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Poésie libre
Vasistas : Oh, le cœur !
 Publié le 11/09/20  -  8 commentaires  -  633 caractères  -  168 lectures    Autres textes du même auteur

J'ai rencontré un petit prince une fois dans un train, il avait l'air perdu.
Il ne me reste qu'a écrire au train où vont les choses,
quand on a la voix ferrée !


Oh, le cœur !



Chemin de fer,
poussières, foulards,
des ombres secrètes
fuient mes regards.

Mon destin flotte
dans le courant d’air,
la chaleur humide
étouffe les mots.

Sur le quai au départ,
cruelle pendule,
le temps vacille,
mon cœur s’égare.

Les haut-parleurs saturent,
les ventilateurs suffoquent,
s'arrachant à mes bras
ma ville s’éloigne.

Le train file
dans l’odeur familière
des nourritures intimes,
atroce haut-le-cœur.

Non petit,
je ne dessine plus,
pas de boîte ni de rose,
ni d'autre planète.


 
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   Melorane   
3/9/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour,
Un joli texte sur la douleur d'un départ.
Les quatrains sont de cette délicate simplicité exposant les émotions du narrateur et nous permettant d'y accéder.
Je n'ai pas bien compris le sens des quatre derniers vers, même si je les trouve bien écrits.
Ma préférence va pour le premier quatrain et particulièrement pour ces deux vers:
"des ombres secrètes
fuient mes regards."
Au plaisir de vous relire.
En E.L.

   papipoete   
11/9/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↓
bonjour Vasistas
Une histoire qui se déroule sur un quai de gare, n'annonce rien de bon ! Entre les départs qui verront un retour trop lointain toujours ; et celui des wagons de bestiaux en route pour " arbeit macht frei "... sans retour !
Ce poème semble évoquer la première destination, où chaque jour à attendre, le sera comme un jour sans fin ; mais retour à la maison, retour à se jeter dans des bras, ceux d'un papa d'une maman ?
la 3e strophe a ma préférence !

   Stephane   
11/9/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Vasistas,

J'ai bien aimé le poème, même si je sens qu'il manque quelque chose d'indéfinissable pour l'élever un peu plus haut. Néanmoins la poésie est bien présente et l'écriture simple et efficace.

Un bon texte où l'atmosphère du quai et l'éloignement de la ville ont su me séduire.

Stéphane

   Vincente   
11/9/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↑
C'est étonnant comme ce poème m'est sympathique alors que je lui trouve bien des défauts. Je serais tenté de penser qu'en matière de poésie, le défaut est un marqueur de différence entre deux concepts, entre deux champs aux références différentes voire divergentes. Le plus beau des poèmes, comme un visage, ne sera pas celui le plus parfait ; le lisse n'est pas attractif, il n'accroche pas, …vive les rugosités délicates !

Ainsi ici le petit préambule est très prometteur, sa poésie charmeuse est bien charmante, j'étais attiré et presque déjà séduit quand ce "voix ferrée" apparaît, comme un butoir de fin de ligne !, à la fois un peu lourdingue et léger dans son amusement ; petit clin d'œil pour inviter à la connivence, ici on ne se prendra pas trop au sérieux. Sympathique !
Et vient ce titre en jeu de mot "Oh, le cœur ! / haut-le-cœur", seule la virgule du premier le sauve à la diction d'un assez facile double-sens de leur relative euphonie. Là je me dis : attendons, il ne faudrait pas que l'auteur se laisse entraîner dans de trop hégémoniques jeux de mots.

Les trois premières strophes me convainquent de leur juste expression, parlante et touchante, j'ai particulièrement apprécié la deuxième :

" Mon destin flotte
dans le courant d’air,
la chaleur humide
étouffe les mots.
"
J'aurais peut-être écrit "mes mots" cependant.

Et pourtant à la fin de la troisième, une nouvelle convocation ferroviaire vient s'immiscer, mais ce "mon cœur s'égare " n'est pas perdu dans son poème, il le retrouvera ensuite avec le vers "Le train file"… amusant et corrélé, très bien.

J'ai trouvé bien convenu, bien que convenable, les deux vers suivants : "Les haut-parleurs saturent, / les ventilateurs suffoquent"
J'ai été dérangé par ces "des nourritures intimes", je ne vois pas bien ce qu'elles font là, devant cet "atroce haut-le-cœur", il est bizarre dans "l'odeur familière".

Tiens voici le Petit Prince en arrière plan qui s'invite pour conclure, assez désabusé, "Non petit, / je ne dessine plus…". Là le narrateur en fait ne s'amuse pas, sa vie n'est pas toujours "rose", seul l'auteur en joue et taquine le destin de son bonhomme un peu chagrin.
Sympathique ce dessin qui file "au train où vont les choses" sur notre "planète", oui bien sympathique !

   Anonyme   
12/9/2020
 a aimé ce texte 
Bien
Avec des strophes aussi petites, vous auriez pu continuer le poème, d'autant que la fin m'a paru être une interruption. Le voyage en train, lui, est prévu d'avance et le cerveau a le temps de s'accoutumer à l'idée d'avoir une heure, cinq heures de train avant de le prendre ce qui, je pense, justifie un temps de A à Z plutôt que de A à "R".

   Anonyme   
12/9/2020
 a aimé ce texte 
Un peu
Bien que le récit semble anecdotique, il s’en dégage une sorte de désespérance, à la fois venant des autres (des ombres secrètes fuient mes regards) et de soi-même (dans l’odeur familière des nourritures intimes). Mais les mots ne s’accrochent pas à grand-chose. C’est un visuel, le train semble traverser une plaine plutôt qu’un tunnel. Le conscient ne renvoie pas à l’inconscient, et donc la matière garde son âme pour elle :

Les haut-parleurs saturent,
les ventilateurs suffoquent,
s'arrachant à mes bras
ma ville s’éloigne.


Les jeux de mots de l’exergue et du titre forcent encore davantage au détachement.
Bellini

   Myo   
13/9/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Une désespérance s'installe au fil des mots. Une séparation, un départ imposé ou un rêve qui s'efface.
Le narrateur ne peut plus que subir ce destin qui flotte, ce cœur qui s'égare.
Je trouve les images très juste, l'atmosphère pesante et imprégnée de cette souffrance intime.
Le point d'orgue étant cette incapacité à rêver encore, à voir la beauté des choses.... comme le petit prince.

Un bémol pour le titre et l'exergue qui manquent de finesse.

Touchée.

   Yannblev   
17/9/2020
Bonjour Vasistas,

Tous les quais de toutes les gares sont les mêmes à l’heure des départs. On ne cherche jamais longtemps pour croiser quelqu’un, quelqu’une, qui visiblement n’est pas ravi de devoir prendre le train.

Ce petit poème rend assez justement compte de ce sentiment d’une sorte de solitude d’autant plus dure qu’elle s’éprouve dans les turbulences permanentes et quasi industrielles d’une gare en activité. Les mots simples sans adjectifs superfétatoires suffisent ici à l’exprimer sans faille et la dimension poétique n’échappe jamais dans une telle création faussement minimaliste.

Merci pour le voyage.


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