Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie contemporaine
sqark : La fille en noir
 Publié le 10/12/15  -  5 commentaires  -  1439 caractères  -  175 lectures    Autres textes du même auteur

Tiré de "D'autres vivent encore".


La fille en noir



Elle noue sur sa tête un étrange foulard
Coloré, piqueté de croix d'onyx, de bleu.
Sa place est toujours prise aux festins des fêtards,
Ces jours où l'on se goinfre avec dans l'œil un peu

D'humanité mais pas beaucoup de distinction.
Elle veut en dansant se séparer du corps,
Aller dehors lever les morts et les frictions.
Elle veut au sommeil dérober le trésor,

Cette amarre emmurée durcie dans la durée.
— Elle veut ignorer qu'elle perdra un jour
Ce jeu qu'elle refuse en riant, parfumée.
Elle veut des magies aux bières qu'on savoure !

Je m'en souviens, c'était lundi, lundi matin,
Qu'elle quitta le vaste tas, qu'elle tâta
Un peu de l'air moqueur qui murmure, mutin ;
Qu'elle trouva l'herbe oubliée puis la fuma !

Mais revoilà ses mains jointes sous le ciel creux,
Revoici son foulard incrusté de carrouves ;
Mais elle est déréglée, elle a senti ce jeu
Qui veut changer la vie partout où l'on se trouve.

En goûtant la pitié sous son masque d'argile,
Elle se sut pareille à ce monde qui gît
Et sépara l'appel des rumeurs de la ville
Et voulut tout quitter pour rejoindre sa vie.

Lorsque bien effrayée par son propre pouvoir
Elle eut conscience enfin du destin-aquarelle,
Elle fit au réel un ultime au revoir,
Puis eut vent de ce monde et le monde eut vent d'elle !


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Anonyme   
10/12/2015
Bonjour,
Sans commentaire, je me suis penchée plusieurs fois sur votre texte et je pense que votre fille en noir est finalement bien transparente.
A lire votre titre, j'avais le désir de trouver dans vos mots un intérêt pour elle mais après deux trois lectures,je n'ai rien retenu d'elle.
Désolée

   Vincendix   
10/12/2015
Pour avoir lu l’un de vos textes, je comprends mieux la texture de celui-ci, vous voulez révolutionner la poésie, « détruire chaque vers que la Grèce enfanta ».

   sqark   
10/12/2015
Commentaire modéré

   Robot   
10/12/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
En relisant ce texte vu en prélecture je trouve que son expression particulière est plutôt réussie. Ce n'est certes pas un texte simple à déchiffrer de prime abord mais on ne peut pas le qualifier d'hermetique. J'ai beaucoup aimé cette écriture qui sort des sentiers battus sans vouloir égarer le lecteur.
Le dernier quatrain est un vrai travail poétique.

   Anonyme   
19/12/2015
 a aimé ce texte 
Un peu
Ce "Elle", m'est restée complètement abstrait, malgré une personnalité qui semble particulière, j'ai pris le temps de plusieurs relectures, mais rien y fait, je ne parviens pas à trouver quelque chose d'attachant à ce texte, cependant je reconnais qu'il est fort bien écrit d'où mon appréciation.

   Raoul   
17/1/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Touché !
Peut être est-ce parce que j'ai lu ce poème avec en arrière son une guitare et un chant un peu fado, mais j'ai beaucoup aimé ce qui m'évoque une certaine chanson française dite réaliste (la subtilité du pas tout à fait dit en plus, ici).
Belle écriture naturelle au point de ne sentir ni les rimes, ni les douze syllabes - qui peuvent être si pesant, parfois, ailleurs -; pas d'esbroufes, quelques beaux enjambements également… La progression se fait sans lourdeurs jusqu'au vers final, résumé subtil, d'une grand beauté et surtout d'une grande force.
Très beau, sensible et "juste".
Merci pour cette lecture.


Oniris Copyright © 2007-2023