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Poésie contemporaine
sqark : Le vol
 Publié le 20/07/14  -  7 commentaires  -  746 caractères  -  245 lectures    Autres textes du même auteur

Tiré du "Recueil des Vents".


Le vol



Je porte dans mon cœur un frisson continu,
Monotone et ronflant ainsi qu'un vers tout fait.
C'est le deuil d'un ami ou d'un amour déçu,
C'est la conjugaison dans les temps imparfaits.

C'est le regret des jours où tout semblait plus vif,
Où l'air même du ciel respirait de mystères.
C'est l'arbre du possible aussi tendu qu'un if
Qui refuse le noir et s'accroche à la Terre !

C'est une voix de femme avec des dents très bleues
Qui murmure le soir, quand le soleil se couche :
— Tu as vécu un jour ces souvenirs heureux,

Et celles que tu sais, tu as goûté leurs bouches :
Elles ne sentaient pas l'éther vitriolé !
Ce que tu effleuras, quelqu'un te l'a volé !


 
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   Anonyme   
29/6/2014
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour,

Je n'ai apprécié que la 3ème et 4ème strophe que je trouve bien au-dessus des 2 premières.

les 2 premières strophes sont d'une grande banalité. J'ai tilté sur ce passage:

"C'est l'arbre du possible aussi tendu qu'un if"

En sachant qu'un if est un arbre je trouve la comparaison pas du tout recherchée et cela bien que je comprenne l'image de "l'arbre du possible".

Alors que les 2 dernières strophes sont d'une belle qualité, j'aime son côté étrange et du coup un goût d'inachevé car j'aurais aimé lire une strophe de plus.

Superbe image:

"C'est une voix de femme avec des dents très bleues"

En résumé un grand contraste entre les 2 premières strophes que je trouve assez fades et les 2 dernières strophes que je trouve sublimes et percutantes.

   margueritec   
2/7/2014
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Texte mélancoliquement intéressant sur la perte, le 'vol' (?) d’une femme, ce qui ternit la vie du "je" et la rend "monotone"

Quelques belles alliances de mots qui me touchent :

"Où l'air même du ciel respirait de mystères.
C'est l'arbre du possible aussi tendu qu'un if" (très beau)
"Elles ne sentaient pas l'éther vitriolé !"


ou un cliché revisité de façon pertinente :

"C'est la conjugaison dans les temps imparfaits."

Bon les dents très bleues si c'est pour la rime, cela ne passe pas très bien, ni pour le sens du reste.

Ce quelqu'un, est-il un voleur ou est-ce "je" qui n'accepte pas sa défaite (ou ses erreurs) ?


Quant aux sonorités, elles sont parfois dures et alourdissent le texte :

"C'est le deuil d'un ami" (répétition proche du "d".)
"Où l'air même" (la rencontre du "r" et du "m" heurte mon oreille)
"avec des dents" (même remarque que pour le deuil)

Au-delà de toutes ces remarques, j'apprécie ce poème.

   Robot   
20/7/2014
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Je suis surpris de la classification en contemporain car il est plutôt de style néo ce poème qui me séduit par l'étrange beauté des vers et de ses images. Les métaphores des tercets sont intéressantes par le mystère qui les enveloppe. S'il n'y avait certaines confrontation harmoniques peu agréables ce texte serait encore meilleur.

   Uranie76   
20/7/2014
 a aimé ce texte 
Bien
Malgré plusieurs relectures, je suis restée imperméable à ce texte. Je n'ai pas accroché malgré quelques belles images. La qualité des vers m'est apparue inégale, en dents de scie, j'ai eu le sentiment parfois que l'imagination a été étouffée par les impératifs de la poésie.

Je suis intimement persuadée que le poète est capable de plus belles envolées, certaines tournures suent un grand potentiel. Et j'en ressors sur ma faim, avec l'envie de cliquer sur ce pseudo pour lire d'avantage de choses.

Edit : Hop petit pas en arrière, premier clic au hasard sur le poème précédent " Aller" et là je suis restée perplexe devant l'usage répétitif de "c'est .."

-C'est une galaxie
-C'est l'infini
-C'est un monde
-C'est ce brin
-C'est une grande bête
-C'est un verre orangé
-C'est la rigueur
-C'est l'opiniâtre
etc

Dans ce poème on trouve la même ébauche pour quelques vers

-C'est le deuil
-C'est la conjugaison
-C'est le regret
-C'est l'arbre
-C'est une voix


Ma curiosité est piquée à vif et je me demande si c'est expérimental, où si c'est une signature, ou y'a-t-il un lien entre les deux poèmes?

(je continue ma lecture et je vous retrouve j'espère dans la partie du forum)

   Anonyme   
22/7/2014
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Salut c'est TOTO

Que de facilités dans les rimes ! Et ces énumérations de c'est ...
Seuls les deux vers de fin sont à sauver de l'ensemble.
L'éther vitriolé est bien trouvé.
Sonnet néoclassique à retravailler, à reconstruire du début jusqu'à presque la fin.
Un petit plus pour les deux derniers vers.

   Cox   
22/7/2014
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Ce poème est sympathique mais manque un peu d'inventivité je trouve...
Néanmoins, il n'est pas mal écrit, bien qu'un peu convenu dans ses images.

Je ne trouve pas les premières strophes si faibles. Par exemple, ce vers m'a paru sympathique :

"Monotone et ronflant ainsi qu'un vers tout fait."

Le vers tout fait et sa morgue prétentieuse et ennuyeuse me parle assez, je trouve l'image plaisante.

En revanche, ce vers, que d'autres ont apprécié me laisse dubitatif :

"C'est une voix de femme avec des dents très bleues"

Parce que je ne comprends pas bien la signification symbolique qu'il peut porter. Dans certains poèmes, le sens importe moins que la surprise évocatrice des images, mais le votre n'a pas été écrit comme ça, et du coup ce vers assez hermétique me surprend.

Mais l'éther vitriolé est bien trouvé !




Juste une question : pourquoi n'avoir pas clasé ce texte en néoclassique ? Quelle contrainte n'est pas respectée ?
Je ne suis pas du tout un acharné du classement rigoureux, mais c'est juste pour savoir et pour ne pas commettre d'impair moi-même si je poste un poème que je devrai classer...

   Lotier   
28/7/2014
Bonjour Sqark,

Quelques belles trouvailles dans ce poème :
● l'acouphène de cœur, qui rend bien compte de la durée pour les difficultés de la vie et, par contraste, l'instantanéité des moments de grâce.
● l'association de l'air et des mystères, toujours pour décrire ce frisson, c'est une image forte que de déceler des arcanes dans l'atmosphère si ténue qui nous environne.
● l'if est pris ici je suppose comme le bois des grands arcs anglais, le symbole même du choix et du destin. C'est aussi l'arbre à la croissance si lente, hors de notre rythme humain.
● les dents bleues font sans doute référence au blue tooth, donc quelque appareil high tech, peut-être un message d'adieu enregistré que le narrateur se repasse en boucle.
● l'éther, c'est la première molécule anesthésique, cela fait penser à cette sensation d'être anesthésié par le chagrin, tel un choc opératoire.

Sur la forme, peut-être eût-il fallu retravailler la première strophe de manière à alterner le genre des rimes.

En tout cas, cette façon de dire et ne pas dire donne de belles couleurs à l'alchimie du regret...

À bientôt

Lotier


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