Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie néo-classique
TITEFEE : J'ai mal à ma mère
 Publié le 31/08/07  -  3 commentaires  -  1160 caractères  -  134 lectures    Autres textes du même auteur

Quand la fin de la vie voit l'esprit de ceux que l'on aime s'enfoncer de plus en plus dans un monde où l'on n'existe peut-être même plus pour eux...


J'ai mal à ma mère



Je regarde et rêve, le jour n’est pas encore levé.
Seules les effluves de la nuit sont subtiles et délétères
Et ne peux de la rose ou jasmin différencier le caractère
De leurs senteurs aux fragrances différemment sucrées.

Hier le mistral avait giflé les feuilles des oliviers argentés
Et sur le sol des fleurs d’hibiscus à la plante arrachées
Se tordaient en cornet plissé sur le tapis de poussière.
Ce vent avait rendu folle de douleur ma mère qui pleurait

Et je la voyais dans la folie peu à peu cruellement sombrer.
Impuissante à la consoler je montais très fort la musique
Pour la sortir de sa prison où toutes lumières s’éteignaient
Où donc se cache son âme de jour en jour amnésique ?

Dans Son regard hier si intelligent je ne la vois plus filtrer !
Sait-elle encore comment je m’appelle, et qui je suis ?
Elle est seulement et encore si peu elle, et le temps fuit.

Je repasse la vie à l’envers et rebâtis patiemment l’image
De ma mère qui ne vivait que pour l’homme qu’elle aimait
Et qui dans ce cimetière au soleil éternellement dormait.


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   nico84   
27/10/2007
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Touchant et personnel, tu s les mots pour nous faire passer les émotions intenses.

Beau poéme, vraiment beau

   irisyne   
28/10/2007
Ce poème émouvant peut toucher de nombreuses personnes et j'aime beaucoup le titre.

   Anonyme   
14/4/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Le titre m'a interpellé, je dirai qu'il m'a comme pris par la main, pour me conduire auprès de vos mots si bouleversants, vous les avez posés avec une telle délicate sensibilité et une telle tendresse.

Terrible maladie qui détruit l'être, le plonge dans le néant, réduit sa vie à celle d'une bien sombre ombre, douleur, souffrance pour l'entourage, très difficile de maintenir un quelconque contact, et surtout d'accepter cette "déchéance" que l'être qui nous est cher subit.

J'ai été ému par votre retour en arrière pour la retrouver telle qu'elle était avant que la vie lui joue ce sinistre tour.


Oniris Copyright © 2007-2023