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Fantastique/Merveilleux
Nine : La ferme des Gatien
 Publié le 17/02/15  -  5 commentaires  -  12609 caractères  -  83 lectures    Autres textes du même auteur

L'homme en noir ne vous veut pas forcément du mal.


La ferme des Gatien


Dans la ferme des Gatien, les femmes vaquaient à diverses tâches domestiques. Le mari et les fils étant partis à la ville pour vendre et acheter quelques bêtes sur le grand marché, elles se retrouvaient seules à s’occuper de la propriété. Il se faisait tard et vers le soleil couchant rampaient insidieusement de noirs nuages. Ce fut à la fin du repas que la tempête commença et fit claquer les volets de bois de la cuisine. La mère se leva pour les fermer et regarda sans grande attention au-dehors. Elle écarquilla soudain les yeux, surprise par ce qu’elle voyait. Elle avança alors son visage près des carreaux pris d’assaut par un voile vaporeux et les essuya vivement. Un homme, tête couverte mais laissant apparaître quelques mèches grises, déplaçait sa grande silhouette du portail à la grange. Derrière lui, il traînait quelque chose qu’elle avait du mal à distinguer.


– Édith, bloque vite la porte d’entrée et Bernadette vérifie celle de derrière ! cria la mère fébrile.

– Pourquoi ? Que se passe t-il ? demandèrent-elles en panique.

– Ne posez pas de questions, dépêchez-vous donc !


Une fois les entrées verrouillées, les trois femmes se retrouvèrent pressées les unes contre les autres à observer la cour. La pluie s’abattait lourdement, tandis que le ciel ne cessait de bourdonner. Elles surveillaient, sidérées, apeurées, les allées et venues de l’étranger : il semblait tirer des outils sous le hangar. D’un coup un éclair éclata juste au-dessus de la ferme, au moment même où il regardait dans leur direction. Effrayées, elles se reculèrent en sursaut puis se cherchèrent du regard pour un quelconque réconfort. Bernadette qui dans son mouvement s’était retrouvée assise se releva aussitôt. Comme un aimant, la peur la poussait de nouveau vers la fenêtre. Au bout de quelques secondes, elle s’écria :


– L’homme a disparu !

– Tu crois ? interrogea Édith encore apeurée.

– Laisse-moi voir, dit sa mère en l’écartant.


Enfin après un long moment, il fut conclu qu’effectivement l’homme était parti. Bourrasques et orage avaient cessé, mais la pluie continuait à tomber. Il en fut ainsi toute la semaine jusqu’au retour des hommes. Le père Gatien fut tout de suite prévenu qu’un étranger était venu pendant la tempête, dans le but certain de voler du matériel. Aidé de son aîné, il partit vérifier si rien ne manquait. En fait, à leur grande surprise, ils trouvèrent quelques machines et instruments rangés à l’abri du hangar alors qu’ils les avaient laissés à l’extérieur. Une petite poutre et quelques chevrons, dont ils n’étaient alors pas sûrs de pouvoir se servir à cause de leur taille, étaient aussi disposés contre une cloison. Ce matériel, la pluie de la semaine l’aurait certainement abîmé en provoquant de la rouille ou en gonflant le bois. Tout était bien là, même quelques petits outils comme des sécateurs ou la hache mis côte à côte sur l’établi. Le soir, assis en bout de table alors que sa femme lui servait des patates et un petit morceau de viande, il annonça que rien n’avait disparu et que certainement l’ayant surpris le bandit était parti bredouille.


Les semaines passèrent tranquillement dans le pays, où la rumeur sur le fameux rôdeur de la ferme des Gatien eut le temps de se répandre. L’éloignement des fermes par rapport au village, la personnalité des uns et des autres déclenchèrent la mutation de l’histoire en de multiples versions. On discutait tout au début de ce frelampier venu de nulle part en concluant que parfois la mort n’avait pas faim. Puis on rapportait qu’il s’agissait d’un disparu voire d’un mort-vivant. Alors on chuchotait à propos de cette créature venue des enfers. On murmurait ensuite que ce n’était point des outils mais des âmes qu’elle était venue enlever. On marmonnait plus tard sur le caractère de la tempête et l’éclair qui s’était répandu au-dessus de la ferme. Et on finissait par se demander pourquoi le mal y avait été attiré. Quelques dames parlaient toutefois de la mère et des deux filles pour leur courage. Quoi qu’il fut dit par toutes ces braves personnes et tous ces « on », rien ne fut en la faveur du vagabond. Pour beaucoup ce n’était point la première fois que cela arrivait : des femmes seules avaient souvent eu affaire à un visiteur étrange et souvent mal intentionné… Suite à cette affaire, lors d’orages, apparaissaient quelques visages féminins collés aux vitres des fenêtres. Parfois, il s’agissait d’hommes prêts à prendre leur fusil. Enfin peu à peu, les esprits se préoccupèrent plus des bêtes, des champs et des récoltes.


Dans une autre exploitation plus au nord, Marie enfermait les brebis dans l’étable aux murs bas et au toit lui arrivant à hauteur de tête. Elle avait pu apercevoir à côté ses deux jeunes enfants s’amusant avec les poules. À l’opposé d’eux, sa mère détendait le linge. Elle pensa alors que c’était une bonne chose car l’atmosphère devenait écrasante et de plus en plus chargée d’humidité et de moiteur. Ne restait qu’à surveiller le vent car ce ne serait plus un orage à prévoir mais la tempête comme quelques semaines auparavant. Rejoignant la grand-mère, elle lui lança :


– Tu as vu, le temps tourne…

– Oui, et j’ai bien peur que cela se dégrade de façon surprenante. Je me souviens d’une année ressemblant assez à celle-ci. Nous avions eu plusieurs vagues d’intempéries dont certaines assez violentes, dit la vieille femme, en regardant vers le ciel malade.

– Dans ce cas, j’espère que nous n’aurons pas de problème qui nécessite l’aide de nos voisins. La mère Gatien n’apprécie guère de voir une veuve tourner autour de son mari et de ses fils, plaisanta-t-elle.


Les deux femmes rentrèrent en souriant dans la cuisine. Ce fut ensuite le tour des enfants qui commençaient à être fatigués. Comme tous les soirs, Marie s’occupait de leur toilette tandis que sa mère préparait le repas. Tout le monde mangeait ensemble dans la cuisine chauffée par l’ancien poêle. Une fois les enfants mis au lit, les deux femmes restaient à coudre, tricoter ou lire le journal si elles l’avaient acheté. Elles étaient donc tranquilles lorsqu’elles entendirent gronder brusquement le tonnerre. On eût presque dit le premier coup de canon annonçant le début d’une bataille. Les arbres les plus proches tanguaient dans tous les sens et la pluie s’abattait suivant un mouvement de lame. La tempête s’annonçait plus démente que la dernière. La nuit rendant la visibilité moindre, l’ambiance était lourde comme si la voûte de nuages au-dessus des têtes tournait sur elle-même prête à s’effondrer de toute sa masse.


Affolés par le vacarme des éclairs, Marie était allée réconforter les deux garçonnets dans leur chambre en leur assurant qu’ils ne risquaient rien. Mais appelée par la grand-mère devenue agitée, elle regagna vite la cuisine.


– Que se passe-t-il ? demanda-t-elle essoufflée.

– Regarde ! Le chêne a été arraché et fait une brèche sur le toit de l’étable ! fit-elle en pointant son doigt au-dehors.

– Vite donne-moi mon imperméable !

– Que veux-tu faire ? Tu ne vas pas aller au-dehors ! C’est idiot et risqué !

– Et si les bêtes s’affolent de trop ? Tes fromages, tu les fais comment ? Allons, je dois protéger les bêtes. Nous ne sommes que toutes les deux. Suffit, donne-moi cet imperméable !


Une fois son manteau enfilé, elle courut au hangar chercher une bâche et se dirigea à l’intérieur de l’étable pour voir les brebis. Son visage fut vite rougi par le froid et l’averse qui l’avait, en quelques secondes, trempée. Les bêtes s’étaient regroupées dans un coin. Choquées, aucune ne semblait blessée. Alors elle ressortit pour étendre sa toile sur la partie abîmée du toit par les branches de l’ancien feuillu. Les rafales et la pluie ne rendaient pas l’exercice facile d’autant qu’elle ne pouvait pas être des deux côtés de la petite bâtisse en même temps. Elle voulait aller au bout, entêtée. C’est alors que son sang ne fit qu’un tour, la tétanisant. En face, un homme coiffé d’un étrange chapeau noir et vêtu d’un imperméable trempé se tenait là. Il tendait une main dans sa direction, paume vers le ciel. Immobile, son visage semblait bienveillant et paisible malgré la pluie qui le giflait. Sortant de sa peur, elle comprit qu’il voulait l’aider, sinon il aurait eu tout le temps de s’attaquer à elle. Alors sans un mot, elle lui balança la moitié de la bâche et chercha à coincer l’autre avec des pierres. Quand elle releva la tête pour constater que tout était en place, l’homme n’était plus là. Marie le chercha, inquiète, parcourant rapidement la ferme du regard. Elle le vit enfin. L’étranger était en train de déposer quelque chose devant la porte d’entrée. Puis il s’en alla sans se retourner. Glacée, la jeune femme regagna son foyer et ramassa l’objet laissé par l’homme. Sa mère qui avait assisté à toute la scène l’accueillait en silence, pâle.


– Marie, tu vas bien ? Cet homme, que te voulait-il ? Il ne t’a fait aucun mal ? Il est bien parti ?…

– Tout va bien, je n’ai rien et il est parti.

– J’ai eu si peur quand il est venu vers la porte, j’en ai le cœur qui bat fort encore.

– Moi aussi maman, mais je crois qu’à présent nous ne risquons plus rien.


Pendant un petit moment Marie fut frictionnée par sa mère pour être réchauffée. Sa robe ruisselait devant le poêle. Puis, assises toutes les deux, la vieille femme leur servit un café.


– Bois ça va finir de te revigorer.


Enfin, après avoir vidé sa tasse, tenant la petite couverture sur ses épaules Marie regarda par la fenêtre un court instant et finit par dire :


– Regarde, les rafales sont moins fortes et la foudre moins intense maintenant. Le plus gros de l’orage semble s’être déplacé vers le nord. Essayons d’aller dormir.


Les deux femmes gagnèrent leur chambre, encore troublées par la soirée. Les sifflements au-dehors devenaient de plus en plus rares et le tonnerre grondait encore, mais au loin. Bientôt le silence revint comme si rien n’était arrivé. Marie, allongée sur son lit, avait les larmes aux yeux. Éclairée par sa lampe de chevet, elle regardait l’objet déposé par l’inconnu. Elle finit par sombrer dans un sommeil lourd. La dernière pensée consciente qu’elle prononça du bout des lèvres fut un « est-ce possible ? ».


Le lendemain, l’air était encore tout humide et la brume mit du temps à se lever tout comme le soleil. Après le petit déjeuner, les deux femmes allèrent constater les dégâts. L’arbre déraciné était étalé le long de la petite étable ce qui avait certainement limité les dommages. La bâche était restée en place miraculeusement piégée par quelques pierres. À l’intérieur les bêtes plutôt calmes attendaient que Marie les sorte. Elle les dirigea dans l’enclos juste à proximité. Alors seulement, les deux femmes se regardèrent et osèrent aborder les événements de la veille.


– Tu crois que c’est la même personne qui est passée chez les Gatien ? commença la grand-mère.

– Je n’en sais rien. Par contre sans lui, je n’aurais pu mettre la bâche correctement.


Elle la regarda droit dans les yeux cette fois-ci et continua en ouvrant doucement sa main :


– Il ne m’a fait aucun mal, et regarde ce qu’il a laissé devant la porte alors que tu pensais qu’il voulait entrer…


La vieille femme fixa l’objet et s’interrogea :


– Mais d’où cela sort-il ? Et qu’est-ce que cela veut dire ?

– C’est la bague de fiançailles de mon mari que je pensais avoir perdue lorsque nous avons emménagé ici à sa mort, il y a deux ans. Il m’avait dit qu’un ange veillait sur nous, et l’avait inspiré pour me l’offrir en gage de notre amour.


L’émotion et une certaine incompréhension les gagnaient. Elles regagnèrent la cuisine à nouveau en silence, se tenant par la taille affectueusement comme si de toute façon aucun mot ne pouvait exprimer leur ressenti.


L’après-midi, lors de la visite du père Gatien toujours accompagné de son aîné, elles choisirent de ne rien lui dire à propos du mystérieux homme de la tempête. Le vieux paysan était resté toute la nuit, le fusil à portée de main au cas où. Et lorsqu’il vit le toit, il se demanda bien comment la jeune veuve avait pu seule étendre la toile. Mais il fut vite absorbé sur les travaux à effectuer grâce en outre à la petite poutre et aux chevrons entreposés par l’étranger et dont il n’aurait pas à faire la commande.


On pouvait lire quelques jours plus tard, dans un article de la presse régionale, que les parents d’un certain Gatien Marie-Ange avaient retrouvé avec soulagement leur fils. Celui-ci avait disparu de l’asile depuis plus d’un mois. Dans son délire, il prétendait avoir obéi à un ange mais il ne devait rien dire de plus car il avait juré le secret.


 
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   Neojamin   
1/2/2015
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour,

Je n’ai pas été trop convaincu par le début...les réactions des trois femmes sont banales et ça manque d’originalité dans la création du suspense. J’aurais aimé que l’auteur s’attarde sur les sentiments qui envahissent les femmes, expliquer d’abord le doute (qui arrive?) puis la suspicion, la crainte et enfin l’angoisse, véritable qui tétanise le corps...

Plus loin, on reste dans le cliché et c’est dommage. Cette explication me semble aussi inutile:
«Ce matériel, la pluie de la semaine l’aurait certainement abîmé en provoquant de la rouille ou en gonflant le bois»
Avec ça, le lecteur a déjà compris que l’homme en noir n’est pas méchant. Il aurait été plus intéressant d’entretenir le mystère.

Ensuite, la rumeur du rôdeur...vu que le mystère n’existe plus, on se surprend des divagations des gens de la région. Un peu exagéré peut-être...ou alors il aurait fallu créer plus de mystère, évoquer son apparition dans d’autres lieux, évoquer le vol de quelques outils dans une autre ferme, d’autres événements qui justifieraient la création d’un légende.

Deuxième apparition de l’homme en noir. L’objet...pourquoi les femmes ne cherchent-elles pas à savoir ce que c’est tout de suite ? Incohérent à mon sens...

On apprend ensuite que l’objet est une bague...qui était alors dans un paquet ? Quelque chose cloche ici.

Enfin, la dernière phrase, la chute, m’a paru très maladroite...Peut-être aurait-il été plus intéressant d’évoquer l’histoire de l’enfant qui s’est échappé de l’asile un peu plus tôt, créer un parallèle. Je ne suis par contre pas sûr que ce soit bien utile!

Merci et bonne continuation!

   Asrya   
10/2/2015
 a aimé ce texte 
Un peu
"Il se faisait tard et vers le soleil couchant rampaient insidieusement de noirs nuages" --> pas très jolie comme phrase

"la mutation de l’histoire en de multiples versions" --> mutation, terme mal choisi à mon avis

C'est à peu près tout ce qui m'a vraiment sauté aux yeux dans votre écrit.
A vrai dire, je m'ennuyais un peu au début de votre récit. J'ai eu du mal à rentrer dedans. Les actions sont lentes, pas très intéressantes, mais bon, j'ai pris pour habitude de ne pas m'arrêter pour si peu.
Je pense avoir bien fait.
Le reste de l'histoire, l'intrigue, m'a petit à petit happé. Cet homme mystérieux, ses agissements ; beaucoup de possibilité derrière tout cela. Alors, c'est avec un grand plaisir que j'ai terminé ma lecture.
Ceci dit, c'est un peu décevant.
Un peu simple comme pirouette de fin. Un peu tiré par les cheveux, pas très subtil ; enfin question de point de vue.

L'histoire reste sympathique, j'ai passé un bon moment à vous lire,
A bientôt pour de nouvelles aventures !

   Anonyme   
18/2/2015
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour, c'est vrai qu'il y a quelques maladresses dans votre texte. Par exemple, j'aurais mis un point après "marché" au début mais il y a une ambiance et puis, finalement, on se laisse prendre et on lit jusqu'au bout.
Peut-être pourriez-vous le retravailler ?

   Anonyme   
23/2/2015
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Bonsoir !

Pour ma part, il y a quelques problèmes de ponctuations dans ce texte. En particulier dans le premier paragraphe. Les phrases mériteraient peut être d'être plus concises. Quant au fond... cela manque, à mon humble avis, de suspens et la fin, de fait est trop simpliste.
Mais c'est en écrivant qu'on devient écrivain !
Courage et Bonne Continuation !

   Anonyme   
26/4/2015
 a aimé ce texte 
Pas
Bonjour,
Le sujet est intéressant, mais mal tourné à mon avis. Ce texte n'est pas assez mûr je pense. Ce n'est pas forcément de travail immédiat qu'il a besoin mais peut-être de rester de côté un certain temps et être repris plus tard.

En ce qui concerne les phrases, je suis d'accord avec d'autres lecteurs sur l'idée qu'elles sont parfois un peu maladroites mais les métaphores sont jolies. Je pense que ces métaphores pourraient être à approfondir ou perfectionner.

Le vocabulaire ensuite est peut-être mal dosé, d'où l'impression que la réaction des trois femmes au début est disproportionnée. Le vocabulaire de la peur notamment est très présent, peut-être un peu trop, ce qui me pousse à penser que vous avez peut-être un peu trop cherché à mettre en relief l'aspect fantastique de ce texte.

La fin pourrait être intéressante, mais le détail du nom du fou qui correspond au nom de la famille Gatien, de la veuve et de l'ange, j'ai trouvé ça un peu gros. Çà manque un peu de subtilité. L'explication aux événements qui se sont produits est, à mon goût, un peu trop du côté du rationnel et pas assez du merveilleux.

Sinon, l'idée de conclure cela par une personne folle est vraiment bonne et me plaît beaucoup, étudiant de psycho que je suis !

Courage, vous avez les moyens de vous améliorer !

Estephanos


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