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Poésie classique
Virou64 : Le béret
 Publié le 27/09/21  -  9 commentaires  -  1064 caractères  -  210 lectures    Autres textes du même auteur

Petit hommage, teinté d'un brin de nostalgie, à un couvre-chef omniprésent autrefois dans les contrées pyrénéennes.


Le béret



Je vois passer en plein hiver
Un inconnu sans pull-over,
Un dégarni quasiment chauve,
La tête nue après l'alcôve.

Moi qui ne suis pas si benêt
Je ne sors plus sans mon béret,
Dès les premiers frimas d'automne
Ou quand, dehors, l'orage tonne.

Bien sûr, je le vois au regard
De ceux qui me trouvent ringard.
Ce couvre-chef n'est plus très mode
Qu'importe qu'il soit si commode.

J'ai tout fouillé, chaque troquet,
Le fond de l'air était frisquet,
Pourtant je n'ai trouvé personne,
Qui le portait dans tout Bayonne.

Assisterai-je à son retour ?
Il reviendrait, superbe atour,
Couvrir la tête des actrices,
De toutes leurs admiratrices.

L'espadrille a su résister
Mais doit lutter pour exister.
Comme elle il devra, je le pense,
Faire une cure de jouvence.

Quoi qu'il en soit, fi du bonnet !
Je reste fidèle au béret.
En le coiffant – belles chimères ! –
Je fais un clin d'œil à nos pères.


 
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   Anonyme   
10/9/2021
 a aimé ce texte 
Bien
Pour un sujet qui m'apparaît bien mince a priori, je découvre des vers enlevés, sympathiques et légers ; bon rythme d'octosyllabes à mon avis, un choix de rimes plates judicieux, simplicité, modestie, intemporalité.

Je ne me suis en rien ennuyée, toutefois le poème me semble peut-être un poil long pour ce qu'il a à dire. Les deux derniers quatrains me donnent l'impression que vous vous êtes battu les flancs pour prolonger artificiellement le plaisir, je les trouve forcés. Un bémol d'ailleurs sur
Comme elle il devra, je le pense
sévèrement chevillé pour moi. « Faites-la sortir, quoi qu'on die / De votre riche appartement »…

   Lebarde   
14/9/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
"Le Béret", symbole ancien du Pays basque et des Pyrénées, devenu pour un temps un peu ringard, et qui associé à la baguette de pain, est la caricature gentillette du Français moyen.

Certes la mode a évolué mais chacun s'y retrouve encore très bien, et certaines actrices et jolies femmes actuelles semblent remettre au goût du jour ce couvre-chef bien commode quand "Le fond de l'air est frisquet".

Merci d'avoir réhabilité d'aussi belle manière, cet emblème de la France tout aussi célèbre et reconnue que notre Coq Gaulois.

Ce poème, en octosyllabes sans faille est parfaitement réussi.
Son écriture simple sans esbrouffe, délicieusement limpide et ironique donne un ton plaisant et une lecture fluide et agréable qui me conviennent bien.

Bravo j'apprécie le sujet, l'art et la manière.

En EL

Lebarde au goût simple

   papipoete   
18/9/2021
 a aimé ce texte 
Bien
classique
je portais jadis le béret, et suis sûrement le seul à l'avoir encore sur la tête aujourd'hui ! Moi, les années ayant passé, m'ont dégarni du crâne, mais pas des neurones, aussi face aux premiers frimas je le revêt chaque fois qu'au dehors, je m'aventure !
Reviendra-t-il à la mode ? quoi qu'il en soit j'y reste fidèle moi !
NB j'en ai porté un, au point de ne plus quitter, même pour manger ! mais c'était il y a longtemps !
Reviendra-t-il à la mode ? pour homme, je ne crois pas mais pour femme, je le trouve très chic !
à la 3e strophe, j'aurais plutôt vu " qu'importe pourvu qu'il... "
à le fin du 10e vers, une virgule et ôter celle après " bien sûr "
le dernier quatrain est tout tendre !
techniquement je vois des octosyllabes sans faute ( avec un petit doute pour les rimes " chauve/alcôve " ) dont je ne suis pas certain !
papipoète

   Miguel   
27/9/2021
 a aimé ce texte 
Bien
Un petit poème léger et bien sympathique sur un élément du patrimoine culturel basque, agréable à lire malgré quelques longueurs. je ne comprends pas très bien le sens du premier quatrain, je ne vois pas en quoi il sert d'introduction au reste.
Allez au Mas-d'Azil, vous verrez mes amis Bernard et Pierre arborer fièrement le béret, comme un drapeau.

   Anonyme   
28/9/2021
 a aimé ce texte 
Bien
Bonsoir,

J'ai bien aimé la lecture de ce texte que je trouve bien rythmé et qui a du contenu.

Chapeau bas :)

   Cristale   
2/10/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
"J'ai tout fouillé, chaque troquet,
Le fond de l'air était frisquet,
Pourtant je n'ai trouvé personne,
Qui le portait dans tout Bayonne."

Bonjour Virou64,

Tout dépend les horaires de vos fouilles car il se pourrait que les porteurs du fameux bérét basque soient des matinaux. J'ai vu des jeunes porter fièrement ce couvre-chef et beaucoup aussi dans les Landes.
Bref, pour revenir à votre poème, les rimes suivies (ou plates comme le bérét) permettent un rythme et une légèreté parfaitement en osmose avec le récit.

Bravo pour cette première réussite (ici) dans la catégorie classique où toute erreur peut faire la différence.

Cristale

   Anonyme   
1/12/2021
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Virou64,

J'aime beaucoup le ton à la fois un peu naîf et humoristique de ce texte.
Alors que l'expression est assez classique dans le registre, entièrement classique même au sens des catégories d'Oniris, le propos, le sujet et la manière de le traiter sont plus modernes.
On sent que l'auteur a pris plaisir à cette écriture, qu'il le veut sans prétention tout en respectant les standards du classique, avec une touche de bonne humeur bienvenue.

Et rassurez-moi, on trouve toujours des bérets à Bayonne, ou à nouveau des bérets ?!

Merci du partage,
Éclaircie

   Marite   
1/12/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Et voilà le genre de texte qui me fait aimer la poésie classique ... chaque mot a la bonne place, le rythme régulier qui nous mène d'un solide pas du premier vers au dernier et les rimes judicieusement réparties qui en sont la musique d'accompagnement. Glorifier un simple accessoire vestimentaire de la sorte, fut-il devenu une sorte d'emblème d'une région, est une réelle prouesse je trouve.

   cherbiacuespe   
1/12/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Je le voyais sur la tête de mon grand-père en ville ( deux : un pour le travail à l'usine, un pour la ville ), des pépé du quartier, sur celle de mon père ( ville ou campagne ), mon oncle, mon grand-oncle et beaucoup d'autres encore.

Bel hommage pour ce couvre-chef quand même plus esthétique que la sempiternelle américano- casquette que tout le monde porte où que l'on soit dans le monde ( vive l'uniformisation ). Cette dernière ayant aussi fait disparaître, ou quasiment, la casquette classique.

Je salue donc l'effort de coller le béret sur un poème. Et il le porte bien, ma foi.


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