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Poésie néo-classique
TITEFEE : Visiteurs amoureux de ces très vieilles tombes
 Publié le 28/11/09  -  11 commentaires  -  1340 caractères  -  126 lectures    Autres textes du même auteur

Notre dernier jardin.


Visiteurs amoureux de ces très vieilles tombes



Visiteurs amoureux de ces très vieilles tombes,
Ce n’est pas dans le trou sombre des catacombes
Que subsistent encore
Tous les noms gravés là, dans le froid de la pierre,
Car toute chair sera transformée en poussière
Comme au temple d’Angkor.

Les âmes des défunts hantent les paysages
De tous ces monuments gagnés par les feuillages
Garrottant fermement,
Comme ces sculptures au sommet des frontons
Des ruines de Louxor ou alors de Canton,
Vieillissant lentement.

Restent au fond de vous, parmi toutes ces choses,
Des souvenirs fanés comme le sont les roses :
Mémoires du passé.
Mais vous vous rappelez plus de larmes que rires,
Car se fait le bilan de nos actes et dires
Quand le fil s’est cassé.

Ne jamais déterrer les pauvres amours mortes,
L’existence a ouvert tant d’autres belles portes,
Que seront effacés
Vos chagrins et échecs, et toute la misère
De tous ceux qu'en pleurs vous avez portés en terre,
À jamais trépassés.

Parcourez simplement ce grand jardin funèbre
En admirant les fleurs, du lieu où se célèbre
la mémoire des morts.
Le chant clair d’un oiseau en perce le silence,
Vous êtes des vivants, savourez cette chance :
N’ayez aucun remords


 
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   xuanvincent   
28/11/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Si le sujet est sombre, le poème m'a plu, comme souvent pour son écriture et ses images.

La conclusion du poème, qui invite à profiter en dépit de tout de l'instant présent, m'a intéressée.


Bonne continuation.

   Anonyme   
28/11/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Vraiment très joli et dans la manière et dans les dires. Titeffe donne à voir l'exquise douceur de sa plume et l'amour que portent ses mots à toute chose.

Un grand merci pour ce partage.

   Lapsus   
28/11/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
A travers des sizains hétérométriques (alexandrins/hexasyllabes), le texte nous offre un parcours grave et méditatif au voisinage de la mort, le long de ces tombeaux, mausolées ou simples cimetières.

Le rythme est régulier, comme peuvent l'être les pas solennels en ces circonstances.
La dernière strophe est un vibrant appel à la vie, faisant suite à celui de la mémoire.

   jaimme   
28/11/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Je fais partie de ces gens bizarres qui aiment parcourir les vieilles tombes, qu'elles soient de nos villes, de nos campagnes ou à l'étranger. J'ai un souvenir bien précis de tombeaux étrusques par exemple.
Elles nous content des vies entières, laissent place à notre imagination
... et nous rappellent tant de nous même.
Attention à l'abus de "comme", un peu trop marqués à mon goût.
Merci Titefee pour ces quelques pas en ta compagnie.
Essayons de ne pas avoir de remords.

   Bidis   
29/11/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
"ou alors de Canton" me donne l'impression d'être mis là pour le rythme et la rime.
A part cela, j'ai trouvé beaucoup d'atmosphère dans ce fort beau poème.

   Chene   
29/11/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour TITEFEE

Mon impression est mitigée :

Autant, je trouve l'intention intéressante et le partage de l'expérience également, autant certaines tournures ne me semblent pas à la hauteur de l'intention :

- "gravés là", "ou alors de Canton" (sur le sens et la formulation),
- "De tous ceux qu'en...",
- la dernière strophe (merci cependant d'avoir proposé une autre formulation bien plus poétique).
- la redondance des "comme"...

Ces quelques imperfections devraient pouvoir être réduites assez facilement : tu nous en fais la démonstration dans ta proposition de correction d'ailleurs.

Bonne continuation et au plaisir de te lire encore.

Chene

   Garance   
30/11/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
On avance en lecture dans ce poème comme dans un cheminement méditatif. Sans jugement, on observe - la conscience éveillée mais l'émotion en retrait.
Mention spéciale pour la dernière strophe qui résume bien les impressions des strophes précédentes et appelle à savourer la vie.

   Anonyme   
1/12/2009
 a aimé ce texte 
Bien
J'ai trouvé le rythme de ce poème particulièrement adapté au sujet : on avance, puis on s'arrête un peu pour mieux regarder, puis on reprend sa visite ...
Ce rythme est malheureusement entravé par quelques passages un peu disgracieux (à mon "oreille" en tout cas) :
"Comme ces sculptures au sommet des frontons" (le "e" appuyé sur la césure heurte un peu la lecture, quitte à lire un alexandrin néoclassique j'aurais préféré que ce "e" puisse ne pas être prononcé, avec un pied de plus au premier hémistiche) ;
"De tous ceux qu'en pleurs vous avez portés en terre" : ce vers se lit plutôt instinctivement en "5+7", alors que les autres sont bien en "6+6".
Je m'interroge sur "Garrottant" : sont-ce bien les feuillages qui garrottent ? mais quoi ? J'aurais plutôt vu "Garrottés" (les feuillages), mais je n'ai sans doute pas compris l'image.
Les "guèbres" m'interpellent aussi : je ne connaissais pas le mot et suis allée en chercher la définition, ce qui m'a amenée à : "Celui qui pratique la relation zoroastrienne". Il doit y avoir un autre sens, sinon je ne vois pas comment on pourrait y "entasser les morts ...
"ou alors de Canton" m'a un peu dérangée, le "alors" semblant être là pour le nombre de syllabes, sans apporter de sens.
Bon me voilà bien critique et "chipoteuse" ;-), mais j'ai bien aimé l'idée de ce poème, et les trois derniers vers : simples, efficaces, qui tombent "bien".

   pieralun   
1/12/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Titefée,

J'aime assez ce poème, très touchant par sa douceur, quelques très beaux vers: Visiteurs amoureux de ces très vieilles tombes Ne jamais déterrer les pauvres amours mortes
Parcourez simplement ces grands jardins funèbres
et son optimisme.
En revanche, les références aux temples et ruines celèbres arrivent un peu comme un cheveu sur la soupe, ce poème n'en avait nul besoin
Merci Tite

   lotus   
2/12/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Certains disent que ces endroits sont sinistres et sans âme alors que tout y est calme et repos éternel.Le lieu adéquat pour "écouter" les âmes , en tous cas pour ceux qui savent "entendre".

J'aime l'intensité de ton poème, les descriptions en adéquation avec le thème. Le message réaliste et chargé d'espoir que tu décris me touche.

Ces vieilles tombent cachent encore bien des secrets et des souvenirs dont le côté funeste ne doit pas apparaître en premier.

   LeopoldPartisan   
2/12/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Comme vous Titefee, je suis de ceux pour qui la mort fait partie intégrante de la vie, pour qui la cacher, la nier, l'oublier est une ineptie. Votre poème avec sa forme d'un grand classisisme, donne au sujet une véritable majestée, une réelle puissance de suggestion et de respect. Il y a dans votre propos qu'elle que chose d'immuable qui frise cette belle notion d'éternité.
L'hivers passé, lors d'une vistite de 2 jours à Paris avec ma compagne et nos trois adolescents, nous avons terminé notre visite de la ville par une superbe après-midi au Père Lachaise, loin du brouhaha de cette capitale et pris comme après la lecture de votre texte un repos bien mérité où le morbide est interdit.


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