Tu voles au-dessus des couleurs
Des jolies formes sans contours
Et l'émoi est dans ton cœur
Tu en débordes d'amour
Tu vois que des oiseaux-fleurs
Pleuvent sur tes plus beaux atours
Ils se fondent en douceur
Dans ton p'tit cœur « plume poids lourd »
Alors t'entends la musique
La véritable symphonie
Absolument électrique
Et c'est un vent de folie
Tu vois psychédéliques
Des silhouettes danser sans vie
Elles sont si extatiques
Qu'elles te donnent envie
De recommencer…

Tu planes alors dans un champ
D'immenses cotons-tiges en fleurs
Quand tu regardes le vent
Tu aperçois des odeurs
Tu t'approches lentement
D'un chocolat blanc en pleurs
Tu le consoles tendrement
Mais il te bouffe sur l'heure
Tu te calmes, zen tranquille
Tu vas dans un grand château
Habité par un vieux reptile
En train de changer de peau
Tu te casses sur une île
Et tu es en mille morceaux
Alors tu prends ton sourcil
Tu t'enfuis sur un radeau
Pour recommencer…

Puis tu chantes dans un bar
Avec une rose tourterelle
Et son gros pote le homard
A une voix de crécelle
Mais d'un coup un sale léopard
Arrive en Tour Eiffel
Pour te piquer ton canard
Qui voulait faire la vaisselle
Tu prends donc ton pull-over
Et tu chasses le félin
C'est alors qu'Margaret Thatcher
Voudra te boulotter la main
Tu pars le ventre à terre
Pour foncer droit dans le pétrin
Quand soudain tu vois la mer
Et tu vas prendre un bon bain
Puis recommencer…

Sauf que tu vois des fantômes
Des vilains gars pas beaux sans âme
Qui s'en vont en mobil-home
Visiter les champs de Paname
Eux ils veulent t'choper l'arôme
Dans leurs gros boulets ratatam
Ils veulent prendre dans ta paume
Ce qui te reste de came
Y'a un diable à gros nichons
Qui demande qu'à t'attraper
Mais il te prend pour un con
Et pour un petit mal-baisé
Il veut te jouer du violon
Cette musique de vieux pépé
Alors tu sautes du balcon
Trop heureux de lui échapper
Et recommencer ?

Mais t'habites au 5ème étage
Tu te sens pas t'écraser
Et c'est le dernier atterrissage
Sur le bitume de ton quartier
Pour toi, coke, taz et extasie
Ce fameux cocktail qui t'extasie
Il a juste pourri ta vie
Mais tu t'en tapes, toi c'est fini
Est-ce que tous les vers de terre
Qui boufferont ton corps de camé
Deviendront toxicos d'enfer
Avec c'que t'as ingurgité ?
Ton futur fly, ce vol sans faille
En parleras-tu au Paradis ?
Exposeras-tu ce futur fly
Aux cadavres te tenant compagnie ?