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Science-fiction
Cosmine : Robin et son métabolisme
 Publié le 06/04/15  -  6 commentaires  -  8866 caractères  -  88 lectures    Autres textes du même auteur

Au XXIe siècle, l'humanité est menacée par des problèmes de surpopulation. Afin de résoudre ces problèmes, quelques scientifiques inventent un médicament. L'histoire ci-dessous se focalise sur Robin, le personnage principal, qui en subira les conséquences.


Robin et son métabolisme




Au début du XXIe siècle, on compte quatre cent mille naissances par jour et deux cent mille décès. Je n’ai aucun commentaire à faire là-dessus, l’humanité se donne du mal pour rien. Les politiciens diront le contraire en nous politisant par le cuir chevelu ; les philosophes philosopheront l’air par un bouche-à-bouche adipeux ; les mathématiciens mathématiseront le tout ; et les poètes se feront un nom en scribouillant sur le dos des beautés célestes et des flaques d’eau. En ce qui me concerne, j’aime les chiffres ; ils sont froids et secs. Je constate donc que beaucoup d’enfants naissent, mais que très peu voient le jour, non qu’on meure tôt en ce début de XXIe siècle : on vit plus longtemps — pour mourir plus tard ; on procrastine la mort et la vie appartient à demain. En grandissant, très peu d’enfants atteignent l’âge adulte. Moi, je ne l’ai jamais atteint. Vous non plus, d’ailleurs. C’est devenu courant, sur Terre, la néoténie. On dira que mes propos sont déplacés, mais on l’a déjà dit. Ça aussi, c’est courant : on n’a rien à dire, alors on se répète ou plutôt on répète ce qu’une foi implicite nous murmure ; il faut être intelligent — pas vrai ? Il y a pourtant quelque chose de bien pire que l’intelligence ou le fait de ne jamais atteindre l’âge adulte : il y a le cas de Robin et de son métabolisme.


Contrairement à ce qu’on pourrait penser, Robin n’est pas mâle, mais femelle. Ça ne prouve pas que l’essence précède l’existence, mais que le préjugé l’emporte toujours sur la réalité, si bien qu’on vit beaucoup plus dans l’imaginaire qu’on ne pourrait le croire. Ça ne va pas sans dire et c’est pour cette raison que je l’écris.


La mère de Robin avait une passion pour la botanique. Elle était aussi un peu dérangée : c’est démesurément qu’elle vouait un culte à Vespasien Robin, un botaniste de renom du XVIIe siècle. Quand sa fille est née, elle a voulu l’appeler Vespasienne, mais comme tout le monde lui a ri au nez — elle en avait un plutôt inesthétique —, elle a décidé de l’appeler Robin.


Robin est née le 8 mars 2050 et vit toujours.


En 2050, comme la Terre était de plus en plus peuplée, de plus en plus polluée, de plus en plus technocratisée et biocontrôlée, les politiciens ont trouvé un moyen pour que chaque individu vive ensemble, séparément et en paix : le mensonge. Mais ce n’était pas suffisant. Le réel changement devait venir de la part des scientifiques. Les hommes d’Église ont échoué et les philosophes, n’en parlons pas : ils s’aident peut-être eux-mêmes, mais n’ont jamais aidé personne ; ils n’ont jamais produit ni de l’air, ni de l’eau, ni de la nourriture. Ce sont les scientifiques xanthodermes qui ont sauvé l’humanité. D’ailleurs il y en a tellement, des xanthodermes, qu’on a fini par décréter une loi : « Désormais, la Terre ne s’appellera plus la planète bleue, mais Xanthia » — comme la Citroën, avec le h en plus. Moi, je ne m’en plains pas : les voitures sont ma grande passion ; en plus j’aime le Ricard.


Le médicament qui a sauvé l’humanité se nomme le Djaï-Scy et modifie le métabolisme de l’organisme qui l’ingurgite de telle sorte que celui-ci puisse s’adapter rapidement au milieu dans lequel il évolue. Par exemple, si j’avalais un Djaï-Scy et juste après j’allais faire trempette tous les jours dans l’océan, mes joues se transformeraient en branchies et très vite j’entreverrais un coït avec le plus beau des mammifères marins. Le spot publicitaire ne se trompe pas : « Le mot d’ordre du Djaï-Scy, c’est la survie avant tout ! » Comme l’air, l’eau et la nourriture se font de plus en plus rares, le Djaï-Scy nous aide à respirer moins, à boire moins et à manger moins. On vit plus longtemps, mais pas forcément mieux. Je crois même que c’est de pire en pire, mais puisqu’on ne peut pas tout avoir, on doit se contenter d’être, un point c’est tout.


L’enfance et l’adolescence de Robin se passent à peu près normalement.


À dix-sept ans, elle est vraiment amoureuse. L’heureux élu s’appelait Jacques Bigornot. Robin lui a écrit, elle qui n’aimait pas la littérature, la plus belle déclaration d’amour qu’une femme puisse écrire à un homme : « Si tu descends du singe, moi, je veux bien te monter dessus. » Le féminisme, quoi qu’on puisse en dire, a de bons côtés : si on réécrivait le conte d’Ali Baba avec en tant que personnage principal Robin, elle dirait toujours « Ferme-toi ! » à l’amour. Jacques Bigornot en a été tellement ému qu’il n’oubliera jamais Robin. En plus elle l’a quitté peu de temps après pour des raisons multibataires. Selon Robin, on n’a qu’une vie, et à partir du moment où on la compare à la mort, elle est d’autant plus intéressante.


Plus tard, Jacques devient reporter animalier et Robin hôtesse de l’air.


Le drame se produit le 7 août 2076 à exactement 13 h 38. L’avion en partance de Paris arrive à mauvaise destination en pleine mer. Le pilote a eu la malchance de mourir d’une crise cardiaque alors que c’est son copilote qui venait tout juste d’en être la victime. Personne ne survit, à part Robin et quelques passagers. Ces derniers arrivent à échapper aux requins, mais pas à leurs dents qui les transpercent de part en part, jusqu’à ce qu’une bonne partie de l’océan Pacifique devienne violette. — À la maternelle, quand on mélange du bleu et du rouge, ça donne du violet. Là, c’est à peu près pareil. — Quant à la grande quantité de sang, elle est due au grand nombre de victimes. À la fin du XXIe siècle, les avions sont plus grands, les toilettes plus confortables, les ordinateurs plus puissants, le papier hygiénique plus odorant… Seul le génie humain ne change pas : il a les dents longues, mais pas aussi longues que celles des requins.


Non, Robin n’avalera pas un Djaï-Scy pour se transformer en sirène, sinon je serais obligé de me marier avec elle et je suis trop extradiégétique pour ça. La suite des événements sera bien plus terrible. Et puis, dans cette histoire, je préfère rester puceau…


Exactement comme quelqu’un que vous connaissez, Robin se retrouve toute seule sur une île, située on ne sait où. On pourrait facilement régler ce problème d’ « on ne sait où » en utilisant une vue satellite en temps réel. Mais on ne le fera pas.


Après avoir regagné conscience, Robin essaye de se rappeler les étapes du Guide du survivant. Ce n’est pas facile. Avant cet accident, Robin pensait qu’on apprend alors qu’il n’y a rien à apprendre et qu’on sait alors qu’on n’a rien à savoir ; mais elle a vite changé d’avis.


Pendant qu’elle pense au Guide du survivant, quelque chose d’autre vient la brouiller. Son téléphone portable. Robin ne le retrouve pas. Il n’est pas dans ses poches. Dans ses poches, il n’y qu’un Djaï-Scy. Son portable, elle le cherche partout. Rien dans le varech. Il n’est pas sur la grève. Il n’est nulle part. Elle l’a perdu. Ne sachant plus quoi faire, Robin se jette par terre et tape des pieds et des mains dans le sable qui absorbe toutes ses larmes. Elle se met à crier, mais le vent emporte tous ses cris. Le temps est superbe. Le ciel azuré. La brise. Quand sa fureur s’apaise, Robin sort le Djaï-Scy de sa poche. Elle le regarde longuement, au creux de sa main, et l’ingurgite.


Bien des années plus tard, en 2108, un dénommé Jacques Bigornot, grand reporter animalier, connu d’un bout à l’autre de Xanthia, entreprend un séjour dans une île encore inconnue de l’océan Pacifique. Grâce à la vue satellite en temps réel, Bigornot a repéré, mais pas encore totalement identifié, un spécimen susceptible de créer le buzz sur Internet. C’est avec cette idée que Jacques Bigornot et toute son équipe partent à l’aventure.


Une fois sur l’île, ils n’ont aucun mal à trouver le spécimen. En fait, il s’agit simplement d’une sorte de chimpanzé. On regarde son entrecuisse. C’est une femelle. Jacques est déçu. Il croyait qu’il allait faire un scoop.


— Hou, ha, ha ? fait le spécimen.


Il va falloir que Jacques se rabatte sur des valeurs sûres, comme par exemple l’œstrus chez les Pachydermata sauvages.


Comme prévu, Jacques et son équipe restent sur l’île pendant cinq jours. Et voilà qu’une relation inhabituelle s’établit entre Jacques Bigornot et le spécimen. Au bout de trois jours, ils marchent déjà, main dans la main, le long de la plage, se posent dans le sable, l’un à côté de l’autre, et regardent le soleil se coucher.


À la fin du séjour, Jacques Bigornot emporte le spécimen.


Sur le bateau, le spécimen veut communiquer quelque chose à Jacques en tapant sur un robinet. Du coup, Jacques nomme le spécimen Robinet. Et tout le monde trouve que ce nom lui va très bien.


De retour au pays, Jacques se marie avec le spécimen.


— Hou, ha, ha !!! fait Jacques Bigornot.


 
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   Asrya   
4/11/2017
 a aimé ce texte 
Bien
"on procrastine la mort" --> joli.

"— elle en avait un plutôt inesthétique —" --> pas nécessaire, n'apporte rien au récit et n'est pas très joli à lire.

"les politiciens ont trouvé un moyen pour que chaque individu vive ensemble, séparément et en paix : le mensonge." --> je pensais que c'était déjà le cas.

"les philosophes, n’en parlons pas : ils s’aident peut-être eux-mêmes, mais n’ont jamais aidé personne" --> belle formulation.

"scientifiques xanthodermes" --> je ne suis pas sûr que "xanthoderme" soit réellement approprié.

"comme la Citroën, avec le h en plus" --> petite note d'humour ; appréciable.

"il a les dents longues, mais pas aussi longues que celles des requins." --> un humour cinglant.

"je suis trop extradiégétique pour ça" --> en plus d'être drôle, vous enrichissez mon vocabulaire.

Un très bon récit ; de la bonne Science-fiction-humoristico-réflexive.
J'ai passé un moment très agréable, vraiment.
Hormis la fin...
Quelle déception !
Cette lecture qui se passait si bien, c'était si bon ; prenant, vraiment. J'étais conquis, comblé, acquis, et cette fin... est venue tout gâché.
C'est rageant.

C'est votre choix.

Pourquoi ?

J'insiste ! Pourquoi en finir de la sorte ? Certes vous restez dans ce style décalé que vous tenez et que vous abordez dès le début de l'histoire, mais... c'est trop brutal (pour moi), trop expéditif, trop franc ; j'ai le sentiment que cette fin a été bâclée. Vraiment, je ne comprends pas.
Votre nouvelle est si bonne, si vivante, si fraîche. Drôle qui plus est !
Vous réunissez de nombreuses qualités dans cet écrit et là... un si bon "travail" qui se termine aussi sèchement, sans la moindre saveur ; c'est vexant !
Avez-vous pensé à ma frustration de lecteur ? Avez-vous pensé à ceux, qui, une fois complètement absorbés par votre écrit se sentiront désœuvrés face à cette fin qui laisse pantois (pas dans le bon sens du terme) ? Y-avez-vous seulement pensé ?!

Je "m'insurge" mais il n'en est rien. J'ai adoré votre récit.
Votre style est... merveilleux. Je ne sais quoi dire d'autre, c'est puissant. Intelligent, subtile, drôle, riche ; une petite merveille d'écriture.
S'il n'y avait pas eu ces "Hou, ha, ha !!!" ... et ce qui s'en suit...

Passons.

Vous m'avez accordé une lecture fabuleuse,
Merci, vraiment,
J'aurais grand plaisir à vous lire à nouveau,
A bientôt.

PS : "multibataire" ; merci.

   Neojamin   
25/3/2015
 a aimé ce texte 
Pas
Bonjour,
Dès le début, a mon sens, trop de commentaires extérieurs qui m’ont sorti du récit. Exemples : «mais que le préjugé l’emporte toujours sur la réalité» «ils s’aident peut-être eux-mêmes, mais n’ont jamais aidé personne»
«séparément et en paix : le mensonge» (peu original) «comme la Citroën, avec le h en plus» (Pas drôle du tout) «en plus j’aime le Ricard» ???
«À la maternelle, quand on mélange du bleu et du rouge, ça donne du violet. Là, c’est à peu près pareil.» Est-ce vraiment utile de le préciser...? «je préfère rester puceau...»...J’arrête là, c’est fatiguant à la longue, on a l’impression de lire le texte d’un commentateur télévisé!

Au final, l’histoire de Robin manque de profondeur à mon goût, j’ai plus l’impression que l’auteur utilise ce personnage pour dire ce qu’il pense et faire des blagues (pas toujours très bonnes!)
La chute est enfantine...et le texte présente à mon goût que peu d’intérêt. Désolé!

Quelques remarques:
- «politisant par le cuir chevelu» Original mais peu expressif à mon goût!
- «néoténie» Ce serait intéressant de l’expliquer-..
- «elle en avait un plutôt inesthétique» Est-ce vraiment utile ?
- «Elle l’a
perdu.» Logique après un crash en avion dans l’océan non ?
- «en 2108 une île encore inconnue de l’océan Pacifique» ? Je n’y crois pas.
- «C’est une femelle. Jacques est déçu» Pourquoi déçu ?

Bonne continuation!

   in-flight   
6/4/2015
Bonjour,

Je crois que c'est la tonalité humoristique qui domine tout au long de votre texte. La SF est une toile de fond pour servir une histoire comique (j'allais dire un peu potache). Quelques remarques lors de ma lecture:

"les philosophes philosopheront l’air par un bouche-à-bouche adipeux" --> Pas saisi.

"Ça ne prouve pas que l’essence précède l’existence, mais que le préjugé l’emporte toujours sur la réalité, si bien qu’on vit beaucoup plus dans l’imaginaire qu’on ne pourrait le croire." --> On peut aussi raisonnablement penser que le prénom Robin est statistiquement donné majoritairement à des garçons, inutile de mettre cela sur le compte du préjugé.

"sinon je serais obligé de me marier avec elle"--> l'incursion du "je" m'a déstabilisé et sorti du cadre.

"Exactement comme quelqu’un que vous connaissez." --> Hum... je réfléchis. Non personne à ma connaissance. Ah ça y est! Robinson Crusoé?

"Son téléphone portable. Robin ne le retrouve pas." --> Toujours de simples portables en 2078! Bon l'avantage c'est qu'ils sont "waterproof". D'autre part, essayez de retrouver son portable en état de marche après un crash d'avion ayant fini sa course dans le Pacifique... Robin est une optimiste, au minimum.

Je n'ai pas accroché à votre texte. Je trouve la chute bien sympatoche mais vraiment il ne me restera pas grand chose de cette lecture. La faute a un style d'écriture qui se cherche vraiment trop, des références comiques pas toujours très claires ou bien maladroites et un scénario assez plat au final.

RDV lors d'un prochain texte.

   Shepard   
6/4/2015
 a aimé ce texte 
Pas
Salut Cosmine !

Le titre me rappelle quelques douloureux souvenirs d'endocrinologie, mais allons-y !
Le pitch de départ me paraît tiré par les cheveux, on a une super molécule miracle qui peut transformer les personnes en n'importe quoi de façon irréversible, mais on a pas résolu un problème de pollution ? Enfin bon, je n'y crois pas trop mais c'est pour la vanne que ce texte est écrit, alors je ne vais pas trop en tenir rigueur.

Les vannes, je n'ai pas trop saisit, elles sont extérieures au texte, comme des commentaires, ça m'a plus dérangé qu'autre chose, surtout que certaines sont incompréhensibles (ou ne sont pas des blagues ?) exemple 'elle en avait un plutôt inesthétique ' ou la citroenne et le ricard, j'ai du passer à côté.

L'avion se crash, juste avant on me dit qu'il n'y a plus d'eau, plus d'air, plus de bouffe, à telle point qu'on utilise le super médoc, mais y'a du kérozène ? Pareil avec le téléphone portable... Même si c'est humoristique au départ, je trouve dommage de ne pas prêter plus attention aux détails pour éviter les incohérences, cela fait décrocher du récit.

Au final j'ai l'impression que ce texte est écrit juste pour UNE vanne, la fin, qui est au mieux... potache, et encore... Les personnages sont anecdotiques, le background aussi, un développement pour arriver à une guenon qui se serre Jacques de manière expéditive (il avait déjà un penchant pour les animaux le bonhomme ?). Et là encore, un 2076 avec le super médoc, il n'y a pas un test ADN pour déterminer l'espèce et voir qu'il ne s'agit pas du tout d'un chimpanzé "normal" (surtout, qu'à priori, on pourrait s'attendre à ce que genre d'accidents se produise).

En fait votre idée départ aurait pu donner naissance à un univers plutôt très intéressant et coloré, en restant dans l'humour quelque chose de beaucoup plus fin et construit m'aurait largement convaincu.

   caillouq   
6/4/2015
Ca commençait très bien...
Une écriture qui emporte dans la dérision d'autorité, j'avais très envie de me laisser faire. Humour et SF proche, c'est pôs moi qui vais bouder ça... Mais dès le troisième paragraphe, des petits choix de temps du passé ont commencé à me figer. Juste après, le passage sur le Djaï-Scy manque de légèreté, il est trop explicatif, trop lourd.
La suite est une alternance de saillies réussies (par exemple la déclaration d'amour qui tombe superbement à plat) et de décisions narratives qui me font grincer des dents : la concordance et temps et surtout, très vite, l'effilochure du récit comme si son auteur avait envie de s'en débarrasser le plus vite possible.
Frustration d'autant plus intense qu'elle résulte peut-être (pas sûr, hein ! Peut-être) d'un manque de motivation, comme si vous n'aviez pas cherché à travailler votre texte le plus possible pour vos lecteurs. La désinvolture du style (<3 <3 <3) n'est pas incompatible avec le goût du travail bien fait...
Du coup, je n'ai pas envie de noter. Il y a un trop grand gap entre ce que vous avez écrit et les potentialités que vous laissez entrevoir.
Mais j'ai hâte de découvrir votre prochaine production.

   Anonyme   
9/4/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Le début est rythmé, entraînant, les petits commentaires qui n'apportent pas grands chose au récit en lui même sont plaisant à lire. Certain sont drôles, d'autre plus sarcastiques, c'est agréable. "les politiciens ont trouvé un moyen pour que chaque individu vive ensemble, séparément et en paix : le mensonge"; à propos du génie humain "il a les dents longues, mais pas aussi longues que celles des requins".

Pourtant, d'autres commentaires de ce types sont étranges, décalés, comme forcés, comme la remarque sur le nez de la mère ou sur le Ricard (quoi qu'il s'agit sans doute d'une référence que je n'ai pas, mais je ne crois pas être la seule à avoir été perdue à ce moment là).

Quant à la fin, j'en ai été très déçue, à partir du moment "Plus tard, Jacques devient reporter animalier et Robin hôtesse de l’air". J'aurais aimé connaitre un peu plus le personnage de Robin, et pourquoi pas celui de Jacques aussi. Là, j'ai eu l'impression de lire l'ébauche de deux personnages, une ébauche inachevée, et hop, on les envoie vivre une histoire pour en finir.

La fin parait bâclée, on dirait un conte pour enfant, la logique (je parle ici de la cohérence que le récit doit avoir avec lui même) et la morale de ce genre de conte en moins.

Bref, j'aurais aimé lire une fin un peu plus construite, et avec des personnages peut être un eu plus profond. Malgré ça, le style reste très agréable, et j'ai hâte de lire d'autre texte de l'auteur.


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