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Poésie libre
troupi : L'heure bleue
 Publié le 29/07/14  -  17 commentaires  -  818 caractères  -  571 lectures    Autres textes du même auteur

Un lever de soleil dans les paysages lunaires du désert du Namib.
La solitude, l'immensité, nous ouvrent à d'étranges perceptions…


L'heure bleue



Depuis le premier jour des milliards de soleils ont façonné le monde
et la Terre brûlée évapore ses larmes
Le voile évanescent de la couleur du jour
irradie de diamants au coin de chaque pierre

Du sommet des monts bleus la lumière s'épanche en une marée d'or
me traverse
et s'échoue dans des lointains secrets

Dévoré d'anxiété
j'attendais ce matin
comme on attend une île

Et la vie
ce miracle
m'envahit de sa foi

Plus jamais je le sens je n'aurai peur du vide
pourtant tous les démons n'ont pas été chassés

Ils sont juste enfermés
dans ce vieil océan de mémoire figée
où surnagent des rêves qui rêvent de s'enfuir

De nombreux souvenirs

Quelques traces d'espoir

Rien


 
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   margueritec   
7/7/2014
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Beau texte, beau paysage prétexte à l'intimisme, un peu désespéré mis en valeur par quelques belles images :

"et la Terre brûlée évapore ses larmes"
"et s'échoue dans des lointains secrets"
"dans ce vieil océan de mémoire figée"

et un rythme fluide.

   Anonyme   
29/7/2014
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Il y a de la sincérité dans votre façon de parler de la lumière du désert à l'aube et de ce que cela "apporte" à l'homme, ce sentiment que tout ce que l'on peut avoir vécu est évanescent... (mot que je trouve d'ailleurs inapproprié dans votre texte à cause des mots "couleur" et "irradie").

Rien, quelques traces d'espoir, plus de peur du vide, les poisons qui se chassent malgré des lambeaux de souvenirs de déchirures...

Beau texte dans sa simplicité, le miracle de la vie, sa foi en elle-même irréductible par rapport au parcours que l'homme fait sur cette terre. Infiniment rien partie de l'infiniment tout dans le jour qui se lève, cette heure bleue...

{EDIT : après lecture du commentaire de Louis, qui m'apprend à lire... mais aussi donc à ne pas interpréter - à chaque fois- de la même façon que lui, je voudrais revenir sur ce mot "rien" qui conclut le poème.
je l'ai ressenti, pour ma part, comme l'absolu, comme l'état où l'on peut se trouver dans une sorte d'extase sans plus aucun désir, aucune aspiration, aucun besoin de consommer, de se sustenter, de s'empoisonner...
"où surnagent des rêves qui rêvent de s'enfuir"... l'auteur a osé répéter le mot, un rêve qui rêve de quitter la coque de celui "dans lequel" il existe pour exister par lui-même, quoi de plus "rien" que cela ? Des traces d'espoir dans de nombreux souvenirs... oui la "coque" de mémoire vit toujours, respire dans ce vieil océan, cette heure bleue...}

   Anonyme   
14/7/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'ai apprécié ce poème, où le décor est planté dans un long et beau travelling, pour ensuite inclure le narrateur avec ses sentiments et ses émotions.
Je le ressens comme un parallèle entre l'homme et ce désert, ou plutôt une confrontation.
"où surnagent des rêves qui rêvent de s'enfuir" venant après cette "mémoire figée" me plait particulièrement.

Les derniers mots m'évoquent à la fois ce désert qui serait "vide" mais aussi, sa démesure ramenant l'homme à ce "rien".

"L'heure bleue" naissance du jour, peut aussi signifier la mélancolie.
Un beau poème.

   leni   
29/7/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
bonjour Troupi
Je connais les images que tu nous décris à travers ce que le désert
t'inspire Chaque fois je suis pris au jeu de la beauté Dans ce dernier texte que j'ai lu plusieurs fois à haute voix je découvre une sonorité d'exception A la magie des images visuelles tu ajoutes celle des sons
C'est très beau Et cela parait si simple Bien sûr je ne perds pas de vue la troisième dimension humaine et philosophique
je ne vais pas recopier tout ton texte mais citer discrètement


Plus jamais je le sens je n'aurai peur du vide
pourtant tous les démons n'ont pas été chassés

Ils sont juste enfermés
dans ce vieil océan de mémoire figée
où surnagent des rêves qui rêvent de s'enfuir
OUI il y a ta magie quelque part


Bravo mon Ami Troupi

Leni

   Pimpette   
29/7/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
"De nombreux souvenirs

Quelques traces d'espoir"

ce final évoque, peut-être à tort, que les hommes du désert, partout, se battent cruellement por que les souvenirs HEUREUX soient les plus forts...

Tu nous reviens avec ce désert poétique, immense et simple, lumineux,
et c'est toujours réussi....il faut lire à voix haute...

"Et la vie
ce miracle
m'envahit de sa foi"

De nouveau la vie, l'aube, la paix...retrouvée...

   Anonyme   
29/7/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Troupi,

J'ai été projeté à travers un monde aux couleurs uniques. Un monde qui respire et éblouie le narrateur et la lectrice.

J'ai aimé lire la magie de cette terre opérer sur les cicatrices de "je".

En revanche je n'aime pas le dernier vers: "Rien", je le trouve mal choisie, alors que l'on contemple un état de bien-être, une lumière d'espoir, la vie: "Recommencement" aurait été plus approprié, enfin ce n'est qu'une proposition.

ÉDIT: (revient sur la pointe des pieds) Ou bien "Renaissance" en écho avec la 4ème strophe. (Repart en catimini)

   Anonyme   
29/7/2014
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Salut troupi... Après le Kalahari et le Sahara, nous voici "in the Namib desert" , le plus vieux désert du monde à l'aube bleutée d'une journée fournaise où la terre brulée verra s'évaporer ses larmes (jolie métaphore !)... Les impressions du narrateur sont bien retransmises pour ce qui est des lieux mais pour moi la seconde partie du poème, hautement philosophique, est plutôt obscure...

Et la vie
ce miracle
m'envahit de sa foi

Plus jamais je le sens je n'aurai peur du vide
pourtant tous les démons n'ont pas été chassés

Ils sont juste enfermés
dans ce vieil océan de mémoire figée
où surnagent des rêves qui rêvent de s'enfuir

De nombreux souvenirs

Quelques traces d'espoir

Rien

Quoi qu'il en soit, j'ai bien aimé cette virée en Namibie... Merci

Ps Hors sujet, quoi que... As-tu lu les bouquins de Philippe Frey sur ses voyages en quasi autarcie dans les plus grands désert du monde ? Je te conseille surtout "Le nomade blanc" si ça n'est déjà fait.

   Robot   
29/7/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un parcours lumineux ce texte très fluide à la diction.
"Ou surnagent des rêves qui rêvent de s'enfuir" Quel plaisir à dire ce vers.
J'aurais arrêté sur: "Quelques traces d'espoir" qui me paraît une meilleure fin et conserve un peu l'optimisme de tout le poème.

   emilia   
29/7/2014
Un lever de soleil dans les paysages lunaires du désert… aussitôt s’éveille mon imaginaire pour vivre cet instant magique à travers votre regard de poète et je vois les diamants briller au coin de chaque pierre, la marée d’or déferler du sommet des monts bleus…, comme une photographie qui s’imprime ; dans l’immensité et la solitude, la vie apparaît miracle d’une foi faisant cesser la peur du vide et chassant quelques démons… Entre souvenir et espoir, « les rêves rêvent de s’enfuir… », comme projetés dans une autre dimension pour mieux les libérer…La note finale interpelle : « rien », comme un anéantissement de l’homme face à cet immense univers ou peut-être aussi en s'oubliant pour vivre ce moment plein de beauté dans la contemplation et la méditation, remèdes à l’anxiété dévorante éprouvée par le narrateur…

   Anonyme   
29/7/2014
Commentaire modéré

   Louis   
29/7/2014
« Depuis le premier jour des milliards de soleils ont façonné le monde » :
à l'esprit du narrateur, des milliards de soleils, tous ces soleils qui ont « façonné le monde », jour après jour, au cours de temps immémoriaux.
Soleils créateurs, mais aussi soleils brûlants.
S'ils ont façonné le monde, ils ont aussi « brûlé la Terre », ils l'ont blessée, ils l'ont fait souffrir, puisque la Terre est en larmes qui « s'évaporent » dans la chaleur du jour.

Si des larmes « s'évaporent », le voile du jour est « évanescent »: on remarque la présence d'une même sonorité au début de chacun de ces mots : « éva ». Eva qui n'est pas sans rappeler aussi une origine après celle du monde, « depuis le premier jour », celle de la première femme. La Terre est ici féminine, elle est la femme première, originelle, et, conformément à la tradition, une mère, Terra mater, la Terre-mère.« Évanescent » s'entend aussi « Eva naissant ».
C'est le « voile du jour qui est évanescent, et tout autant éva naissant , ce jour comme un premier jour, de cette Terre comme au premier jour, comme un premier jours toujours renaissant.

Si la Terre revêt un aspect dévasté, brûlé, d'où s'exhalent des larmes, elle n'en paraît pas moins parée d'innombrable bijoux, « au coin de chaque pierre », et parée des lueurs de diamants. La Terre-mère, brûlée, asséchée, brille pourtant, resplendit.

Aux éclats adamantins s'ajoute une « marée d'or » qui « s'épanche » avec la lumière dévalant des « Monts bleus ».

C'est un jour naissant, comme un premier jour, dans l'éclat de l'or et du diamant, c'est le jour attendu « comme on attend une île ».

On attend une île quand on se trouve sur un océan immense, quand on a besoin d'une terre ferme, rassurante, quand on a besoin d'un port, d'un refuge, d'un asile. Quel est l'océan dont le jour levant serait une île, sinon un océan de ténèbres, un océan noir et froid ?
Le narrateur se sent « dévoré d'anxiété », il flotte sur un océan inquiétant, un sombre océan intérieur. Il y a en lui une part de nuit. Il se trouve apaisé quand la lumière venue des Mont bleus le « traverse », le transperce, éclaire sa nuit.

« Et la vie
ce miracle
m'envahit de sa foi ».

Sur l'île du jour renaît la foi dans la vie. La nuit était amoindrissement de la volonté de vivre, affaiblissement de la puissance d'exister, de la force existentielle. La nuit comme une déprime, et le jour sous les Monts bleus, dans le désert du Namib, comme une renaissance, un retour aux origines, les retrouvailles avec Eva, un ressourcement. Renaissance avec la Terre, avec Eva, avec le jour, renaissance dans sa descendance, renaissance avec une île.
Et l'île est l'image de soi dans l' « isolement ». Etre isolé, c'est au sens étymologique, de l'italien « isola », être sur une île, être une île.
Dans le désert, lieu de l'isolement, la narrateur se retrouve soi avec soi, se retrouve dans la lumière des origines et du renouveau.

« Plus jamais je le sens je n'aurai peur du vide » : dans cette expérience du désert s'apprend à ne plus craindre le vide, le vide comme vertige du néant, d'un abîme où l'on tombe sans fin ; le « vide » du désert n'est pas un néant, mais présence à soi, présence au monde, présence au Tout de la réalité.

L'heure bleue, c'est, par métonymie, l'heure du lever du jour par-delà les Monts bleus du désert, c'est l'expérience d'un retour à soi, d'un ressourcement, et d'une fusion avec le Tout du monde, c'est l'expérience d'un regain de la puissance de vivre.
La fin du texte émet pourtant des réserves sur l'apport de cette expérience :
« pourtant tous les démons n'ont pas été chassés »
Les démons intérieurs, les ombres intérieures n'ont pas été toutes dissipées par la grande lumière éclatante du jour. Les démons intérieurs restent menaçants.
« ils sont juste enfermés
dans ce vieil océan de mémoire figée »
Ils subsistent comme des créatures sous-marines dans l'océan intérieur, « océan de mémoire », océan né du passé, de l'enfance peut-être.
Un île a été trouvée dans l'expérience du désert, mais c'est une île flottante, un navire qui vogue sur un océan inquiétant.
On a traversé le désert, au bout du monde, mais pas encore cet océan au bout de soi qui permettrait de dissiper les ombres, de mettre en fuite les démons.
Si bien que la fin du texte n'est pas très optimiste : « quelques traces d'espoir », mais, et c'est le mot final : « Rien ».
Le Tout semblait gagné, ne reste au bout du compte qu'un « Rien ».
Le narrateur semble ballotté entre deux extrêmes, Tout et Rien, or la vie ne peut être jamais ni l'un ni l'autre. Dure leçon.

   Anonyme   
29/7/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonsoir Troupi,

Une heure bleue qui va decrescendo, de milliards de soleils jusqu’à rien, au rythme des larmes évaporées.

Je l’ai lu ainsi, de la première strophe pleine de mots au dernier, ce rien qui dit tant, comme si vous aviez voulu jouer à épuiser les mots.

Un désert mais une multitude d’images brûlantes et glacées ou surnage l’espoir.

Merci pour le partage

Cat

   Arielle   
30/7/2014
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Chaque matin, où qu'on se trouve, est une renaissance et j'imagine qu'au désert, où les contrastes sont si violents entre le jour et la nuit, cette impression de re-création doit être décuplée.

Tu as trouvé les mots pour nous faire ressentir cette heure bleue et la magie de cette aube qui efface les terreurs nocturnes et pare de joyaux chaque pli du paysage.

Personnellement j'aurais suspendu le poème sur ce très beau vers

"où surnagent des rêves qui rêvent de s'enfuir"

La suite me parait redondante. Les souvenirs étant contenus dans la mémoire figée et les traces d'espoir ayant été évoquées un peu plus haut

"Et la vie
ce miracle
m'envahit de sa foi"

Le Rien de la fin, s'il tend à situer l'homme et ses réflexions dans l'immensité de l'univers qui l'entoure, c'est un peu un poncif qui affadit la belle poésie de l'ensemble, à mon goût.

   Anonyme   
30/7/2014
Salut Troupi

J'apprécie cette écriture en vers libres, de mètres différents, mais où l'on ressent en filigrane l'amplitude des alexandrins.
Je pense que dans cette forme, la totale absence de rimes est un plus.

Le découpage en strophe est pertinent

Un certain flou subsiste quant aux circonstances de cette méditation
Sans doute au réveil lors d'un bivouac, comme le laisse entendre les vers 5 et 9
Mais est-elle exceptionnelle ou récurrente ?
Je penche pour la seconde hypothèse

Merci Troupi pour ce poème et bravo

   Purana   
30/7/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Lorsque tu te tiens debout au milieu de cette immensité, tu es sous le choc et dévoré par la crainte.
Tes sentiments s'entremêlent, joie indicible, vide intense, plaisir de ressentir pour la première fois quelque chose de particulièrement fort.
Tu regrettes d'avoir attendu si longtemps avant de venir ici.
Tu veux en parler, écrire, mais les mots s'entrechoquent.
Si forte est la puissance de tes sentiments au milieu du désert que tu restes ébloui, perdu, lorsque enfin tu te sens chez toi.
Tu restes sans voix et incapable d'exprimer ce que tu éprouves, ce "rien" et ce "tout" à la fois.


Troupi, je vous remercie pour avoir si bien réussi à formuler ces "étranges perceptions".
Merci de me rappeler mon désert.
J'aimerais tant revoir mon Dasht-e Kavir.

Purana

   Anonyme   
30/7/2014
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Troupi,

Ce qui me gêne dans ces textes un peu mystiques :
« Et la vie
ce miracle
m'envahit de sa foi »

c’est que je ne parviens pas toujours à en capter ces « étranges perceptions ». Le premier vers déjà me semble lancé par une sorte de prophète :
« Depuis le premier jour des milliards de soleils ont façonné le monde »
J’ai l’impression d’une voix qui veut me vendre quelque chose. D’ailleurs, je dirais que cet accent prophétique est bien rendu par la longueur du vers. Je vois deux bras levés et une montagne de types agenouillés.

Je préfère de loin la partie plus intime, comme ces deux vers :
« Ils sont juste enfermés
dans ce vieil océan de mémoire figée »

Malheureusement le texte ne dévoile aucun secret ni aucun démon. Du coup je me sens un peu suspendu dans le vide, pas vraiment capable d’empathie avec le personnage dont on sait juste qu’une marée d’or l’a traversé et transformé, pour lui donner la foi. Peut-être me manque-t-il la magie des lieux.
Par contre j’apprécie la disposition du poème, qui fait respirer le texte et ouvre l’espace à cette âme tourmentée.

Ludi
Marabouté récalcitrant

   Anonyme   
30/7/2014
 a aimé ce texte 
Bien
De biens belles impressions ici qui ressortent d'une contemplation. Effet Peyotl garanti : )
Non, plus sérieusement, j'envie vos escapades à travers le désert. Ce sont des contrées qui m'attirent depuis longtemps déjà.
Je comprends tout à fait l'effet euphorisant que peut produire un paysage somptueux sur l'esprit, ce sentiment d'absolu qui est peut-être plus évident ou du moins plus symbolique dans le désert. Faut voir.
Je n'aime pas tout dans ce texte, il y a des choses comme : "irradie de diamants" ou "marée d'or" qui me paraissent déjà-lus.
En revanche, j'adore :
"j'attendais ce matin
comme on attend une île"
Superbe !
ou bien encore : "où surnagent des rêves qui rêvent de s'enfuir"
Mais peu importe, je sens ici un ressenti vrai et une réelle volonté de retranscrire au mieux le désert.

   Lulu   
19/8/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
De très beaux ressentis, sublimement exprimés dans un rythme si personnel.
J'ai adoré le premier vers qui est à lui seul tout un poème. J'ai beaucoup aimé les lumières de ces paysages dans cette "heure bleue", superbe titre. La troisième strophe m'a particulièrement touchée, sans doute parce que j'attendais le "je" et ce dernier arrive sublimement :
"Dévoré d'anxiété
j'attendais ce matin
comme on attend une île"
et la suite est superbe, que l'on partage le sentiment de cette foi ou non.
En revanche, je n'ai pas compris ce que le "rien" signifiait. Les démons demeurent, même s'ils ont été combattus. Enfin, je suis étonnée par ce "Quelques traces d'espoir", comme si de tout cela ne subsistait pas grand-chose. On ne peut pas dire qu'il ne subsiste plus rien puisque les souvenirs sont là, comme le poème en témoigne.
Seul le dernier mot me dérange, me semble incongru.


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