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Réalisme/Historique
Mauron : Ceux qui préfèrent perdre
 Publié le 22/11/15  -  14 commentaires  -  4150 caractères  -  175 lectures    Autres textes du même auteur

Des personnages sans nom, au masculin. Des "ils", des quidams qui sont peut-être autant de facettes d'un seul quidam, un "on" qui dit, un "on dit".


Ceux qui préfèrent perdre


Si on s’était égaré, du début ? Si on avait fait, dès le départ, fausse route, si on s’était trompé de vie ?


I

Il était de ces gens qui vivent vite et en brûlant. Sans réfléchir à ce qu’on pose, à ce qu’on fait, par où l’on passe. Il fonçait sans itinéraire, sans plan de carrière, sans boussole, sans carte, au jugé. Il allait dans sa vie à cent à l’heure.

« L’humanité est une fourmilière. Je suis, je vis. Je ne sais pas ce que je fais mais je le fais. »

Il est mort un jour dans un fossé, au guidon de sa Moto Guzzi.


II

Par fidélité pour son père, il avait préféré échouer à tout, comme lui. Ce n’est pas qu’il avait choisi l’échec, c’est lui qui s’était imposé avec force : un « à quoi bon » définitif et solennel à chaque fois qu’une porte s’ouvrait.

« À quoi bon s’élever ? L’horizon est le même à celui qui dit "oui", à celui qui dit "non" », se disait-il ou plutôt chuchotait quelque chose de lui qui n’avait pas de nom.


III

Il n’était plus qu’un emballage, il se sentait comme un de ces fromages pasteurisés qu’on veut vous faire prendre pour des tommes corses et authentiques de brebis. Il n’était qu’un semblant, un faux-semblant industriel, un paquet d’il ne savait quoi, enveloppé d’un marketing ad hoc et adéquat. Il n’était plus que ça. Ce produit sans saveur qu’on avait affublé d’une « Médaille d’or Paris des producteurs » pour qu’il reste attractif malgré sa fadeur. Il le savait confusément mais il ne savait pas encore en plein jusqu’où il n’était rien, plus rien.


IV

Il était entouré de livres jamais lus. De ces livres qu’il avait été urgent de lire un temps, des livres que des prescripteurs avaient jugés indispensables et qui étaient ensuite tombés dans l’oubli. Comme on n’en parlait déjà plus nulle part avant qu’il ait même commencé à les lire, ils restaient là, gisant en piles. Il finissait par les ranger dans sa bibliothèque qui, peu à peu, grossissait de tout ce qu’il n’avait pas lu, de tout ce qu’il ne lirait jamais.


V

Il n’avait jamais su pleurer. De la haine pourtant cernait ses yeux. Il n’avait jamais pu donner de nom à ça, à cette rage au fond de soi qui le rongeait.


VI

Il y avait la peur de vivre. Soudain, c’était plus fort que tout. Il rampait jusqu’au lit en geignant, là, il fermait les yeux, écrasé par son poids. Il sentait que son cœur battait, péniblement, il respirait et c’était lourd, très lourd cet air à soulever, ces côtes et tout ce corps à nourrir d’air lentement. Alors, il n’y avait plus rien, plus de temps, plus de jour ni de nuit. Il restait là, prostré, jusqu’à ce qu’il osât bouger un doigt, puis deux, un pied. Tout semblait redevenir normal mais il se rappelait très bien avoir été pesant comme un rocher de chair.


VII

Il avait cru savoir un jour ce qu’il était, ce qu’il voulait mais il ne savait plus. Il y avait un vide, un creux au centre désormais. Un rien. Il vivait, il mangeait, sans appétit. Rien ne l’appelait plus ou plutôt, quelque chose trop loin l’appelait faiblement, c’était ça, c’était lui, mais improbable et trop lointain. Et puis, tout près, il y avait du bruit, c’était facile de s’y perdre, si simple de s’y étourdir ! Pourtant, il n’était jamais assez fort, ce bruit, assez puissant pour masquer complètement l’appel très loin, si loin, qui s’éloignait chaque jour un peu plus mais qu’il pouvait encore entendre, à peine, sans avoir la force d’aller vers lui.


VIII

On lui avait bien dit : « Tu dois changer », mais lui ne savait ni comment ni pourquoi. À chaque fois qu’il pensait progresser, on lui disait : « C’est comme avant. » Il avait fini par les tuer.


IX

Il regardait ses essuie-glaces impassibles effacer sans relâche la pluie qui tombait et il songeait tout en roulant à cet essuie-glace intérieur qui ne cessait jamais d’effacer, d’effacer il ne savait trop quoi. Ses échecs ? Ses ennuis ? Le vide abyssal de sa vie, sa transparence ? Aucun mot n’allait là et il se laissait bercer par le bruit mou du moteur électrique et le glissement mat des balais.


 
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   AlexC   
25/10/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour,

Un petit texte évocateur. J’en ai apprécié le style bien à lui et le sujet me parle beaucoup.

Il faut être concentré pour tout comprendre, mais le texte est court, ce n'est pas trop en demander.

Passage sur les livres anecdotique je trouve.

J’ai apprécié la lecture. Merci.

   in-flight   
2/11/2015
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour,

Le "chapitrage" du texte ne me semble pas essentiel. En même temps chacun expose une idée, un trait qui peint le personnage... À méditer.
La partie 5 nous révèle un homme submergé par le mal être, ce passage est bien écrit, avec une belle économie de moyens.

L'écriture pourrait sans doute être plus "stylé" pour un texte court comme celui-ci.

   alvinabec   
3/11/2015
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Bonjour,
Ben c'est pas la joie on dirait cette put... de vie subie.
Le propos est plutôt bien envoyé même si c'est assez mal écrit, on discerne l'intention de l'auteur dans ces paragraphes courts, une thématique sombre, les soubresauts de 'il' pour croire encore un peu puis plus trop au bruit mou du moteur vital.
Ça demanderait à être retravaillé ce texte mais il y a de l'idée...

   nemson   
22/11/2015
 a aimé ce texte 
Bien
Je dis Bien pour cette phrase: "Il est mort un jour dans un fossé, au guidon de sa Moto Guzzi"
Qui me semble être comme un de ces galets immaculé d'une rondeur parfaite qu'on trouve sur certaines plages en baie de Somme.

   Vincendix   
22/11/2015
 a aimé ce texte 
Bien
Cette galerie de personnages est originale, avec tous ces êtres négatifs, à part le motard pilotant une Moto-Guzzi que vous supprimez trop (vite), il ne méritait pas ça!

Evidemment qui ne connait des timorés, des peureux, des « mal dans leur peau », des nuls qui veulent apparaitre comme l’homme à la bibliothèque ou des invisibles qui se cachent derrière des diplômes ou des médailles. J’évite ces loosers dans la mesure du possible et, si je trouve ce texte proche de la vérité, je ne m’y attarde pas.

   phoebus   
22/11/2015
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonjour Alain,

"Il" s'est jeté dans l'arène mais le taureau l'a confiné dans un espace où il ne s'entend plus penser: une sorte de pratico-inerte se balançant, comme un pendule de Foucault, entre les extremums que sont ou bien, ou bien et évidemment cadencé par le chef d’œuvre qu'est le "on".
Toujours en retard dans son jeu de références à cause des livres, qui devaient l'aider à tuer la nuit,mais que le désir mimétique lui avait imposés contre le bon sens de sa route.
Pourtant, ces spectacles de vies, se devaient de trancher, avec une détermination implacable, dans le réel justement lorsque tout semblait perdu dans un dernier sursaut de rage de vivre autrement.

Une très belle et agréable écriture, truffée de références, qui procure un grand plaisir. Une écriture qui s'appuie sur le fond de façon viscérale pour ne pas masquer l'essentiel dans des fioritures stylistiques.

   Coline-Dé   
22/11/2015
 a aimé ce texte 
Passionnément
Un texte brillant sur un homme à facettes, sur un diamant ordinaire qui ne s'évalue jamais que dans le regard de l'Autre... Quelle valeur s'accorder si ce n'est par comparaison ? Et comment faire coïncider autrement que par coïncidences ? Il reste pourtant quelque chose quelque part, qui appelle...
J'ai adoré ce texte, évidemment !
Et ce petit bijou d'ironie :" il se sentait comme un de ces fromages pasteurisés qu’on veut vous faire prendre pour des tommes corses et authentiques de brebis."
( "corse et authentique de brebis " me fait rire )

Apprécié aussi cette mise en forme : comme si cet homme était plusieurs personnes (on est nombreux !)
Et la belle écriture qui ne sacrifie rien à l'effet.

   Pepito   
22/11/2015
Bonjour Mauron,

Forme : "Si on s’était égaré, du début ? Si on avait fait, dès le départ, fausse route," si on s'était gouré de chemin en commençant, si on était parti du mauvais pieds, si... tu es un incorrigible bègue de la littérature. ;=)
"Il n’avait jamais pu donner de nom à ça, à cette rage au fond de soi" ben si, il l'appelait la "rage au fond de soi" ;=)

Le passage "essuie-glaces" > "transparence" avec le coté hypnotique du tout est très bien rendu. Le passage que j'ai préféré.

Fond : neuf portraits rapides de vies "à coté". Un 10° portrait avec un père tranquille, qui rentre du boulot métro pour regarder des "chiffres et des lettres" tiendrait lieu de panacée. Bon c'est pas très réjouissant tout çà, ni trop mon style.
"Il avait fini par les tuer." je me suis demandé, qui ça ?... c'est que j'ai l'imagination fertile et pas vraiment portée sur la fleur bleue. Du coup, j'ai la trouille...

Merci bien pour la lecture.

Pepito

   Ramana   
23/11/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'ai trouvé ces neuf paragraphes très agréables à lire, incisifs, concis. Je ne sais pas si l'on peut se "tromper de vie", il me semble que dès notre naissance, nous portons en nous un certain potentiel, un "karma" dirait-on plus à l'est. A partir de ce potentiel, notre libre arbitre est bien mince, et souvent, ce que nous croyons être notre choix est également le fruit d'un déterminisme. Si nous devons néanmoins nous efforcer de réaliser nos aspirations, nous ne devrions jamais regretter ce que nous n'avons pu éviter, ou ce à quoi nous n'avons pu accéder ("quand on a pas ce que l'on aime, il faut aimer ce que l'on a").
Ce texte caléidoscopique, qui évoque un malaise autant qu'une interrogation fondamentale, nous fait entrevoir son objet voilé au moyen d'une approche empirique, la seule possible en la matière.

   jaimme   
23/11/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Des personnages? Un seul peut-être. La vacuité.
C'est une question que nous nous posons tous. Le sens de la vie. Ma réponse est qu'il n'y en a pas. Autant vivre alors avec beauté. Avec de belles valeurs. La vacuité est donc de vivre sans belles valeurs, pour soi, avec les autres. En creux dans votre texte il y a notre société qui érige trop souvent la superficialité comme valeur prépondérante.
Mais il reste, au delà du spectacle, du pasteurisé, du non-lire, ces personnes qui souffrent car elles finissent quand même par se poser la question, celle du jugement sur la richesse de leur vie. Celle du rapport aux vrais sentiments.
J'ai donc aimé votre nouvelle, votre réflexion littéraire qui résonne fortement en moi. J'ai aimé ce style percutant, ces mini-chapitres. Ces évocations de souffrances.
Merci.

   Louis   
23/11/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
C’est un portrait du nihilisme qui est ici dressé. Mais un portrait éclaté. Portrait d’un type d’homme, l’homme nihiliste, et portrait d’une époque nihiliste, la nôtre.

Première facette :
L’homme nihiliste « vit vite et en brûlant ».
La « vitesse » : absence de temps laissé à la réflexion, absence de pause réflexive. La vie animale est vécue dans sa spontanéité, sans réflexion sur ce que l’on vit, sans recul réflexif : « Sans réfléchir à ce qu’on pose, à ce qu’on fait, par où l’on passe »
Comme l’écrit Camus dans Le mythe de Sisyphe :
« Nous prenons l'habitude de vivre avant d'acquérir celle de penser. Dans cette course qui nous précipite tous les jours un peu plus vers la mort, le corps garde cette avance irréparable. »

Il se consume, il brûle sa vie, la flambe. Il « met le feu » à sa vie, pas ce soir, mais à chaque instant. Il ne s’économise pas. Achille plutôt qu’Ulysse.

Il « fonce », tête baissée, tête vide plutôt. Il fonce « sans itinéraire ». Mais pour se donner un itinéraire, pour se donner une « carte », une « boussole », il faut avoir un but, il faut donner un sens à sa vie, or cet homme, ce « il », cette catégorie d’humains, ne donne pas et ne trouve pas de sens à sa vie.
« sans plan de carrière » : une carrière professionnelle suffirait-elle à donner un sens à la vie ? ou s’agirait-il de la "carrière" de vivre ?
Cet « il » ne réussit pas sa vie, il ne la gagne pas ; il la rate, il la perd.
Mais ne sommes-nous pas tous condamnés à la perdre ? Il se moque de la perdre un peu plus tôt ou un peu plus tard.

Première facette du nihilisme donc : pas de sens, pas de fin à la vie. Sens ni trouvé ni donné.
Nihilisme du « No futur » : pas d’avenir. Seul existe le présent.
Nihilisme par négation de cette dimension de l’esprit chez l’homme, celle qui permet de penser sa vie.
On ne sait pourtant pas très bien qui est ce premier « il ». L’homme de la passion contre la raison ? Celui qui préfère une vie brève, mais intense ?
Est-il celui qui croit, comme Rousseau dans l’Emile, que : « L'homme qui a le plus vécu n'est pas celui qui a compté le plus d'années, mais celui qui a le plus senti la vie » ?
Nihilisme en tous cas de l’irréflexion, de la pure spontanéité de vivre, qui précipite vers la mort et le néant.


Deuxième facette du nihilisme :
celle de l’« à quoi bon ». Rien ne vaut : rien n’en vaut la peine ; la vie n’en vaut pas la peine.
Tout rater. Parce qu’il n’y a rien à gagner, « L’horizon est le même à celui qui dit « oui », à celui qui dit « non ». Pour tous, l’horizon est donc le même, horizon mortel. La mort et le néant nous attendent tous.

Cet homme de l’échec est un double de son père. Pourquoi cette filiation ? Le père, son héros, a tout échoué parce qu’il est mort. Une « fidélité » alors au père, dans le sens où chaque échec est une mort, où chaque échec répète la mort fatale. Vivre ne serait qu’une suite de morts éphémères jusqu’à la mort définitive.

Nihilisme donc du « tout se vaut ». Et donc du « rien ne vaut ». Du à quoi bon. Puisque tout mène à la mort et au néant.


Troisième facette :
La réduction à une pure apparence ; un paraître sans être ; un emballage du vide. Un rien, un néant.
Nihilisme de l’absence d’être. Nihilisme de la fin de la métaphysique.

Quatrième facette :
nihilisme de l’ignorance, de l’inculture.
Les livres inutiles. L’écrit absent pour donner du sens.

Cinquième facette :
Néant des sentiments. Vide affectif. Juste une rage, une haine sans nom.

Sixième facette :
Peur et fatigue de vivre. Pas de courage de vivre. Pas de « force vitale » ; pas de volonté de vivre, de volonté de puissance. Une pulsion de vie affaiblie : victoire de Thanatos.

Septième facette :
Un « appel » à soi, à la vie, affaibli. Le monde est devenu un grand chaos, un grand tumulte, un tohu-bohu, et ce bruit-chaos empêcherait d’entendre une voix qui nous « appelle ».

Huitième facette :
Nihilisme du progrès. Plus de croyance en un sens du devenir. « C’est comme avant » : absurdité d’un éternel retour du même.

Dernière facette :
A travers l’image d’un essuie-glaces, la description du mouvement répétitif qui efface tout ce qui se crée, tout ce qui naît sur la surface du pare-brise. Image de l’impermanence, où tout ce qui apparaît est voué à la disparition, où le temps est rythmé par l’alternance, seule permanente, de l’apparaître et du disparaître, de la naissance et de la mort.

Le teste dépeint le nihilisme dans une dissémination ( nihilisme aussi de l’Unité, du récit, de la trame narrative).
Mais on attend plus d’un tel texte. Quels remèdes au nihilisme ? Quelles causes ?
Camus écrivait : « il faut imaginer Sisyphe heureux ».
Ici, Sisyphe n’est pas heureux. Pourquoi ?
Le texte s’en tient à un simple constat. Le lecteur attend plus. Comment réussir sa vie ? Comment ne pas la rater ? Qu’en est-il du sens de la vie ?
Et qu’ajouter de plus à ceux qui, comme Camus, ont déjà pensé Sisyphe ?

   carbona   
23/11/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour Mauron,

J'aime bien cette idée de neufs destins qui peuvent paraître survolés mais traités en plein coeur en réalité.

Le ton y est globalement maussade. Mais le titre nous l'annonçait ;)

J'ai apprécié votre écriture, de qualité tout en restant accessible.

Une remarque : "Il n’avait jamais pu donner de nom à ça, à cette rage au fond de soi qui le rongeait." < rage et rongeait, ça m'a fait tiquer

A relire je pense.

Merci.

   hersen   
25/11/2015
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Mauron,

Dans ce florilège, le VII est celui qui me parle le plus. Le seul dans lequel je vois le vague, très vague espoir qu'un jour...

Pour que j'apprécie pleinement ce texte, il manque un soupçon de ce que nous avons tous en nous. Être content de temps en temps. Je ne suis pas sûre qu'un loser soit malheureux : il fonctionne ainsi. Il n'est pas assez dit, même si je comprends que ce n'était pas le propos, que rien n'est figé. Que le bonheur ne représente pas la même chose pour tout le monde, ainsi que l'ennui etc.

Je dirais que le fait de tout mettre sur le même plan me gêne.
Il y a des nuances. Par exemple, dans le VII, le " loin" n'est pas la même distance pour tout le monde dans la réalité.

J'ai cependant apprécié cette réflexion.

Dans la rubrique " Rions gaiement", ce qui est toujours mieux que "Pleurons tristement", une petite remarque : La Guzzi ne me semble pas la marque adéquate ( et ad hoc, comme vous ajouteriez) pour illustrer votre propos.

Très loin, si loin, qui s'éloignait...en effet, c'est pas tout près !

Merci pour cette lecture

   rouelibre   
26/11/2015
 a aimé ce texte 
Bien
Le spleen de ce texte m'a interpellée.
Le personnage (on se reconnaît dans plusieurs facettes) fonce sans se poser de question ou alors choisit de lâcher prise, de vivre en deçà (de normes arbitraires).
La transparence est bien rendue et le jeu des essuie-glaces contribue à rendre cette vie encore plus futile.


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