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Poésie contemporaine
vb : Théodicée [concours]
 Publié le 19/10/17  -  15 commentaires  -  2074 caractères  -  240 lectures    Autres textes du même auteur

Haut de cent vingt coudées, recouvert d’un or fin...


Théodicée [concours]



Ce texte est une participation au concours n°23 : Un monument
(informations sur ce concours).





Haut de cent vingt coudées, recouvert d’un or fin,
Logement de Yahvé, gardé de séraphins,
Ultime majesté, glorieuse incarnation,
Il trône sur la ville et toute la nation.
Soutenu du bois fort des cèdres du Liban,
Il se dresse, se tend, transperce la nuée.
Coloquintes dorées, splendides rosacées,
Vos guirlandes sculptées l’enlacent de rubans,
L’emmènent vers les cieux comme un parfait présent.
Enrobé de fumées, paré de mille encens,
Il soutient tel un roc la grêle et les tourments.

Mais le peuple de Dieu, les lévites, les rois,
Se liguent, scélérats, contre précepte et loi,
Corrompus, flétrissant dans leur fange profonde,
S’emplissant d’un venin qui les rend plus qu’immondes.
Luxure, obscénité et obséquiosité
Étalent tous leurs pus, leur perniciosité.

Et Dieu, dans son courroux de Sodome et Gomorrhe,
Leur envoie le grand roi, Nabuchodonosor,
Qui de feu, dans la poix, abat le saint ouvrage,
Répandant, à grands cris, la mort et maint ravage.
La foudre tombe droit. Les flammes se déploient.
Les dentelles, les soies, dans le brasier, flamboient.
Les chérubins meurtris dégoulinent de lave.
Du splendide palais ne reste qu'une épave.

Le peuple, sur sa ruine, il se lamente encore.
Il pleure, dans la bruine, au spectre de la mort.

***

Et dans l'humidité, je les vois – c'est macabre –,
Une dernière fois, prier au candélabre.
Or, cette pluie chagrine imbibe mon keffieh,
S'écoule des sourcils par les rides des joues.
Un soldat m'aperçoit. Va-t-il me mettre en joue ?
C'est trop tard, il le sait : je vais dégoupiller.

Mon sang se mêle aux leurs, trempe le sable fin
Au pied du monument gardé de séraphins.


 
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   Damy   
4/10/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
La fin laisse un froid dans le dos ! Vénérer un tel monument jusqu'à s'en suicider parce qu'il n'est plus que ruines...

Alors la devinette: il s'agit des ruines d'un temple des temps bibliques célébrant Yahvé, élevé avant Nabuchodonosor (VI° siècle avant JC). À l'époque (Sodome et Gomorrhe), "luxure, obscénité et obséquiosité" régnaient et, en punition, Dieu fit détruire le temple. Ai-je bien compris ?
J'avoue que la faiblesse actuelle de ma culture dans ce domaine ne m'aide pas beaucoup et mes recherches sur internet non plus, pour identifier ce temple.
Le Keffieh et les soldats me mettent bien sur une piste: un palestinien en Israël. J'en reste là et donne ma langue au Shah (pardon... au chat).

Mais quelle belle écriture ! Tout coule et j'aime bien cette forme contemporaine aux assonances musicales des rimes. J'ai eu plaisir à lire chacune des strophes et ma curiosité s'est aiguisée au fur et à mesure de cette énigme.
Frustré un peu de ne pas l'avoir trouvée, il me tarde les résultats de ce concours pour corriger mon inculture.

Merci de m'avoir intéressé.

   Cristale   
4/10/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour,

Ah oui ! Je le vois bien ce monument grâce aux indices laissés de façon évidente.

Je suis bien incapable de commenter les faits, ignare que je suis des écritures bibliques, par contre, permettez-moi de souligner la beauté de l'écriture, la fluidité des vers.
De bons alexandrins, d'autres qui n'en sont pas mais en contemporain les règles sont plus souples que moi :)

Le thème du concours est respecté.
Bravo et merci !

Cristale

   Anonyme   
7/10/2017
 a aimé ce texte 
Un peu
Je pense que vous évoquez le Temple de Salomon, détruit par Nabuchodonosor en 586 av. J.-C. Vous donnez assez de détails pour que le doute ne soit pas permis.
L'énigme trouvée, je ne vais pas dire que la poésie me plaise beaucoup. Le vocabulaire me semble trop pesant, surtout dans ce passage : "Luxure, obscénité et obséquiosité / Étalent tous leurs pus, leur perniciosité.
J'aurais apprécié quelque chose de plus simple, de plus dépouillé au niveau de l'expression.
L'avant-dernière strophe me semble également malvenue, un raccourci brutal avec l'actualité qui surprend.

   wancyrs   
8/10/2017
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Salut !

C'est un peu confus selon moi. Je sais qu'il s'agit su Saint des Saint, de l'arche de l'alliance jadis dans le temple de Jérusalem, longtemps après Sodome et Gomorrhe, alors je ne comprend pas ce passage :

Et Dieu, dans son courroux de Sodome et Gomorrhe,
Leur envoie le grand roi, Nabuchodonosor,

Puis, à la fin du texte, j'ai l'impression que c'est un palestinien(à cause du Keffieh), un arabe qui dégoupille sa grenade, or aujourd'hui le dôme du rocher, appartenant aux musulmans est bâti sur le site du mont du temple, ancien temple de Salomon où était entreposé le Saint des Saints... pourquoi un palestinien voudrait-il détruire un site qui appartient aux musulmans ?

   Queribus   
8/10/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,

La bonne surprise en ce début de journée. J'ai eu l'impression, en effet, de lire un de ces poèmes comme on savait les écrire encore au XIX me siècle; de plus, une certaine modernité se dégage de votre écrit avec son côté "néo-classique" mieux adapté à notre époque que le classique"pur"; votre texte est empli de références "historiques" avec un côté épique style v Hugo ou Leconte de l'Isle; un mini-roman se déroule de façon très logique avec la conclusion des deux derniers vers. Comme il faut bien aussi trouver au moins un point négatif, je dirai:certains pourront trouver à votre récit un côté un peu pompeux et grandiloquent voire démodé, c'est aussi leur droit.
Pour ma part, j'aurais passé un agréable moment à vous lire et je vous relirai avec plaisir à l'occasion.

   Bidis   
11/10/2017
 a aimé ce texte 
Passionnément ↓
Ce texte est magnifique. La seule chose que je lui reprocherais, c'est ce faiblissime "- c'est macabre -" qui semble trop mis là pour faire la rime à "candélabre".
Autrement, tout est parfait, beau, et la chute est géniale.
Je n'ai aucune idée du monument dont il est question.

   papipoete   
19/10/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↑
bonjour,
Je pense que l'auteur évoque le " Dôme du Rocher " à Jérusalem, qui vit du haut de ses cent vingt coudées, splendeurs et décadences, briller et disparaître sous les cendres .
NB s'il s'agit de ce monument, je pense qu'il fut rebâti et illumine l'esplanade des Mosquées ?
La première strophe illustre la magnificence de ce monument " guirlandes sculptées l'enlacent de rubans/l'emmènent vers les cieux comme un parfait présent " .
Plus loin, la fureur de Dieu est spectaculaire " les chérubins meurtris dégoulinent de lave "
Finalement, le temps présent glace le sang avec cet homme tenant une grenade qu'il vient de dégoupiller !
La forme néo-classique me semble respectée .

   Anonyme   
19/10/2017
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour,

Alors pour la devinette : je pense au temple de Salomon à Jérusalem.

En ce qui concerne mon appréciation, déjà notifier l'auteur avec mes excuses que ce n'est pas ma tasse de thé, au niveau du choix de catégorie, et que j'ai eu du mal à arriver à la fin, j'ai du m'y reprendre à trois fois... enfin vous vous en fichez mais ça m'a rendu le truc difficilement abordable.

Ensuite, c'est très descriptif, très rimé forcément, parfois un peu trop travaillé pour la rime... je suis personnellement beaucoup plus cliente de la seconde partie.

Je m'interroge...
J'aurais aimé un clin d'oeil à la constante maçonnique mais je chipote...
Et comme Jano, il me semble que le temple est tout à fait commun aux trois religions monothéistes (rapport à ce comique d'Abraham) et abrite dans une de ses versions l'une des mosquées les plus saintes de l'Islam... enfin moi ce que j'en dis... je vois pas la fin coller avec l'idée que je me fais d'un lieu à ce point Saint qu'il rassemble toutes les religions... enfin c'est votre choix.

Auteur, merci pour ce partage, même si je ne suis pas cliente, je ne peux que saluer la qualité d'écriture.

Bonne chance pour le concours !

   David   
19/10/2017
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonsoir,

Le temple de Salomon ! Si on ne se trompe pas de numéro après Nabuchodonosor, c'est assez facile à retrouver... grâce à internet.

C'est aussi l'emplacement aujourd'hui de L'esplanade des Mosquées, ça éclaire la fin du texte, voire son titre. Je comprend que c'est l'affrontement qui incarne le mal et non pas l'un ou l'autre des protagonistes en soi. La métaphore me semble tout de même trop étirée, ou trop théologique. Les propos sont chantant et plein d'allant.

   Anonyme   
20/10/2017
 a aimé ce texte 
Bien
Le premier Temple de Salomon, détruit par Nabuchodonosor II. Sodome et Gomorrhe ayant subi la colère de Dieu. Le temple reconstruit ...
L' Histoire et la Bible se côtoient pour donner lieu à la description du monument actuel.

Mais pourquoi faire intervenir un kamikaze à la dernière strophe ?
Pour ma part , je ne vois pas trop la relation avec ce monument.
Peut-être que l'auteur veut aussi y associer ce conflit brûlant, interminable, dans ce secteur du proche Orient...

   Anonyme   
20/10/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Vous trouvez une congruence entre le thème et son traitement académique dans la première strophe. La guerre aurait pu surenchérir et reste abstraite pour montrer le désastre : pourquoi le basculement de tel objet de menuiserie ne fait pas chuter un plafond dont la chute entraîne la destruction de colonnes etc. ? Vous faites intervenir le cœur du poète à la fin, introduisant la tendresse que donnent les monuments bibliques. La question qui pourrait être votre leitmotiv : Comment expliquer cette méchanceté de Dieu ?

   Vincendix   
20/10/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour,
Le sujet de ce poème est dévoilé, le mystère est élucidé, reste à juger l’écriture et j’avoue que je suis partagé entre des louanges et des reproches. Ce qui me chagrine, mais, ce n’est peut-être qu’une intuition infondée, c’est qu’il me semble avoir déjà lu ce texte ou du moins certains vers, il y a quelques années.
Je passe sur certaines rimes approximatives étant donné la classification pour retenir quelques passages de qualité.
Vincent

   Anonyme   
27/10/2017
 a aimé ce texte 
Pas
Je suis rentré avec plaisir dans la description qui m'est faite.
Le visuel s'offre à moi, intéressant et captivant.

Ensuite vient le côté historique, je suis déjà un peu moins
attentive, même si je reconnais que cela ne manque pas
d'intérêt, car il est toujours bon d'en savoir davantage
sur le monument, son histoire.

Mais je déplore que ce poème ne gratifie que d'une strophe à
proprement dite Sa Splendeur, et que tout ce qui suit
bien sûr le concerne, cependant ne parle que de destruction,
de désolation, en ponctuant par des images finales bien "terribles" et "horribles".

Ma lecture en a été affectée, et le plaisir des premiers mots bien entaché.

   Vilmon   
29/10/2017
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour, J'ai trouvé des passages difficiles à lire avec ces mots "laids", je suis de l'avis de Jano. Et pour la fin, césure, j'ai complètement décroché. Et comme Wancyrs, je ne comprends pas le passage de hébreux à palestinien...

   vb   
14/11/2017


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