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Poésie contemporaine
Strawbob : Dansons sous la terre
 Publié le 24/07/14  -  6 commentaires  -  2168 caractères  -  100 lectures    Autres textes du même auteur

Une petite danse dans les profondeurs.


Dansons sous la terre



Oh ! toi là-haut, qui, par-dessus les rues,
Court à toute heure, merveilleuse inconnue !
Approche un instant l’oreille du béton gris,
N’entends-tu pas l’étrange mélodie ?

Allez, tends-moi la main
Allez, car je l’entends qui vient !
Il s’approche en grondant
Trompetant
Souffletant
Accordéonnant
Passant entre les rames
Tourbillonnant nos âmes
Tonnerre symphonique
Éclair de métallique
Qui fait vibrer nos corps
Qui fait virer nos cœurs
Là !
Tu le vois arriver ?
Tout de fer et d’acier
Emportant nos ennuis
Le train bleu de la nuit.

Allons, dansons sous la terre
Allons, à l’abri des lumières
Ça tremble, ça tremble
Encore un peu et nous serons ensemble


Le train bleu se met en en branle
Et ça cling
Et ça clang
Sur les rails électriques
Sur nos cœurs extatiques
Se perdant dans le noir
Se tordant au hasard

Bim

Bam

Bang

Laisse aller les secousses
Que nos lèvres se touchent
Que ton corps en sueur
À mon corps s’effleure
Tu le sens le frisson
Emportant la raison ?
C’est ainsi que l’on vit
Sous la terre endormie.

Allons, dansons sous la terre
L’attente est longue et ta robe est légère
Ça tangue, ça tangue
Colle ta langue contre ma langue.

Danse danse danse
Au rythme du fracas
De ce train qui avance
Au rythme de nos pas
Laisse-moi te guider
Dans cette obscurité
Mon souffle se poser
Sur ta peau dénudée
Allez !
Danse une dernière fois
Oublie-toi dans mes bras
Car le train ralentit
Le rythme s’évanouit
Et bientôt la lumière
Oppressante et sévère
Reprenant tous ses droits
T‘emmènera loin de moi.




Oh toi ! merveilleuse inconnue !
Quand tu remonteras dans les rues,
Souviens-toi de cet air
Qui se joue sous la terre.

C’est une drôle de musique
Une folie tellurique
Qui se joue des amours
Et se rit de toujours.


 
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   Anonyme   
1/7/2014
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Quelle bizarre chose que d'associer "l'ivresse" de ce que ressent l'auteur dans ce que je crois être un métro de nuit avec ses bruits et ses cahots, au désir d'un baiser et plus, si affinité...
Mais l'auteur le dit " une follie... qui se joue des amours et se rit de toujours"...Bon. Chacun ses plaisirs et ses attentes.
Est-ce ainsi que l'on vit des amours passagères sous la terre endormie ? Je suis content d'avoir quitté la ville...

Ceci dit, il y a quelques petites audaces, ces onomatopées par exemple, mais aussi beaucoup de choses très convenues, pour n'en citer qu'une :
"Danse danse danse
Au rythme du fracas
De ce train qui avance
Au rythme de nos pas
Laisse-moi te guider
Dans cette obscurité
Mon souffle se poser
Sur ta peau dénudée".

Et puis cette recherche de rimes est assez pauvre.
Amateur comme je le suis de poésie libre, je ne l'apprécie davantage que, lorsque l'auteur se donne une contrainte, elle soit respectée par une totale intransigeance.

   margueritec   
2/7/2014
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Je ne sais si j'ai saisi le sens voulu par l'auteur, mais j'ai été emportée par les mots, par leur rythme, par cette ode au plaisir éphémère alors que les images ne montrent pas une recherche élaborée (que nos lèvres se touchent, peau dénudée par exemple, au rythme de nos pas etc...).

Les impératifs donnent du souffle au poème, de même que l'alternance entre la première et la deuxième personne apporte de la vie.

Dommage que le poème se termine par une rime d'une banalité ...

   Anonyme   
10/7/2014
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour,

Un joli poème bien que j'ai du mal à partager l'engouement du narrateur. Vibrer dans et pour un train circulant sous la terre...mouais.
Cela aurait été certainement plus crédible dans un train circulant parmi de beaux paysages. Et puis je ne connais pas de train circulant sous la terre mais plutôt le métro, et là c'est sûr cela aurait été encore moins glamour.

Mais je suis désolée ça ne passe pas, je vais relever un exemple pour expliquer ce qui me gêne:

"Danse danse danse
Au rythme du fracas
De ce train qui avance
Au rythme de nos pas
Laisse-moi te guider
Dans cette obscurité
Mon souffle se poser
Sur ta peau dénudée"

C'est assez banale car des vers de ce genre sont souvent évoqués dans d'autres situations, là c'est sous terre dans un train mais cela n'en fait pas pourtant une grande originalité, et cela est pareil pour les sonorités: les "Bim, Bam, Bang" et les " Ça tangue, ça tangue"

Le narrateur me transmet son bonheur pour ce train qui tangue et pour son histoire d'amour très brève, c'est très bien, mais moi je suis restée sur le quai attendant un autre train plus surprenant.

   Robot   
24/7/2014
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Peu de chose m'emporte dans ce métropolitain, si ce n'est le rythme. C'est aussi pourquoi je trouve peu cohérent "ce train qui avance au rythme de nos pas". Il démarre ? Parce qu'une entrée du métro en station ça roule vite jusqu'au freinage en quelques secondes.
Accordéonnant - C'est quand même pas du Verchuren !
Et puis pour avoir parcouru les tunnels je n'ai jamais trouvé ni d'étrange ni de mélodieux à la vibration du béton.
Mis à part qu'il a trouvé l'amour dans ce lieu, je reconnais au personnage qu'il faut beaucoup d'imagination pour en faire un lieu paradisiaque. Reste outre quelques rimes qui émergent, un rythme qui correspond au ressenti du narrateur. C'est déjà une qualité à accorder au poème.

   Michel64   
24/7/2014
 a aimé ce texte 
Un peu
Je n'ai pas eu envie, comme la merveilleuse inconnue, de monter dans ce train bleu (passant entre les rames ?)
Beaucoup de vers que je n'ai pas bien compris :
Tourbillonnant nos âmes, Eclair de métallique, Se tordant au hasard (pourquoi au hasard ?).
Même si le rythme en hexasyllabes donne bien ce tempo de train, je n'ai pas accroché. Désolé.
Peut-être un écrit fait un peu trop vite, le temps d'un trajet en métro ?
Allez je sens tout de même le poète derrière ce train et j'attends le prochain.

   emilia   
24/7/2014
Pour une première participation, me semble-t-il, pourquoi ne pas avoir le droit de fantasmer une merveilleuse rencontre avec une inconnue, au hasard de la promiscuité vécue dans les transports en commun ? La poésie ne permet-elle pas d’aider à sublimer le quotidien, dans l’illusion d’un coup de foudre, au rythme à la fois d’un éclair métallique et d’un pas les rapprochant l’un vers l’autre par une vibration parallèle, dans ce court laps de temps, avant que la réalité ne reprenne ses droits et tant que cela demeure un joli rêve… ; mais, sans doute est-il plus ardu de traduire les sons en mots, car les sonorités évoquées s’apparentent davantage, à mon sens, à des vignettes de BD qu’à un texte poétique… ; cependant, la liaison des rames entre elles fait bien apparaître cette image d’accordéon et la rime finale apporte une nuance à ne pas négliger, dans ce « jeu de l’amour qui se rit de toujours… »


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