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Chansons et Slams
sourdes : À l'heure de nos cœurs
 Publié le 09/10/16  -  7 commentaires  -  1911 caractères  -  162 lectures    Autres textes du même auteur

Une vie n’y suffit :
il en faut une autre
pour revenir en arrière.
Roberto Juarroz


À l'heure de nos cœurs



Née d’un rêve d’adolescent
Au balcon d’un quartier sensible
Tu as percé mon cœur naissant
En lui le monde était ta cible

Des armes incendiaires en tête
Dans l’odeur, le bruit des combats
Nous suivions les drapeaux en fête
Cortèges de gueux qu’on abat

Mon cœur en ton cœur s’est battu
Tout donné, jamais abattu

Mains brûlées sur bien d’autres corps
Nos élans ont brisé nos bras
Ombres frappées de tristes morts
Silhouettes glacées sous les draps

Combien d’années vite noircies
À quitter les terres brûlées
De peuples aux chants indécis
Aux espoirs de sang maculés

Mon cœur, le mien n’est plus le mien
Et trop grand pour deux est le tien

Ne t’ai-je laissé seule au loin
Qu’une musique en souvenir
Salsa pour nos hanches d’airain
Cumbia des soupirs à venir

Vortex, vertigo, virevoltent
Nos corps aux rythmes épuisants
S’exposent d’un air désinvolte
Aux braises des réveils cuisants

Mon cœur, n’oublie pas de chanter
De cette voix qui m’a hanté

Trop tard les corps ne parlent plus
Pourquoi aller se retrouver
Chercher en nous ce qui n’est plus
Des reflets de peau pour rêver

Faut-il si tôt un peu mourir
Pour qu’aussitôt tout recommence
Sans avoir à nous secourir
Pour retrouver notre innocence

Mon cœur, le tien est sans le mien
Je vois un monde à nous qui vient

Du courage pour résister
Fuir tous les conforts de la peur
Que le monde pour exister
Jette les masques des torpeurs

Sur nos frêles berges fleuries
Le long d’un cours d’eau long sans fond
Nous voyons nos vies qui sourient
Dans l’eau pure de ses bas-fonds

Mon cœur, à l’heure de nos cœurs
L’Entre-monde des âmes sœurs


 
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   MissNeko   
9/10/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour !

Je suis mitigée sur votre poème.

- ce que j ai aimé:
Le rythme, la lecture agréable de vers qui "coulent". Il y a des vers interessants comme : Des reflets de peau pour rêver
- mais il y a beaucoup de zones d'ombre. Est ce un couple au bord de la rupture ? Un couple formé dans un pays en guerre ? Un couple de criminels en fuite? La deuxième moitié du texte semble évoquer des souvenirs à deux ...

J ai du mal à savoir si le narrateur est un homme ou une femme pour la raison suivante :
"Née d’un rêve d’adolescent" : ne voyant pas qui ou quoi est "née" dans le reste de la strophe, j en ai conclu que le narrateur était une femme. Mais plus loin "De cette voix qui m’a hanté" hanté étant au masculin je suis perdue !

Un peu trop de zones d ombre mais l ensemble est bien écrit

   Pimpette   
9/10/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément
Un bo texte que je n'ai pas assez de temps et de courage pour bien commenter.L'histoire d'un grand amour avec ses merveilles et ses douleurs.une façon personnelle de dire des choses universelles.

"Mon cœur en ton cœur s’est battu
Tout donné, jamais abattu"

"Mon cœur, le mien n’est plus le mien
Et trop grand pour deux est le tien"

"Vortex, vertigo, virevoltent
Nos corps aux rythmes épuisants
S’exposent d’un air désinvolte
Aux braises des réveils cuisants

le poésie est là....merci...

   Vincente   
9/10/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Sourdes,

J'ai beaucoup aimé la sincérité de votre "arrêt sur images", ce retour sur un passé à la passion amoureuse dans un cadre difficile, ce désir vital de partager avec les âmes sœurs, encore et toujours.
Ainsi votre avant-dernière strophe qui est ma préférée, joliment dite pour évoquer cette petite flamme vitale qui nourrit l'espoir :
"Sur nos frêles berges fleuries
Le long d’un cours d’eau long sans fond
Nous voyons nos vies qui sourient
Dans l’eau pure de ses bas-fonds"

Le rythme est bien cadencé, approprié au style du slam, il coule avec détermination, j'ai malgré tout été un peu dérangé par les rimes systématiques qui, sur ces vers courts, scandent de façon trop appuyée votre phrasé (peut-être certaines sont-elles un peu convenues ou faciles : battu/abattu - souvenir/venir - ...). Je me demande si vous n'auriez pas pu vous abstraire parfois de l'obligation de faire rimer, même si le genre appelle cela, peut-être est-ce trop impérieux sur ce texte où la sensiblité du regard profiterait de ces libertés.
Merci de cette belle implication.

   Anonyme   
9/10/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Flash back sur un amour de jeunesse dans un milieu social défavorisé; une atmosphère d'émeutes, de répression ou de guerres ethniques...
Les souvenirs s'égrènent ; macabres : " Mains brûlées sur bien d’autres corps Nos élans ont brisé nos bras
Ombres frappées de tristes morts
Silhouettes glacées sous les draps " mais aussi, vivants : Vortex, vertigo, virevoltent
Nos corps aux rythmes épuisants
S’exposent d’un air désinvolte
Aux braises des réveils cuisants ".
Lui est parti ; elle est restée là bas. Mais à présent à quoi bon tenter de se retrouver " Pourquoi aller se retrouver
Chercher en nous ce qui n’est plus
Des reflets de peau pour rêver "
Tel est mon ressenti sur ce très beau texte aux images parlantes.

   Ora   
9/10/2016
 a aimé ce texte 
Bien
C'est étrange, ce qui me reste de ce poème ce sont l'espoir et la douceur, alors qu'il est jalonné de souvenirs violents et mélancoliques. Peut-être du à l'effet "âmes-soeurs" qui adoucit ce monde. Merci pour ce partage

   Lulu   
10/10/2016
 a aimé ce texte 
Pas
Bonjour Sourdes,

pour ma part, j'ai beaucoup de mal à entrer dans la compréhension de ce texte que je ne trouve pas simple, ce qui me semble dommage pour une chanson. Un texte chanté devrait être assez clair à la première lecture.

Ici, j'ai tendance à chercher la fluidité, mais sans succès. Le jeu des rimes donne un certain rythme, mais c'est à peu près tout pour moi. On sent bien que vous avez planché. Le travail d'écriture est bien régulier, mais pour quel message essentiel ?Sur le fond, je suis restée en dehors, ne parvenant pas éprouver quelque chose de sensible.

Une prochaine fois, peut-être ?

   brunototi   
31/12/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Je trouve les mots superbement choisis....

Les phrases sans chaines, s'enchainent et nous tiennent en frissons...

J'ai beaucoup aimé ce passage

"Trop tard les corps ne parlent plus
Pourquoi aller se retrouver
Chercher en nous ce qui n’est plus
Des reflets de peau pour rêver"

Merci pour cette belle lecture..Bruno


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