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Poésie libre
tentacule_du48 : Carton gris, dedans y a toutes les couleurs, sans doute
 Publié le 11/08/25  -  7 commentaires  -  878 caractères  -  128 lectures    Autres textes du même auteur

Parfois, mon kidnappeur m'appelle Rémy.


Carton gris, dedans y a toutes les couleurs, sans doute



Objet à trier.

Ce n’est pas que tu es sale, c’est que tu es trop vrai. C’est lui qui parle.

Je me suis mis dans un carton. Je voulais qu’il me range avec ses belles collections, de boutons, d’aiguilles, de faux ongles, et de carnets vides. Il a l’habitude d’écrire une phrase sur la première page, puis de laisser le reste. Je crois qu’il a peur de finir. On aime tous les deux le commencement.

J’espère qu’il ne va pas me poser près des poubelles. Il y a trop de lumière, il y a trop de bouteilles cassées qui espèrent, il y a trop de photos déchirées et des poèmes aux odeurs amères.

Je l’aime. Je veux l’épouser. Et adopter une petite créature qui ne reçoit que des regards de travers, même les saints la qualifient comme la plus grande menace de la Terre. Je lui laisserais le temps de choisir son prénom. Rémy, par exemple.


 
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   Cyrill   
11/8/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Tentacule,
Je suis presque désolé de devoir trouver de la fraîcheur dans les pensées ici exposées. Mais c'est toute la perversité du syndrome de Stockholm. De l'ingénuité affichée sourd il me semble quelque chose d'inquiétant. Le locuteur, qui navigue entre kidnappeur et kidnappé, fabriquerait-il un futur criminel ?

Une jolie prose donc, qui semble très spontanée et qui dénote certainement d'un univers fantasmatique et poétique riche. Merci pour la lecture et bonne continuation.

   Provencao   
11/8/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour tentacule_du48,

J'ai bien aimé ce Rémy, dont le prénom même annonce le renversement de tout ce que le "Je" représente.
Dans cette lutte entre le bien et le mal, entre les deux postulations de l’âme humaine, " la créature " semble l’emporter à coup sûr...

Belle originalité pour un sujet ô combien délicat.

Au plaisir de vous lire,
Cordialement

   papipoete   
11/8/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour Khalid d'Oujda ( j'aime pas tentacule... )
Il m'a kidnappé, et pourtant m'a laissé libre de m'installer dans un carton ; j'espère qu' il ne me trimbalera pas trop là et puis là ?
Oh non, pas trop près des poubelles ! y'a trop de passages ici, et tant de souvenirs qui s'y meurent.
Mais je l'aime ; j'y peux rien ! j'voudrais même un enfant de lui...il pourrait même choisir son prénom !
NB sur ce phénomène dont Natasha Kampusch fut l'exemple le plus proche de nous, quoi dire quoi penser alors que des cadors Es'psy ont grillé leurs méninges là-dessus ?
Ne rapporta-t-on point des échos de camps d'extermination, où une déportée tomba amoureuse ( et réciproquement ) d'un kapo ?
Que songer ?!?
Notre poète p'tit nouveau, nous propose de nouveau des lignes, sur lesquelles épiloguer ; mais leur teneur se tient, à travers la syntaxe et l'expression française.
L'ultime strophe dans son absurdité, a ma préférence.

   Damy   
11/8/2025
Si la référence de papipoete de Kampusch permet de mettre sur la piste, alors il me semble que le poème mériterait quelques balises pour suivre son cheminement. Je l'ai interprété comme étant l'expression de la douleur d'un enfant abandonné dans un carton ou d'un désir d'accouchement non avorté, et je n'ai pas ressenti une grande émotion.

   Cristale   
12/8/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
Bonjour TTCLd48,
Tandis que le narrateur se met dans un carton, moi je me retrouve dans le flou artistique. Il parle de faux ongles, de carnets vides, de photos déchirées… c'est à qui tout ça ? Et cette fameuse créature que même les saints fuient ? Moi je l’imagine comme un gremlin qui a mangé trop de poésie et qui fait peur aux anges. Fais moi penser que je consulte les miens, on sait jamais, jusqu’ici nous étions en bons termes les anges et moi… Bref, j’ai décroché au moment où Rémy est devenu un prénom, un objet, un concept, un Pokémon ? Je ne sais plus mais je le crois pluriel. Me trompe-je ?
Il veut épouser son kidnappeur ? Moi je veux épouser un dictionnaire psy parce que franchement, j’ai bien besoin d’un traducteur émotionnel pour ce texte limite dérangeant, mêlant tendresse, absurdité et une forme de mélancolie…
Le seul problème est que mon comprenoir, ça devient une habitude, n’a pas trouvé les clés. On ne doit pas avoir le même serrurier ou alors on habite pas la même planète. ^^

Quant à l’écriture, je l’entends éprise de liberté, fluide, à la frontière du récit et du poème.
Ma mère-grand, à qui je soumets toutes mes lectures m’a dit : « Au moins, çuilà, il a pas resté comme toué près du radiateur en primaire ! Prends-en donque exemple plac'h lezirek vras ! »

Bon, je te la fais façon stand-up ou version lettre de rupture avec la littérature contemporaine ?
Au plaisir d'autres lectures.
Kénavo

   EtienneNorvins   
12/8/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
La petite voix enfantine, celle du "kid", qui vient des tripes (de là qu'elle sent fort et pas toujours très bon), se coltine avec sa double aliénation, passage obligé sous les fourches caudines du langage "napper"... Elle aurait bien aimé suivre sa voie, mais il y a ce qu'on écrit et puis ce qui est lu...

Alors ça parle sur trois étages et ce n'est pas toujours très accordé...

De là qu'il y a peut être beaucoup de bêtise inévitable à vouloir aller plus loin que les commencements.

Mais c'est le prix à payer pour ne pas finir dans le local à poubelles...

Et puis cette fois, dans cette histoire d'amour-haine, c'est l'amour qui semble l'emporter - pas la guerre...

Avec une touche d'espoir : la petite créature androgyne - avec ce prénom de 'rameur' (Remigius), de 'sacreur de roi' (quoique les saints ne semblent pas la tenir en odeur de sainteté...) ou plus 'enfantinement', sans famille ?

C'est très rafraîchissant, merci.

   A2L9   
12/8/2025
J'ai pensé à un extraterrestre qui aurait attrapé un enfant humain, qui serait retourné sur sa planète (qui ressemble à s'y méprendre à la Terre) avec lui puis le syndrome aurait fait son effet.


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