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Poésie libre
Stephane : Global World X.0
 Publié le 15/09/20  -  11 commentaires  -  1548 caractères  -  178 lectures    Autres textes du même auteur


Global World X.0



Je suis le gardien effrayant de tes nuits ;
la conscience uniforme qui dictera ta vie ;
le surfer intrusif branché sur ta rétine,
adapté aux réseaux de tes rêves oxydables.

Je suis le bras armé de câbles monitoring,
ton ami perpétuel qui forge ton destin,
jetant à ton insu des images en streaming
à la meute enragée férue de ton Facebook.

Je suis l’art efficient psalmodiant des versets
dans les fibres optiques de tes veines atrophiées ;
la pensée bienveillante qui gonfle ton ego,
les doigts chargés d’applis sur ton Smartphone high-tech.

Je te promets l’avenir en visio XXL ;
des smileys souriants spoilés à l’infini ;
des likes à en vomir et des Vers « I love you »,
dans des Spywares fantômes et des règles de Troie.

Équipé de ton port USB inclusif,
tu stockeras ta mémoire sur des disques SSD
qui nourriront la Toile falsifiée de ton Skype,
sur les Cloud virtuels en infos térabytes.

Tu seras la fourmi globe-trotteuse de ce monde,
portée par les idylles de tes nombreux idoles ;
je serai la pensée sans issue du signal
broyant ton quotidien sans le moindre scrupule.

Dis-toi que je suis Roi, infrangible et sans failles,
Big-Data d’un système prétendument humain,
qui noiera tes richesses pour en faire de la glue.
Et toi le cul assis en croyant au miracle,
tu vivras les enfers rivés sur ton écran,
des épines en plein cœur du sort que tu t’infliges.


 
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   Vincent   
15/9/2020
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
C extra comme aurait chanté Léo

je suis vraiment surpris et attiré par votre langage

par ce vocabulaire hyper contemporain

c'est bien ce monde là qu'on nous propose

lorsque je lis ici des plagias de cours littéraires ....

Je vous remercie de parler le langage de notr temps

   Cristale   
3/11/2020
 a aimé ce texte 
Passionnément
Eh bé ! un poème high teck qui décoiffe !
Au XXème siècle quelqu'un chantait "cheveux longs et idées courtes" à l'époque c'etait :
" Crier dans un micro
"Je veux la liberté!"
Assis sur son derrière
Avec les bras croisés"

Au XXIème siècle Stephane écrit :
"Et toi le cul assis en croyant au miracle,
tu vivras les enfers rivés sur ton écran,"

Un nouvel accès au monde avec ces technologies : nos meilleurs espions et agents doubles, voyeurs et délateurs.
L'auteur s'est bien défoulé et je salue le discours qui m'a entraînée dans le cerveau d'une machine infernale.

Le propos est copieux, le langage moderne, la forme quatrain compactise un peu trop l'ensemble avec des vers (fais vite un Ccleaner !) qui manquent de liberté et la dernière strophe me fait penser à une machine qui s'emballe : encore un spyware !
Le vers final manque de puissance, j'imagine que tu as passé un long temps dessus. Le dernier vers, c'est comme le premier : ils sont à eux seuls la synthèse du poème, à la limite, on devrait pouvoir ne rien écrire au milieu, ils schématisent le discours.

Bon, je fini ce commentaire avec mon smartphone et mes félicitations.
Mince ! gougoule ^^ ? où est la touche + ? Non pas la - l'autre !
Il entend mal...

ǝlɐʇsıɹɔ

   Anonyme   
15/9/2020
 a aimé ce texte 
Passionnément
J'adore ce déambulé libre si bien inspiré par les pixels, ''ce gardien effrayant de tes nuits'' !

Entre désenchantement et réalité pure, le virtuel dans toute sa splendeur, qui manigance avec nos egos pour nous asservir davantage en nous rendant encore plus malheureux.

J'aurais aimé écrire ce texte. Même, ou surtout, parce que certains termes me sont inconnus mais tellement jubilatoires qu'ils me disent si bien le marasme vers lequel ils nous entraînent, nous et les générations à venir si elles n'apprennent pas assez vite à endiguer le flot.

C'est fluide, l'écriture riche semble glisser, et il n'y a rien d'autre à faire qu'à se laisser porter par le flux désabusé et si clairvoyant.

Porteur d'espoir cependant, car il est toujours temps d'ôter ''les épines en plein cœur... ''

Merci infiniment, Stéphane, pour le partage.
Je retourne lire, un seul passage ne suffit pas...


Cat

   Corto   
15/9/2020
 a aimé ce texte 
Bien
Ami poète, vous reprendrez bien un peu de sirop de pixels ?
Cette déambulation hallucinée est plaisante et bien construite. L'accumulation des évocations donne un tableau inquiétant bien sûr, d'autant qu'on ne voit pas comment vraiment cerner ce monde.

Les trois derniers vers sont mes préférés, comme une harangue au dormeur écrantisé. On ne sait jamais, peut-être est-il encore temps de le réveiller.

Bravo et merci.

   Pouet   
15/9/2020
Slt,

je ne suis pas réellement entré dans le texte, je ne sais pas, peut-être la surabondance d'emplois "techniques", "modernes"?.. D'ailleurs à ce propos, pour moi un texte n'est pas "moderne" simplement parce qu'on y lit des termes style Facebook" ou "streaming".

J'ai lu un bouquin de Minier récemment "M le bord de l’abîme" qui n'est pas extraordinaire mais qui rend bien compte de ce qui pourrait nous attendre, notamment avec l'IA et les chatbot. Il me semble que dans le genre "dicter nos vies", c'est quand même le pompon de la pompon-net...

Sinon, la fin ne ma pas trop parlé non plus avec son "cul assis" et ses "épines en plein coeur"... Je vais pas tout détailler non plus, cela n'aurait que guère d'intérêt.

Alors évidemment on ne peut être que "d'accord" avec le fond, mais ce n'est pas l'important je crois. La littérature n'est pas là pour mettre les gens "d'accord"... Notons que je ne suis pas non plus contre le fait d'enfoncer des portes ouvertes, feignant que je suis.

Bon, voilà, pas trop fan du texte, ça arrive hein.

   papipoete   
15/9/2020
bonjour Stephane
Un langage que les plus de vingt ans peuvent connaître... et tenter de s'en faire expliquer toutes les subtilités ; mais le " professeur " se plie rarement de bon coeur pour nous faire leçon ,
" Bon, là t'as compris ?
- non
- laisse tomber ! et pis j'ai pas l'temps
- si, si je veux que tu m'apprennes !
- bof... "
Je caricature à peine, mais si tu comprends pas à vitesse supersonique, reprends ton Minitel et commande aux trois Suisses !
Je me doute que votre récit dut vous chauffer les méninges ? à moins que vous soyez ado trop cool...

   Ascendante   
16/9/2020
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,

Un texte qui a du sens et d'actualité... plus que jamais même, vu le contexte mondial de cette année bien particulière où la "distanciation sociale", et le report sur la toile de beaucoup de nos besoins et envies, est de mise. Un texte qui me plaît bien par son message, certaines de ses images ("je suis le bras armé de câbles monitoring", pas mal, entre autres) et son rythme (la répétition des "je suis", les points-virgules qui hachent le discours, etc)

Cependant, j'émets une réserve quant au choix de la catégorie de ce texte. Je l'aurais en effet davantage vu en slam ou en poésie prosodique à la limite (sans la construction en quatrains, évidemment, dans ce cas, ce qui aurait très bien marché je pense).

Je ne sais pas, quelque chose du point du vocabulaire choisi, très voire trop technique, et des images justement (jolies mais insuffisantes, surtout dans les quatre derniers quatrains) ne me donnent pas l'impression que je lis une poésie. Certes il y a des alexandrins, mais à mon sens ça ne suffit pas à en faire une (même s'ils donnent un très bon rythme à l'ensemble, encore une fois).

Bref un bon texte hein, mais plutôt un slam je dirais. Ou une chanson? Sait-on jamais..

   Stephane   
16/9/2020

   Anonyme   
17/9/2020
 a aimé ce texte 
Passionnément
Voilà l'intelligence artificielle qui se met à faire des vers et même à expliquer clairement à ses proies à quelle sauce elles sont mangées, à l'image de ces scènes, dans les films de super-héros, où le méchant pavoise et décrit son projet ignominieux au gentil dûment ficelé. Pourra-t-on se défaire de nos chaînes ? Je dois avouer que je passe x heures sur Internet par jour. Je ne sais pas si c'est si mauvais que ça, je m'amuse bien tout de même. Sur Internet, il y a le meilleur et le pire. Revenons à votre IA qui se plaît à enfoncer le couteau en se délectant de façon très humaine et sadique par le détaillement (l'IA d'Oniris me dit que ce n'est pas un mot ! On n'est plus chez soi : - )) des formes de la torture. La conscience uniforme qui dictera ta vie : par la publicité, oui. Le surfer intrusif : c'est moi, le surfer, non ? Rêves oxydables : ils ne sont plus miens, ils ont pris forme numérique.

Très bon texte à mon avis, très clair. Je vous encourage à le continuer si vous êtes visionnaire.

   Lariviere   
21/9/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↑
"Dis-toi que je suis Roi, infrangible et sans failles,
Big-Data d’un système prétendument humain,
qui noiera tes richesses pour en faire de la glue.
Et toi le cul assis en croyant au miracle,
tu vivras les enfers rivés sur ton écran,
des épines en plein cœur du sort que tu t’infliges."

Bonjour,

Je trouve à cette strophe de fin une force particulièrement remarquable.

Je suis moins convaincu par l'entame qui fait un peu artificielle et un peu trop convenu pour assurer une belle entrée en matière qui décrit de façon dantesque ce monde électronique intriqué à nos vies où pixels et stimuli nerveux se confondent désormais...

J'ai bien aimé les références, mais je les trouve assez mal employé, c'est à dire prosaïquement : (Je suis le bras armé de câbles monitoring,
ton ami perpétuel qui forge ton destin,
jetant à ton insu des images en streaming
à la meute enragée férue de ton Facebook.)...

J'ai comme un sentiment de trop plein, mais pas en tant que consommateur de ce monde virtuel, en tant que lecteur de poésie...

"dans les fibres optiques de tes veines atrophiées"

Je n'ai pas compris ce passage ni l'emploi de l'adverbe atrophié pour les veines...

Au final, c'est un texte dense qui fait plaisir à lire sur le fond

Alors merci à l'auteur et bonne continuation.

   Absolue   
23/12/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
La technologie qui bouffe le monde.
Froideur et désespoir se dégagent de ce poème. Il est difficile après d'enlever une à une toutes les épines...
Le vocabulaire high-tech sert bien les vers.
Je verrai bien ce texte récité tout haut, en slam, sur une musique électro!


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