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Poésie libre
troupi : La côte des squelettes
 Publié le 27/06/16  -  15 commentaires  -  1574 caractères  -  183 lectures    Autres textes du même auteur

Paysage d'une beauté envoûtante, les Bochimans affirment que Dieu l'a créé un “jour de colère”. Son appellation vient des os de baleines et des épaves de navires échoués, victimes des courants et des brumes côtières.


La côte des squelettes



L'océan comme une huile
offre ses lames bleues au sable qui se noie
sous les eaux de cristal
Aux franges du désert l'onde et le grès s'animent
Une étreinte lascive
que le soleil sublime

Ici
la vie est née
œuvre d'art avant l'art
pour aimer le soleil sous les ondes trop froid

Ici
la vie se perd
et ses os cathédrales défient les éléments
près des navires échoués que la grève digère
en un siècle patient

Ici
la vie hésite
C'est une âme qui erre aux silences froissés
quand l'aube n'ose pas effacer les ténèbres

Le soir
une douceur orange inonde l'océan
quand le soleil vaincu se dilue dans le bleu

Mais la nuit en ces lieux ne triomphe jamais
Si le jour s'évanouit
c'est l'éclat des étoiles qui luciole les vagues de mille tremblements

Du grand large s'élève un long soupir glacé

Portée par des brumes légères
une source de vie
attendue au désert
dont chaque grain aura son infime trésor

Sa particule d'eau

L'âpre vie du sous-sol n'attendait que cela

Elle sort des terriers
le lézard
l'araignée
boivent cette rosée puis l'un dévore l'autre
et aux premiers rayons va dormir sous le sable

Depuis des millions d'années

L'ondulation des eaux quand le vent s'y repose

Les battements de cœur du désert du Namib


 
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   Pouet   
10/6/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément
Le désert du Namib...

Vraiment très bien rythmé et très bien écrit.

Un excellent poème selon moi.

Quand j'aime vraiment un texte comme c'est le cas ici, j'ai du mal à analyser en profondeur, c'est dommage pour l'auteur mais je n'ai rien à lui apporter d'autre pour le coup que la certitude d'avoir touché le lecteur que je suis.

Bravo à vous.

   Anonyme   
12/6/2016
 a aimé ce texte 
Bien
Un bel hommage à cet désert austral dans ce long poème.

Je trouve ce texte beau, mais un peu long dans son énumération. Comme il est très descriptif vient un moment où l'attention se relâche et où j'ai pris moins plaisir à le lire.

Il reste néanmoins beau et bon dans sa majorité.
Je regrette le "du Namib" dans le dernier vers qui est trop narratif, pour ma part je me serais arrêté à "désert".

   papipoete   
13/6/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
A la truelle, puis au pinceau, le poète étale sur sa toile le bleu de l'océan, le blond du désert .
Du matin jusqu'au soir, ces deux décors dévoilent, animent ce qui les pare ; et autour des os cathédrale, des navires échoués, s'organise une scène rejouée à l'infini .
Là où l'homme ne vit pas, grouille pourtant une faune tapie en sous-sol ; elle en émerge tels spectres, qui boiront l'eau de rosée ; qui dévoreront qui a bu ; et ainsi depuis et encore des millions d'années ...
Des vers superbes qui magnifient ce tableau namibien .
Et pour une fois, l'absence de ponctuation ne m'offense point .
papipoète

   Pimpette   
27/6/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément
Troupi

Superbe...on survole une terre très étrangère que je ne connaitrais jamais sans aucune gêne car tu emploies une langue simple mais juste pour dire des endroits insolites!

"Le soir
une douceur orange inonde l'océan
quand le soleil vaincu se dilue dans le bleu "...je vois...

"Du grand large s'élève un long soupir glacé"
TU nous offre une langue poétique, naturelle, sans aucun effort..

C'est où ton bled?:-))).

   Anonyme   
27/6/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Je n'avais pas commenté en Espace Lecture parce que je pensais avoir identifié l'auteur du texte. Boum patatras, pas du tout ! Toutes les savantes remarques que je m'apprêtais à faire sur l'évolution du style de l'auteur et sur ce qui restait pareil, à la poubelle. C'est dur d'être commentateur.

Je pense que c'est une bonne idée, pour ce sujet, de vous être cantonné aux vers pairs, car le paysage décrit a quelque chose de statique, d'intemporel, que des touches d'impair risqueraient de bousculer... sauf à la fin, deux trisyllabes, et c'est bien vu : il s'agit d'êtres vivants, qui viennent apporter de l'agitation, le côté forcément brouillon de la vie.

Sinon, dans l'ensemble, je trouve que le poème comporte de beaux vers :
la vie est née
œuvre d'art avant l'art
le soleil vaincu se dilue dans le bleu
Du grand large s'élève un long soupir glacé
puis l'un dévore l'autre
et aux premiers rayons va dormir sous le sable
mais aussi des facilités :
L'océan comme une huile (me rappelle trop la "mer d'huile")
les eaux de cristal
une âme qui erre aux silences froissés
quand l'aube n'ose pas effacer les ténèbres (tiens, une âme errante...)
le jour s'évanouit
l'éclat des étoiles qui luciole les vagues (le verbe "luciole" ici me paraît une faute de goût ici, mièvre dans un paysage âpre)
Les battements de cœur du désert du Namib

Au final, je reste donc assez mitigée, j'ai tendance à trouver que le poème manque de force d'expression, peine à restituer le côté désolé, sans concession, du paysage.

   Anonyme   
27/6/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Belle peinture de cet endroit, avec des images très expressives.
" C'est une âme qui erre aux silences froissés
quand l'aube n'ose pas effacer les ténèbres "

" Le soir
une douceur orange inonde l'océan
quand le soleil vaincu se dilue dans le bleu "

" dont chaque grain aura son infime trésor
Sa particule d'eau "

Un fort joli poème qui magnifie le désert du Namib

   leni   
27/6/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément
salut Troupi
là tu es dans ton élément tu perçois le désert et tu fais partager tes sensations à tes lecteurs

Ici
la vie est née
œuvre d'art avant l'art
pour aimer le soleil sous les ondes trop froid


Ici
la vie hésite
C'est une âme qui erre aux silences froissés
quand l'aube n'ose pas effacer les ténèbres


L'âpre vie du sous-sol n'attendait que cela

Elle sort des terriers
le lézard
l'araignée
boivent cette rosée puis l'un dévore l'autre
et aux premiers rayons va dormir sous le sable


De cet écrit se dégage une sérénité dans .....une vie dure

très bon moment Bravo! Salut amical Leni

   Marite   
27/6/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément ↓
Magnifique description d'un lieu qui impose le respect et le recueillement. Je découvre dans ce poème une exceptionnelle façon d'agencer les mots les plus simples en expressions qui magnifient le paysage que l'auteur offre à nos regards.

" L'océan comme une huile
offre ses lames bleues au sable qui se noie
sous les eaux de cristal ... "

Rien n'a été oublié et tout a été lié dans des vers : l'aspect visuel ... la vie qui y frémit et palpite ... une âme qui erre ...

Seul le titre me semble en décalage avec le fond et la forme du texte. Les mots "côte" et "squelettes" n'incitent pas au recueillement.

   Lulu   
27/6/2016
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour troupi,

j'ai bien aimé lire ce texte pour les images qu'il offre. J'ai d'ailleurs pour cela préféré la première moitié de votre texte que je trouve plus suggestive et mieux inspirée. La dernière partie (après ce vers "Du grand large s'élève un long soupir glacé") me semble de trop, comme inutile, mais surtout aussi un peu comme si vous l'aviez écrite par nécessité de compléter votre poème qui se suffisait jusqu'au vers précité. Enfin, c'est là mon sentiment...

Ce que je n'ai guère aimé, ce sont les "Ici" répétés. En relecture, je m'en suis passé et ai davantage aimé votre poème.

Ce qui est chouette, c'est que vos mots sont simples - ce que j'apprécie beaucoup en général - et que les images sont très claires.

Bonne continuation.

   Robot   
27/6/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Même sans connaître ce lieu on entre dans ce poème progressivement et petit à petit on est pris par cet environnement que vous restituez par de belles images métaphoriques qui demeurent cependant très concrètes pour nous faire apprécier l'endroit. Je ressens comme une rêverie qui plonge ses racines aux débuts du monde.
Merci pour ce superbe texte bien loin des images de catalogues touristiques.

   MissNeko   
27/6/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément
Un magnifique poème impressionniste qui m'a permis d imaginer une véritable huile sur toile au gré des vers.
Rien à dire de plus que ce fut pour moi un beau voyage
Merci

   hersen   
27/6/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bien que ne connaissant pas cette côte, j'ai entendu, à la lecture de votre poème, le clapotis jamais ne finissant des vagues mourant sur ces plages m'en rappelant d'autres.

Vous dites très bien cette douceur du paysage, cette beauté pure et pourtant cette vie âpre.

"Depuis des millions d'années". j'aime cette échelle du temps que vous donnez, dans laquelle je ne suis à peu près rien.

Une paix qui n'a pas besoin de nous.

merci pour cette lecture.

   Anonyme   
27/6/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonsoir troupi... Ton poème m'a ramené aux aventures de Philippe Frey à travers les déserts du monde, du Sahara au désert de Gobi, de l'Australie à la Namibie. Un auteur que je conseille aux amateurs de solitude. Ce texte reflète bien, pour ce que j'en sais car hormis le sud Sahara je n'en connais point d'autres, reflète bien disais-je cette partie du monde pratiquement inhabitée aujourd'hui...
De belles images même si je ne suis pas trop fana de ce genre poétique avec ses hiatus difficiles à éviter mais gênant parfois la lecture... C'est ton choix et je le respecte.
Un bémol, le titre ! Je sais que c'est ainsi que l'on nomme cette côte mais je ne suis pas sûr que ça soit la meilleure solution pour présenter ce poème.
Merci pour cette balade au cœur d'un continent que j'ai beaucoup aimé... mais tout a une fin ! Bonne soirée...

   Alcirion   
29/6/2016
 a aimé ce texte 
Bien
Très beau texte au rythme limpide, j'ai eu un sentiment de calme, un monde figé et millénaire animé par des mots simples et des images efficaces (certaines proches du cliché parfois néanmoins : étreinte lascive).
Merci pour cette sensation agréable.

   Lylah   
12/7/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément
Je me suis laissé emporter par le rythme et la richesse des images.
J'ai beaucoup aimé le ICI qui scande avec force le déroulement des strophes.
Je ne citerai pas tout, mais j'ai particulièrement aimé :

"près des navires échoués que la grève digère
en un siècle patient"
et
"c'est l'éclat des étoiles qui luciole les vagues de mille tremblements", belle trouvaille !

Un pur plaisir poétique...


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