop : Nucflash
 Publié le 27/03/18  -  8 commentaires  -  1069 caractères  -  171 lectures    Autres textes du même auteur

“Procuste en tenue moderne, le savant en recherches nucléaires préparera le lit sur lequel devra coucher l'humanité ; et si l'humanité n'y est pas adaptée, ma foi, ce sera tant pis pour l'humanité.”

Aldous Huxley


Nucflash



Dans le spectre de ton ciel aux crachats nébuleux
Irradie le cancer en ton cœur nauséeux
Réacteurs pariétaux hémisphère cérébral
D'où s'immisce la peur en région encéphale

Tes frelons interlopes dérobeurs d'existences
Dans des bombardements aux rumeurs d'expériences
Quand fission fait le jeu de mutants génétiques
E=MC² en ton sein atomique

Anatomie du crabe par laquelle tu distilles
Des lambeaux d'ADN que tu fumes et mordilles
Malformations étranges sur des foules malades
Dans les vomissures blanches crachées de tes centrales

Des fragments nucléaires arrachés aux poitrines
De tes B-52 bombardiers d'homicides
Quand tes cibles sont des ports, des usines ou des villes
Monstre radioactif s’entraînant au suicide

La violence de tes maux dans ta saleté mentale
L'abjection de ton corps sous la crasse qui te masque
Pour chaque flèche que tu casses chaque lance que tu plies
Dans l’atmosphère s'embrase ton uranium maudit


 
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   Brume   
13/3/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour

La violence des mots convient bien au thème; une réalité brut. Le ton est froid.
Ces armes meurtrière, provoquant la mort, les larmes, le chaos, sont ici les principaux sujets. Elles défilent toutes sous mes yeux pratiquant leur monstrueuse besogne.
Le mot "sang" est absent, il n'aurait été pas utile car ça va de soi.
Vous utilisez des images plus terribles:

- "Irradie le cancer en ton coeur nauséeux"
- "Malformations étranges sur des foules malades "

Je ne trouve pas de mots assez forts pour exprimer combien je trouve votre poème réussi.

   Donaldo75   
27/3/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Sodapop,

Ce poème m'a emballé, parce qu'il dit crument la réalité de l'atome, anciennement joyau des économies occidentales, panacée des maux énergétiques, inspiration des auteurs de science-fiction, et pourtant terreur de nos prédécesseurs au temps de l'URSS.

Bravo !

Donald

   Hiraeth   
27/3/2018
 a aimé ce texte 
Pas
J'ai trouvé ce texte assez pénible à lire, la faute à des sonorités désagréables et une métrique mal maîtrisée aux couples épiques qui arrachent souvent les oreilles ("[spectrd]", "[cibls]") et semblent aléatoires, donc injustifiées. Un habitué de la musique alexandrine saura les faire quand il faut, mais pas un néophyte.

Et pourtant il y a du souffle dans ce poème, produit notamment par l'interpellation directe de la bombe nucléaire à la deuxième personne.

Je n'ai pas eu l'envie de rechercher le vocabulaire que je ne connaissais pas ; j'ai bien peur que ce soit, pour moi, la marque des mauvais textes...

Les images ne m'ont pas paru très captivantes non plus, et certaines m'ont même semblé particulièrement maladroites ("la violence de tes maux dans ta saleté mentale", "bombardiers d'homicides"...).

Je ne vais pas m'attarder sur le fond, mais dirais juste : attention à ne pas diaboliser trop facilement l'énergie nucléaire. C'est tentant avec tous ces scénarios catastrophes dont se nourrissent tant de films, et dont on fait bien de se méfier ; mais n'oublions pas non plus que c'est notre énergie la plus propre, malgré le souci actuel, que je crois juste temporaire, du sort des déchets radioactifs. Le nucléaire est un pouvoir formidable. C'est l'homme qui doit veiller à ce qu'il ne devienne pas démoniaque.

   SaintEmoi   
27/3/2018
 a aimé ce texte 
Pas
Désolé mais ce texte ne m'a pas parlé suffisamment pour que je le flatte.
La faute sans doute à une musique que je n'ai pas su entendre, la faute sans doute à la dureté de certains sons rendant parfois la lecture difficile.
Peut être que je suis autant réfractaire au nucléaire qu'à son thème en poésie, et alors vous accepterez mes excuses.
Dans tous les cas, merci pour ce partage

   Pouet   
28/3/2018
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour,

J'ai pour ma part bien apprécié ce texte qui me semble, à juste titre, assez cru dans l'expression, sans concession quoi.

J'ai bien aimé aussi le fait de placer E=MC2, ADN et B-52.

Voilà, dans les "moins", je dirais que j'ai trouvé moins intéressantes les rimes "cérébral/encéphale" ainsi que "homicides/suicide".

Mais pas mal de tournures sont bien trouvées et le ton général est convaincant.

   hersen   
29/3/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Je ne sais pas si on peut trouver plus casse-gueule comme sujet et pourtant, l'auteur s'en sort haut la main !
Une position sans concession par rapport au nucléaire : ses méfaits pèsent-ils si lourd face à l'énergie dont nous avons (trop) goulûment besoin ?
L'auteur mélange très bien des ressentis de peur, mais malgré tout la prise de conscience est difficile.

Ma flèche en haut pour les deux derniers vers.

Merci !

   Anonyme   
31/3/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Hello Sodapop (à chaque fois je pense à Rob Lowe dans Outsiders, et je me demande si tu as les yeux bleus, aussi...),

J'adore la richesse et l'opposition/rapprochement des champs lexicaux au travers des strophes. On se laisse happer par l'incongruité apparente des premiers vers : tu as cette faculté que je t'envie d'avoir la poétique très visuelle, mais également très littéraire : les mots s'entrechoquent en heurtant la rétine, mais aussi le cerveau et les correspondances se font instantanément : tu manies magnifiquement l'image. Je suis jalouse... (et en plus, tu cases interlope, clap clap)

Bon après, ton titre, en bonne maman que je suis, pour moi c'est un thermomètre qu'on met dans l'oreille du bébé ... hum... mais ça le fait hein par association, mercure, bombe atomique tout ça... ;)) donc j'ai tiqué, l'a fallu que je relie ^^
(pas relise, enfin, si aussi...)

La citation de Huxley. Nice.

Je regrette étrangement (pour moi s'entend) le passage des rimes phonétiques aux rimes approximatives sur les trois derniers quatrains, pourqu-why ? Je veux dire pourquoi avoir soutenu la rime alors sur les premiers quatrains...? c'est ptêt le seul chtiot vrai bémol que j'ai.

La violence des mots, mais également leur beauté, il y a quelque chose de parfois érotico-trash comme dans les films fetish avec des termes plus glissants : coeur, sein, mordilles, poitrines, corps, s'embrase (bien que ces termes aient d'autres sens ici, ils restent néanmoins connotés, et posent un voile de douceur ou d'émotion, de tactile sur l'ensemble)

J'aime la musicalité des vers. Entre sifflantes et dures, gutturales sèches, ta poésie est un délice à prononcer. (idée vocathèque : pense-moi)

Bref, comme tu le lis, je suis fan. Autant des fois, non (quoique je pense pas en fait, j'aime assez ce que vous faites, m'sieur Curtis^^) autant là... j'ai pas grand chose à dire pour t'aider à retravailler ton oeuvre si tel était ton but.
Pour moi, comme ça, elle dépote !

Merci :)
Au plaisir de te relire, si si

   Stephane   
21/5/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'avais lu le "meilleur des mondes" et "retour au meilleur des mondes" d'Aldous Huxley lorsque j'étais au Lycée et les clones produits en masse m'avaient à l'époque fascinés.

Qu'il s'agisse de ça où d'expériences de toutes sortes dont vous parlez dans votre poème, le résultat est le même et nous devons nous attendre au pire.

J'ai particulièrement apprécié le "E=MC2 en ton sein atomique" , "les lambeaux d'ADN que tu fumes et mordilles", "tes B-52 bombardiers d'homicides" et la dernière strophe.

Bravo !

Stéphane


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