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Poésie contemporaine
Sofi : Aux hommes de la Terre
 Publié le 03/05/16  -  11 commentaires  -  716 caractères  -  383 lectures    Autres textes du même auteur

Hommage…


Aux hommes de la Terre



Les bœufs ont disparu de cette immense plaine,
Laissant seul au travail le vaillant paysan,
À l'heure où les corbeaux croassent sur les champs,
Quand arrive le temps d'y déposer la graine.

Pour tracer les sillons – délaissé l'attelage !
Et libérée la Bête qu'entravait le joug ! –
Son engin rutilant éclaboussé de boue
Arpente le terrain scintillant sous l'orage.

Car le ciel menaçant promet au laboureur
Le grain sur son semis… Il poursuit son labeur
En redoublant d'ardeur et priant l'éclaircie.

L'emblavage achevé, il embrasse des yeux,
À l'ombre du vieux chêne où dorment ses aïeuls,
Cet endroit merveilleux : Sa Terre… Son Pays.


 
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   Vincendix   
3/5/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Rien à reprocher sur la forme, ce poème étant classé en contemporain.
Concernant le sujet, ces vers illustrent bien la mutation pour ne pas dire le bouleversement que connait l’agriculture depuis quelques décennies, avec la mécanisation. Le passé avec l’attelage de bœufs ou de chevaux allant à son rythme, ce qui permettait au laboureur de se reposer, le présent avec des journées sans fin, y compris le dimanche…
Le dernier tercet ne reflète plus la réalité et c’est dommage, après le semis, l’entrepreneur-paysan quitte l’immense champ sans se retourner, il ne se met pas à l’abri du chêne, d’ailleurs l’arbre a été abattu depuis longtemps, il gênait le passage des engins…Quant à SA terre, il ne la respire même plus, enfermé dans sa cabine climatisée…Mais on peut rêver !

   Anonyme   
3/5/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Sofi... Quelques vers mériteraient d'être repris pour ce qui est de la forme... mais vous avez choisi le Contemporain et je vous fais grâce des quelques césures mal placées, "e" non élidés et autres hiatus.

Quant au fond du poème, cet amour de la terre que l'on prête aux paysans, il n'est plus ce qu'il était. Il suffit de suivre l'actualité de nos campagnes pour s'en rendre compte.
J'ai abordé ce sujet voilà quelques années et ça se terminait ainsi...

Ils sont loin ces labours, école de courage,
Quand l’homme et l’animal souffraient à l’unisson
Pour ne se relever qu’à la fin de l’ouvrage…

Ainsi va la vie et disparaissent les vieux chênes après les attelages de bœufs ou de chevaux...
Faut-il s'en plaindre ?
L'agriculture est aujourd'hui bien moins pénible que hier mais aussi beaucoup moins poétique...
Merci pour cette promenade matinale qui m'a remis les pieds dans la glèbe d'antan...

   papipoete   
3/5/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Sofi ;
Vaillant quoiqu'il arrive, le paysan l'est, le restera face au travail qui l'attend, quand bien même il ne touchera qu'une misère de toute cette sueur ! Il regarde toujours le miracle de la nature sur son champ semé, et prenant une minute pour souffler, il songe ...
Il est seul dans son tracteur, du matin au soir ; seul parfois aussi dans sa vie, où une compagne ne le suit ; et ce soir, il se couchera bien tard, calculant dans sa tête la courbe du prix du blé ...
De compagnie diurne, il n'a que les corbeaux qui picorent ses sillons . Il pense ; qu'il était dur le temps des boeufs sous le joug, mais on était au moins deux ! et on voyait le collègue dans la parcelle d'à côté, avant qu'on remembre tout cela !
Sujet éternel que celui du laboureur trimant, et se retournant vers ses aïeux .
La phrase " le ciel menaçant promet au laboureur, le grain sur son semis " est bien trouvée .
Contemporain délibéré, ou néo-classique au départ ?

   Anonyme   
3/5/2016
 a aimé ce texte 
Bien
" Les bœufs ont disparu de cette immense plaine,
Laissant seul au travail le vaillant paysan "
" Son engin rutilant éclaboussé de boue
Arpente le terrain scintillant sous l'orage. "
Les méthodes ont bien évolué et le travail un peu moins pénible ; mais l'amour de la terre reste intact.

   Ramana   
3/5/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'habite à la campagne, et je peux vous dire que les trois agriculteurs restants qui s'affairent autour du village n'ont pas beaucoup de considérations poétiques pour leurs terres. Ils ne sont que des relais de l'industrie alimentaire, et déversent en quantité pesticides et engrais, enfermés dans leur tracteurs géants, le casque audio sur les oreilles. Même les graines qui leur sont fournies par Monsanto ou quelque autre officine, sont empoisonnées à tel point que vous ne pouvez les manipuler sans gants ni les respirer sans risque.
Quand au vieux chêne où dorment ses aïeuls, il y a bien longtemps qu'il l'a fait disparaître sans état d'âme, parce qu'il gênait le passage du tracteur.
Ne me voyez pas en dé-tracteur de votre propos, car il doit bien subsister quelques agriculteurs qui sont restés des "paysans" dans le sens noble du terme, celui qui vous inspire.
Seulement, au delà du problème de l'agriculture moderne, c'est la question globale du machinisme qui est posée : alors que l'outil et l'animal étaient au service de l'homme, c'est maintenant l'homme qui est au service de la machine. A travers l'outil qui est le prolongement de sa main, l'homme peut exprimer des particularités individuelles qui ne peuvent l'être avec la machine, et ceci est d'autant plus vrai que la machine se perfectionne graduellement. Voyez, par exemple, nos lettres et chiffres normalisés sortant de nos ordinateurs.
Quand à "la bête qu'entravait le joug", je veux bien qu'elle soit libérée, mais je doute qu'elle soit plus heureuse qu'elle ne l'était jadis, maintenant cloîtrée dans une ferme industrielle et engraissée aux hormones sans que trop de monde s'en émeuve ; on aime trop la viande bien sûr !
Sinon, je n'ai pas compris pourquoi "le ciel menaçant promet au laboureur le grain sur son semis". Le grain y est déjà, et assurément, pour qu'il donne la plante, il faut la pluie !
Toute réflexion mise à part, votre texte relate pourtant un idéal qui est le rapprochement de l'homme et de la nature ; l'homme qui par ailleurs n'a jamais cessé de faire partie de la nature, mais dont le mental semble parfois ignorer ce fait.

   hersen   
3/5/2016
Je pense qu'un homme de la terre parlerait autrement de son métier.

Ce poème véhicule une imagerie populaire bien ancrée dans l'esprit des gens.

Le plus vrai est sans doute "priant pour l'éclaircie" car l'agriculteur est toujours tributaire du temps.

Pour le reste, il y a tant de manières d'exercer ce métier que le réduire à quelques sillons ne laisse pas beaucoup de place à l'imaginaire.

Ce qui me frappe le plus est la perception du chêne, parce que symbolique : un agriculteur n'en parlera pas comme en parle un non terrien. Parce que c'est beaucoup plus que ce qu'on en dit et que le paysan s'arrête rarement à exprimer les choses. Il les a pour lui. Et il trouve qu'elles sont bien où elles sont. Et il replante un arbre.

Je pense que l'auteur a voulu rendre un hommage et de ce fait,c'est un poème légitime. Mais je ne m'y retrouve pas du tout.

Car dans les mille manières de pratiquer ce métier, j'ai choisi la mille et unième. Peut-être que donc, de ce fait, c'est moi qui ne suis pas légitime pour parler de cette poésie.

J'espère que l'auteur ouvrira un fil car j'aimerais beaucoup connaître sa relation à la terre.

   Sofi   
3/5/2016
Bonjour à tous, je prendrai le temps d'ouvrir une conversation pour vous répondre ce week-end.

   Anonyme   
3/5/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément
Remarque préliminaire : je ne comprends pas que le sonnet, forme classique par excellence,
fût-il -très- irrégulier, puisse être classé en "Poésie contemporaine".

Je pense que ces "Hommes" méritaient une Majuscule.

Voilà quelque chose d'aussi peu commun que surprenant : un poème terrien animé d'un souffle épique qui rappellerait presque "Les conquérants" du Grand José-Maria.
Je ne sais pas exactement où se loge (ou pas) ici la "Valeur Poétique Ajoutée", mais je sais que ce texte m'a remué les tripes, et plus encore que lesdits conquérants. Et je sais pourquoi :
il parle -magistralement- aux racines paysannes, plus ou moins lointaines, de -presque- chacun de nous.

Je laisserai à d'autres le soin de se pencher sur les imperfections formelles de cette OEUVRE authentique, limpide et puissante.
Et me contenterai pour ma part de la savourer et de vous applaudir, MADAME, des quatre mains.

   Anonyme   
3/5/2016
 a aimé ce texte 
Pas
Bonjour,

Qu'on pardonne un avis qui n'est que celui d'un amateur, c'est à dire pas grand chose.

Rien ne m'a emballé dans ce sonnet parfois maladroit (cf. v. 6 : "Et libérée la Bê//te qu'entravait le joug !") et proposant une vision très stéréotypée du "vaillant paysan" (cf. tout le premier quatrain) viscéralement attaché à sa terre.
Est-ce que ça existe encore, d'ailleurs, le type du brave "paysan" ? Des agriculteurs intensifs et des industriels de la terre, oui, mais des paysans ? Peut-être.

*Pourquoi ne pas écrire "aïeux" plutôt que "aïeuls ? " - La rime avec "yeux" y gagnerait en harmonie.

*"éclaboussé de boue" est une lapalissade.

*Le manque de vigueur des rimes, justement (paysan/champs - joug/boue - éclaircie/pays) nuit à la musicalité de l'ensemble.

Je trouve l'ensemble creux et sans charme.

A.

   Sofi   
8/5/2016
Bonjour, vous pouvez voir ma réponse à vos commentaires sur le forum de discussions.
http://www.oniris.be/forum/aux-hommes-de-la-terre-t21983s0.html#forumpost291255

   Anonyme   
12/5/2016
Bonjour Sofi

Bien qu'un peu trop nostalgique à mon goût, vous rendez un bel hommage aux gens de la terre, j’en fais partie. J’aime la passion qui se dégage de votre poème. Malheureusement elle n’est plus guère d’actualité.
Je me permets de relever une incohérence avec ‘ le tracteur rutilant éclaboussé de boue », soit une image, soit l’autre mais en tous cas pas ces éclaboussures dans les plaines.

Cordialement.


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