Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie néo-classique
TITEFEE : Le village abandonné
 Publié le 19/10/09  -  10 commentaires  -  1856 caractères  -  447 lectures    Autres textes du même auteur

Vous en connaissez tous de ces vieux villages qui même abandonnés n'ont pas perdu leur âme.


Le village abandonné



Il existe en Ardèche en de vieux cimetières,
Envahis par le lierre et les chats pour voisins,
De la vigne sauvage, d’où pendent les raisins
Envahissant les murs, en écartant les pierres.

Ces villages perdus n’ont plus aucun souci
Juste de voir passer flâneuses étonnées
De découvrir au creux d’un vieil âtre roussi
Ces masures debout avec leurs cheminées.

Il y règne un silence qui n’a pas d’horizons
Sur l’huis ouvert en grand de ces maisons hagardes
Des lambeaux de rideaux défient les saisons
Et seul un crucifix rouillé monte la garde.

Une source vivante à la grande lézarde
Coule entre le fouillis de bleus myosotis
Je risque un pas prudent et soudain me hasarde
À franchir le vieux pont sur ses deux pilotis.

Je reconnais le mas où la rose trémière
Plantée hier ici a essaimé ailleurs
Et je franchis le seuil de la vieille chaumière
Où résidait jadis le dernier orpailleur.

Pépite dérisoire au fond d’un banc de sable
Les torrents ardéchois y recelaient de l’or,
Qui dans les vives eaux était peu décelable
Mais, en ces temps lointains, on l’exploitait encor.

De son bois de mûriers et de ses vers à soie
Papé Jules en vivait il y a bien longtemps,
Dans la magnanerie et ses cages à claire-voie
Il couvait les cocons, son dernier passe-temps.

Tous les soyeux de Lyon avaient fermé la porte,
Mais Papé les aimait ses vers dodus et ronds.
Quand la mort s’annonça, sans que ça lui importe
Il s’endormit sur eux, quand il fut moribond.





Pour écouter, c'est : ici


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Lhirondelle   
19/10/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Titefée

De petits hameaux perdus et délaissés qui gardent au secret des pierres une âme suspendue au temps.
J'ai aimé être une de ces flâneuses, musarder sur la sente des mots, des souvenirs que cette escapade ont ramenés à la surface.

Quelques maladresses.

"De découvrir au creux d'un viel âtre roussi
Ces masures debout avec leurs cheminées."
Ne serai-ce pas plutôt :
De découvrir "le" creux d'un viel âtre roussi
"De" masures........

"Plantée hier icI A Essaimé Ailleurs"
Trois hiatus à suivre qui rendent la lecture gênante

Omission de l'accent circonflexe sur Mûrier

Myosotis et pilotis ne riment pas ensemble

"Quand" la mort s’annonça, sans que ça lui importe
Il s’endormit sur eux, "quand" il fut moribond. Un doublon de "quand" mal venu.

Quelques maladresses relevées, entre autres... qui méritent un petit travail de réécriture pour finaliser ce joli poème recelant beaucoup de choses qui me plaisent.

Merci pour cette incursion dans le temps où les gens savaient "pauser" l'instant et vivaient des ressources environnantes.
Et paix à l'âme de Papé Jules

Amicalement

L'hirondelle

   Anonyme   
19/10/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Le texte est agréable à lire, plein de nostalgie...

Je suis assez d'accord avec Lhirondelle, quelques maladresses :

"De la vigne sauvage, d’où pendent les raisins"
pas de césure, et le vers fait 13 pieds

"Envahissant les murs, en écartant les pierres"
Le vers pourrait être mieux tourné (on trouve la préposition "en" 3 fois dans le premier quatrain)

Schéma de rime ABBA dans le 1er quatrain, et ABAB dans les autres

"Des lambeaux de rideaux défient les saisons"
Défient compte pour 3 syllabes (dé-fi-ent)... Un autre verbe serait plus harmonieux

"Papé Jules en vivait il y a bien longtemps"
Pas d'élision dans "Jules en" donc le vers fait 13 pieds
(+ hiatus, mais pas trop grave dans "'il y a")

"Tous les soyeux de Lyon avaient fermé la porte"
13 pieds (Ly-on)

   Chene   
19/10/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonsoir TITEFEE

J'aime beaucoup le thème de ton poème. Certains diront "encore un truc trop convenu", "trop ceci, trop cela". Mais ce n'est pas mon cas. Moi j'en redemande des poèmes sur nos terroirs, sur nos villages, sur ce que nos yeux oublient souvent de regarder : les traces d'harmonie existant entre un espace (l'Ardèche), son architecture ("le mas", "la magnanerie"), les odeurs ("l'âtre"), les traces des habitants ("la rose trémière", "les lambeaux de rideaux", "le crucifix rouillé", "les cages à claire-voie") et Papé Jules qui n'a jamais quitté "son terroir".

Il y a un foisonnement de vie dans ce village abandonné...

Dans ton poème c'est bien cette intention là que j'ai perçue, TITEFEE.

Il y a, c'est vrai, quelques maladresses, deci-delà : de petites choses plutôt aisées à ajuster.

Et surtout je trouve infiniment de poésie dans cette peinture de mots.

Merci pour cette lecture

Chene

   Meleagre   
19/10/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Ce poème est un voyage langoureux dans un temps révolu, à l'époque des soyeux. L'atmosphère surannée est assez bien rendue. J'aime bien "Sur l’huis ouvert en grand de ces maisons hagardes", "et soudain me hasarde / À franchir le vieux pont sur ses deux pilotis", "Et je franchis le seuil de la vieille chaumière / Où résidait jadis le dernier orpailleur". J'aime bien aussi ce doux portrait d'un des derniers sériciculteurs.
Mais il y a certaines maladresses d'écriture, déjà relevées. J'ajouterai aussi quelques maladresses de lecture (merci pour cette lecture à haute voix) : parfois, des "e" finaux, qui comptent pourtant dans la métrique, ne sont pas, ou peu, prononcés (ex : Ces masures debout, monte la garde) ; et certaines diérèses ne sont pas marquées (ex : myosotis).
Merci pour cette lecture, et ce voyage dans le passé.

   Klafooty   
19/10/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Un flot de rimes, une histoire qui se tient. Il me faudra encore du temps pour t'égaler.
J'ai laissé de côté la vérification du nombre de pied ou des césures pour ne pas gâcher mon plaisir.

Cependant, j'ai écouté la version sonore et je suis dérouté par le choix du fond musical qui me semble décalé (?!).

   Garance   
20/10/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Je viens entre ces vers, parmi ces vieilles pierres et la nostalgie du passé respirer un peu de douceur.
J'aime cette écriture et la poésie classique me repose, même si je ne la pratique pas personnellement.
Je regrette de ne pouvoir entendre la version audio ; mon ordi. me la refuse.

   Lapsus   
20/10/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Je salue à mon tour l'hommage aux vieilles pierres qui gardent encore en elles la mémoire d'un monde disparu.
Il n'en restera bientôt plus trace que dans les musées provinciaux, les iconographies paysannes ou dans les textes qui en auront fixé le souvenir.
De jolis vers :
"Il y règne un silence qui n’a pas d’horizons
Sur l’huis ouvert en grand de ces maisons hagardes".

   Mr-Barnabooth   
21/10/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
C'est très bien écrit (on dirait presque du Brassens sans son obsession du jupon) et je n'ai rien à ajouter de plus.
Le champ lexical est très riche mais je suis très peu touché par ce genre de thématique.
Ce qui ne m'empêche pas toutefois de lire et d'apprécier.
Amicalement
Mr B.

   LiliBellule   
2/11/2009
bonjour Tite fée

Le village respire un peu Pagnol, et Papé Jules le rend vivant. Je n'ai pas cherché l'imperfection, emportée par la douceur, elles ne sont pas criardes et puis la promenade est si agréable que l'on en redemande.
Merci de nous emmener par les villages qui ont su garder leur authenticité.

   Lunastrelle   
15/5/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↑
L'espace d'un instant, je suis retournée dans le village de mon enfance... Du moins dans la partie la plus déserte (quelques maisons, un bois environnant...)
J'ai eu quelques soucis de lecture par contre, j'ai été gênée par ceci:

"Il existe en Ardèche en de vieux cimetières": la répétition du "en" a failli ne pas me faire accrocher, pourtant il y a vraiment de très belles images par la suite.


"d’où pendent les raisins
Envahissant les murs, en écartant les pierres.": je commence à connaître un souci de lecture quand il y a trop de répétitions de sons, comme les "en" ici. Ça alourdit l'ensemble, alors qu'il n'en a pas besoin.


Sinon beaucoup de "de", de "et", de "un"... Un aspect à corriger, je bute un peu dessus surtout quand il y en a de trop...


Voilà, je crois que c'est tout. Les autres petites difficultés me semblent mineures, ce qui compte c'est ce que cela m'a évoqué comme souvenirs d'enfance... Et il n'évoque que les agréables, j'en suis heureuse...


Oniris Copyright © 2007-2023