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Science-fiction
Thimul : Le pour et le contre
 Publié le 23/10/18  -  14 commentaires  -  8135 caractères  -  111 lectures    Autres textes du même auteur

Une histoire atopique.


Le pour et le contre


Le doigt posé sur la touche « ENTER », Kevin regarde l’écran mais hésite encore.

« J’appuie ou je n’appuie pas ? »

Il parle tout haut. Il regarde son bébé avec un mélange de profonde admiration et d’indéfinissable terreur. Il travaille dessus depuis deux ans… Ce dimanche, il a mis un point final à son œuvre. Philippe est né. Il lui a donné ce prénom à dessein. Personne ne se méfie de quelqu’un qui se prénomme Philippe, celui qui aime les chevaux.

C’est là devant lui : une succession de symboles et de codes dont il est le seul à pouvoir percevoir la beauté et la puissance. Il a fait ça tout seul, patiemment, petit à petit. Il n’a pas compté son temps après les cours, les week-ends et pendant toutes les vacances scolaires. Des heures et des heures de travail derrière son ordinateur à mettre au point sa création.

Mais quel résultat ! Il est particulièrement fier de lui. Il n’a pas dix-sept ans et il les tient tous entre ses mains. Lui l’introverti aux yeux larmoyants, le discret au nez qui coule, le transparent qui tousse, l’ado que personne ne remarque et surtout pas les filles, possède, sans que personne ne le sache, le pouvoir ultime.


Roscoe baille. Il s’éveille au monde après une sieste dont il a le secret. La fin d’après-midi amène un temps plus frais.

La sieste et le temps frais, ça ouvre l’appétit.

Roscoe s’étire sur ses pattes de devant, ses pattes de derrière, et avance d’un pas nonchalant vers sa gamelle.

Avec consternation, il renifle les croquettes de régime qui gisent au fond du plastique.

Hors de question qu’il ingère cette insulte gustative.

Il est temps d’aller chercher ses réserves. La promesse du festin à venir provoque une agitation joyeuse.

Il gratte à la porte, il piaule, il aboie. On finit par lui ouvrir et il se précipite dans le jardin.


« Bon, et maintenant qu’est-ce que je fais ? »

Kevin connaît exactement ce qui va se passer si son index s’enfonce d’un millimètre. Philippe prendra son baluchon et partira sur le Net. Il s’arrêtera sur chaque page Facebook de chaque fille de son lycée et les demandera en amie. Pirater la liste des lycéennes sur le serveur de son bahut est d’une facilité déconcertante. Son enfant présente une photo qui montre un visage correspondant aux canons du moment et des intérêts qui le rendent très intéressant. Il en suffira d’une. Une seule.

Alors, Philippe déposera son code indétectable. Ce code ira s’inscrire dans chaque ordinateur de chacun de ses amis et dans chacun des ordinateurs des amis de ses amis. En quelques heures la totalité de tous les comptes Facebook de la planète sera contaminée. Mais Philippe est un grand voyageur et son cheval de Troie ne s’arrêtera pas en si bon chemin. Il s’inscrira dans chaque mail envoyé et s’invitera ainsi dans tous les ordinateurs de la planète en quelques jours, même dans les plus sécurisés.

Philippe est un chef-d’œuvre. Un virus mimétique qui imite tous les logiciels antivirus et s’intègre en eux. Aucun ne peut le reconnaître, c’est sa raison d’être. Aucune machine ne sera à l’abri. Bien entendu, il sait parfaitement que certaines administrations sont ultra-protégées. Elles limitent le contact avec l’extérieur, mais il sait également qu’il y a toujours à l’intérieur un employé qui commet l’erreur de mélanger le privé et le professionnel. Toujours. Ça demandera juste un peu plus de temps.

Philippe possède une horloge interne, un compte à rebours. Il sera totalement silencieux pendant neuf mois. Il s’animera le jour de l’anniversaire de Kevin, heure de Greenwich. Le six juin à six heures, tous les ordinateurs de la planète cesseront de fonctionner définitivement.

La fin d’un monde et peut-être la fin du monde tout court.

« J’appuie ou je n’appuie pas ? » répète-t-il.

Depuis quelques secondes il est fasciné par cet index posé sur une touche d’ordinateur. Un millimètre sépare le monde civilisé de l’âge de pierre.

Un petit millimètre.

Kevin hésite encore. Il pèse le pour et le contre.

Pour : L’humanité est une catastrophe pour la planète et tout ce qui vit dessus. Plus l’humanité se développe, plus elle empoisonne la terre.

Contre : Amélie est dans sa classe. Elle est belle.

Pour : Cette planète entière semble s’être liguée contre lui. Les pollens, les acariens, les poils de chien, les poils de chat, les amandes, les cacahuètes, les kiwis, les crevettes, n’ont qu’une raison d’exister : lui pourrir l’existence. Il ne compte plus les substances auxquelles il est allergique. À quoi bon vivre dans un monde aussi hostile ?

Contre : Amélie est dans sa classe. Elle est belle et avant-hier elle l’a regardé.

Pour : La fin de l’informatique, c’est la fin de l’arrogance des nantis. Plus d’argent sur les comptes, plus de comptes. End of money.

Contre : Amélie est dans sa classe, elle est belle. Avant-hier elle l’a regardé et elle lui a adressé la parole.

Pour : La fin de l’informatique c’est la fin des armes de destruction massive. Plus d’arsenal nucléaire, plus de drones, plus de missiles. Retour aux guns et aux machettes.

Contre : Amélie mâchait un chewing-gum et elle lui en a proposé un. Bien entendu, il a refusé, il est allergique aussi à ça. Mais elle lui a souri.

Pour : Fin de la télévision, de sa propagande débile et de ses émissions à la con.

Contre : Fermeture probable du lycée : plus d’Amélie.

Pour : Il hait l’humanité.

Contre : Il est amoureux d’Amélie. Et si demain, elle le regardait encore une fois ?


Roscoe est content. Et quand il est content, il a l’humeur terrassière. Il creuse avec frénésie. Il faut absolument qu’il passe de l’autre côté chez les voisins. Un os est enterré. Il ne sait plus trop où exactement, mais avec son flair, il ne devrait pas mettre longtemps à le trouver. En quelques minutes, le trou sous la clôture est fait. Pas bien gros mais le bougre est agile. Ça devrait le faire. Un instant, mais un instant seulement, il hésite. Doit-il rebrousser chemin ?

Pour : Le vague souvenir de punitions d’un maître pas content.

Contre : Un os enterré dans le jardin.

Pour : Le vague souvenir d’une correction d’un maître très mécontent.

Contre : Un os enterré dans le jardin avec un peu de viande pourrie autour : miam !

On verra bien, allons-y !


Le doigt posé à un millimètre de la fin du monde, Kevin hésite toujours. Quelques jappements lui parviennent par la fenêtre ouverte de sa chambre, mais pour la première fois de sa vie, il se fout que le chien des voisins squatte une fois de plus son jardin.

Plus il réfléchit et plus il comprend que s’il appuie, Amélie comme des millions d’êtres humains se trouvera plongée dans un monde de chaos. Elle pourrait même être une victime des changements brutaux promis par Philippe. Son enfant une fois lancé est impossible à arrêter, même pour lui. Il n’y a pas de vaccin à son virus.

Est-il raisonnable de détruire la seule chose pour laquelle il a un certain talent ?


Et hop ! Direction l’angle de la maison des voisins. C’est par là que ça sent le plus, sous la fenêtre du type qui, lui, n’a jamais pu le sentir. Il dégage un parfum de peur et de stress dès qu’ils se croisent. Roscoe ne comprend pas pourquoi cet humain lui voue une telle animosité. Vaut mieux se dépêcher. Le terrier laboure la terre avec entrain.


Kevin a toujours le canon sur la tempe de la civilisation. Un petit millimètre.

S’il tire c’est la fin des bits.

La fin de l’humanité ?

La fin d’une histoire possible avec Amélie ?

Après tout, rien ne presse. Il a le temps.

Et s’il donnait une chance au monde ?

Lui, plutôt que Philippe, pourrait demander Amélie en amie. Il serait plus à l’aise pour se faire connaître à travers un écran d’ordinateur. Il pourrait lui proposer son aide sur ce qu’il connaît le mieux : l’univers numérique.

La fin du monde peut attendre.


Roscoe se promène fièrement en tenant dans sa gueule son trésor déterré. Il est plein de terre et d’herbe. Il s’ébroue.

Par la fenêtre ouverte une armée de graminées et de poils de chien s’engouffre.

Les yeux de Kevin commencent à larmoyer.

Le nez pique et démange.

Il éternue brutalement. Son corps est secoué d’un gigantesque soubresaut et son index bouge.

D’un millimètre.


 
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   izabouille   
30/9/2018
 a aimé ce texte 
Passionnément
J'ai vraiment bien aimé, tout y est. Dès qu'on commence, on a envie de connaître la suite. Votre style est excellent, on passe de Kevin à Roscoe sans problème, on est à la fois dans la tête de l'un et puis de l'autre et la chute a été une bonne surprise.
J'ai adoré les "pour" et les "contre", jolie trouvaille!

Merci pour ce bon moment de lecture

   Louison   
3/10/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'ai bien aimé cette histoire, j'ai aimé l'écriture et cette hésitation de Kévin bien décrite, sans trop de verbiage.

Le jeu des pour/contre est intéressant.

Bon Kévin a 9 mois pour trouver un anti virus, ça pourra faire une suite à ce texte.

Louison e EL

   Cairote   
23/10/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Quel plaisir, cette lecture!
Une écriture simple mais efficace, adaptée à son but. Une certaine tension, bien assez en tout cas pour ne pas songer à cesser la lecture.
Et surtout, excellente idée ce parallèle entre les dilemmes du chien et de Kevin, au départ indépendants, mais dont la rencontre déclenche la catastrophe.
Bravo !

   plumette   
23/10/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Quel suspens!
et quelle efficacité!
En plus je me suis étonnée d'arriver à suivre le processus imaginé par Kevin pour aboutir à cette fin d'un monde et de le trouver crédible.
l'écriture est très vive, la série des Pour/contre est une trouvaille qui anime et humanise le texte. l'alternance entre Kévin et Roscoe participe au suspens: on se doute que quelque chose va relier ces deux là, mais quoi?
mon unique bémol: le prénom de votre héros. Est-ce à cause de l'ado mal dans sa peau joué par Elie Semoun? J'ai l'image d'un benêt qui ne colle pas avec ce génie de l'informatique .

Mais je me suis bien amusée!

Plumette

   Anonyme   
23/10/2018
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Bonjour Thimul,

J’aurais préféré qu’au lieu du chien ce soit Kevin qui trouve le courage d’aller au bout de sa création. Ne serait-ce que pour voir cette historiette d’ado mal dans sa peau transformée en véritable nouvelle.

Pour moi la sauce n’a pas pris et j’en suis d’autant plus désolée que l’écriture est impeccable.

C’était bien parti pourtant, mais après avoir pris du recul, mon ressenti se confirme : l’histoire que je viens de lire n’est qu’une mise en bouche pour des choses qui auraient pu se révéler autrement plus intéressantes si l’auteur avait bien voulu trouver une suite au pataquès qu’il a si bien mis en route.

En résumé, j’ai eu l’eau à la bouche mais j’attends toujours le festin… Ce festin qui aurait pu me régaler avec ton don évident de la narration.

Une autre fois peut-être.


Cat

   hersen   
23/10/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Je regrette le côté "non assumé" par Kevin, c'est là pour moi un gros bémol de l'histoire.
Parce que sinon, j'ai vraiment aimé l'idée, les pour les contre, Amélie ou la fin du monde;

Dans cette démarche, on est vraiment à côté de kevin, le doigt au-dessus du clavier. Que ce soit le chien qui déclenche philippe ne me semble pas si porteur que le reste du texte en ce qui concerne le message.

Ceci dit, une bonne nouvelle dans sa conception et une très bonne écriture.

   Donaldo75   
23/10/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Thimul,

Je le dis tout de go, j'ai beaucoup aimé cette nouvelle, même si parfois elle s'étirait en longueur dans la déclinaison du pour et du contre. Les arguments de Roscoe sont nettement plus intéressants que ceux de Kévin, à mon gout, c'est pourquoi je donne la palme d'or à ce toutou pas tout a fait innocent dans la fin de notre beau monde, des échanges en forum sur Oniris et de pleins de trucs sympathiques.

Adieu, monde cruel !

Don

   in-flight   
25/10/2018
 a aimé ce texte 
Bien
L'idée est sympa mais j'ai du mal à adhérer sur deux points:

--> Le six juin à six heures, tous les ordinateurs de la planète cesseront de fonctionner définitivement. La fin d’un monde et peut-être la fin du monde tout court.--> fin des ordis = fin du monde: C'est un peu raccourci !

--> la place du chien trop importante sur un texte si court.

Cependant la chute est bien amenée et ça se lit tout seul.

Remarques:

Un virus mimétique qui imite --> redondant

il sera totalement silencieux pendant neuf mois. --> Le temps de gestation de l'apocalypse ? ;)

   Jean-Claude   
25/10/2018
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Thimul,
Ce texte est sympathique.
Pour : Le style, l'idée, l'histoire.
Contre : La place du chien trop grande, notamment pour son "pour et contre".
Pour : La chute.
Au plaisir
JC

   GillesP   
26/10/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Quel talent de conteur, comme d'habitude ! Le style, simple et efficace, est au service de votre histoire. Tout s'enchaîne de manière cohérente. Il n'y a pas de détail inutile. Beau travail.
Au plaisir de vous relire.

   jfmoods   
24/11/2018
I) Des personnages bien contrastés

1) Un jeune homme fragile

- "Lui l’introverti aux yeux larmoyants, le discret au nez qui coule, le transparent qui tousse, l’ado que personne ne remarque et surtout pas les filles [...]"
- "Kevin hésite encore. Il pèse le pour et le contre."
- "Les pollens, les acariens, les poils de chien, les poils de chat, les amandes, les cacahuètes, les kiwis, les crevettes, n’ont qu’une raison d’exister : lui pourrir l’existence."
- "Le doigt posé à un millimètre de la fin du monde, Kevin hésite toujours."
- "Kevin a toujours le canon sur la tempe de la civilisation. Un petit millimètre."

2) Un chien déterminé

- "Hors de question qu’il ingère cette insulte gustative."
- "Il est temps d’aller chercher ses réserves. La promesse du festin à venir provoque une agitation joyeuse. Il gratte à la porte, il piaule, il aboie."
- "Il creuse avec frénésie. Il faut absolument qu’il passe de l’autre côté chez les voisins. Un os est enterré. Il ne sait plus trop où exactement, mais avec son flair, il ne devrait pas mettre longtemps à le trouver."
- "On verra bien, allons-y !"
- "Roscoe se promène fièrement en tenant dans sa gueule son trésor déterré."

II) Un effet d'attente bien ménagé

1) Une proximité lentement révélée

- "On finit par lui ouvrir et il se précipite dans le jardin."
- En quelques minutes, le trou sous la clôture est fait. Pas bien gros mais le bougre est agile. Ça devrait le faire."
- "Un os enterré dans le jardin"
- "Un os enterré dans le jardin avec un peu de viande pourrie autour : miam !"
- "Quelques jappements lui parviennent par la fenêtre ouverte de sa chambre, mais pour la première fois de sa vie, il se fout que le chien des voisins squatte une fois de plus son jardin."
- "Par la fenêtre ouverte une armée de graminées et de poils de chien s’engouffre."

2) Une toute-puissance livrée aux caprices du sort

- "une succession de symboles et de codes dont il est le seul à pouvoir percevoir la beauté et la puissance."
- "Il n’a pas dix-sept ans et il les tient tous entre ses mains."
- "Depuis quelques secondes il est fasciné par cet index posé sur une touche d’ordinateur. Un millimètre sépare le monde civilisé de l’âge de pierre. Un petit millimètre."
- "Les yeux de Kevin commencent à larmoyer."
- "Le nez pique et démange. Il éternue brutalement. Son corps est secoué d’un gigantesque soubresaut et son index bouge. D’un millimètre."

Merci pour ce partage !

   AuteurFanatique   
10/12/2018
 a aimé ce texte 
Passionnément
Ouah !
Ce texte est passionnant, du début à la fin...
Il représente parfaitement la bêtise des ados, qui mêlent leur vie privée, leur égocentrisme (ici l'amour qu'il porte à une fille), à des sujets beaucoup plus vastes. L'avenir de l'humanité, quel qu'il soit, ne peut être comparé à un amour bête.
Pour moi, la deuxième interprétation possible est que parfois, une simple petite chose ou un simple acte peut changer beaucoup de choses.
Bravo.

   CerberusXt   
1/4/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↓
J'ai eu beaucoup de mal à accrocher pour la simple et bonne raison que l'apocalypse présenté, en plus d'être simpliste, sonne globalement faux sur de nombreux points.

Par exemple, les réseaux les plus sécurisé au monde ne sont tout simplement pas connecté physiquement à internet. Ça ne change pas grand-chose à l’apocalypse d’avoir 99.9% du système informatique mondial en vrac, mais c'est dommage de ne pas le mentionner au moins en passant.

Autre détail, l’arrêt de l’informatique ce n’est vraiment pas l’arrêt du nucléaire. L’Enola Gay qui a balancé la bombe sur Hiroshima c’est du bon gros avion analogique à l’ancienne, il fonctionnera avec ou sans informatique. Idem pour la plupart des missiles modernes dont l’ordi embarqué n’est clairement pas connecté à internet. Même chose pour les réseaux informatique en charge des centrales nucléaires, etc...

Détruire tous les ordinateurs du monde, ce n'est pas la fin de l'informatique. Nos connaissances informatique ne vont pas disparaitre a cause d'une infection.

Après, le protagoniste est jeune donc sa vision de l’apocalypse peut être un reflet de son immaturité et de sa naiveté, l'ennui c'est que cela met alors en question sa capacité réel a avoir créé le virus ultime là ou de nombreux hackers s'y essaient depuis des années maintenant. On en vient à se dire qu'il se monte peut être la tête tout seul et que son virus n'a peut être rien de bien efficace dans la réalité, ce qui tue quelque peu la tension.

Malgré toute cette négativité, le texte est très bien écrit j'ai beaucoup aimé la chute, ce qui adoucit mon opinion générale. Les passages avec le chien sont au final ma partie préférée, sa "voix" est bien menée et sa logique animale est tout à fait crédible.

   cherbiacuespe   
29/7/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'en suis tout retourné. Amusante histoire. Cependant, sans l'informatique, on peut continuer à vivre, ce ne sera pas tout à fait le retour au moyen âge (dont on considère à tord qu'il fut obscur). Disons retour vers les années 70 plutôt.

Mais j'ai bien aimé car c'est bigrement bien élaboré, bien écrit. L'alternance entre Roscoe et Kévin est bien trouvé, équilibré, compréhensible. On se laisse porter par cette histoire. Même si on sent un peu venir la conclusion. Et, du moment que cela n'enlève rien au plaisir, on n'y fait à peine attention.


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