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Fantastique/Merveilleux
hugal : Balthazar
 Publié le 21/09/11  -  9 commentaires  -  16259 caractères  -  90 lectures    Autres textes du même auteur

... Must go on...


Balthazar


En ce temps-là, la Terre aurait bien pu s’écrouler que je n’aurais pas bougé de mon divan. J’entreprenais courageusement de devenir plus fainéant que le chat. Oui bon, une ambition certes vouée à l’échec en théorie, mais dont je m’acquittais avec panache. Mes journées se résumaient, en somme, à garder une position de décubitus ventral, et à scruter les moindres faits et gestes du chat, un adversaire redoutable, qui lui, par nature, dort ou somnole les trois quarts du temps. C’était un chat tout à fait banal, un chat de gouttière, le poil rêche, zébré fauve et noir avec des yeux jaunes, mais c’était mon seul compagnon. Et nous passions là des journées entières, moi dans le divan, lui sur le fauteuil, nous encourageant à la paresse à qui mieux mieux, limitant nos déplacements aux simples besoins naturels : croquettes-frigo-toilettes. C’était l’hiver. Toutefois, lorsque les vivres s’amenuisaient, j’étais bien obligé, moi, de descendre faire des courses à l’épicerie du coin, où je déboulais les cheveux en vrac, les yeux gonflés de sommeil, pétri de courbatures. Et quand je remontais les bras chargés de victuailles, le chat, lui, n’avait pas bougé. Je reprenais alors ma position sur le divan, sans télé ni jeux ni lecture, car ces artifices destinés à tromper l’ennui, le chat s’en passait aisément lui, point de tricheries entre nous, il fallait rester fair-play. Cependant le temps me paraissait interminable. Et quand l’envie me prenait de me dégourdir les jambes, le chat lui, que je croyais profondément endormi, se mettait à me regarder droit dans les yeux d’un air de dire, « attention mon bonhomme je t’ai à l’œil ». C’était un adversaire trop coriace le chat, rien ne l’excitait, pas même une souris qui avait élu domicile derrière le four. Pendant nos siestes, on l’entendait pourtant traficoter, la souris, mais le chat, lui, ne s’en souciait pas, rien ne le sortait de sa torpeur. Et c’est moi qui ai dû m’en débarrasser de la souris, deux jours de ruse que ça m’a pris.

Une nuit, bien calme et paisible, que seul le tic-tac de l’horloge animait, et alors que j’étais victime d’une insomnie, une voix me fit tressaillir. Me voilà pris d’hallucination auditive maintenant, me dis-je. Mais la voix revint à nouveau, elle disait : « Tu ne dors pas… ». J’ai bondi pour allumer la lumière. « Qui est là ? » ai-je demandé. Personne.


- Eh bien c’est moi, me répondit le chat, il n’y a que toi et moi ici non ?


Stupéfait, je me rassis sur le divan.


- Écoute, me dit le chat, tu es pathétique, je veux dire, dans ton rôle de chat je te trouve ridicule.


Aussi ai-je couru dans la cuisine me passer de l’eau sur la figure pour tenter de me réveiller, croyant à un rêve. Mais je ne rêvais pas, le chat parlait bel et bien.


- Bon, au départ, je ne voulais pas te parler, mais tu m’as l’air si triste, si replié sur toi-même, tu mènes une existence si misérable, vie sociale zéro, travail zéro, vie sentimentale zéro, tu n’existes plus mon pauvre garçon, me dit-il.

- Primo, répondis-je en levant un doigt, je mène la vie que je veux, deuxio, en ajoutant un doigt, il y a des choses qu’un chat ne peut pas comprendre… dis-je en me rasseyant.

- Ta dépression a assez duré ! Il te faut sortir, prendre l’air, voir de nouvelles têtes.

- Ma dépression durera le temps qu’il faudra.


Le chat se leva, ouvrit le frigo et prit deux bières.


- T’as un décapsuleur Bridget Jones ?

- Dans le tiroir.


Il me tendit la bière, je n’en croyais toujours pas mes yeux.


- Écoute, dit-il, je comprends que tu sois choqué par le fait que je parle, mais rassure-toi il n’y a rien d’exceptionnel à ça, des tas de chats parlent, personne n’est au courant. Imagine, demain dans les journaux : LES CHATS SAVENT PARLER, c’est fini pour nous, les humains nous obligeraient à travailler, à rendre des services, nous deviendrions vos esclaves. Or, aujourd’hui VOUS êtes nos esclaves.

- C’est juste.

- J’ai confiance en toi, je sais que tu ne diras rien.

- Oui, et qui croirait un pauvre type qui ne change de chaussettes qu’une fois par semaine, dépressif et qui vit seul avec un chat ?

- Personne ! Pas folle la guêpe, dit-il, en grimaçant un sourire.


Il tenait sa cannette entre ses quatre pattes, et roulait sur le dos pour en boire de petites gorgées.


- Heineken, mes préférées, commenta-t-il en s’essuyant les babines d’un revers de patte. Bon, j’ai un plan pour te sortir de là.

- Qui te dit que je veux m’en sortir ? Je suis bien comme ça, je n’ai besoin de rien.

- Ne sois pas idiot, tu sombres dans le mutisme, la solitude, tu n’auras bientôt plus d’argent, c’est pas bon pour un humain, me sermonna-t-il.

- Mes semblables me filent la gerbe.

- Laisse-moi au moins une chance de t’aider, si ça ne marche pas tu pourras retourner sur ton divan, d’accord ?


J’ai regardé le chat qui m’avait l’air des plus sincères, ses grands yeux jaunes brillaient de compassion. Il m’a tendu une patte et m’a dit « tape là ». J’ai tapé sur son petit coussinet pour sceller notre pacte. Il roula encore sur le dos moult fois et je me demandais comment un si petit animal faisait pour tenir aussi bien l’alcool. Car je dois lui reconnaître cette qualité qu’il avait de descendre des bières, avec une facilité déconcertante. Son plan était simple. Il s’articulait en deux parties. La première, me présenter au pôle emploi et rechercher activement un travail, pour m’assurer une rentrée d’argent constante et mettre un frein à l’hémorragie du compte en banque (peut-être voulait-il s’assurer aussi qu’il ne manquerait pas de croquettes), j’étais dépressif, mais pas fou quand même. La deuxième, la plus difficile, rentrer en contact avec ma voisine de palier, belle créature célibataire, qui ponctuait ses allées et venues par le cliquetis sensuel de ses escarpins sur le carrelage, et qui, selon le chat, en pinçait pour moi.


Mon réveil eut donc la surprise de sa vie lorsque je l’ai dépoussiéré, remonté et posé sur la commode avec pour mission de me réveiller à sept heures pétantes. Ce fut difficile de quitter la maison alors que le chat ronflait encore, saoul qu’il était de la veille. Arrivé devant la porte du pôle emploi je m’aperçus que j’avais une demi-heure d’avance. Je fus donc le premier rentré. J’ai rempli des formulaires en attendant un conseiller. Je ne parvenais pas à me faire à l’idée que le chat parlait, je devais rêver, probablement. Quel idiot suivrait les conseils d’un chat ? D’un chat qui boit de la bière qui plus est ! J’étais vraiment au fond du trou. Une femme au visage décati me pria de m’asseoir dans son bureau.


- Vous avez un CV ? me dit-elle.

- Oui bien sûr.


Elle a chaussé ses lunettes avant de parcourir le CV en marmonnant.


- Vous avez un diplôme de commerce ?

- Dans la vente, ai-je rectifié.

- Humm. Vous savez conduire un poids lourd ?

- Non pas vraiment.


Le fameux proverbe « aide-toi et Dieu t’aidera » prenait tout son sens.


- Pour votre recherche vous pouvez accéder au site de l’ANPE à la rubrique « vendeur ».

- J’ai compris.


Je me suis levé et j’ai commencé moi-même mes recherches.


Dans la matinée j’obtenais trois rendez-vous, et je n’étais pas peu fier. Le chat avait raison, il me fallait sortir, retrouver confiance en moi et aller de l’avant.

En rentrant j’ai eu la chance de croiser la voisine sur le palier (il y a des jours où tout s’enchaîne vraiment bien !) je lui ai adressé un sourire, « salut » m’a-t-elle répondu avant de disparaître dans l’embrasure de sa porte. Doux Jésus, elle était canon dans son tailleur, de grands yeux verts et des jambes interminables !

Le chat m’attendait.


- Alors ? me dit-il.

- Tu avais raison le chat, je me sens déjà mieux.

- Du boulot ?

- Trois rendez-vous.

- La voisine ?

- Magnifique ! Comment ai-je pu ne pas m’en rendre compte avant, Seigneur tout-puissant aidez-moi à me rapprocher d’elle comme vous l’avez fait tout à l’heure, dis-je en joignant les mains.

- Si tu t’en remets à ton dieu, dit le chat en se léchant l’anus, tu risques d’être déçu. Je te rappelle que quand IL a vu le merdier, IL est retourné chez son père, pontifia-t-il. Invite-la plutôt à prendre un verre, entre bons voisins…

- Bonne idée, le chat !

- Bon je me sauve, dit-il, une urgence.

- Une urgence ?

- Oui, la chatte de la concierge est en chaleur…

- Oh, il ne faut pas louper ça.


Il s’est assis sur le rebord de fenêtre et m’a salué de la patte, à la façon d’un officier américain, quel drôle de chat. À son retour je préparais le dîner, il avait une oreille amochée.


- Tu t’es battu ?

- Rien de grave, fallait écarter la concurrence.

- Ça en valait la peine ?

- Oui ça valait le coup… quoi de neuf ?

- Rendez-vous demain pour du boulot.

- Bonne chance, je vais me coucher.


Je suis rentré dans le bureau de monsieur Wachter, c’était un grand type aux tempes grises avec un gros nez. J’avais mon costume anthracite, une chemise noire et une cravate noire.


- Asseyez-vous, m’a-t-il ordonné, j’ai retenu votre CV parce que vous avez de l’expérience dans la vente et que vous êtes diplômé, mais je tiens à vous prévenir que ce n’est pas un métier facile.


Quel gros nez il avait.


- Je suis motivé, dis-je, et j’ai toujours travaillé dans la vente. Je n’ai qu’une envie, c’est de connaître les produits par cœur et mettre à profit mes talents de vendeur.

- Vous paraissez bien sûr de vous monsieur…

- Je vendrais du sable à un Touareg.

- Bien, écoutez, je vais vous prendre à l’essai pendant un mois et, si vous faites l’affaire, nous signerons un CDI.

- Entendu, et le salaire ?

- Un fixe plus une commission à chaque voiture de vendue.

- Parfait.

- Vous commencez demain.


Je continuais de penser qu’il avait un gros nez. Le plan du chat prenait forme, il ne restait que la deuxième partie à accomplir, et plus le temps passait, et plus je pensais à la voisine, je la trouvais belle dans ses tailleurs, je l’aurais trouvée belle aussi dans des chaussons Hello Kitty. J’ai pris le métro pour rentrer et, j’ai regardé défiler les stations avec légèreté, comme libéré d’un poids invisible. Le chat sifflait une bière à mon retour.


- Alors ? dit-il

- Eh bien, me voilà vendeur chez Mercedes, mon ami !

- Bien joué l’humain, maintenant action numéro deux. Je vais guetter le retour de la voisine du rebord de la fenêtre. À mon signal, tu sors attendre l’ascenseur. Et boum, comme par hasard, tu tombes sur la voisine.

- Pas mal, le chat !


Il jeta sa cannette vide dans la poubelle et alla s’installer sur le rebord de la fenêtre. Nous avons attendu longtemps, puis soudain :


- Ça y est, elle arrive ! cria le chat, vite !


Je suis sorti sur le palier et j’ai attendu que l’ascenseur arrive. J’étais comme un ado lors de son premier rendez-vous, maladroit, coincé, un peu tremblant. Les portes de l’ascenseur se sont ouvertes, elle était là, elle paraissait flotter dans l’air comme un miracle. J’ai mimé la surprise.


- Salut, j’ai dit.

- Bonjour.


J’étais tétanisé, mais son sourire me donna du courage.


- Je voulais vous demander - ses yeux étaient grand ouverts, ciel qu’elle était belle ! - je voulais vous demander, j’ai repris, bien que l’on ne se connaisse pas bien, mais comme nous sommes voisins, si vous voudriez venir prendre un verre ?


Doux Jésus que j’étais maladroit.


Elle a rougi un peu, moi je devais avoir le teint d’un poivron espagnol, puis elle a dit oui ! C’était comme un miracle.


- Disons demain soir si vous êtes libre ?

- Parfait, je ferai des sushis, a-t-elle dit.

- À demain.

- À demain.


Elle ferait des sushis, bon sang, c’était incroyable, merveilleux. Je me sentis irradié d’un sentiment de bonheur, un sentiment qui me faisait défaut depuis l’adolescence et qui me fit l’effet de la madeleine de Proust. Le chat jubilait, et il bascula sur le dos toute la soirée pour fêter ça, j’en profitais pour faire un grand ménage, je nageais dans le bonheur. Le lendemain, pour ma première journée de travail, je vendais deux voitures. La première à un riche, à qui j’ai fait un geste commercial, et l’autre à un pauvre qui avait économisé toute sa vie pour se payer une Mercedes, et à qui j’ai fait payer plein pot pensant qu’une ristourne dévaluerait l’objet de ses rêves. « La chance du débutant » me dit gros nez, « c’est ce qu’on va voir » lui rétorquai-je. Le soir venu, le chat et moi attendions avec impatience l’arrivée de notre voisine. Elle tapa à la porte, je m’empressai d’ouvrir. Elle portait un tailleur gris, ses grands yeux verts brillaient comme une promesse. Elle posa les sushis sur la table, s’assit, et croisa ses deux colonnes de nylon. Dieu qu’elle était belle ! Le chat vint se lover entre ses cuisses, et se mit à ronronner, le salaud ! J’étais jaloux du chat.


- Il est gentil ce chat, comment s’appelle-t-il, disait-elle en le caressant.

- Il s’appelle Balthazar, mais tu peux l’appeler Ducon si tu veux, ça lui va très bien.

- Elle a ri.


Nous avons parlé de tout et de rien comme le font les gens normaux, puis l’alcool aidant, nous en vînmes à causer de nos vies, de nos peurs, de nos angoisses et de nos espérances. Quant aux sushis, ils étaient… infects. Bon, on ne peut pas tout avoir. Nous en vînmes à manquer d'alcool et Sandra (c'est comme ça qu'elle s'appelait) partit chercher de la bière chez elle. Le chat se mordait les babines de ne pouvoir participer à cette minibeuverie. J’en profitais pour proposer au chat des sushis.


- Tu veux des sushis, Balt ? Ils sont délicieux.

- Oh, je ne voudrais pas t’en priver, dit le chat.

- Humm, je suis désolé mais ce soir tu ne peux pas causer.

- J’avais compris, je ne suis pas idiot.

- Toi t’es un pote !


Sandra est revenue avec des bières et nous passâmes la soirée à boire, à laisser naître le désir, à le laisser nous submerger et nous accompagner jusqu’au petit matin.


Trois ans plus tard…


Il devait être environ sept heures du soir, je rentrais du boulot, vanné après une longue journée de travail. La ville déployait ses bras d’asphalte et je glissais lentement le long des rues à bord de ma Mercedes lorsque mon téléphone retentit.


- Oui Sandra, je t’écoute.


Elle paraissait surexcitée.


- J’ai un truc de fou à t’annoncer, me dit-elle.

- Vas-y !

- On va avoir un bébé !


Sur le coup de la surprise je n’ai su que dire, mais je sentais une vague chaude m’envahir tout le corps.


- Mais c’est génial ! j’ai fini par dire, c’est merveilleux. Sandra je conduis là, je suis là dans un quart d’heure, on va fêter ça.

- OK à tout de suite.


J’ai mis la voiture au parking et j’ai marché sur le trottoir le long de l’immeuble. Il y avait un attroupement devant la loge de la concierge. Je l’ai entendue dire avec sa gouaille « tiens il est là » en me montrant du doigt. Au sol j’ai aperçu Balthazar, mon chat, mon ami, et j’ai tout de suite compris. La joie d'être bientôt papa s'est envolée, d'un seul coup.


- C’est votre chat non ? Un bus vient de le renverser alors qu’il traversait la rue.

- Oui, c’est mon chat, c’était bien plus que ça, j'ai dit.

- Il a traversé sans regarder, disait une vieille femme.


Je ne supportais pas de le voir étalé ainsi sur le trottoir. J’ai ramassé son petit corps sans vie et je l’ai serré dans mes bras. Il était encore chaud et souple. Ma gorge est devenue dure comme si l’on tentait de m’étrangler, les larmes me voilaient les yeux. Il y avait un parc derrière l’immeuble où il aimait passer ses après-midi. Je me suis fait prêter une pelle par le mari de la concierge et je l’ai enterré auprès d’un arbre. Je savais qu’il n’était pas éternel, je m’étais préparé à sa disparition mais je ne parvenais pas à arrêter mes sanglots. Le téléphone a sonné deux fois, je n’ai pas pu répondre. Sandra devait s’impatienter. Je regagnais l’appartement en tentant de faire disparaître la douleur. Balthazar n’aurait pas voulu que je sois triste, il m’aurait dit : « Ce n’est rien amigo, retourne voir ta belle, emmène-la au resto, fête l’annonce de cet enfant dignement ». C’était comme si je l’entendais. J’ai décidé de ne rien dire à Sandra, enfin pas tout de suite. J’ai ouvert la porte, Sandra m’a sauté au cou, je l’ai embrassée, « c’est merveilleux Sandra, je ne trouve pas d’autres mots, c’est merveilleux », et nous sommes partis dîner en ville.


 
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   Anonyme   
19/8/2011
 a aimé ce texte 
Un peu
Ah, quel début merveilleux ! J'ai adoré le premier paragraphe, la description de la vie du chômeur en plein marasme.
Le chat qui parle, pourquoi pas, on va voir ce que ça donne... (que je me suis dit).
Ensuite, déception, déception. Les conseils du chat, certes excellents, amènent le narrateur à replonger dans une vie d'une banalité telle que je ne peux pas m'empêcher de me demander si ce n'est pas ça au départ (sa vie sans intérêt) qui l'a rendu dépressif. Et la chute est vraiment pour moi en queue de poisson : bonheur parfait STOP plus besoin du chat STOP il crève STOP.
Cette histoire m'a fait penser à certains films d'action où le héros accomplit des exploits incroyables tout en conquérant ou reconquérant la fille de ses rêves qui soit l'ignorait superbement soit le détestait (par exemple c'est son ex). À chaque fois j'ai l'impression que la catastrophe/fin du monde annoncée n'est là que pour permettre au gars de rouler les mécaniques et se faire la fille qui l'intéresse. J'appelle ces films "Qu'est-ce qu'il faut pas faire pour trouver une copine".
Quel rapport ? Eh bien, là, l'auteur fait intervenir un miracle extraordinaire rien que pour permettre au narrateur de s'installer dans un confort pépère. Je trouverais ça marrant, ce décalage entre les moyens et le résultat, s'il y avait un second degré marquant l'ironie de la chose, mais je ne l'ai pas du tout ressenti.

   monlokiana   
21/9/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Oh la belle histoire. J’ai adoré. Je dirai plutôt que ce texte touche plus de l’humour/détente que du fantastique/merveilleux. Mais c’est le choix de l’auteur et je le respecte. J’ai ri tout le long du texte. Disons que c’est le chat qui parle qui rend drôle ce texte.
Adoré la maladresse de cet homme devant la voisine. C’est vrai, on peut y croire.
J’ai aimé le premier paragraphe, décrivant la paresse du maitre et du chat.
Les choses ont vite évolués après les premières paroles du chat : boulots, réussites, femme de rêve.
Les chats seraient-ils devenus de plus bon conseillers que les hommes ?
La fin ? Déchirante. Balthazar est mort, je n’y crois pas. Une fin qui pourrait bien faire pleurer.
Merci pour ce petit moment de délire

   Mistinguette   
13/9/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Oh non ! Pas cette fin !

Une nouvelle qui démarre sur les chapeaux de roue et qui maintient La cadence.
J’ai vraiment adoré cette plume entrainante qui ne s’encombre pas de fioritures.
L’auteur n’a pas besoin de conseil d’écriture, en ce qui me concerne, son style frise la perfection.

Par contre, au niveau du fond : pourquoi avoir terminée l’histoire de cette façon ?
Jusqu’à la dernière partie je me suis énormément amusée. Un chat parleur, conseilleur et buveur, c’est vraiment original. Mais pour moi la chute gâche tout. Elle arrive comme un poil de chat sur les sushis (si je puis dire).

Bon ! Pour que mon bonheur soit parfait, ne me reste plus qu’à m’imaginer un dénouement plus en adéquation avec le reste du récit.

Sinon, mis à part la fin, le seul minuscule bémol serait pour cette phrase : « … et croisa ses deux colonnes de nylon » Le mot « colonne » se subtilise immédiatement dans mon esprit au mot « poteau », ce qui fait que je ne visualise pas une jolie paire de jambes gainées de nylon mais plutôt deux gros poteaux informes… Ce qui, j’en conviens, est très subjectif.

Entre autre, beaucoup aimé ce passage :
« Le lendemain, pour ma première journée de travail, je vendais deux voitures. La première à un riche à qui j’ai fait un geste commercial, et l’autre à un pauvre qui avait économisé toute sa vie pour se payer une Mercedes et, à qui j’ai fait payer plein pot pensant qu’une ristourne dévaluerait l’objet de ses rêves. »

J’ai également trouvé les dialogues très réalistes et le nom du chat sympa.

Malgré la chute, un grand MERCI à l’auteur pour cette lecture (et relecture) et au plaisir de le lire à nouveau.

   macaron   
21/9/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bien aimé cette histoire tendre et drôle. Le language populaire correspond bien aux personnages. Un régal pour les amoureux des chats. Tout en lisant votre nouvelle, j'imaginais Titus mon chat dans ce rôle et je me suis bien amusé. Bon, la fin est triste et l'on sent chez l'auteur une petite panne d'imagination. Il aurait fallu demandé son avis à Balthazar, il en était tout à fait capable.

   brabant   
21/9/2011
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonjour Hugal,

J'ai tout bonnement "adoré" ce texte. L'humour en est léger, le ton toujours juste. Pile poil, jamais trop, jamais trop peu. Aucune vulgarité, y compris dans les 'laisser-aller' des personnages, aucun mauvais goût, y compris dans les scènes de séduction humaine et animale.

A un moment je me suis dit (aux sushis) : elle n'aimera pas les chats, ou il s'empoisonnera... Mais non, elle a toutes les qualités cette Sandra.


Lecture facile et très agréable, jamais pesante. Cela faisait un moment que je n'avais pas vu cela.

Du petit lait !

ps: Pourquoi Balthazar ? Because Jéroboam ?

Ben oui, maintenant "... Must go on..."

   alvinabec   
21/9/2011
Très jouissif, drôle, frais, ça glisse comme un bock de bière.
L' expression "madeleine de proust" ne me semble pas à sa place et "nager dans le bonheur" un peu éculée, ne trouvez-vous pas?
Bcp mieux "deux colonnes de nylon" pour la Sandra aux yeux VERTS...
Moins apprécié la chute qui change le ton du récit vers un compassionnel incongru dans ce texte.
A vous lire...

   Palimpseste   
21/9/2011
J'aurais bien volontiers pris une fin plus longue. Elle est un peu abrupte et c'est dommage.

séquence "petits chipotages pas méchants" :

'(...) une commission à chaque voiture vendue": retirer le "de"
'si tu t'en remets à Dieu (...), quand Il a vu (...)": maj seule, pas "IL"
'il s'appelle Balthazar, mais tu peux l'appeler Ducon (...)": la première qui renomme mon chat-chéri, je lui enfonce ses sushis dans la gorge sans qu'elle puisse les mâcher! pas vous ?

:-)

   toc-art   
23/9/2011
Bonjour,

j'ai bien aimé l'accroche, le premier paragraphe qui met en scène le narrateur et son chat, mais ensuite, pour moi ça se gâte franchement. Le coup du chat déjanté qui parle, ben, c'est quand même pas tout jeune et en plus, franchement, je me suis ennuyé à lire le déroulé de différentes petites saynètes dont l'humour m'apparaît à la fois très laborieux et sans grand intérêt. mais c'est une appréciation toute personnelle.

Et non, je ne vais pas m'émerveiller parce qu'un texte fait d'un chat son héros, même si le pauvre chéri meurt à la fin (mon dieu que c'est triste, oh la la !)

ah oui, une autre chose, je comprends tout à fait qu'on puisse vouloir jouer de la virgule, mais là je crois que les virgules se jouent de vous, si, si, je vous assure, vraiment...

bonne continuation.

   Anonyme   
24/9/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un chat qui parle, pourquoi pas ! Il y a bien le "Chat du rabbin", une BD de Joann Sfar. Et puis, je dois bien avouer que lors de mes délires éthyliques il m'arrive d'entendre parler les chats... Sauf que je n'ai pas de chat. À moins que ce soit le chien. Je ne sais plus. Enfin, peu importe parce que ça n'amène rien à l'auteur (encore que, si le texte est le fruit d'une expérience vécue, on pourra échanger sur ce thème).

Un bon texte, ton léger, pil poil comme dirait mon chat (que je n'ai pas) et un précédent commentateur (que je n'ai pas non plus). J'ai remarqué que Sandra savait faire les sushats pas bons (ceci étant j'aime pas, alors bons ou pas bons). J'ai remarqué également que le chat n'en a pas voulu (l'a bien raison, beurk) et puis, ils sont irradiés.

Vous remarquerez que j'ai essayé d'introduire autant de légèreté dans mon commentaire que vous dans votre nouvelle et je peux vous dire qu'affalé dans mon divan et imbibé de bière ce n'est pas un exercice facile.

Bravo à nous donc.


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