Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie contemporaine
wacwac : 12 janvier
 Publié le 21/07/14  -  15 commentaires  -  593 caractères  -  180 lectures    Autres textes du même auteur

Vivante elle avait toujours peur de déranger les autres. Modeste et humble elle est morte sans faire de bruit, sur la pointe des pieds…


12 janvier



Sur la pierre
La date est gravée
Nul ne pourra l'en effacer
Le portail noir qui s'est fermé
Nul ne pourra l'entrebâiller

Tu es morte sans déranger
Sans un seul cri sans un appel
Le corbeau noir n'a pas bougé
De la branche où blanchit le gel

Il va neiger sur le jardin
La neige va tomber sans fin
La neige va couvrir la terre
De l'hôpital au cimetière

Je t'ai dit que je t'aimais bien
Quand j'ai pris dans mes mains ta main
Il est trop tard mon cœur est blême
Pourquoi n'ai-je pas dit je t'aime


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   newman   
21/6/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour,

poème direct,sans larmoiements,sans fioritures,et pourtant qui émeut.

et toujours ce regret de n'avoir pas donné assez.

j'ai bien aimé la troisième strophe,poétique et qui dit tout.

   Lulu   
21/7/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un bien joli poème, simple et efficace, relativement au fond.
Quant à la forme, j'ai bien aimé l'alternance des pronoms des strophes. Cela allège l'ensemble qui eut pu être lourd en terme de sens, et donne un beau rythme poétique.

J'aurais cependant mis ce poème en catégorie "poésie contemporaine", plutôt que "néo-classique", car s'il y a des rimes, l'ensemble tend à la poésie libre.

Un poème délicat, touchant.
Seul bémol : j'aurais écrit "Le portail noir s'est fermé" au quatrième vers, plutôt que "Le portail noir qui s'est fermé", un peu maladroit, me semble-t-il.

A vous lire de nouveau.

   Anonyme   
23/6/2014
 a aimé ce texte 
Bien
Je trouve qu'il y a des accents de "Pauvre Martin" (Georges Brassens) dans ce poème.
"Et quand la mort lui a fait signe
De labourer son dernier champ (bis)
Il creusa lui-même sa tombe
En faisant vite, en se cachant
(...)
Et s'y étendit sans rien dire
Pour ne pas déranger les gens."

J'ai trouvé à première lecture le dernier quatrain bien supérieur à tous les autres qui me paraissaient banals et trop "tire-larmes", exploitant le pathos à fond.
À deuxième lecture, l'avant-dernier quatrain m'a séduite par sa simplicité.
À troisième lecture, non décidément, le quintil du début et le quatrain qui le suit ne me convainquent pas, je me dis qu'ils en font trop. Mais les deux derniers quatrains – surtout le dernier –, la classe, et le dernier vers tout simple, pour moi, est déchirant.

   Myndie   
23/6/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
L'incipit et la première strophe m'ont fait craindre de tomber sur un texte plutôt fade, au regard de certains poèmes sur le même thème, qu'il m'a déjà été donné de lire ici.

Il n'en est rien.
Il souffle sur ces vers un grand vent d'émotion qui gonfle jusqu'au paroxysme final où le chagrin se mêle au regret. J'ai trouvé ça vraiment magnifique.
Le style est sans afféterie mais je trouve que c'est très bien vu car parfaitement évocateur de la modestie et de l'humilité suggérées pour évoquer l'être cher, la maman sans aucun doute, sa vie, sa mort.

J'ai eu un coup de cœur pour cette strophe à laquelle l'anaphore donne toute sa force poétique:

« Il va neiger sur le jardin
La neige va tomber sans fin
La neige va couvrir la terre
De l'hôpital au cimetière »

Ce poème m'a beaucoup touchée

   margueritec   
21/7/2014
 a aimé ce texte 
Bien ↓
La mort et les regrets qu'elle engendre de ne pas avoir su capter tous les moments et dire les mots essentiels, rien que de plus universel (banal oserai-je dire). Ainsi de vos deux dernières strophes qui me semblent assez "plates".

Mais vous avez su dépasser la réalité pour la transformer en poème.
La première strophe est fondée sur des images binaires que marque l’anaphore "nul ne pourra", et qui accrochent le lecteur.

Si les deux premiers vers de la deuxième strophe sont sans reliefs, les deux suivants réactivent de façon puissante, la discrétion de la morte.

Un poème qui me touche mais de façon inégale, car trop convenu dans les deux dernières strophes.

   Robot   
21/7/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Parmi tous les textes sur le thème je trouve que celui ci ressort parce qu'il évite "d'en faire trop". Il dit simplement les choses et parvient cependant à émouvoir, notamment par la 3ème strophe et le dernier vers qui résume tous les regrets. Le quintile met les choses en place de manière réservée.
Je partage l'avis sur le portail noir qui s'est fermé. Le qui est de trop. Mais tout de même un bien beau texte.

   Arielle   
21/7/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un poème d'une discrète mélancolie, à l'image du personnage à qui il rend hommage.
Figé dans son chagrin le paysage s' est mis à l'unisson avec les sentiments du narrateur. Le portail, le corbeau, le jardin sous la neige semblent pétrifiés comme la langue de celui qui n'a pas su prononcer les mots qu'il fallait et que rien ne pourra plus délier.

Très émouvant dans sa simplicité

   Anonyme   
21/7/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Un poème sobre, qui ne conserve que les mots utiles, des mots simples eux aussi, sans doute pour mieux servir leur cause : ce thème.

Jamais évident à traiter, d'ailleurs, le thème de la mort. Comme l'amour, il a été tant de fois sujet à l'art, qu'il en devient difficile de devenir original.

En tout cas, j'aime bien votre approche, simple.

   Michel64   
21/7/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bien sûr, par pudeur, on ne dit jamais assez qu'on les aime, aux gens que l'on aime.
Ce poème l'exprime avec beaucoup d'émotion.

"Le portail noir qui s'est fermé
Nul ne pourra l'entrebâiller"
souligne très bien le côté définitif de la mort
et
"Le corbeau noir n'a pas bougé"
la discrétion de cette femme.
Le dernier vers, précédé de son coeur blême, exprime très simplement et d'autant plus fortement, la peine et le regret d'avoir ajouté ce "bien" après le verbe aimer.

Pour ma part ce sera "Très bien".

   Marite   
22/7/2014
 a aimé ce texte 
Bien
Si simple dans l'expression mais, ô combien porteur d'émotion, ce poème m'a touchée. Deux strophes ont ma préférence, la première :
Sur la pierre
La date est gravée
Nul ne pourra l'en effacer
Le portail noir qui s'est fermé
Nul ne pourra l'entrebâiller

Et a troisième :

Il va neiger sur le jardin
La neige va tomber sans fin
La neige va couvrir la terre
De l'hôpital au cimetière

   Anonyme   
22/7/2014
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour,

Entièrement d'accord avec les commentaires précédents concernant les 3 premières strophes.
Belles en toute simplicité et éloquentes sans trop en dire.

Je voudrais cependant mettre un bémol sur la dernière qui me paraît très très convenue... avec une question aussi : pourquoi cette inversion dans ce vers-ci : "Quand j'ai pris dans mes mains ta main" au lieu de "Quand j'ai pris ta main dans mes mains" ?

D'où mon appréciation un tout petit peu plus sévère.

   Anonyme   
22/7/2014
Salut c'est TOTO

C'est joli de tristesse mais cela ressemble plus à de la prose poétique comme TOTO la comprend qu'à de la poésie contemporaine.
Une accumulation d'images funèbres avec son corbeau noir, sa neige blanche et sa pierre tombale.
Tout est réuni dans ces quatrains.
Ici non plus pas d'appréciation pour cette grande tristesse.

   placebo   
23/7/2014
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Presque étonnante cette simplicité naïve, mais à quoi bon davantage ? J'ai pensé à une chanson puis les deux derniers quatrains ramènent la barque en poésie.

Très honnêtement, j'oscille dans mon ressenti entre le moyen et le bien, il me manque quelque chose pour rentrer dans le texte et arriver à cette émotion latente.

Bonne continuation,
placebo

   ikran   
23/7/2014
C'est très bien écrit mais je déplore un manque (peut-être est-ce moi qui n'ai plus de cœur à force d'être ignoble).

C'est comme si les mots s'éteignaient, je n'arrive pas à m'expliquer cet échec (je vous assure que c'est en grande partie le mien).

Je reviendrai plus tard, il y aura peut-être une meilleure météo.

   Lotier   
29/7/2014
Bonjour wacwac,

Le terme de "mort" est ambigu. Passage ou état ? Passage en strophes 2 et 4, état en strophes 1 et 3. La souffrance du survivant est alimentée par cette ambiguïté. Passage charnel («tu»), état désincarné. C'est une insondable fracture. Vous rendez cela très bien.
Le narrateur, survivant, se sent coupable de l'être : votre texte fait germer des non-dits dans l'esprit du lecteur. Des silences, aussi. C'est une belle matière poétique.

Merci et à bientôt,
Lotier


Oniris Copyright © 2007-2023