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Poésie libre
Solal : À l'aube
 Publié le 20/02/17  -  18 commentaires  -  492 caractères  -  312 lectures    Autres textes du même auteur

Que vois-tu quand tu regardes la lune ?


À l'aube



C’est une heure inachevée
Où l’obscurité mourante
Imprègne les lueurs du jour.
Comme un buvard.

Un homme, gueule amochée,
Se tient debout, patiente.
Ahuri, il jette alentour
Des yeux hagards.

Les pieds proches du quai,
Il se fiche de la fraîcheur ambiante
Serré dans un costume sans atours
De clochard.

Las, il se sent méprisé
Par cette lune insolente
Qui lui lance sans détours
Un sourire vicelard.


 
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   Marite   
20/2/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Très inattendu ce tableau de l'aube mais aussi bien réaliste. Le temps de ma lecture j'ai "vu" ce clochard au bord du quai, debout malgré tout, et il me plaît de l'imaginer faisant un pied de nez à la lune au "sourire vicelard".
La première strophe décrivant l'atmosphère est très belle ...

   Anonyme   
20/2/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour

Cette petite poésie libérée nous apporte quelques nouveautés
sur la manière d'aborder ce sujet, et c'est déjà pratiquement
un exploit compte tenu du passé poétique de cet instant.

Un beau premier quatrain plante le décor et dès le deuxième
nous sommes de retour à une triste réalité beaucoup plus terre à terre.

Oui, un joli poème, bien ancré dans ce siècle.

   Robot   
20/2/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Parvenir à écrire de manière originale un poème sur le thème de la lune et de l'aube n'était pas gagné d'avance. Ici c'est réussi. Et cela démontre que même sur un sujet ressassé on peut faire preuve d'une rédaction singulière.
Le quatrain d'entame pose bien l'ambiance et la disposition des assonances donne un rythme nonchalant qui convient bien au traitement du thème.

   Ramana   
20/2/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↓
J'ai cru comprendre que cet homme désabusé, pour qui même la lune semble insolente, attend au bord du quai un train dans lequel il ne montera pas !
Sa vie est fragile, elle ne tient qu'à un fil, un simple pas en avant...
Chacun regardant la lune y voit son ombre intime ou sa propre lumière.

   LenineBosquet   
20/2/2017
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,
J'aime beaucoup l'ambiance matin sale qui se dégage de votre texte, la "gueule amochée" de votre protagoniste en habit de clochard qui laisse entendre une nuit, une vie difficile.
J'aime bien aussi les rimes en "é", " ente", "our" et "ard" dans chaque quatrain.
J'aurais donc d'autant plus apprécié un effort sur la métrique.
Merci.

   Michel64   
20/2/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Ambiance, entre deux temps, la nuit, le jour, très bien rendue dans les quatre premiers vers, efficaces.

L'homme ensuite, amoché, ahuri, yeux hagards. On le voit très bien mais on ne sait encore rien de lui si ce n'est qu'il vient d'avoir un problème ou que sa vie entière est un problème.

Le troisième quatrain nous en apprends plus, c'est un clochard, habitué au froid, habillé dans un costume donné ou trouvé.
J'aurais préféré "Les pieds au bord du quai," qui le situerai mieux comme au bord de sa vie. Proche du quai, on ne sait pas trop ou il est.
Je pense que "au bord" était votre intention.

Le quatrième quatrain appui encore sur le côté drame, solitude, avec cette lune (lumière froide, lointaine) dans laquelle les enfants et les gens heureux peuvent voir un sourire mais les miséreux seulement un rictus.

Merci pour ce poème.
Michel

   papipoete   
20/2/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Solal,
Le clochard se fiche de tout, mais de la lune qui lui lance un regard méchant, non ...
NB La lune qui lui annonce par une grimace le début du jour, ne présage rien de bon pour les heures à venir .
Je crains pour lui, qu'il croise dans la rue, bien des " lunes " !
Les vers sont simples mais parlants, surtout ceux du dernier quatrain .

   Anonyme   
20/2/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Une façon toute particulière de décrire un jour naissant.
Chacun l'appréhende à sa manière.
Ici l'homme n'en a rien à faire, englouti dans son état de clochard.

" Las, il se sent méprisé
Par cette lune insolente
Qui lui lance sans détours
Un sourire vicelard."

L'auteur laisse au lecteur la liberté d'imaginer ce qu'il peut se passer " Les pieds proches du quai"...

   plumette   
20/2/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
ce qui donne à ce poème toute sa singularité, c'est la présence de ce personnage très typé dans l'aube naissante, son allure, son ressenti.

Il y a une progression de strophe en strophe jusqu'à cette image étonnante d'un homme épuisé, auquel le monde est hostile puisque même la lune lui lance un sourire vicelard ( moqueur)

Propos et construction originales sur un thème assez classique.

Pour moi, le quai n'est pas celui d'une gare, l'homme est au bord du fleuve, il a peut-être essayé de se reposer sous un pont, et la lune se reflète dans l'eau.

merci pour cette lecture

   Francis   
20/2/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
La lune miroir de l'âme, veilleuse des nuits blanches et, depuis la nuit des temps, témoin des errances nocturnes. Avant de partir se coucher, là-haut, elle lance un dernier " sourire vicelard " à celui qui cherche, ici bas, son chemin sur un quai. Le clochard a son histoire que seule la lune connaît. J'ai aimé l'ambiance de cette aube sur le quai.

   OiseauLyre   
20/2/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Solal,
portrait d'un matin ordinaire et beau, lassant dans sa répétion, j'ai apprécié vous lire. Ce sentiment de lenteur, d'habitude, presque de fatigue qui accompagne le réveil est bien servi par le rythme et les rimes. Je trouve l'agencement des phrases et des vers judicieux. Le début mériterait peut être un peu plus de travail par rapport au reste irréprochable.
En bref, un thème d'apparence banal mais bien servi par votre écriture et la tournure que vous lui donnez.
Merci.

   Leverbal   
20/2/2017
 a aimé ce texte 
Bien
Le thème est traité avec des mots simples mais très évocateurs. La scène est dépeinte avec acuité, on est proche du haïku. Un petit bémol, en terme de rythme, j'ai trouvé le dernier vers un peu trop long par rapport aux derniers vers des 3 premières strophes.

   klint   
20/2/2017
 a aimé ce texte 
Bien
J'ai bien aimé l'originalité du poème, les images choisies avec soin, et la progression pour amener au final.

Oui l'aube n'est pas toujours un moment joli, cela dépend qui l'apprécie et en quelles circonstances.

Merci pour ce moment

   SaintEmoi   
20/2/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Ah, l'aube et sa blanche lumière qui nous livre tous les mystères de la nuit, sans pudeur, même ce que notre société voudrait cacher.
Belle façon de nous décrire ce moment où le jour se lève et la misère qu'il nous montre.
Et puis cette lune, complice, mais de quoi, de qui ?
Et puis j'imagine le ou la poète assis(e) au café, encrant cette scène comme Doisneau prendrait une photo.
Merci pour ce partage

   Anonyme   
20/2/2017
 a aimé ce texte 
Bien
Bonsoir Solal,

Dès le deuxième quatrain mon enthousiasme retombe un peu, sur ce chemin piqué de quelques nids de poule, où la composition semble hésiter entre une légion romaine et une armée mexicaine.

Car si les idées sont claires et les mots souvent justes, la voix qui les porte a comme des chats dans la gorge.
Au final, tout ça me fait l’effet d’un texte sympathique mais disparate, plus par laisser-aller que par fantaisie, un modèle de dilettantisme assumé, où l’on s’impose une forme fixe (strophes régulières de quatre vers, tentative de rimes), alors qu’on est en train d’accorder sa guitare électro ou de jouer au morpion. Les rimes ABCDABCD, qui ne sont le plus souvent que des assonances, ne se répondent que de loin en loin jusqu'à disparaître, et c’est sans doute pour ça que cette forme n’a jamais trouvé sa place dans la poésie.

Dans cette approximation mélodique, l’auteur essaie même de nous glisser « Quai (Qué)» dans le même sac de voyage que « inachevée – amochée – méprisé », des fois qu’on reviendrait d’un week-end en Provence :)

Ludi
clochard des garrigues

   Anonyme   
20/2/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Un poème court mais intense. L'aube est bien décrite dans les effets qu'elle procure sur ce clochard, les pieds proches du quai.

Une écriture riche en images, bravo !

Wall-E

   jfmoods   
20/2/2017
Ce poème est composé de quatre quatrains. Les vers, de longueurs diverses, mêlant de manière assez aléatoire le pair et l'impair, confèrent un aspect claudiquant, déséquilibré, à l'évocation. Les rimes, qui se font par saut de puce de strophe à strophe, sont riches, suffisantes ou pauvres, hormis le glissement assonantique du vers 9 qui dépare. Le mélange des niveaux de langue (familier : "gueule amochée", "vicelard", soutenu : "obscurité mourante / Imprègne", "sans atours") crée un effet de contraste saisissant entre laideur et beauté.

La première strophe, assortie de notations subtiles, pourrait aussi bien décrire la toile inspirée d'un peintre. Elle semble planter là un décor de théâtre, comme le suggère vaguement le présentatif de l'entame ("C'est").

La seconde strophe, par son phrasé, fait penser à un script de film ou aux indications de mise en scène d'une pièce (aspect physique du personnage, attitude générale, gestuelle).

Les strophe 3 et 4, par l'irruption du discours narrativisé (verbes pronominaux : "Il se fiche de la fraîcheur ambiante", "il se sent méprisé"), nous font alors entrer dans les pensées du personnage, dans son rapport dévasté à la vie. L'expression "costume... de clochard" attire immanquablement l'attention. Nous sommes bien sur des tréteaux : ceux sur lesquels se joue l'existence humaine. Le cadre spatial ("les pieds proches du quai", personnification : "la lune insolente / Qui lui lance... / Un sourire") nous présente alors l'homme penché sur l'eau. Avec l'évocation suggérée du reflet de l'astre, la scène prend alors une dimension tragique : l'homme, poussière dans l'immensité des galaxies, renvoyé à sa finitude, semble sur le point de commettre l'irréparable. À ce stade de la réflexion, les adjectifs qualificatifs des vers 1 et 2 ("inachevée", "mourante") prennent une tournure beaucoup plus oppressante. En se reportant au titre ("À l'aube"), on se rappelle alors soudain, avec effroi, que ce moment est généralement dévolu à l'exécution des condamnés à mort.

Merci pour ce partage !

   Proseuse   
25/2/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Solal,

J' ai bien aimé ce face à face de lune et de ce clochard qui se sent méprisé sans doute de la terre entière et ... qui en veut à lune d' être insolente !
Il y a dans votre poème de très belles images et une que j' aime un peu moins " le costume sans atours" qui me parait surfaite !
merci beaucoup du partage et à bientôt de vous relire


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