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Horreur/Épouvante
M-arjolaine : Le vampire
 Publié le 23/09/11  -  17 commentaires  -  5749 caractères  -  389 lectures    Autres textes du même auteur

L'héroïne de cette histoire n'est pas une coccinelle, elle non plus.


Le vampire


Mes yeux dévoraient le plafond. Allongée sur le dos, les bras écartés, ravissante dans mon tout nouveau maillot de bain, je me concentrais sur les sensations exquises que me procurait avec délicatesse une petite coccinelle qui courait sur mon corps.


Mon papa venait me gronder toutes les cinq minutes :


- Tu as bientôt fini de te rouler par terre ? Regarde-toi, tu es toute couverte de poussière !


Je lui répondais gentiment d'aller se faire foutre, il devenait tout rouge, et il partait en grommelant des incongruités du genre « Faites des gosses, faites des gosses, putain de connerie, c'est pas une môme que j'ai chez moi c'est de la vermine, ça se roule dans la boue et ça joue avec les bestioles, mais c'est ça, vas-y, et méfie-toi parce que t'es juste sous le pot d'échappement de la BM et j'ai qu'à allumer le gaz pour que tu crèves sale petite empaffée, petite merde, sale chienne... »


Il délirait ainsi dans son coin pendant que j'étais au bord de l'extase à chaque déplacement de la bestiole.


Voilà tout à coup que celle-ci commençait à me gigoter dans la nuque. J'étais parcourue de frissons délicieux : elle remontait doucement, lentement, et voici qu'elle tournait autour de ma bouche, de mon nez, elle montait sur mes paupières, parcourait tendrement mes tempes, et retournait de nouveau vers ma bouche... Son ballet me chatouillait de plus en plus, et quand elle arriva sous mon nez, l'inévitable se produisit et j'éternuai avec violence.


Choquée, je ne bougeai plus. Je ne sentais plus les petites pattes sur ma peau : avais-je expulsé l'animal ? L'avais-je tué ? Je me mis à pleurer en songeant que j'étais une meurtrière, et mon père fut si content de me voir malheureuse qu'il sortit un chapeau de fête et une langue de belle-mère. Mais soudain - ô joie - je sentis quelque chose fourmiller sur mon palais. La petite bête était tout simplement entrée dans ma bouche, elle était bien vivante, et je voulus la libérer de la prison humide où je l'avais enfermée.


Étonnamment, cela ne semblait pas l'intéresser particulièrement : j'eus beau lui laisser le passage béant, elle s'agrippa à ma glotte avec ferveur, et ne fit plus un geste. Je décidai alors de cracher : cela ne sembla pas la déranger outre mesure. Elle s'avança simplement un peu plus vers le centre de mon palais. Alors, j'entrepris de racler ce dernier avec mes dents du bas : la tâche s'avérait difficile, car d'avoir trop sucé mon pouce dans mon enfance avait provoqué un curieux décalage entre mes deux mâchoires. Je ne parvins qu'à me blesser, et mes gencives se mirent à saigner violemment. La petite bête aima ça ; enivrée par le sang, elle se réfugia dans l'un des petits trous que mes dents avaient creusés, et se mit à pomper. Je me rendais compte que ce n'était pas une coccinelle : les coccinelles sont nobles et douces, ce qui me vampirisait était une créature monstrueuse, forcément. Se pouvait-il que ce soit une tique ? J'avais une peur bleue de ces parasites, et de songer que l'un d'eux me suçait la moelle me dégoûta si profondément que j'eus un haut-le-cœur.


La bête se nourrissait copieusement. Elle grossissait : elle avait replié la paroi de chair dans laquelle elle s'était lovée, et s'épanouissait dans un repli de mon palais. Je sentais du bout de ma langue une boule se former, et devenir de plus en plus importante. Je bondis vers mon papa, inquiète comme jamais :


- Il y a une tique qui grossit dans ma bouche !

- Tu n'es pas allée au travail aujourd'hui, pas vrai ?

- Mais ce n'est pas de ça que je te parle !

- Moi, je ne parle pas aux grosses feignantes !

- J'suis pas une feignante !


Je me mis à bouder. Mais je ne tins que cinq jours sans parler à mon père, car l'insecte grossissait plus encore, et la boule était devenue si énorme qu'elle me sortait d'entre les lèvres, et que je peinais à articuler.


- A-a ai-al !

- Je ne comprends pas ce que tu dis, dit mon père, triomphant que j'aie recommencé à parler avant lui.

- E-e eu-u a-é !

- Tu veux aller travailler ?


Et je sentais qu'il savait très bien que je lui parlais de mes difficultés d'élocution.


- A-A AU E-OURS !


Alors que j'appelais à l'aide, tout à fait désemparée désormais, la boule, je le sentais, devenait de plus en plus tendue, de plus en plus lisse, et elle vibrait à chacune de mes respirations : elle exploserait bientôt.


- Attends, chérie, je crois que tu as un truc dans la bouche ! dit mon père, et il donna une pichenette sur la protubérance, qui éclata.


La déflagration fut telle que je fus assourdie : je me demandai un instant si mes tympans n'avaient pas explosé eux aussi. Mais l'effet passa. Je fus ravie de constater que mon père était couvert de sang et de pus, je passai devant lui et lui fis la nique. J'avais un trou énorme dans le palais, mais j'avais confiance, il cicatriserait. La tique était sortie, énorme et marron, et je lui tirai un coup de carabine dans le cœur : ainsi, le mal était tué.


Mon père était furieux :


- Tu as vu comme tu m'as dégueulassé ?


Je l'embrassai sur la joue. Il se radoucit brusquement, et me demanda :


- Tu as bien aimé au moins, quand elle courait sur tout ton corps ?

- Oh oui papa, c'était exaltant, tu devrais essayer !


Je le vis hésiter... mais soudain, pris d'une inspiration, et parce qu'au fond je suis sûre qu'il m'aimait beaucoup, il se déshabilla, et s'allongea par terre, attendant qu'un insecte quel qu'il soit, vienne le chatouiller lui aussi. J'embrassai doucement son front, et le laissai faire son affaire.


Je pris tout de même la peine de faire tourner le moteur de la BM avant de partir. Et de bien fermer la porte du garage : mon papa m'avait toujours appris à bien fermer toutes les portes quand j'allais quelque part.


 
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   Anonyme   
4/9/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Joli mélange d'espièglerie, de "gore" et de cruauté pure ! Une logique délirante et implacable que je trouve vraiment plaisante mais par moments un peu gratuite : ça va où, tout ça ? Je m'étonne par ailleurs que la narratrice ne s'inquiète pas davantage de son gros trou dans le palais, qui doit lui faire mal...

"les sensations exquises que me procurait avec délicatesse une petite coccinelle qui courait sur mon corps" : je trouve ce bout de phrase lourd, surtout pour décrire un instant de pur bonheur sensuel.

   Pascal31   
11/9/2011
 a aimé ce texte 
Un peu
Une courte nouvelle complétement loufoque et qui part un peu dans tous les sens...
C'est plutôt bien écrit mais je ne suis pas vraiment fan de ce genre trop décalé, qui sacrifie la crédibilité à cette surenchère de scènes gores, limite burlesques (par exemple, il est rigoureusement impossible de faire racler ses dents du bas sur le palais : il suffit d'essayer pour s'en rendre compte).
Une histoire que j'ai lu jusqu'au bout car elle est très courte et que le style n'est pas mauvais, mais qui ne m'a pas vraiment emballé. Trop bizarre, trop décalée à mon goût.

   Lunar-K   
17/9/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Un texte bien déjanté, parfois même cruel. J'aime beaucoup ce "détachement" avec lequel vous racontez cette histoire, cette simplicité avec laquelle vous énoncez vos absurdités le plus naturellement du monde. Cela renforce encore davantage cet aspect décalé, ce qui n'est évidemment pas pour me déplaire puisque cet aspect-là est, selon moi, le point fort de votre texte.

Malheureusement, cette simplicité est parfois un peu trop poussée, avec certaines tournures de phrases franchement moyennes. Par exemple :

- "car d'avoir trop sucé mon pouce dans mon enfance avait provoqué un curieux décalage entre mes deux mâchoires." : répétition du verbe avoir.
- "La déflagration fut telle que je fus assourdie" : fut/ fus.
- etc.

Un autre aspect du texte, déjà cité, qui me plaît beaucoup, c'est cette cruauté. Je crois, cependant, qu'elle n'est pas non plus totalement étrangère à l'absurde dans la mesure où elle vient, elle aussi, de la gratuité des différentes scènes et de la "méchanceté" des personnages. De fait, je ne pense pas qu'on puisse tirer une quelconque morale de ce texte, et c'est là, sans doute, ce qui fait vraiment cette cruauté (et non la méchanceté et le "gore" en eux-mêmes).

Bref, j'ai bien aimé ce texte et cet humour tout particulier. Je regrette juste que le "minimalisme" de l'expression tourne parfois à "nonchalance"... Même si, bien dosée, celle-ci n'est pas non plus sans charme.

   alvinabec   
23/9/2011
Voilà un court texte efficace et sympathique où le fond et la forme sont bien équilibrés.
Qqes pécadilles stylistiques, ds la 1ere phrase, une répétition de son, Concentrais, exQUises, QUe, proCurait, déliCatesse, COCcinelle, QUi, Courait, Corps, est-ce voulu?
Le récit, où l'histoire est distancée par les temps retenus, pourrait en grande partie se concevoir au présent,plus accrocheur pour le lecteur.
A vous lire...

   Palimpseste   
23/9/2011
J'ai beaucoup aimé...

Sauf le titre... " le vampire", ça déroute (déjà, mis à part "Je suis une légende", j'ai horreur de ce genre et j'ai bien failli ne pas lire), surtout dans la catégorie "épouvante" alors que je le trouve plus en "détente/hulour".

Le passage de coccinelle à tique est un peu dommage: il n'y a pas d'effet comique, et on est obligé de relire quelques phrases plus haut en se disant "une tioque? je croyais que c'était une coccinelle!"...

J'aime bien la fin, cruelle et amorale... Tout ce que j'aime...

Quelques autres petites maladresses sans gravité (cités par mes petits camarades plus haut).

Dernier point "l'effet passa" m'a irrésistiblement fait pensé à ce célèbre kakemphaton de Corneille "l'effet se recule"...

   brabant   
23/9/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour m-arjolaine,


Totalement fou, complètement délirant.

mais un délire comme je les aime.

Je crois que nous avons tous eu un jour une coccinelle qui nous a couru sur le dos de la main, sur le bras, ça chatouille et ça fait frissonner. Je crois que c'est ce moteur-là qui fait que l'on entre tout de suite en empathie avec le texte.

Nous connaissons tous aussi l'affreuse tique gorgée de sang qui se cache derrière l'oreille du chien, sur un chat je n'en ai jamais vue (?), et le plaisir répugnant que nous avons à la faire éclater (vous renvoyez donc à un vécu, d'où l'efficacité de...), la pincer à mort (mais l'on sait qu'il faut 'décrocheter' la tête), la brûler enfin (en brûlant un peu l'animal. Brrr).

Votre texte rebondit enfin pour se terminer sur une pirouette d'humour très noir.


Que dire pour conclure à mon tour sinon que je me suis bien 'bidochonné'.

   Charivari   
24/9/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
C'est du gros, du très gros délire, on aime ou on n'aime pas, moi personnellement j'accroche à fond. C'est super malsain, mine de rien...

Par contre, si j'adore l'histoire, je trouve que le style est parfois un peu maladroit. Je pense qu'il est possible de simplifier des tournures du type :
- pendant que j'étais au bord de l'extase à chaque déplacement de la bestiole.
-Voilà tout à coup que celle-ci commençait à me gigoter dans la nuque
-Et je sentais qu'il savait très bien que je lui parlais de mes difficultés d'élocution.

Le style pose parfois problème, parce qu'il n'est pas très bien défini ici. Mais ça passe, parce qu'on se laisse captiver par l'histoire de cette "bête au bon dieu"

autre chose : le titre, franchement, on pouvait trouver mieux.

   Anonyme   
16/11/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Ce qu'il y a de bien dans les textes de Marjolaine c'est que je ne me souviens pas en avoir lu de semblables. Ça ne ressemble à rien...ni à rien d'autre !
Le mélange de loufoque, d'humour, de cruauté et de quelque chose qu'on pourrait qualifier de carrément dégoûtant est jubilatoire.
Une petite interrogation, comment se fait-il qu'on se retrouve avec une bestiole dans la bouche alors qu'on a éternué ?
Mais j'y songe, avant d'éternuer il se pourrait bien qu'on aspire de l'air ; il faut que je vérifie.
En plus, d'un point de vue scientifique, ça tient la route. Ecraser une tique gorgée de sang est une expérience épouvantable.
Et je passe sur les dialogues père-fille. On sent qu'ils s'adorent ces deux-là.
Ça y est, je suis encore prise d'un fou rire nerveux !

   Anonyme   
6/2/2012
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Une nouvelle que je trouve d'un niveau moyen.
Il y a un style simple, concis, lisible, qui permet une lecture rapide et sans difficulté.
Les dialogues sont bien menés, le rythme est là.

Mais, malheureusement, le corps du texte est désolant. J'aime les récits d'horreur purs, et un titre aussi alléchant laissait espérer quelque chose de plaisant.

Au lieu de cela, il y a une espèce de pantalonnade autour du vampire, qui joue avec les codes du grotesque. C'est parfois drôle, mais souvent c'est lourd, téléguidé, prévisible, et aucunement terrifiant ou horrifique.

Je suis donc globalement déçu.

   widjet   
6/2/2012
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
M-Arjolaine a un univers, c'est indéniable. Ses textes sont imaginatifs, décalés (ou carrément surréalistes), souvent cruels et cyniques (au mépris bien souvent de toute crédibilité, mais c'est un choix respectable et visiblement très assumé). Hors norme et donc reconnaissables. Pour moi, cette identité réelle est un atout. Il n'y a pas beaucoup d'auteurs ici qui fassent sauter les valeurs familiales et le politiquement correct. L'auteur compte donc parmi ces dynamiteurs de la bienséance et j'aime cette forme de provocation.

Et force est de reconnaitre que c'est toujours très vivant, presque exubérant. Tout est exacerbé (ça bondit, ça explose, la violence est très souvent représentée qu'elle soit physique ou orale : on s'insulte souvent dans les textes de M-arjolaine..), l'avantage c'est que l'ennui ne pointe jamais son museau. C'est un autre vrai bon point.

Mais dommage qu'une fois encore, toute cette énergie ne soit pas mieux canalisée et notamment dans le style car une nouvelle fois, l'écriture n'est pas des plus inspirées ni des plus recherchées. C'est toujours pareil : la relative lourdeur de la forme (on assiste a un véritable festival d'adverbes dont certains me semblent saugrenus des gencives qui "saignent violemment" ? J'aurai dit abondément, mais bon... ) ainsi qu'à une série d'états du personnage - je suis ravie, je suis assourdie, je me rends compte, je ne sens plus... qui se succèdent trop souvent - impactent souvent l'ensemble.

J'ai toujours cette sensation que c'est écrit sur le vif, quasiment sans relecture (ce qui expliquerait peut-être quelques répétitions), afin de garder une certaine fraicheur et une spontanéité ? C'est une réflexion que j'ai en ce moment du reste : est-ce que vouloir trop "besogner" son texte le faire perdre en sincérité et en authenticité ? Pour en revenir au récit ici présent,, c'est un peu comme si, trop obsédée à raconter son délire, Marjolaine ne voulait pas trop s'impliquer à peaufiner ses phrases ou les rendre plus créatives ou plus percutantes et donc de facto négligeait la qualité de la narration. Je serai curieux d'avoir le point de vue de l'auteur.

Widjet

   Anonyme   
22/3/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Côté style, je déplore quelques tournures un peu lourdes (et déjà relevées).

Mais l'univers déjanté, ah oui, j'adhère.

   souchys   
14/6/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Je n'ai pas vraiment apprécié le titre : "Le Vampire".
Hormis cela, le reste était très bien !
Quelle horreur, cette fin inattendue ! Écriture agréable, que demander de plus ?
Merci pour ce moment de lecture !

   Miguel17   
1/2/2013
 a aimé ce texte 
Bien
Bizarre... Difficile à évaluer. Moi j'ai été troublé et je pense que c'était le but de la nouvelle. C'est un texte vite lu et plutôt plaisant. Pas mal =)

   Anonyme   
6/5/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Derrière la poésie loufoque et la cruelle espièglerie je n'ai pu m’empêcher d'y voir la métaphore beaucoup plus sombre d'un abus sexuel et la vengeance de la victime. Cette petite bête qui s'insinue en vous, grossit, grossit, grossit en vous vidant de votre substance, comme un mensonge trop lourd à porter. Ce plaisir coupable qui finalement révèle toute sa hideur, cette incapacité à parler qui évoque la bien connue loi du silence. Sans parler de l'explosion finale dans la bouche. Je ne veut pas faire mon Freud de pacotille, d'autant que j’exècre ce petit autrichien vaniteux et son symbolisme puéril, mais il est clair que l'agresseur sexuel est un vampire qui méprise sa proie mais se nourrit de son innocence et de sa vie. Sincèrement j'aimerai savoir si j'ai vu juste. En tout cas je me suis laissé porter par cette petite ballade, cruelle comme seule une comptine pour enfant sait l'être. Combien de vilaines tiques se cachent en fait derrière les plus charmantes coccinelles?

   RogerAngelo   
16/6/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup
jubilatoire le parcours de cette coccinelle. et drôle, cette gamine! quant à la chute, un délice.

l'intensité de "l'intrigue" est savamment menée et rien ne laisse supposer comment tout cela va se terminer.

un agréable moment de lecture!

petit bémol: le titre et le genre peut-être pas adapté.

   carbona   
11/10/2015
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour,

J'ai apprécié l'entrée et le dessert mais le plat de résistance m'a paru bien fade. La tique dans la bouche ne provoque pas l'effroi escompté puisque les protagonistes l'accueillent avec sérénité et indifférence.

En revanche la relation père-fille est nettement plus intéressante et mériterait d'être développée en abandonnant le coup de la tique que je n'ai vu que comme un prétexte et qui nous éloigne à des kilomètres des attentes qui se dessinent au début de la lecture.

On ne sait pas quel âge à cette fille et c'est bien comme cela, ça instaure un certain flou qui m'a fait imaginer une possible relation incestueuse. Il n'en fut rien dommage.

Quelques remarques :

- le titre : je ne l'ai pas trouvé très approprié au récit
- j'ai eu du mal à voir où se déroule la scène finale, vraisemblablement dans le garage mais rien ne nous l'indique, il manque une petite précision à cet égard je trouve
- la tique est une telle horreur au vu des conséquences qu'elle peut engendrer sur les personnes qui se font mordre qu'il est inutile à mon sens de la faire s'infiltrer dans une bouche

Merci pour votre texte.

   Anonyme   
13/2/2016
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour,

Je trouve que votre nouvelle laisse un goût (volontairement?) malsain, je ne sais pas si c'est le parallèle quasi-incestueux des images qui le provoque, ou le flou (volontaire?) dans l'absence de repère quant à l'âge des protagonistes... mais c'est bien encré, suffisamment pour retenir la lecture malgré les défauts du texte (mes excuses à l'auteur, aucune volonté insultante dans mon propos).

Le style est inégal. J'apprécie particulièrement la légèreté du traitement dans le sujet, lourd. Par contre, profusion d'adverbes et répétitions maladroites donnent un effet bâclé que le texte ne mérite pas.
J'aime beaucoup les antiphrases, litotes et autres ellipses, ici je dirai que l'auteur en abuse un peu trop. Le texte est un peu trop court pour qu'on s'y attache (ou s'y intéresse) vraiment. Même si j'avoue que le format aussi court permet de ne pas perdre le lecteur.

Tout n'y est pas parfait, dans le sens du stricte déroulement, on a l'impression que tout se joue sur une après-midi, mais je pense que ce procédé est volontaire pour perdre le lecteur. Tout comme le flou dont je parlais autour de l'âge des protagonistes (on croirait une enfant et son papa, mais le père dit qu'elle travaille, on l'imagine donc adulte). Je me demande toujours après plusieurs lectures si l'action ne se déroule pas en deux temps, sur deux époques...
Plus long, j'aurais surement cessé ma lecture avant la fin, les incongruités sont trop nombreuses sur un si petit format, et j'aurais préféré un peu plus de recherche sur la terminologie. Et finalement, ça manque de punch, de prise de risque, de réelle implication.

La chute par contre est assez intéressante et bien qu'attendue, assez sympathiquement menée.
J'aime la désinvolture dont fait preuve le personnage principal sur les quelques dernières phrases, je pense également que c'est ce qui fait toute la force de ce texte.

Merci pour la découverte.

PS : si je peux soulever ces deux points, le titre pourrait gagner à être revu car il diminue l'impact du déroulement de l'histoire. Et je ne suis pas convaincue par la présentation qui parle de la coccinelle n'étant pas non plus l'héroïne, ça casse également le suspense.


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