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Fantastique/Merveilleux
Davide : Et ce parfum de lavande…
 Publié le 08/01/20  -  14 commentaires  -  3474 caractères  -  326 lectures    Autres textes du même auteur

« Il faut regarder le néant en face pour savoir en triompher. »
(Louis Aragon, Les Poètes, 1960)


Et ce parfum de lavande…


Le manteau de l’hiver était imperméable aux larmes de la lune. À mes larmes, aussi. J’errais depuis longtemps par les bois de légende. Une neige noire, charbonneuse, se collait aux branches affûtées de la pinède. Des nuages salés, lourds, rongeaient le ciel, épousaient la vaine langueur des coteaux.


Chaque souffle s’effilochait douloureusement sur mes lèvres. L’oxygène froid me brûlait la gorge et les poumons. Le silence régnait. En maître. Un silence glacé. Faramineux. Effrayant. Implacable.


Les sillons des souvenirs avaient disparu dans l’épaisseur de glace. Pourtant, je me rappelais le parfum pénétrant de lavande enfoui dans le creux d’une main. De ta main ? Lui seul avait survécu à cet exil.


Oublierais-je jamais ce reliquat de notre amour ?


Les yeux sanglants, le cœur sanglot, je poursuivais mon aventure. Le chemin semblait s’étirer chaque heure un peu plus, brisant la ligne d’horizon que l’on devinait sous la brume ferreuse.


Menait-il quelque part ?


Derrière un amoncellement de roches grises, je distinguai la silhouette du temps. Celui-ci s’était pendu à une branche de conifère. Son visage blême, poussiéreux, reflétait toute la tristesse du monde. Je le regardais. Bouleversé.


Une question me vint, stupéfiante, invraisemblable : étais-je mort, moi aussi ?


Las, je m’accotais au clair de lune. Sa lueur, fantasque et fantastique, entamait sur un fond de ténèbres un ballet pantomime. Silencieusement, mon ombre se décrocha. S’en alla. Se racornit parmi les feuilles mortes. Je restais comme hébété. Inerte. Agonisant. J’eus l’envie d’éteindre le ciel, d’éteindre à jamais ce qu’il me restait de conscience. Mais quel interrupteur eût accordé sa faveur au dernier de mes rêves ?


Il me fallait avancer.


Les étoiles, lasses de briller, tombaient de là-haut, les unes après les autres, criblant de-ci de-là le paysage insensible, cadavérique. J’en ramassais quelques-unes, presque éteintes, et les glissais dans mes poches trouées.


Peut-être pouvaient-elles me guider ?


Mais pour quel horizon ?


Dans ma tête, les pensées se mouraient, celles que j’avais nourries si tendrement, si fièrement, si obstinément. Petites bulles de savon, toutes éclataient sur la cadence de mes pas, aucune brise ne les promènerait plus vers un semblant d’avenir.


La lune pleuvait. Encore. Mille fragments d’opale. Je ne respirais plus. Ne ressentais plus d’émotions. La volonté m’avait quitté. Mais les jambes avançaient, seules, comme mues par une intelligence supérieure, une mécanique inexplicable. Tout s’évanouissait, jusqu’à la plus infime idée de moi-même. L’univers paraissait ne pas encore être né.


Moi-même étais-je né ?


Étais-je fou ?


Tandis que l’espace achevait de se rétracter, une paire de bottes se dessina sur le rebord du sentier, attendant qu’on les chaussât. Tel un mirage, elle chatoyait d’une lumière aveuglante, oscillant entre le marron-fauve et le vert émeraude. Je l’enfilai.


Une force indéfinissable m’arracha brusquement à mon absence et à celle du monde.


***


À cent quarante lieues de là, peut-être moins, notre clairière endimanchée accueillit mon retour. Je te vis alors. Tu m’attendais, joyeuse, aimante, sur la balancelle du jardin. Dans tes bras, la nuit venait à peine de se réveiller. Elle gazouillait dans les premières diaprures de l’aurore. Il faisait doux. Si doux.


Et ce parfum de lavande…


 
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   Sylvaine   
19/12/2019
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Texte intensément poétique, dont le fantastique s'enracine dans un onirisme qui fait fleurir des images étranges et belles : "je distinguai la silhouette du temps; celui-ci s'était pendu à une branche de conifère."
"Les étoiles, lasses de briller, tombaient de là-haut." "La lune pleurait"
L'écriture est d'une haute tenue littéraire, je ne regrette que l'emploi du mot "faramineux" pour qualifier le silence, que je trouve inadéquat et trop familier dans le contexte. L'ensemble me fait penser aux plus belles évocations de Gérard de Nerval.

   Vincente   
8/1/2020
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bouche bée, tête pensive et main incertaine, je crois, enfin j'en suis persuadé qu'il n'y a rien à redire… après la justesse habitée de texte. Plusieurs univers s'y côtoient, échangent et se complètent. Conte rédempteur, poème mirifique, carnet intime confident, essai cognitif psychologique, réflexion philosophique, … Une richesse navigue, sans saturation pour le lecteur.

La narration n'a pas vocation à créer suspens, car elle dit ce que voit le narrateur et ce qui lui vient à l'esprit comme s'il y avait là des évidences, et pourtant les images sont fournies, complexes et inspirées. Dire la réalité d'une pensée comme on l'aurait rêvée, avec ses incongruités, ses dissonances, ses rugosités, ou ses félicités se déclare ici dans une authenticité profonde. L'on n'écrit pas ces visions sans les avoir vécues. Si bien que le lecteur restera main dans la main avec l'auteur dans une proximité émotionnelle touchante.
Les passages en italiques participent à ce rapprochement, l'on voit avec l'auteur, et l'on suit de près les pérégrinations mentales du narrateur.
Le parcours que l'on découvre de concert avec lui nous emporte dans la douleur de l'égarement ontologique, un traumatisme inouï, et cette douleur va redessiner le décor. Mais l'agression de surface, presque secondaire, apparente au gré de ses stigmates ne peut masquer la mortification profonde. L'auteur choisit en exergue cette citation d'Aragon : "Il faut regarder le néant en face pour savoir en triompher ". Ainsi la progression du texte, qui semble avancer à son insu ("il fallait avancer"), manifeste la résultante de cette volonté farouche de regarder, voir, percevoir, débusquer, en d'autres mots accepter l'inacceptable regard. Comment s'étonner alors de ces advenues improbables, désagréables, questionnantes ? Elles sont la matière d'une reconstruction.

Depuis leurs visions, dans ce gouffre apocalyptique, elles auront placé à dessein ces bottes de sept lieues, "à cent quarante lieues de là", pour retourner à la "clairière" aimée, lieu de quiétude et d'amour… où l'attendait la suite de sa vie. Ce fil de pensée savoureux, essence de vie, en titre et fin, "ce parfum de lavande", telle une veine originelle ineffaçable, relie les bouts de ce voyage aux extrémités de la pensée.

C'est terrible de comprendre qu'il faut envisager les advenues apocalyptiques au point d'en souffrir pour s'en prémunir in fine ; ce constat à l'échelle mentale de l'individu trouve toute correspondance dans celle d'une civilisation…

Je dois souligner le confort de lecture que m'a procuré le style d'écriture, aéré, phrases courtes, sans surcharge sémantique, un ensemble livré dans une abnégation entière envers son propos.

   Corto   
8/1/2020
 a aimé ce texte 
Passionnément
Remarquable. Je propose qu'on crée spécialement pour ce texte la catégorie hybride de 'Nouvelle-poétique'...

Chaque formule, chaque ligne apporte ses images incertaines ou envoûtantes, ouvrant un horizon imaginaire imprécis et captivant.

Tout commence dès la première phrase "Le manteau de l’hiver était imperméable aux larmes de la lune" et tout continue jusqu'au final "Et ce parfum de lavande…".

Entrer dans les détails me semblerait ici trop risqué, car c'est une ambiance instable, éphémère, subtilement douloureuse qu'il faut savoir humer pour s'y enfoncer totalement entre souvenirs et espoirs insensés "Tout s’évanouissait, jusqu’à la plus infime idée de moi-même".

Quand on lit "Oublierais-je jamais ce reliquat de notre amour ?", on ne veut pas commenter, mais plutôt s'immerger dans un tendre rêve...

Grand merci à l'auteur.

   STEPHANIE90   
8/1/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Et ce parfum de lavande...
qui s'immisce dans les souvenirs et nous embarque dans un monde onirique. Presque de la prose, mais un brin trop libérée ; donc une nouvelle poétique fantasque.
"Chaque souffle s’effilochait douloureusement sur mes lèvres"
"Les yeux sanglants, le cœur sanglot, je poursuivais mon aventure."
"Sa lueur, fantasque et fantastique, entamait sur un fond de ténèbres un ballet pantomime"
"Elle gazouillait dans les premières diaprures de l’aurore."

C'est très beau, on y cherche où est la frontière entre le réel et l'irréel. Mais qu'importe, l'histoire finit bien grâce aux bottes de cent quarante lieux...
Le retour à la réalité peut-être ?!?

Merci pour le partage de ces déambulations poétiques,
Stéphanie

   ours   
8/1/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Salut Davide,

Quelle entrée en matière côté nouvelle, vous nous offrez ici avec votre plume de poète bien des originalités. Ce voyage onirique fourmille de détails, images curieuses et surréalistes. Je ne vais pas en faire la liste car il y en aurait trop mais l'image du 'temps pendu à une branche de conifère' m'a particulièrement interpellé. Je mentirais si je disais que j'ai tout compris, mais il me semble que ce n'est pas important, c'est une nouvelle à sentir et ressentir, à vivre de l'intérieur.

Merci pour cet air parfumé côté nouvelles !

   Anonyme   
9/1/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
L'idée du progressif rétrécissement du monde et de la conscience du personnage est très originale. Le traitement du temps est particulièrement réussi dans ce cadre fantastique. Cette nouvelle, qui célèbre la force de l'amour par delà la déréliction, montre le pouvoir des souvenirs dans la survie d'un être.

J'aime évidemment le style poétique, les personnifications de la nature, mais l'expression " les yeux sanglants, le coeur sanglot, je poursuivais mon aventure " ne me plaît pas, je ne sais pas pourquoi. La paronomase me semble trop visible dans cette prose poétique. Mais ce n'est qu'un détail.

Bravo à vous !

   Anonyme   
9/1/2020
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Waouh ! Je suis entièrement sous le charme, Davide !

Quelle superbe prose poétique pour cette envolée si près du néant  ! Des images oniriques à foison, qui s'accrochent au cœur et à l'âme. Qui les font trembler et palpiter, toujours au bord d'une effroyable extase.

Pas la peine de dévoiler ici l'histoire qui m'a assise pour un instant d'éternité aux premières loges au bord du néant. Tout comme il n'est pas nécessaire de décortiquer celle que l'auteur a voulu nous offrir sur son lit de nuages. Lire et se laisser emporter par des images superbes dans les profondeurs du sensible, voilà qui vaut son pesant de féerie, aussi sombre soit-elle.

La phrase d'entame situe tout de suite l'ambiance, entre ''neige noire, charbonneuse, nuages salés, lourds qui rongeaient le ciel, le souffle qui s'effiloche douloureusement, l'oxygène qui brûle la gorge, et le silence glacé, effrayant, implacable... ''

Un laps du temps hors du temps ordinaire, avec comme fil d'Ariane, ce parfum de lavande qui ramène la pensée saine et sauve, les pieds sur Terre... Jusqu'au prochain décollage...

Merci infiniment pour le partage.

Cat

   Jocelyn   
9/1/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Court et intense. Déjà le début commence avec pompe. Le rythme est maintenu jusqu'à une douce chute dans ce paysage onirique. J'ai presque ressenti la fraîcheur de la nuit, tellement les images sont bien décrite de façon à faciliter la représentation dans la tête. Depuis ce que j'ai cru être les moments d'inquiétude du personnage jusqu'à la tranquillité finale. Le style est très bien construit, simple, pas de longues, très longues phrases. des intensités qui s'ancrent dans les mots. Merci beaucoup Davide pour ce parfum de la lavande

   Anonyme   
13/1/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
très joli, c'est vrai que la teneur poétique est forte surtout sans pouvoir facilement le placer dans l'onirisme ou le surréalisme du coup en effet on en vient à se dire que la catégorie poésie perd quelque chose. Mais au final l'important n'est pas de savoir si c'est un rêve ou surréaliste mais simplement la quête du héros vers celle qu'il aime, le parfum de lavande :).

   Louis   
14/1/2020
 a aimé ce texte 
Passionnément
Une angoisse s’exprime dans cette prose poétique, par une traversée fantasmée, non pas d’un désert, mais d’un néant ; par un passage à vide en lequel s’effacent l’espace et le temps, s’estompe la vie, le temps d’un cauchemar.

Le récit commence en plein milieu d’une expérience cauchemardesque.
Le narrateur s’y éprouve comme en « exil », hors de la réalité, hors de la vie.
Le paysage qui l’environne cesse d’être un paysage, pour devenir une sensation de froid hivernal, glacial, qui le saisit. La paysage n’est plus qu’un voile, un manteau, « manteau de l’hiver », qui l’habille et le couvre de son frimas. La forêt, dans laquelle il évolue, profonde, obscure, insondable, n’est qu’imaginaire, « un bois de légende », un bois des contes pour enfants, effrayant.
Tout est silencieux, d’un «silence glacé ». Tout est noir, y compris la neige « charbonneuse ».
Il y aurait bien encore un peu cet éclairage de la lune, mais la lune ne sourit pas, ne projette pas ses lueurs, elle est en pleurs, pleine de « larmes » ; la lune en eau, gouttes perlées d’un sanglot, s’égoutte en lueurs pâles sur le voile imperméable de l’hiver. « La lune pleuvait »
Le climat est de pleurs, de froid et de noirceur. Tout se perd, s’estompe, s’étiole, dans les profondeurs du bois onirique. Angoisse de perte, angoisse de mort.

Dans cet ailleurs d’un exil, le narrateur se sent perdu, en « errance», mais subsiste néanmoins en lui une force qui le pousse à sortir de cette néantisation qu’il subit. Il cherche un chemin, qui le ramène à la vie, à la réalité.
De la dissolution du réel, il ne subsiste rien de tangible, rien de palpable ou de visible, juste une vapeur odorante, une douce exhalaison, un parfum de lavande. « Les sillons des souvenirs avaient disparu », recouverts par une glace épaisse, aucune trace, aucune marque ne relie le narrateur au monde d’où il vient, juste une mémoire olfactive et affective qui rappelle un amour : «Oublierais-je jamais ce reliquat de notre amour ? »

Un chemin est trouvé, mais il semble d’une longueur infinie, sans terme où il pourrait aboutir : « le chemin semblait s’étirer chaque heure un peu plus, brisant la ligne d’horizon ».
Le chemin se présente démesuré, parce qu’il passe par ce qui est sans mesure : un vide, une inexistence, un néant. Le chemin ne mène strictement ‘’nulle part ‘’.
Tout l’univers, et le narrateur lui-même, semble tomber dans un effrayant collapsus.
Ainsi l’espace se « rétracte », et s’évanouit peu à peu, pour ne donner qu’un "non-lieu", un "nowhere", une a"-topie". Le monde aux dimensions perdues devient dé-routant.

Le temps subit lui aussi ce processus d’annihilation. Personnifié, il apparaît « pendu à une branche de conifère ». Pendule immobilisé, il n’oscille plus d’un côté, de l’autre, entre mémoire et anticipation, entre passé et futur. Il ne marque plus l’écoulement des minutes et des heures, il n’indique plus la durée. Le temps aboli laisse place à une éternité.
Le temps semble s’être donné la mort, affligé, irrésistiblement accablé par le constat que tout ce qui a pu advenir en son sein n’est que douleur, que tout ce dont il a pu permettre la naissance et le développement n’est que souffrance : « Son visage blême, poussiéreux, reflétait toute la tristesse du monde ».

Cette éternité établie, quand le temps n’est plus, paraît être celle qui règne avant la naissance et après la mort, d’où ces interrogations : « étais-je mort moi aussi ? » ; « L’univers paraissait ne pas encore être né. Moi-même étais-je né ? »

S’il subsiste encore chez le narrateur une part de pensée, une conscience pour concevoir et formuler ces interrogations, elle s’avère pourtant en déperdition : « Dans ma tête, les pensées se mouraient » ; « tout s’évanouissait, jusqu’à la plus infime idée de moi-même »

Le désir désespéré se manifeste d’en finir à jamais, d’en finir une fois pour toutes, avec ce qu’il reste du monde et de la vie, de se perdre tout à fait pour ne pas assister à la lente perte de toutes choses : « J’eus envie d’éteindre le ciel, d’éteindre à jamais ce qu’il me restait de conscience »

Malgré une absence de volonté, « la volonté m’avait quitté », le narrateur « avance » tout de même, essaie de se sortir de ce marasme de fin du monde, poussé par une force inconnue : « les jambes avançaient, seules, comme mues par une intelligence supérieure, une mécanique inexplicable »
Ainsi cette puissance « indéfinissable » le mènera hors de cette forêt « de légende », hors de ce bois des contes où, petit poucet, il s’était perdu. Un ogre dévorait le réel, un ogre néantisant toute chose y résidait, mais une puissance magique, une fée bienveillante, a mis des bottes de sept lieues sur son chemin, et il a pu retrouver le réel dans une « clairière », et cet amour qu’il n’a jamais oublié, au parfum de lavande.

Le fantasme engendré par une angoisse à la fois de perte, de mort et d’abandon, prend fin, comme un cauchemar nocturne qui s’évanouit à la levée du jour. La force inconnue qui le tire du « néant» pourrait probablement coïncider avec un esprit, « l’esprit » de parfum, la senteur de lavande, et cet amour qui lui est associé.

Merci Davide pour cet étrange et beau texte.

   Donaldo75   
22/1/2020
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Davide,

J’ai trouvé ce texte poétique, bien mené, avec un contrechant intéressant même si Hamlet s'invite un peu trop dans la pièce. J’apprécie que ce texte soit publié car il met en exergue le lien entre la poésie et la narration, rendant moins étanche chacune des deux spécialités d’Oniris que sont les poèmes et les nouvelles, permettant à un monde de tenter une incursion dans l’univers de l’autre et vice-versa.

Et rien que pour ça, j’avais envie de laisser un commentaire, parce que je pense que nous avons tous à gagner ici dans cette mixité littéraire où renverser la table permet quelquefois de revisiter le monde, le nôtre, celui d’amateurs amoureux des mots et des écrits.

Pour le reste, pour le commentaire composé, l’analyse discussion ou la dissertation, je passe mon tour ; mon truc, c’est plutôt la synthèse, le Warholien.

Donaldo

   Cristale   
8/2/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
La plume de Davide est tellement gorgée de poésie qu'elle en abreuve les rêves égarés en Onirie.

Tendre les mains et recevoir la pluie des mots en respirant "ce parfum de lavande" si cher à l'auteur est l'un des plus doux instants suspendu au réel dont je ne saurai me priver.

Il y a quelque chose d'emprisonné dans cet esprit, un mystère, une douleur, comme un secret enfoui sous la peinture d'un grand maître dont il serait sacrilège de dissoudre les premières couleurs...

Ma plume a fait quelques pas de danse sur la musique de ces mots et j'espère entendre longtemps encore leur douce mélodie.

Merci Davide.

Cristale
dont les vers apprécient leur tranquillité sur ma table de torture en rêvant que je me consacre exclusivement aux nouvelles des auteurs...les ingrats :)

   in-flight   
1/4/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Tout se joue avec cette paire de bottes qui ramène le narrateur vers son Amour. Une métaphore laissant libre interprétation à chaque lecteur.

J'ai apprécié la mort du temps: sa pendaison est très bien mise en scène, même si je trouve que "le visage blême" est de trop. Un abus de personnification pour ma part, car je n'ai pas réussi à me représenter la face du temps.

Une belle lecture car une belle écriture, mais on frôle les excès d'envolées lyriques et ça "chatoie" un petit peu trop parfois ;)

   Davide   
12/7/2020


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