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hersen : Nu
 Publié le 16/03/19  -  19 commentaires  -  3558 caractères  -  201 lectures    Autres textes du même auteur


Nu


De tous les maux je fabriquais le grain de mon papier de vers.


Je raclais, je griffais. J'allais arracher la peau parcheminée des horreurs et je me roulais dans sa puanteur. Ma fureur toujours trop faible, je couchais en lettres les abominations du monde, de la bombe à mon amour perdu. Réactivation permanente de mes rancœurs et de mes faiblesses, j'avais le don des mots. La noirceur aveuglante éclairait mes pages et mes pages et mes pages. J'imitais le cri du poète maudit témoin de forfaitures. Oh, oui ! J'écrivais la face cachée d'un astre obscène, d'une planète trop rompue à toutes les bassesses. Je dénonçais en vers. En forgeant mes phrases, en les ciselant méchamment, j'explosais la gangue de caillou noir couvrant pudiquement, mais fermement, la vérité.


Je m'engluais dans les traces que je laissais, de la bave et du foutre et du sang. J'étais un poète noir.


Et je m'en délectais.


Je croyais n'avoir rien oublié, avoir tiré du puits tous les mauvais secrets. Mais ce sang et ces humeurs fétides ont fini par s'éloigner, s'évaporer pour voyager ailleurs, me laissant exsangue sur les carreaux de mes pages. Me laissant dans la bouche un goût de non-dit.


Aigri, ruminant une énergie tarie pour un combat trop ambitieux, j'ai embrassé ce qui me restait, mon orgueil et mes mots. Je me suis terré et j'ai écrit le mot plaid, le mot chaussons, les mots tisane arrangée. Que l'on toquât à ma fenêtre et je tirais le rideau. J'écrivais, j'écrivais comme le monde serait beau si... Des pages et des pages jolies, des amours magnifiques et des bombes fleuries qui tombaient d'un ciel toujours bleu. J'écrivais combien Elle m'avait aimé, je réinventais la mer et la montagne. Je me souvenais comme j'avais été beau. Du mince et pitoyable ruisseau de ma vie, mon encre alimentait un fleuve, grondant et fougueux, moi qui fus assez fou pour me croire rebelle, quand je n'étais que malsain. Je n'avais plus rien à extirper, ma plume paresseuse ornait un chemin solitaire. Bien écrit, mais creux.


Comme un vieil océan gris sans cesse ressasse.


Qu'est-ce donc qui m'a fait lever le nez de mes pages, renverser mon encrier ? Un vent chantant, moi qui ne faisais que rabâcher, un vent chantant souffla ma couverture et mes pantoufles, attiédissant ma tisane chargée.


Un champ. Rien qu'un champ. Avec des lézards et des coquelicots, avec la douceur de l'herbe et le sable. Debout au milieu, je chantonne à ce que je n'avais jamais vu, je chantonne à la vie. Et je me roule dans l'herbe fraîche au pied des montagnes bleutées, je me baigne avec Elle dans un lac aux eaux glauques où les canards viennent me manger dans la main. Je reste ainsi, contemplatif, bienheureux du monde et de ses mystères, bienheureux d'ignorer.


Tout à ma sérénité, je m'applique à écouter battre mon cœur au rythme de l'univers, je l'écoute et je l'apaise, je lui répète, du calme, du calme, mon gros, j'ai pacifié notre vie. Il se repose à ces paroles douces, et je m'étends sur le sable auprès d'Elle. Je mesure le silence et ce qu'il me confie, j'écoute respirer les pierres et les arbres. Elle m'implore, aime-moi sur le grain soyeux du sable. J'en suis tout amolli.


Mais qu'est-ce donc ? Je sens mon cœur devenir plus petit et plus petit encore, il se serre tandis que j'entends un grondement au loin. Je la regarde, Elle, je ne veux voir qu'Elle, mais ce grondement au loin qui gonfle, tonitrue et ce battement ténu de mon pauvre cœur que je n'entends plus qui, tout comme ma plume, ne peut rien contre la fureur du monde.


Je suis un poète nu.


 
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   Corto   
16/2/2019
 a aimé ce texte 
Passionnément
Un texte remarquable sur la démarche poétique, ou plus encore sur le cheminement individuel qui construit un poète.

"J'étais un poète noir" conclue la première partie où règnent la fureur, les abominations du monde, "de la bave et du foutre et du sang."

Le tournant vient avec "J'écrivais, j'écrivais comme le monde serait beau si..." Oui mais grâce à quoi? "Un champ. Rien qu'un champ. Avec des lézards et des coquelicots..."

Et désormais "Je suis un poète nu" qui "écoute respirer les pierres et les arbres".

Une prose raffinée, précise, cohérente, qui montre une évolution d'un poète vers sa maturité dont on attend maintenant des textes toujours plus enthousiasmants.

Bravo.

   FANTIN   
19/2/2019
 a aimé ce texte 
Un peu
Le style est un peu emphatique mais avec des images fortes et de l'autodérision aussi. Le texte est conçu en deux parties opposées avec le passage, dans le temps des verbes, du passé au présent, et celui, thématiquement, de la noirceur à la lumière; du pessimisme et de la mélancolie à la délivrance et à la célébration des beautés de la nature.
L'amour de la vie semble l'emporter sur les "abominations" du monde, mais c'est une victoire de courte durée car bientôt la "fureur du monde" réapparaît, et l'écriture est vécue comme impuissante.
Un retour à la case départ en somme, sur un fond de lucidité découragée, voire résignée, qui laisse un goût plutôt amer, car si l'écriture n'est pas une baguette magique, néanmoins il n'est pas interdit de penser qu'elle peut aussi, face aux horreurs du monde, être une bouée, une arme, un message d'amour et d'espoir...

   Neojamin   
26/2/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Un beau texte, très bien écrit, fluide... envoûtant... j'aurais du mal à le ranger dans le genre de la nouvelle, mais vous le dites vous-même, c'est l'oeuvre d'un poête avant tout.
En tant qu'expérience, j'ai apprécié, je me suis laissé porté... je ne peux pas dire en revanche que je m'en souviendrais au-delà de la prochaine heure, mais j'imagine que ce n'était pas voulu non plus.
Merci pour ce moment.

   izabouille   
28/2/2019
 a aimé ce texte 
Passionnément
C'est très beau, très poétique, j'ai d'ailleurs plus eu l'impression de lire une poésie en prose qu'une nouvelle. ça ne raconte pas grand-chose mais ce n'est pas grave, ce "pas grand-chose" est écrit tellement joliment et en même temps, ça veut dire énormément, ça raconte beaucoup de choses. C'est assez confus ce que j'ai ressenti en vous lisant, c'est indéfinissable et ça m'a transportée.
Merci pour ce bon moment de lecture.

Iza en EL

   Pouet   
16/3/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Slt,

Voilà un poète que se situe entre Isidore Ducasse et Mamie Nova...

Sans doute sommes-nous ici entre le poème en prose et la nouvelle, ce que personnellement j'apprécie bien.

Est-ce un hymne à l'abandon, au lâcher-prise, à la révolte puis à la résignation, aux vers engagés et à l'inutilité, à la conscience et à l'amour, à la simplicité, à l'orgueil, au renoncement et à l'espoir?

Est-ce un hymne à la vie?

Une (re)naissance.

Quoiqu'il en soit j'ai apprécié l'écriture.

Des choses comme: "moi qui fus assez fou pour me croire rebelle, quand je n'étais que malsain. " que je trouve fort bien vu et me renvoyant sans doute à mes plus jeunes années.

ou de petites allitérations sympathiques et métaphysiques: "Comme un vieil océan gris sans cesse ressasse."

Par exemple, bien sûr.

Fort bon moment pour moi.

   Anonyme   
16/3/2019
 a aimé ce texte 
Passionnément
Une suite d’images décrites au couperet et très habitées, la dualité -euphorie-frustration de celui qui écrit très bien retranscrite, une note d’éloquence personnelle, ce texte a du caractère et je n’en suis pas étonné, puisque c’est écrit par hersen

   Donaldo75   
16/3/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour hersen,

Voici un texte qui semble jeté au regard des lecteurs, comme s'il était facile d'écrire d'un trait d'un seul sur la création artistique, l'écriture, la poésie. Et c'est ça la force de ce texte. J'ai bien cru que tu l'avais écrit d'un seul coup, à la limite sans te relire dans des intervalles mesurés comme on le fait souvent. Ce texte sent la spontanéité, pas le discours, l'argumentaire, le bavardage à peine déguisé que j'ai pu lire parfois sur d'autres textes traitant d'un thème proche.

Bravo !

Ps: pour le coup, j'échangerai tes chocolats contre mes champignons; ils ont l'air plus efficaces pour écrire.

   Shepard   
16/3/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Hello Hersen,

Un texte 'poétique' sur la 'vie' ... Voilà tu as réussi à m'en faire lire un... Généralement ça me fait ronfler. Bon le début ne m'a pas tout de suite emballé, le coup du poète maudit... J'ai cru que le texte allait s'embarquer là dessus mais en réalité cette partie n'est là que pour mettre en exergue la suite, l'existence d'avant que l'on regarde plus tard en serrant les dents avec consternation. 'Bien écrit, mais creux'

L'écriture est bonne, je n'ai pas grand chose à dire (une répétition au départ, fureur faible et faiblesses. Je ne sais pas si c'est voulu) J'ai bien aimé les formules claires 'J'écrivais la face cachée d'un astre obscène' moins les plus abstraites 'vieil océan gris sans cesse ressasse' ? Je ne vois pas l'image - mais je n'ai pas la fibre pour capter...

On termine sur une renaissance tardive du personnage pour moi, ça me va (la 'longue' adolescence du poète...)

Un texte avec une idée simple qui ne complique pas trop les choses, alors bravo !

   senglar   
16/3/2019
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonjour Hersen,


Moins de 3600 caractères pour une dissertation, je me dis "Ce sera court, plié vite fait" Or il y a tout : Thèse - Antithèse - Synthèse et tout y est riche, d'une incroyable densité, abstraite et palpable à la fois, à commencer par Maldoror. Et donc ça commence mal, ça se continue tant bien que mal et ça ne finit pas très bien. Mal d'aurore.

On voit le titre : "Nu" et on se dit que ce sera peut-être égrillard et voilà que l'on boit de la tisane et que l'on termine sur un poète, un poète nu qui plus est ou plutôt qui moins est. Diantre qu'est-ce c'est que cette nudité-là ? Moi quand je pense à un poète c'est plutôt un front que je vois. Ô le front de Victor Hugo ! ça doit être maigrelet un poète nu : Beurk !

Il y a dans chacune de ces trois parties la substance 'débatatoire' de trois livres, trois sujets de bac, Hersen qui es-tu pour croire avoir le droit d'infliger cela au lecteur ? Le poète est-il trinitaire comme certain dieu d'une certaine bible, possède-t-il toutes les facettes, toutes les certitudes, tous les doutes et toutes les solutions et aucune simultanément ? Aïe c'est un knock down, Un K O debout dans les 12 premières secondes d'un combat prévu en 12 rounds ça. Alors O K je m'étale :( Qu'on m'emporte sur la civière...

senglar, poète nu terrassé par Isidore, Maguerite Desbordes Valmore et Nerval réunis.

et bien sûr hersen !

:)))

   Vincente   
16/3/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Papier de vers, la belle image qui me parle à moi l'ébéniste. Racler, polir, se réjouir de l'ouvrage en cours de finition, imaginer les parties à peaufiner tôt dans la fabrication, pour anticiper l'advenue et rendre l'oeuvre aboutie, adéquat... J'ai beaucoup aimé cette façon délicatement ironique, des jeux de mots qui annoncent déjà le dérisoire où le poète maudit appuie sa plume et force le trait. Quand arrive la jolie formule "Me laissant dans la bouche un goût de non-dit." l'on devine que le récit va basculer...
Le champ abandonne ses dérisions et ses mots en faux-semblants, il devient onirique par ce vent improbable et chantant. Le cheminement va nous mener à cette évidence qui n'avait quelques moments plus tôt aucune évidence. L'intégrité et la simplicité de la nudité sont les ferments de la créativité, en particulier pour celui qui s'en était égaré, le poète fomenteur de malheur...
Mais ce "Elle" qui émerge plusieurs fois dans le final peut, il me semble, être donc la nudité, l'authenticité ou également plus amplement l'inspiration...

Le rythme et le style alertes m'ont offert un confort de lecture très approprié. Un regard sympathique et intéressant.

   papipoete   
16/3/2019
 a aimé ce texte 
Bien
bonsoir hersen
En touche-à-tout, voici notre conteuse qui nous parle du temps de cette écriture, où il fallait que ça gratte, que ça griffe au " papier de vers " ! Mais à finir toujours en sang, l'auteure sentit qu'elle devait tourner la page...écrire du gentil, du doux comme ses pantoufles où elle fut surprise de se trouver sirotant une tisane ! Mais son coeur qu'elle n'a plus gros, ne lui dicte plus ses mots, ils s'épuisent .
NB je suis étonné de voir ces jours, sur l'autre versant d'Oniris, des poèmes longs, si longs à en perdre le fil et là, tu nous écris une nouvelle presque lilliputienne, avec un condensé d'inspiration qu'un " champ avec des lézards et coquelicots ", fait soudain basculer...

   Malitorne   
17/3/2019
 a aimé ce texte 
Un peu
Je n'ai pas été touché par ce texte car j'y vois quand même beaucoup d'esbroufe, de belles formules aux premiers abords mais en réalité creuses quand on s'y attarde. Par exemple expliquez-moi ceci parmi d'autres : « J'écrivais la face cachée d'un astre obscène ». J'ai l'impression d'un habillage tape-à-l'œil illustrant un propos au bout du compte banal ; poète abattu par la noirceur du monde mais découvrant qu'il fait quand même bon vivre et donner à manger aux canards !
Je trouve cette façon de sublimer le poète pénible et à vrai dire prétentieuse. J'aurais aimé plus de simplicité, un regard moins encombré de grandiloquences pour démontrer que la poésie avant d'être un acte intellectuel est une réponse sensible à l'existence.

   jfmoods   
17/3/2019
Le poète, chantre de la laideur ("De tous les maux..." à "un goût de non-dit") et de la beauté (de "Aigri, ruminant" à "sans cesse ressasse") est le réceptacle d'une plénitude ("mes pages et mes pages et mes pages", "Des pages et des pages jolies, des amours magnifiques et des bombes fleuries qui tombaient d'un ciel toujours bleu", "mon encre alimentait un fleuve, grondant et fougueux") susceptible de se tarir ("me laissant exsangue sur les carreaux de mes pages", "Je n'avais plus rien à extirper, ma plume paresseuse ornait un chemin solitaire").

Car la vie peut vous rattraper ("Qu'est-ce donc qui m'a fait lever le nez de mes pages, renverser mon encrier ?", "Un champ. Rien qu'un champ. Avec des lézards et des coquelicots, avec la douceur de l'herbe et le sable. Debout au milieu, je chantonne à ce que je n'avais jamais vu, je chantonne à la vie", "contemplatif, bienheureux du monde et de ses mystères, bienheureux d'ignorer"), l'amour peut vous alpaguer (majuscule élective : "Elle" × 5, "la").

Cependant, à l'aune de la formidable force d'expansion d'avant, cette existence-là, désormais dépourvue de mots pour la dire, se resserre inéluctablement sur vous, à l'image d'une peau de chagrin ("Je sens mon cœur devenir plus petit et plus petit encore", "ce battement ténu de mon pauvre cœur").

Une réflexion fine et pertinente sur l'écriture et sur la vie.

Merci pour ce partage !

   plumette   
17/3/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
La première partie où l'on entend s'exprimer un poète révolté et sulfureux a suscité mon intérêt, j'ai été étonnée que cette veine s'épuise tant il me semble que la noirceur peut s'épaissir sans jamais se tarir, puis le poète cherche dans des mots qui évoquent de la douceur un autre chemin d'écriture ( plaid, chaussons, tisane arrangée- qu'est-ce au fait? ) c'est une sorte de loghorrée qui surgit pour repeindre le monde en rose, mais l'insatisfaction est sur ce chemin là.
La vie ne vaut-elle pas mieux que l'écrit ? La vie se met à palpiter grâce à Elle , me semble-t-il, mais le poète va-t-il pouvoir se délivrer des mots?

Une belle façon d'illustrer d'où nous viennent nos nécessités d'écriture.

J'aurais plutôt vu ce texte côté poésie en prose par l'émotion qu'il suscite, plus que la réflexion.

   STEPHANIE90   
19/3/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Hersen,

je suis venu relire plusieurs fois votre "dissertation". j'ai hésité avant de commenter n'y connaissant rien en dissertation. Mais finalement comme ce que je vois, c'est de la poésie en prose, alors me voilà car les images décrites sont fortes.
" J'allais arracher la peau parcheminée des horreurs et je me roulais dans sa puanteur. Ma fureur toujours trop faible, je couchais en lettres les abominations du monde, de la bombe à mon amour perdu."
et "Un champ. Rien qu'un champ. Avec des lézards et des coquelicots, avec la douceur de l'herbe et le sable. Debout au milieu, je chantonne à ce que je n'avais jamais vu, je chantonne à la vie. Et je me roule dans l'herbe fraîche au pied des montagnes bleutées"
Tout est dit, il faut de la matière pour le poète, bonne où mauvaise, celle-ci nous tire vers le haut, vers nos visions du monde. Sans elle, nous ne sommes rien, si un poète nu...

Merci pour la lecture,

   Anonyme   
20/3/2019
Modéré : Commentaire trop peu argumenté.

   hersen   
19/3/2019

   Luz   
19/3/2019
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonsoir hersen,

C'est un texte puissant et grave.
Si j'ai bien compris, toute une vie est là. Le cœur immense de la jeunesse qui fait se révolter notre corps et notre âme ; puis on s’apaise, le cœur se rétrécit, notre créativité aussi, probablement. A la fin, le cœur devient très petit, jusqu'à ne plus pouvoir comprendre la fureur du monde et ne peut plus, ne veut plus lutter.
Bon, mais heureusement nous, les poètes, possédons une jeunesse presque éternelle... Enfin, peut-être. Et puis la médecine peut nous regonfler tout ça ; restons optimistes...
Merci pour ce texte si fort.

Luz

   Louison   
19/3/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonsoir Hersen,

Réflexion/dissertation, je n'aurais pas rangé ce texte dans cette catégorie puisqu'il n'y a pas d'analyse mais de la poésie assurément !
Dès la première ligne, je suis conquise avec le grain de mon papier de vers !
Ce poète noir qui trouve la sérénité m'a embarqué et je vous en remercie.


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