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Poésie libre
TITEFEE : Le vigneron [concours]
 Publié le 12/10/08  -  15 commentaires  -  1821 caractères  -  315 lectures    Autres textes du même auteur

Au même rythme que les saisons, l'homme et la vigne se comprennent lorsque du ciel vient la catastrophe ou la bonne récolte.


Le vigneron [concours]



Ce texte est une participation au concours nº 7 : Au travail ! (informations sur ce concours).





Soleil de novembre
Aux portes des froidures
Le sommeil d’hiver
Arrive peu à peu
Dans les sarments
De la vigne épuisée
000000000000
L’homme attend,
La couve encore,
Et de ses mains
La caresse avant
Que le sécateur
Ôte le bois mort
0000000000000
Le pampre abrite
Les yeux secs des bourgeons
Qui ne sont que boutons marron
00000000000000000000000
Et l’hivernal repos voit le givre
Consteller de cristaux tremblants
Les ramées ligneuses que l’homme
Observe même quand il fait froid dehors.
Il prie le ciel d’être clément et abondante la récolte
Pour cette vigne qu’il élève tourmenté et si impatient
Comme il le fut pour ses enfants sans savoir s’ils seront vignerons
Comme son grand-père et père avant lui, héritiers du nom méritant Médaille d’or.
000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000
À la foire agricole de septembre le vigneron troquera son pantalon de velours
Pour un costume de ville et aura toute la journée si mal à ses pieds
Qu’il maudira ces cérémonies obligatoires alors qu’il sait bien
Que son vin est fougueux comme une femme amoureuse
Dont il a la cuisse généreuse et le parfum lourd
000000000000000000000000000
Et lorsqu’en ce moment magique
Où les premières feuilles
Apparaîtront au printemps
Il sera là, besogneux,
Et impatient
De poser ses yeux
Et ses mains calleuses
Sur cette vigne, qu’il cultive comme un vrai trésor.



 
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   xuanvincent   
12/10/2008
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Un fort joli poème, tant pour les images que pour la forme, très évocatrice, du calligramme.

Ce poème m'a semblé de plus très bien écrit comme d'habitude. J'ai apprécié cette évocation, très vivante, du métier du vigneron.

   Manonce   
12/10/2008
Magnifique ! Et dans le fond et dans la forme.

Je ne note pas, mais c'est vraiment, pour moi, exceptionnel !

   nico84   
12/10/2008
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Pareil, je rejoins l'avis général, j'ai aimé le fond, ta sensibilité en résumé. Cette jolie histoire de famille, de generation.

Et un grand bravo pour la forme que je trouve originale. Ca sent la recherche. Le talent et le travail, c'était ce que demander le condcours et c'est ce que tu as apporté.

   Anonyme   
13/10/2008
J'adore !
Joli mariage entre une recherche esthétique, un fond riche et en rapport avec le thème, et une forme poétique à souhait. Beauté et originalité s'allient ici pour un résultat jouissif.

Je ne regrette - ô, c'est un infime petit détail - que le "aura toute la journée si mal à ses pieds".
Mais c'est vraiment pour chipoter hein, parce que franchement, je suis sous le charme.

Un grand bravo, TITEFEE, pour cette carafe et son contenu à la "cuisse généreuse" :-)

   Anonyme   
13/10/2008
 a aimé ce texte 
Bien
J'aime la mise en forme, ce n'est pas si souvent que l'on voit des calligrammes ici.

Par contre sur le fond je suis plus réservé. La notion de transmission et d'héritage me semble un peu classique et rebattue.

Mais tu arrives à la faire passer sans trop de difficultés.

C'est un poème correct, classique, avec une touche d'originalité.

C'est bien simplement.

   Anonyme   
13/10/2008
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Oui quel bel ouvrage ! C'est le mot qui vient !

Structure et contrainte jusqu'au bout du visuel !

Le thème bien mené au rythme de la vendange et le tanin en bouche !

Bravo

   Anonyme   
19/10/2008
Le calligramme est une bonne idée.
L'ensemble du texte est agréable.

Il y a quelques vers qui surprennent
Comme "Qui ne sont que boutons marrons", pour la musique des mots

Ou "Il prie le ciel d'être clément et abondante la récolte", pour la logique de la phrase.
La référence aux ascendants est bienvenue mais maladroite.

   aldenor   
14/10/2008
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
J’aimais bien, sans être emballé, ce poème, jusqu’à la magnifique strophe du vigneron en costume de ville qui m’a soulevé un Oh admiratif : c’est dit en termes si simples et si imagés en même temps, avec en chute (en prime) deux vers soûlants.
Il m’a semblé voir un vice de forme dans la dernière strophe : « Lorsque » appelle un verbe qui ne vient jamais.

   Bidis   
19/10/2008
 a aimé ce texte 
Passionnément ↓
La présentation du poème est magnifique, je suis béate d’admiration. Il me semble que ce doit être très difficile à réaliser…
Curieux : comme je commence cette lecture, à la télé on passe la musique de « Douce France ». C’est tellement aussi un joli coin de France que le poème m’évoque dans les premiers vers, avec des vignes à perdre de vue… !
Lecture qui m’enchante jusqu’à «..., héritiers du nom méritant Médaille d’or. »
Tout à coup, j’ai l’impression d’un rude atterrissage. Cette médaille d’or ne passe pas, je ne sais pas trop pourquoi, elle me semble consternante de prosaïsme.
Et la suite me laisse à terre : « À la foire agricole de septembre le vigneron troquera son pantalon de velours
Pour un costume de ville et aura toute la journée si mal à ses pieds
Qu’il maudira ces cérémonies obligatoires alors qu’il sait bien… »
Heureusement « Que son vin est fougueux… » refait naître jusqu’à la fin du texte, la magie qui s’était estompée. .
C’est dommage. Du coup, je mettrai un moins à mon « exceptionnel »…

   Anonyme   
19/10/2008
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Très beau.
On se sent à la campagne, au milieu des vignes.
Le rythme est bien présent, toujours fort, mais en prenant son temps.
Et puis la forme, oui la forme en calligramme, c'est très réussi, très beau.
La Foire agricole m'a un peu gêné cependant, enfin pas grave, ça reste magnifique.

   ANCELLY   
19/10/2008
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Le calligramme est amusant, mais ce que contient la carafe ne provoque pas mon ivresse !

   belaid63   
19/10/2008
 a aimé ce texte 
Passionnément
le vrai trésor c toi petite fée
ton texte est aussi sensible que beau, sa présentation est magnifique
bravo et chapeau bas l'artiste

   Menvussa   
20/10/2008
 a aimé ce texte 
Passionnément
Superbe poème et puis la présentation est géniale. j'ai même appris un mot.

Bravo

   Melenea   
22/10/2008
La présentation sert le texte autant que les mots simples pour apprivoiser la vigne. Très beau métier de la terre que celui qui amène jusqu'à nos tables la carafe du vin rubis qui accompagne nos repas.
Le texte en lui même est évocateur et montre l'attention que tu portes aux images que tu nous délivres.
Bravo pour ce travail là

   David   
25/10/2008
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour TITEFEE,

Il y a une discrète assonance en V au début qui m'a gentiment invité dans cette carafe avec "Novembre", "hiver" et "vigne". La description du vin comme "une femme amoureuse/Dont il a la cuisse généreuse et le parfum lourd" évoquerait presque l'époque lointaine du foulage aux pieds, avant l'invention du pressoir, par des paysannes amoureuses peut-être, mais en tout cas pompettes.


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