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Poésie libre
solinga : Oscillations chagrines
 Publié le 28/05/24  -  8 commentaires  -  2459 caractères  -  94 lectures    Autres textes du même auteur

Moi je vis au métronome des larmes. À moindre frais on ne saurait apprivoiser le temps. Il faut passer par le sel.


Oscillations chagrines



Larmes montantes,
larmes ascendantes,
sans ruissellement.

Noués au petit bonheur,
les souliers de la mélodie rétive
échouent à se placer
diligemment
aux empreintes cadencées
de l'instrument.
Tu n'entends pas, drôlesse pétrie d'inexactitude,
le sentier pourtant distinct des cordes.
Précipitée. Flottant dans l'à-peu-près.
Le phrasé sans amarres, insoucieux de toute carrure.
La diction dérivant.

Larmes montantes :
c'est ton enfance qui revient,
l'enfance de quand élève tu n'y parvenais pas…
Déjà il suffisait d'une bagatelle,
d'une banalité irrepérable
(serait-ce en empruntant la loupe
d'une administration de Lilliputiens)
pour finir
en affleurement de larmes.


*
Autre chagrin :
ce que je crois
(ce rien)
représenter pour toi.
Je ne veux pas
être ton sachet d'endorphines
ni
un doux gobelet
pour dessaouler
dans la candeur du cristal.
Pas ce qu'on caresse
à l'aveuglette et faute de mieux.
Pas s'il te plaît l'équivalent d'une citronnade avec pétillement pour effacer une portion de tout l'alcool qui te sera passé en gorge.
Ni le coussin où s'allonger en rentrant tard d'un quartier tout barbouillé de bière.


*
Cependant c'est bien commode :
une tristesse se corrige par une autre.


*
Un jour miracle je suis à ton chevet tu as un peu de mal de gorge.
Je verse le sirop
au creux de la cuiller,
petite nurse aux pommettes blanches,
exultant de te servir à quelque chose,
de mériter un sourire
qui
me fera exister plus visiblement.
Tout cela advenu sans ivresse.

Quand on est malade on est un peu mieux conscient.

Tu retiens ma main dans la tienne
tu la demandes sur tes tempes
et au front pour leur froid
(c'est un syndrome bénin
et bien référencé :
j'ai capturé la glaciation du cœur,
chose commune,
au bout de mes phalanges… ainsi
le muscle cardinal est plus
apte au don de soi,
à l'empathie sans condition).

Tu trembles légèrement de fièvre
(ou bien je l'imagine pour être
un peu plus fière de moi).
Mon regard n'est qu'une incessante indevinable caresse.
Je réitère les lignes
de ton visage
Avec mes doigts.


 
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   papipoete   
28/5/2024
trouve l'écriture
très perfectible
et
aime un peu
bonjour solinga
depuis des années, je reste stupéfait de voir un texte publié, alors qu'il ne reçut aucun commentaire !
vous devez être content de cela !
à lire votre texte, je peux comprendre qu'à travers ces " oscillations chagrines ", l'audace vint à manquer d'en faire l'analyse...
la fête des mères me rappelle ces moments, où la mienne prît tant se son temps, à apaiser mes maux ; onguent par ici, pommade par là ; mot réconfortant contre cette peur, larmes au coin des paupières pour éponger le flot des miennes...
est-ce le sujet de votre poème, où je m'égare ?
je répète : vous avez bien de la chance !
de surcroit, votre texte me semble d'une longueur... d'une langueur monotone.

   jeanphi   
28/5/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour,

En vous lisant, je me demande si vous entretenez volontairement ce flou artistique, ou bien s'il vous est naturel que de développer une sorte de surréalisme en poésie.
Je crois comprendre que la tristesse décrite s'agit de l'ambivalence et de la décompensation provoquées par un amour aussi passionné qu'incertain.
La lecture en est fluide et agréable.
Et, comme toujours, les images suggestives et élégantes amènent le lecteur à une vision d'esprit ouverte en perpétuelle remise en cause. Une écriture assurément dynamique.

   Marite   
28/5/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Sans chercher d'excuse, le coeur est mis à nu dans ce long poème et l'âme de l'auteur nous est offerte avec ces "Oscillations chagrines" ...
Le rythme des vers est adapté aux images, aucun habillage du ressenti transmis et c'est ce qui m'a touchée.

   ALDO   
28/5/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Il est 13h.
Il est toujours là.

Votre texte.

Il est 22h, je réitère les lignes du commentaire car je voyais autre chose ce matin...

Le besoin d'estime, d'attention, d'amour.
Et l'estime peut-être retrouvée au "jour miracle"...

Larmes montantes de l'enfant sous les larmes du parent-enfant (merci Etienne)

comme larmes souvenantes, empêchées...

Je ne sais plus


Bravo toujours

   BlaseSaintLuc   
28/5/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
Le motif des larmes est central ici. Elles sont décrites comme montantes et ascendantes, mais sans ruissellement. Cela évoque une retenue, une émotion contenue, peut-être même une douleur intérieure.
Les souliers de la mélodie rétive, noués au petit bonheur, semblent symboliser une difficulté à trouver leur place. Ils échouent à se placer aux empreintes cadencées de l’instrument, ce qui pourrait représenter un manque d’harmonie ou de synchronisation.
La métaphore de l’instrument et du phrasé sans amarres suggère une quête de sens, une recherche de justesse dans l’expression.
La diction dérivant renforce cette idée d’errance, de flottement.

En somme, ce poème explore(confusément) la fragilité des émotions, les relations humaines et la quête de sens. Il nous invite à réfléchir sur notre rôle envers les autres et sur la manière dont nos actions peuvent apporter de l’espoir, même dans les moments difficiles

   EtienneNorvins   
28/5/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
J'apprécie votre texte pour les mêmes raisons que Puis l'unisson, qui sait : fluidité mélodique - et pudeur. Au chevet d'un adulte qui redevient un enfant, avec ses bleus et ses bosses...
Je me risquerais juste à suggérer l'abandon du vers libre. La prose offrirait, me semble-t-il, un surcroît d'émotion.

   Provencao   
28/5/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour solinga,

J'ai beaucoup aimé cet écho de la larme, de l'ambulation et du chagrin qui résonne comme l’écho à un autre vocable.
Ces oscillations sont de sublimes chemins de la pensée et de la poésie vers la tristesse.
Que demeure en chacun de nous l'écho de la larme ...


"Cependant c'est bien commode :
une tristesse se corrige par une autre."

Au plaisir se vous lire
Cordialement

   Eki   
4/6/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
"Il faut passer par le sel"...

L'élégance d'une plume nous emporte dans ces/ses oscillations chagrines...
Ruissellement poétique, sensible, le plaisir de la découverte est présent, c'est très imagé !

"Noués au petit bonheur,
les souliers de la mélodie rétive
échouent à se placer
diligemment
aux empreintes cadencées
de l'instrument.
Tu n'entends pas, drôlesse pétrie d'inexactitude,
le sentier pourtant distinct des cordes."


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