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Poésie libre
Stephane : Quand le jour sombre
 Publié le 21/11/18  -  8 commentaires  -  759 caractères  -  203 lectures    Autres textes du même auteur


Quand le jour sombre



Au détour des rues
pâles,
tel le ciel livide
d’un havre blanc,
je suis la houle
porté par le ressac
des heures indues

Glissent sur l’asphalte
les ombres mortifères,
brassées de lents remous
sur les bretelles disséminées,
enivrées
d’ondes faméliques
où tout s’émeut

Puis, quand le jour sombre,
la nuit s’écoule dans les artères,
abjecte.
Les hydres pleuvent,
âmes perdues sur les trottoirs,
sous les néons des lampadaires
disjoints

Alors, la bombe implose en artifices
au son des pavés,
et les rues, disloquées, auréolées d’oiseaux de plumes,
broyées,
suintent à l’unisson
de lents ruisseaux
cystiques


 
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   Vincente   
12/11/2018
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Les deux premières strophes sont belles sur tous les plans à mon sens, particulièrement la première grâce à l'harmonie du style et au "je" qui évite la facilité de l'évocation impersonnelle.
Pour la troisième, le tableau se noircit à un point tel que j'ai ressenti une façon excessive, comme si vous sombriez également par l'écriture dans la prégnance de la pénombre. Alors oui pourquoi pas si c'est à raison et si la dernière strophe confirme cette nécessité. Mais sur cette dernière, je suis circonspect. Cette bombe est-elle métaphorique ou réelle ? Alors je cherche l'indice qui trancherait pour une option ou une autre. Je n'en vois pas. Ce que je vois c'est des oiseaux de plumes (peu de cette catégorie n'ont pas de plumes !? et même si les plumes font originairement les oiseaux, ceux-ci seraient faits entièrement de plumes, ce serait dans ce sens intéressant et original) puis après une virgule et une césure le mot "broyées" qui se rapporte donc aux plumes. Pourquoi cette virgule, pourquoi ne pas avoir fait la césure après "oiseaux". J'ai aussi du mal à comprendre ces "lents ruisseaux cystiques", serait-ce le sang répandu qui s'y écoule. Et puis "cystique", en tant que terme final d'une poésie, bien que intéressant phonétiquement est bien peu poétique.
En résumé, seule cette dernière strophe pêche à mes yeux et "gâche" en quelque sorte une belle expression générale.

   Vasistas   
21/11/2018
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour,
Ce qui se passe la nuit dans les rues des villes, c’est tout un poème, les images en mouvement se répondent et font sombrer le jour, tout devient possible pourvu qu’il y ait l’ivresse. On s’y noie un peu, c’est comme un mal de mer, il faut s’accrocher.
J'aime "je suis la houle", vous donnez des images de ce que vous voyez mais à mon avis pas suffisamment se que vous ressentez.
"la bombe implose en artifices", n'est pas très clair pour moi je ne vois pas d'indice en amont, je crois comprendre que les éléments extérieurs répondent à un ressenti intérieur, mais je ne vois pas très bien au final.
à paufiner

   Stephane   
22/11/2018

   Lulu   
22/11/2018
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour Stéphane,

J'ai bien aimé ce visage citadin… On voit la ville selon la façon dont on la perçoit et votre regard m'a intéressée.

J'ai bien aimé la première strophe qui campe le décor, tout en offrant un regard un peu sombre du fait du "ciel livide" et "des heures indues", ce qui est confirmé ensuite avec "les ombres mortifères / brassées de lents remous".

Je n'ai pas tenu compte du titre tout de suite, d'où ma lecture progressive…

J'ai aimé ce regard, comme je viens de le dire, mais aussi la simplicité de l'écriture. Les retours à la ligne me semblent pertinents pour donner une tonalité d'ensemble.

Cependant, je n'ai pas trop compris le découpage des vers de la dernière strophe. A la longueur de ce vers, "et les rues, disloquées, auréolées d’oiseaux de plumes," s'oppose le vers suivant, tout court…
J'aurais mieux vu :
et les rues, disloquées,
auréolées d'oiseaux de plumes"

Enfin, je n'ai pas du tout ce que pouvait signifier les "lents ruisseaux / cystiques"... Le dernier adjectif me laissant perplexe.

Mes encouragements...

   Eki   
22/11/2018
 a aimé ce texte 
Bien
Au détour des rues
pâles,
tel le ciel livide
d’un havre blanc,
je suis la houle
porté par le ressac
des heures indues

Glissent sur l’asphalte
les ombres mortifères,
brassées de lents remous
sur les bretelles disséminées,
enivrées
d’ondes faméliques
où tout s’émeut

Atmosphère nocturne, on vous suit dans les profondeurs étranges...J'aime particulièrement ces deux premières strophes.

Eki vous souhaite la bienvenue

   Corto   
23/11/2018
 a aimé ce texte 
Un peu
Il me semble que votre texte amène des expressions très disparates. Cela nuit à la compréhension de la démarche.
J'ai bien aimé la 1ère strophe alors que la seconde parait discutable. Dans la 3ème pourquoi la nuit serait-elle "abjecte"? Il faudrait préciser. Quant aux "ruisseaux cystiques", je cherche encore.
Bonne continuation.

   papipoete   
24/11/2018
 a aimé ce texte 
Bien
bonjour Stephan
Le chaos règne en maître à chaque coin de rue, et son lot d'horreurs éclabousse les trottoirs gris, ruisselle à l'égout engorgé ...
NB quand le jour sombre, il ne fait pas bon traîner la nuit au détour de ces rues pâles et l'auteur appuie sur la couleur noire, très fort !
La scène m'évoque celles de " Another Brick in the Wall ", dont la musique pourrait accompagner vos lignes !

   Donaldo75   
24/11/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Stéphane,

Voici un poème libre dont la composition me plait beaucoup parce qu'elle est stylisée, avec des images surréalistes et un champ lexical parfois déroutant, jusqu'à l'usage de la ponctuation et la place des mots dans la phrase.

On est vraiment dans la conception que j’ai de la poésie libre.

Bravo !

Don


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