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Chansons et Slams
wancyrs : Désillusion
 Publié le 28/06/09  -  7 commentaires  -  4546 caractères  -  84 lectures    Autres textes du même auteur

Partir de son pays à la recherche de la terre promise. Épouser une étrangère et la suivre en son pays. Ne pas pouvoir s'adapter au nouveau régime et se faire traiter de tous les noms. Faire de jobs insignifiants car les compétences ne sont pas reconnues. Essayer de se faire rançonner par son épouse... désillusion, ô désillusion.


Désillusion



Maman si tu savais ce qu’ils ont fait à ton fils,
Je crois qu’à ton cou tu t’attacherais un fil,
Et tout doucement tu te laisserais choir dans ce fauteuil
Alors moi désespérément je porterais ton deuil.
Maman jadis avec fierté tu me disais que j’étais né gros,
Aujourd’hui avec amertume elle me dit que je ne suis qu’un négro.
Maman dis-moi où sont les limites du firmament,
Pour qu’avec honte je coure m’y cacher comme un amant

Au bout de son rêve épique Christophe Colomb inspecta l’Amérique
Et l’inspecteur Colombo dans son éthique attrape en fin de compte les assassins mythiques ;
Fort de cette philosophie je partis à l’aventure, laissant derrière moi famille, amis et voiture…
Un pays ruisselant de lait et de miel disait le flatteur baragouin,
Plus de vaches que de lait ou de miel, je n’aperçus que des abeilles et des maringouins.
De quarante à l’ombre je me retrouve à moins quinze sans transition,
Nez à nez avec le regard froid d’un cochon je suis en position.
Il faut trimer mon gars, traire une vache ça demande de s’appliquer,
Tout comme se hasarder dans le nid d’une abeille on peut se faire piquer.
Un tramway nommé désir était le titre de ce célèbre film,
Un chien nommé Wandji est le titre de ce téléfilm
Qui se joue en plusieurs actes, pleins de suspenses et de dépenses ;
On se croirait dans un scénario rocambolesque des quatre fantastiques,
Où je suis surnommé « la chose » comme ce mutant mythique.
Ils m’ont rappelé avec rudesse l’infamie de mes origines,
Et de la pensée sans cesse tourmentée je suis au régime.
Y a-t-il un mérite d’être né où on est ?
Y a-t-il un démérite de n’être pas né où on est ?
Il y a des gens qui naissent en ce monde gratifiés de richesses,
Mais à dire vrai et bien cogiter n'est-ce pas là la racine de leur faiblesse ?

Maman si tu savais ce qu’ils ont fait à ton fils,
Je crois qu’à ton cou tu t’attacherais un fil,
Et tout doucement tu te laisserais choir dans ce fauteuil,
Alors moi désespérément je porterais ton deuil.
Maman jadis avec fierté tu me disais que j’étais né gros,
Aujourd’hui avec amertume elle me dit que je ne suis qu’un négro.
Maman dis-moi où sont les limites du firmament,
Pour qu’avec honte je coure m’y cacher comme un amant.

Elle te regarde, te sourit de façon méthodique,
Mais gare ! Se laisser séduire te serait fatidique.
En toi elle ne voit qu’un intérêt pécuniaire,
Comme un chien reluque avidement un os dans sa tanière.
Son agissement n’est pas inhérent à sa culture,
Hélas le monde entier fourmille des scélérats indifférents à l’inculture.
Est-ce de sa faute si Luther King elle ne connaît pas,
Est-ce de sa faute si Mahatma Gandhi ne lui dit rien qui vaille ;
Nelson Mandela est une onomatopée qui semble lui rappeler quelque chose,
Mais Bon Dieu ! Où a-t-elle entendu toutes ces choses !
Noyée dans son ego a-t-elle du mal à voir que les hommes sont égaux ?
Ou bien faire un effort de compréhension fait partie de ses appréhensions !
Juché au-dessus de l’armature du pont Champlain,
Je regardais sans voir la circulation battre son plein ;
Les ailes de mon esprit alourdies de peines accablantes,
M’abandonneront tantôt dans mon saut les mains ballantes.
Qu’il serait bon de nous soustraire de notre calvaire même si c’est un péché,
Mais en ce monde cruel mourir en paix y a toujours quelqu’un pour t’en empêcher.
Odile et Yann des amis à l’éloquence magique,
Posèrent sur mon âme en détresse une formule féerique.
Yann assure pour nous la rythmique,
Pour qu’en paix et dans l’amour nous construisions ce monde idyllique.

Maman si maintenant je te demande les limites du firmament,
C’est plus pour m’y cacher avec honte comme un amant.
Je voudrais monter à la cime du plus haut nuage,
Et avec allégresse d’avoir compris je le crierais à tous les âges :
Qu’y a-t-il de plus beau que de vivre en ce bas monde ?
Y a-t-il un mérite d’être né où on est ?
Y a-t-il un démérite de n’être pas né où on est ?
Maman avec douceur enlève de ton cou ce fil,
Et viens danser la sarabande joyeuse avec tes fils


La version chantée peut s'écouter sur ce lien. Cliquer sur le titre : Rilcy épopée




 
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   xuanvincent   
1/7/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↓
1er juillet :

Ce texte pourrait recevoir d'autres avis de lecteurs (sur les 19 lectures actuelles, au 1er juillet, 20h).

Une chanson avec les paroles et la musique jointes, voilà qui est original !
(j'ai eu un peu de mal à trouver l'endroit sur le site pour écouter la chanson, d'autant plus qu'il semble ne pas s'afficher immédiatement, il faut patienter un peu avant que la fenêtre ne s'affiche).

Le texte, qui m'avait paru un peu long lors de ma première lecture, m'a davantage intéressée lors de l'écoute de la chanson. Le rythme de la chanson, assez rapide, proche du rap (?), m'a fait mieux passer le texte.

Le désarroi, enfin c'est ainsi que je l'ai perçu, du narrateur, face à sa mère, a retenu mon attention. Dans un genre bien différent, cette chanson par son thème m'a fait penser un peu à "Allô maman bobo" de Souchon.

L'auteur dans ce texte m'a semblé ne pas manquer d'imagination.

Bonne continuation à l'auteur-compositeur !

PS : cette chanson n'est pas forcément celle que j'ai préférée sur le site (notamment pour la musique).


28 juin :

Ce poème pourrait mériter de recevoir des avis de lecteurs.
Je ne l'avais pas encore lu. Après une lecture rapide, il m'a paru un peu long.

   David   
1/7/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour Wancrys,

C'est pas le même texte en écoute, enfin il est à la seconde personne plutôt qu'à la première, comme ci-dessus : c'est "tu" au lieu de "je".

Il y a de bons passages, mais ça perd en cohérence un peu, le lien entre l'histoire individuelle, une rupture, qui en amenerait une autre plus générale, où "Hélas le monde entier fourmille des scélérats indifférents à l’inculture." manque un peu de transition, de limites, de mots-qui-s'enchainent-d'une-meilleur-façon : certains passages sont difficiles à suivre, le passages à l'oral pourrait noyer la compréhension. Par exemple, pour les images sur le lait et le miel, dans le premier long paragraphe, je ne sais pas si j'aurais tout saisi en écoutant sans lire.

   Marite   
7/7/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Ce texte me plaît beaucoup surtout le refrain "Maman si tu savais..." Je n’ai pas la possibilité de l’écouter mais à chaque fois que je le lis, arrive , par bribes, un accompagnement musical né je ne sais où dans mon imagination. Merci à l’auteur.

   Anonyme   
8/7/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Difficile de donner un avis précis: en fait je n'aurai pas du écouter le morceau!

Parce qu'en lisant simplement le texte, je n'appréciai pas plus que ça: c'était plutôt bien écrit, mais voilà...

Et puis j'ai cliqué sur le lien, farfouillé un peu, et c'est vrai que ça prend une autre dimension une fois chanté...Ce n'est pas à proprement parler la musique qui change les choses, mais la scansion est très différente, et bien plus plaisante.

C'est donc un texte à entendre plus qu'à lire, mais c'est un bon texte en tout cas.

   Anonyme   
26/7/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Encore en total accord avec Kaos, le texte seul ne me tentait pas, mais scandé, dit, déclamé, chanté, musical, je me laisse embarquer. C'est un ensemble, le lien nous le propose et mon sentiment je le donne sur l'ensemble. Alors sûr, faut aimer le hip hop mais si on apprécie les mots du slam on ne peut négliger cette expression-là. wancyrs sait donner grâce à un ensemble défini : mots, voix, musique, de la chair et une émotion contenue à sa chanson.

   widjet   
8/9/2009
 a aimé ce texte 
Vraiment pas
Certes, d'ordinaire je ne suis pas amateur de ce genre de prose même si je reconnais beaucoup de talent à des IAM, MC SOLAAR, GRAND CORPS MALADE (moins des ABDEL MALIK) de part notamment leur aisance et leur maitrise des mots, leur force d'évocation, bref quand c'est bien fichu, c'est vraiment bien fichu...

Sans vouloir comparer deux secondes ce texte à ceux des auteurs sus-cités, on est ici franchement loin du compte. C'est mal écrit ("à ton cou tu t'attacherais un fil" ??...Plutot une corde non ? "Pour qu’avec honte je coure m’y cacher comme un amant" c'est laid ! ), avec un vocabulaire qui se veut plus "chiadé" ("choir", "gratifiés", "onomatopée", "juché"...) et qui se mélange avec des mots plus "urbains", hélas ça sonne faux, c'est bancal.

Quelques répétitions ("mythique") et puis c'est tellement poussif dans sa recherche de rimes pauvres ou risibles ("Nez à nez avec le regard froid d’un cochon ", celle la elle veut son pesant!) que le message m'est passé au dessus de la tête.

A lire, c'est pas terrible. A ecouter c'est un supplice.

W

   nico84   
16/10/2009
 a aimé ce texte 
Pas ↑
J'ai lu ce poéme difficilement surement à cause du rythme variable et la longueur des vers elle même.

J'ai tout de suite buté sur deux vers :

"Maman jadis avec fierté tu me disais que j’étais né gros,
Aujourd’hui avec amertume elle me dit que je ne suis qu’un négro."

Je m'explique, j'ai adoré le premier vers car je pensais que tu donnés déjà le sens implicite de ces souffrances par un jeu de mot "né gros".

Cette expression pour moi était génialement trouver et cumuler deux discriminations en une à savoir l'ethnie et la corpulence.

Mais ton deuxiéme vers est venu tout gacher comme un doublon, comme un jeu de mots qu'on explique cent fois pour s'assurer que tout le monde comprennen et que plus personne ne relève. Tu as tuer la magie du premier vers par le second.

Ensuite, comme widjet le dit, il y a des vers maladroits dans leurs tournures.

"Pour qu’avec honte je coure m’y cacher comme un amant"

Je trouve ça long et complexe pour dire si peu.

Ou encore "Mais en ce monde cruel mourir en paix y a toujours quelqu’un pour t’en empêcher. "

Cela ralentit la lecture, de même que ces vers à rallonge voulu ou non qui empeche la respiration. Il y a beaucoup de mots parasites tel que "qu' ou que" déja présent 5 fois dans les huit premiers vers.

Beaucoup de négations qui font encore perdre la fluidité au texte.

Beaucoup de redondance dans les vers et les intentions, deux vers pour le mérite et le démérite (je comprends l'intention mais ça fait presque doublon malgré la différence).

Dans les idées aussi comme lorsque tu cites des grands hommes (trois vers).

Sur le fond, je n'ai rien à dire tant ce texte a de l'émotion et du potentiel. L'état d'esprit de l'auteur est bon, il a un beau message à faire passer.

Mais son efficacité passe par l'apprentissage de l'écriture pour fludifier ces textes aussi forts soit il.


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