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Poésie libre
tristane : Le silence et l'enfant
 Publié le 25/01/14  -  4 commentaires  -  1171 caractères  -  130 lectures    Autres textes du même auteur

Le monde est un lieu de passion pour certains, un endroit où tout peut être bénéfique. Pour d'autres, il peut être un lieu de malédiction, de supplice, de malheur. Il y a des êtres qui n'osent même pas tenter une approche avec ce monde car ils ressentent peut-être trop d'animosité, de violence et de haine.


Le silence et l'enfant



Il n'y a ni étoile, ni château au sommet du hameau
dont il est l'enfant roi. Il est un petit homme sans loi.

Son refuge est la lumière, lumière des yeux de sa mère
qu'il dessine en rêve, sirène des vents et du temps
qui jamais ne meurt.

Il ignore tout de la cour des grands, la haine ou la passion.

Son refuge est le silence, le silence apaisant des dunes majestueuses et des astres endormis.

Dire de lui qu'il n'a pas d'âme serait une chose infâme.
Il n'a ni envie, ni sympathie pour ce petit bout de monde
et se plaît à rêver à d'autres contrées sans arme, ni larme.

Dire de lui qu'il n'a rien d'humain serait un leurre,
son seul bonheur est de voyager bien loin ailleurs
pour saisir le meilleur de notre immensité.

Il dessine à en perdre la raison,
les fresques superbes
d'un tableau de vie souhaitée.

Il a la fascination pour les anges
qui l'entourent et dans son refuge
de caresses et d'ivresse,
il a su doucement fermer ses paupières
et petit à petit, se glisser dans le grand silence
de son paradisiaque univers.


 
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   fugace   
16/1/2014
 a aimé ce texte 
Passionnément
Ce monde de l'enfermement, de la relation symbiotique mère-enfant, exclusive de tout le reste, c'est bien l'autisme. "Son refuge est la lumière, lumière des yeux de sa mère".
Ce poème est une pure merveille.
Il faut, je pense, avoir connu et fréquenté un enfant autiste pour comprendre toute la portée, la vérité, la pudeur de ce texte.
Admiration complète pour la sensibilité, la tendresse, l'amour de ce texte.

   troupi   
25/1/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Tristane et merci pour cette belle et émouvante lecture.

Je pense comme Fugace qu'il faut avoir connu de près la situation pour pouvoir en parler avec autant de profondeur et plusieurs images sont si douces qu'on a peine à imaginer le drame qu'elles décrivent. Drame de l'entourage bien sûr car d'après votre écriture l'enfant autiste semble bien apaisé et vivant dans un monde onirique où aucune de nos préoccupations ne peuvent l'atteindre.
Les six derniers vers sont d'une grande beauté mais celui-ci est le plus émouvant : "Son refuge est la lumière, lumière des yeux de sa mère."

   Anonyme   
25/1/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
C'est bien mon avis aussi : il faut vivre ou avoir vécu une telle situation pour la dépeindre avec autant d'émotion et d'images jolies.
" Son refuge est le silence, le silence apaisant des dunes majestueuses et des astres endormis."
" Son refuge est la lumière, lumière des yeux de sa mère " très beau.

   senglar   
27/1/2014
Bonjour Tristane,


Cet enfant ne connaît du monde que la vision "bénéfique" (pour reprendre le mot employé dans l'incipit) induite par les "yeux de sa mère", sa vision est donc univoque, il ne peut pas savoir ce que seraient des contrées avec armes ni avec larmes ; en fait, dans l'absolu, il ne pourrait même pas rêver à d'autres contrées que celle qu'il connaît, n'ayant pas d'expérience. "voyager bien loin ailleurs" me paraît limite redondant. Cet enfant "ignore tout...", ne peut donc que reproduire indéfiniment ce qu'il connaît dans son monde d'amour étouffé parce qu'exacerbé. Voilà ce qui m'a gêné dans ce joli poème :)

Bon, ben... désolé hein !

Lol

Brabant

EDITION : Je viens d'aller lire les trois com précédents, l'autisme est induit dans le poème. Bien sûr ! Mais alors enlevons le trompeur incipit. Pour ma part j'enlève mon Bien (-)


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