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Humour/Détente
tonix : La cage aux fous
 Publié le 22/02/11  -  12 commentaires  -  11152 caractères  -  96 lectures    Autres textes du même auteur

Carnage à l’hôpital J. Krain. Quatre patients y ont trouvé la mort. Le Parquet est descendu sur les lieux en tout début d’après-midi. L’origine de cette tuerie reste méconnue. Des coups de feu ont été entendus au sein de l’établissement. Aucun représentant des forces de l’ordre et de l’hôpital n’a souhaité faire de commentaires pour le moment. L’enquête suit son cours.


La cage aux fous


13/08/2010 16 h 30 - Dépêche de l’agence Gossip


Carnage à l’hôpital J. Krain. Quatre patients y ont trouvé la mort. Le Parquet est descendu sur les lieux en tout début d’après-midi. L’origine de cette tuerie reste méconnue. Des coups de feu ont été entendus au sein de l’établissement. Aucun représentant des forces de l’ordre et de l’hôpital n’a souhaité faire de commentaires pour le moment. L’enquête suit son cours.


13/08/2010 18 h 00 - Dépêche de l’agence Gossip


Carnage à l’hôpital J. Krain : selon certaines sources, les quatre individus décédés plus tôt dans la journée étaient suivis au sein du service psychiatrique de l’hôpital. La sécurité de l’établissement est remise en cause. Les psychiatres des quatre victimes se gardent de tout commentaire. Aucune conférence de presse n’est pour le moment envisagée.


Email du docteur Pestoche du 14/08/2010


Docteur Scarry,


Je me permets de vous écrire en espérant ne pas abuser de votre temps précieux. Soyez assuré que je n’en ferais rien si le prestige de notre enseigne n’était en ce moment soumis à si rude épreuve.


Vous avez sûrement, comme nous tous, été témoin de l’attitude insupportable et scandaleuse avec laquelle les médias se sont emparés du malheureux fait divers survenu au sein de notre établissement. Après le pain et les jeux, c’est désormais le sang qui abreuve nos masses insatiables ; ce qui me laisse penser que Jésus-Christ fut un sacré visionnaire en proposant l’un et l’autre à la veille de sa crucifixion.


Loin de moi l’idée de vous distraire avec ces futiles digressions, c’est au scientifique que je m’adresse en vous soumettant humblement ma requête. Notre équipe du service de thérapie cognitivo-comportementale, actuellement sous les feux de la rampe, travaille d’arrache-pied afin de retracer le fil des événements tragiques qui nous ont toutes et tous tant affectés. Les quatre confrères, qui suivaient les patients restés coincés dans l’ascenseur, ne s’accordent pas sur un scénario plausible susceptible d’expliquer pareille boucherie. Cette fâcheuse divergence d’opinions prêterait, c’est mon intime conviction, trop facilement le flanc à la critique. Notre noble profession doit impérativement être préservée.


Daigneriez-vous dès lors, je vous prie, vous inspirer des extraits du PV de police et des premiers résultats d’autopsie dont nous disposons ainsi que du contenu des dossiers médicaux des patients concernés pour m’éclairer de votre point de vue avisé ?


Extraits du PV de police


Lundi 13/08/2010, un employé de la société d’entretien et de modernisation d’ascenseurs Boxes contacte notre dispatching à 11 h 11. Monsieur Mac Bell, standardiste, nous relate une conversation téléphonique inquiétante avec plusieurs correspondants coincés dans un ascenseur de l’hôpital John Krain et vociférant des invraisemblances sur un ton agressif. Les protagonistes semblent alors d’humeur belliqueuse. Cette dernière information se vérifie par la suite puisque monsieur Mac Bell entend successivement trois coups de feu accompagnés de cris stridents avant que la communication ne soit brusquement interrompue.


Nous arrivons, inspecteur Fobb et moi-même, sur les lieux à 11 h 20 et établissons un périmètre de sécurité réglementaire. L’hôpital est évacué dans la mesure du possible. La brigade d’intervention arrive sur place à 11 h 36. Il est ensuite constaté que l’ascenseur dont il est question stationne au rez-de-chaussée, portes clauses. Après une prise de contact avec l’un des occupants, ce dernier ouvre les portes de l’élévateur mais refuse d’en sortir. Trois cadavres gisent autour de lui ; les murs sont couverts de sang et des bouts papiers jonchent le sol. L’intéressé, particulièrement choqué, se montre méfiant lorsque l’inspecteur Fobb s’approche de lui. Un geste brusque, interprété unanimement par notre équipe d’intervention comme une mise en joue, lui est fatal. Monsieur Teese est abattu. Le Parquet, accompagné d’une équipe de médecins légistes, descend sur les lieux à 12 h 30. Les quatre corps sont ensuite emmenés au laboratoire pour autopsie.


Premiers résultats de l’autopsie


Il est établi, au terme de l’autopsie, que messieurs Tronn, Ray et Orey présentent tous les trois des traces de poudre sur les mains. Leurs empreintes ont été identifiées sur l’arme retrouvée sur les lieux. Messieurs Tronn et Ray sont morts des suites d’un coup de feu tiré à bout portant respectivement au niveau de la tempe gauche et de la trachée. Monsieur Orey est décédé des suites d’une crise cardiaque. Monsieur Teese a, quant à lui, essuyé plusieurs tirs qui l’ont atteint au niveau du poumon gauche, de l’oreille droite, de la vessie et du tibia gauche et a rapidement succombé à ses blessures.


Email du docteur Scarry du 16/08/2010


Docteur Pestoche,


J’espère pouvoir honorer votre confiance en répondant promptement à votre requête.


Après avoir pris connaissance des documents joints à votre courrier et des dossiers médicaux complexes des quatre personnes décédées, je vous livre en substance mon interprétation des événements. Je reprendrai en guise d’introduction un bref descriptif du profil des quatre patients et clôturerai ma missive en vous faisant part de mes conclusions.


Paul Tronn, 32 ans, agent de police, a développé successivement l’akousticophobie (peur des sons), la kénophobie (peur du noir et de l’obscurité) et la coulrophobie (peur des clowns). Toutes trois ont vraisemblablement été déclenchées suite à l’épisode traumatisant vécu par le jeune Paul alors en vacances à Disneyland, qui, mal inspiré, s’était dissimulé dans une grosse caisse au départ de la parade de Noël. Nous avons entamé, il y a deux ans, le traitement des deux premières phobies intimement liées en choisissant comme mode d’intervention la technique de relaxation. Les résultats s’avéraient être des plus encourageants.


Jeff Ray, âgé de 44 ans, était taxidermiste. Ce patient n’a été rencontré qu’à deux reprises et nous n’avons que trop peu d’informations pour établir une anamnèse pertinente.

Il a, dans l’état actuel des choses, néanmoins déjà été décelé des signes manifestes d’automysophobie (peur d’être sale, de sentir mauvais), de thanatophobie (peur de la mort) voire de psychopathophobie (peur de devenir fou).


Tim Orey, 35 ans, en incapacité de travail depuis sa majorité, était notre premier patient diagnostiqué pantophobique (peur de tout). Il présentait un « état-conscience d’alerte » hors du commun, et ne supportait pas la moindre situation imprévue. Tim était affecté par un sentiment d’incomplétude profondément ancré et difficile à travailler malgré la mise en place d’entretiens recentrés sur la technique de modeling.


Hans Teese, 22 ans, groom dans un hôtel prestigieux du centre ville, était un patient atypique alternant des phases critiques d’agoraphobie et de claustrophobie. Nous travaillions avec lui, depuis plus d’un an, à partir de mises en situation pour l’encourager à gérer ses angoisses spatiales. L’attitude générale d’impuissance à laquelle il s’était au départ résigné semblait s’estomper de manière significative.


Quant au déroulement des événements, je ne retiendrai aucun scénario avancé par les collègues de notre service. L’hypothèse d’une crise d’hystérie collective, même si elle paraît de prime abord séduisante, ne me convainc guère et doit, à tout le moins, être concurrencée avec cette nouvelle équation funèbre que je vous propose.


Je pense pouvoir affirmer avec certitude que l’élément déclencheur dans cette tragédie n’est pas affaire de personne mais relève d’une situation des plus anodines qui nous est, j’en suis navré, imputable. Pour rappel, une campagne d’informations a récemment été lancée dans notre établissement afin de soutenir le projet : « Des clowns à l’hôpital. » Chaque ascenseur est pourvu d’espaces publicitaires permettant la diffusion de ce genre d’initiatives. C’est, selon moi, la conjonction de la panne d’ascenseur et de la présence d’affiches illustrant de grossières faces de clowns qui a déstabilisé l’un de nos quatre patients, en l’occurrence Paul Tronn.


Celui-ci a successivement dû affronter de probables pannes d’électricité, d’inquiétants bruits de résistance de câblages et ces têtes de clown placardées sur les parois et démultipliées par les effets de miroir. Notre confrère, docteur Chock, pour rappel, n’avait encore entamé aucun traitement relatif à cette dernière phobie. L’accumulation d’angoisse a probablement irrésistiblement conduit l’inspecteur de police, submergé par l’émotion, à retourner son arme de service contre lui. Ce premier acte constitue, j’en ai bien peur, le point de départ d’une malheureuse série de réactions en chaîne.


En effet, l’état cadavérique apparent de feu Paul, si je puis dire, a brusquement placé Jeff, que l’on peut sans équivoque qualifier de borderline, face à ses propres angoisses phobiques. Démuni et incapable de gérer cette souffrance psychique alimentée par ce corps inerte qui symbolise tout ce qu’il exècre, ce dernier aura machinalement reproduit le geste de Paul en variant cependant l’endroit de l’impact choisi.


Tim Orey, témoin de ce double renoncement, n’a manifestement pu, à son tour, résister à ce climat morbide insoutenable. Décidé également à commettre l’irréparable mais ne trouvant les ressources nécessaires pour mettre fin à ses jours, il tirera désespérément un coup dans le vide. Il n’en faudra pas davantage à ce dernier pour surprendre son muscle cardiaque et succomber à son tour.


Hans, seul rescapé et disposant, malgré l’émoi ressenti, de certains réflexes professionnels, aura voulu, une fois l’ascenseur remis en service, descendre au rez-de-chaussée pour chercher de l’aide. Il sera malheureusement victime d’une soudaine mais non moins légitime décompensation névrotique subite qui déclenchera un nouveau cycle d’agoraphobie. Incapable de sortir de cet espace exigu dans lequel il se sentait désormais à l’abri, Hans Teese connaîtra le même triste sort que les trois autres patients.


Je conclurai de manière succincte en suggérant tout d’abord : d’envisager très sérieusement d’installer notre service au rez-de-chaussée.


Le professionnalisme de l’équipe d’intervention retient également toute mon attention et pourrait bien nous soulager de quelque responsabilité dans cette affaire. Pareille exécution sommaire (je vous renvoie notamment aux résultats de l’autopsie) me laisse pantois.


Permettez-moi, tout en respectant l’avis de mes honorables pairs, de me désolidariser de notre jeune consœur Anet Couard tant ses explications me paraissent davantage relever de simples conjectures que d’une rigueur scientifique pourtant des plus élémentaires.


Je crains malheureusement que ma contribution ne puisse servir la cause de notre institution ou encore la noblesse de notre profession. Je ne peux dès lors que vous souhaiter, en qualité de président de notre conseil d’administration, d’atteindre ces deux objectifs essentiels.


Digression pour digression, que pensez-vous de cette citation qui me revient en mémoire et selon laquelle la peur ne tue pas mais empêche de vivre ?



 
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   costic   
2/2/2011
 a aimé ce texte 
Bien
Un concert « symphobique » bien orchestré.
Le ton administratif de la nouvelle donne le recul nécessaire au lecteur pour l’envisager sous un angle humoristique. On ne peut toutefois s’empêcher de compatir devant ce triste enchaînement fatal aux protagonistes quelques peu éprouvés. On constate également les limites de la psychiatrie, impuissante encore, devant certains troubles. On pense également aux histoires de
« fous », on ricane comme quand quelqu’un tombe, réflexe un peu culpabilisant mais incontrôlable.

   caillouq   
15/2/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↓
J'aime beaucoup. L'humour est bien dosé, sans clins d'yeux excessifs. Le ton sérieux jusqu'au bout fait apprécier la fantaisie des détails d'ordre techniques. Les différents points de vue s'enchaîent allégrement. Et, non négligeable: j'ai appris ce qu'est la coulrophobie (vérifierai quand même si c'est du sérieux).
Petit bémol: au milieu et à la fin, la succession de paragraphes tous de la même longueur induit une certaine monotonie.

   Anonyme   
17/2/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Texte bien écrit.
Le choix de faire qu’une grande partie du texte soit un compte rendu un peu formel encadre l’histoire d’une manière peu vivante, à mon goût. Je trouve cela dommage, il aurait été, il me semble préférable de varier les registres : rapport, dialogue, narration. Cela n’a pas captivé mon attention, et cela manque de rythme.
« Après le pain et les jeux, c’est désormais le sang qui abreuve nos masses insatiables « Il me semble que le sang a toujours abreuvé davantage les masses que le pain et les jeux.
« Notre noble profession doit impérativement être préservée. » : assez caustique qui annonce la suite du rapport. L’humour est là surtout. Car autrement, l’humour est difficile à trouver. Le rapport en lui-même froidement technique et le constat qu’une affaire d’étage aurait changé la face du monde, nous sommes bien peu de chose, mais bon, cela reste de l’humour noir, …sans trop de détente…
Bonne continuation

   Perle-Hingaud   
17/2/2011
 a aimé ce texte 
Pas
Nouvelle sympathique, mais qui, si j’ai bien compris, ne tient pas : le premier maillon de la chaine serait un policier, patient depuis plusieurs années, qui aurait retourné son arme de service contre lui ? Il me parait totalement impossible qu’un patient d’un hôpital psychiatrique soit laissé en possession d’une arme. Dès lors, je décroche de ma lecture, désolée.

   Anonyme   
22/2/2011
 a aimé ce texte 
Pas
C'est pas mal écrit, mais...
J'ai pas bien vu où se situait l'humour. Je n'ai même pas souri.
Ensuite, sur la forme. même si nous nous trouvons dans un texte qui se veut humoristique, un peu de vraisemblance ne ferait pas de mal. Ce n'est pas le Parquet qui se déplace sur le lieu d'une enquête, mais le Procureur ( même si celui-ci appartient au Parquet... mais celui-ci comprend l'ensemble des magistrats nécessaires au fonctionnement d'un tribunal)
La formes des dépêches et des PV de police n'est pas non plus crédible...et comme elle n'est pas non plus amusante. on se retrouve dans une situation de lecture un peu étrange.

   Pascal31   
22/2/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Les commentaires de Perle-Hingaud et de Gavroche sont pertinents, mais vu que la nouvelle est classée dans "Humour, détente", je ne pense pas que la véracité soit un des éléments essentiels de ce genre de récit (d'ailleurs, les noms des différents protagonistes ne font pas très sérieux non plus).
Le récit se laisse lire facilement, j'ai souri plusieurs fois (la succession des différentes phobies, médicalement reconnues d'ailleurs, est assez drôle, même si là aussi, on ne sait pas pourquoi le docteur Scarry les explique à son confrère le docteur Pestoche qui devrait normalement les connaître).
Bref, un récit qu'il ne faut pas disséquer (!!) mais simplement savourer comme une bonne tranche d'humour noir, avec une phrase de conclusion comme cerise sur le gâteau.

   Lunar-K   
22/2/2011
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Comme l'ont soulevé avant moi certains commentateurs, il se trouve dans ce texte quelques incohérences. Evidemment, cette nouvelle se veut humoristique, et n'a pas à se plier aux faits d'aussi près qu'une nouvelle réaliste, néanmoins, l'histoire du patient qui se ballade avec son arme de service dans l’hôpital me semble difficile à faire passer, même dans ce genre de nouvelle...
L'histoire n'est pas mauvaise, mais je trouve l'explication "scientifique" des évènements un peu trop rapide. J'aurai bien vu davantage de détails sur le ressenti probable des quatre protagonistes tandis qu'ils sont confrontés à leurs peurs. Je crois que cela rendrait l'ensemble plus cohérent, moins "ad hoc"...
Sinon, ce n'est pas trop mal écrit, du moins ça se laisse lire sans difficultés.
Une phrase m'a cependant laissé perplexe :

"Après le pain et les jeux, c’est désormais le sang qui abreuve nos masses insatiables ; ce qui me laisse penser que Jésus-Christ fut un sacré visionnaire en proposant l’un et l’autre à la veille de sa crucifixion"

C'est le "l'un et l'autre" qui me parait inapproprié, "l'un" (même si on comprend bien qu'il est supposé se rapporter à "pain") renvoyant à la fois à "pain" et à "jeux"...
Enfin, j'ai trouvé que la dernière phrase tombait un peu comme un cheveu dans la soupe. Pas tant par rapport à son contenu qui, lui, a tout à fait sa place ici, que par rapport à la façon dont l'auteur a de l'introduire, trop brusquement, sans que rien au préalable ne semble l’appeler.
Du potentiel donc, mais hélas encore trop mal concrétisé. A revoir...

   DouglasLejeune   
23/2/2011
 a aimé ce texte 
Bien
L'histoire est bien trouvee, elle aurait merite qu'on nous livre la solution de l'enigme plus progressivement ou qu'on nous laisse une chance de la decouvrir, l'effet de drolerie en serait renforce. C'est donc un peu trop rapide. Bonnes idees de traiter sous la forme d'un echanges d'emails et de presenter les faits grace a un Pv de police.

Quelques problemes de vocabulaire dans les premieres lignes:

L’origine de cette tuerie reste "méconnue" (inconnue, plutot?)
Des coups de feu ont été entendus "au sein" de l’établissement ("au sein" est-il adapte ici?)
La sécurité de l’établissement est "remise" en cause (l'auteur doit vouloir dire "mise en cause" vu le contexte)
notre "enseigne". Pour un hopital?

"notre jeune consœur Anet Couard " apparait en toute fin, je ne comprends pas a quoi sert ce personnage.

   Anonyme   
27/2/2011
Commentaire modéré

   Calissonne   
26/2/2011
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
J’ai apprécié l’idée, à la fois sur le fond et sur cette forme de découpage en dépêches, rapports et échanges de mails.
Ceci dit j’ai trouvé le résultat inégal, notamment sur l’extrait du rapport de police. Son contenu est repris par la suite, il ne me semble donc pas nécessaire.
Quant aux échanges entre les deux docteurs, je les ai trouvés longs et un peu ennuyeux, ce qui prouve sans doute qu’ils sont réussis, c’est à peu près l’idée que je peux me faire de ce genre de mails, et c’est d’ailleurs sans doute fait exprès, mais du coup cela m’a empêché d’apprécier le texte.
Je suis complètement passée à côté de l’humour, j’ai trouvé les jeux de mots sur les noms très dispensables (même si inventifs), la longue liste des phobies de trop (alors qu‘il y en a de passionnantes), et l’intervention de Disneyland un peu lourde. En revanche j’ai bien aimé l’intervention des affiches de clowns déclenchant l’événement.
Peut-être que c’est mon humour qu’il faut remettre en cause. Pour mes goûts personnels, je crois que cela aurait mieux fonctionné en étant plus léger, moins de phobies, un texte plus court. Je me demande si ce n’est pas un problème de dosage entre le ton sérieux, professionnel, le fond dramatique, et l’humour qui n‘intervient que tardivement et tombe un peu comme un cheveu sur la soupe (je dois préciser que je lis les nouvelles sans regarder leurs catégories).

   widjet   
27/2/2011
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Bah moi, je suis assez amateur de cet humour « anglais », pince sans rire (je vois bien le flegmatique Edouard Baer conter ce récit), assez fin, noir et caustique.

Le début est hésitant au niveau du style, mais avec l’échange écrit entre les docteurs (c’est certes bavard, mais l’auteur a la bonne idée de ne pas trop tartiner), on sent l’auteur bien plus à l’aise et convaincant. Une seconde lecture peut être aussi vue comme une critique sur notre société où la peur est partout (ici, jusque dans le nom du Docteur… Pestoches, personne n’a fait gaffe ?), instrumentalisée de toutes parts par nos gouvernements. Je suis certain que ces allusions ne sont pas innocentes.

Le déroulement des évènements est également améliorable, mais j’aime définitivement ce trouble qui visiblement a désarçonné quelques lecteurs/commentateurs qui ont du se demander si tout ceci était bien sérieux.

Un texte qui selon moi, mérite le détour. Et l'indulgence.

W

   toc-art   
28/2/2011
Bonjour,

je me suis ennuyé à la lecture de ce texte mais cela n'est pas forcément la faute de l'auteur, les textes humoristiques ont très souvent beaucoup de mal à me convaincre.

le fait qu'il s'agisse d'un texte à visée humoristique ne doit cependant pas l'exonérer d'une certaine cohérence, dans sa loufoquerie même. Or, le second médecin n'a aucune raison d'expliquer à son collègue des pathologies que celui-ci doit forcément connaître. Un renvoi à la fin du texte pour explication me semblerait plus pertinent.

bonne continuation à l'auteur.

ah oui, sinon, deux petites observations qui tiennent à la correction : le "portes clauses" au lieu de "portes closes" et les "bouts papiers" au lieu de "bouts de papier" sont-ils volontaires ou s'agit-il d'un simple oubli ?

   Heisenberg   
12/3/2011
Commentaire modéré

   Anonyme   
14/3/2011
Hmm... Franchement, j'ai trouvé le texte pas inintéressant mais pas vraiment drôle, mis à part "Je conclurai de manière succincte en suggérant tout d’abord : d’envisager très sérieusement d’installer notre service au rez-de-chaussée."
Le déroulement de l'histoire, sinon, m'a paru plutôt laborieux ; avant d'en venir à l'explication, j'ai eu une impression de remplissage, j'ai trouvé qu'il fallait bien du temps pour en arriver à la reconstitution des événements. (Je m'interroge par ailleurs sur le fait qu'un policier se rende armé à une consultation psychiatrique.)
Et le bout de phrase sur Anet Couard me paraît complètement inutile ; on ne parle nulle part de ce personnage et on ne sait pas quelle est son hypothèse. Pourquoi y faire allusion ? S'agirait-il d'une scorie d'un état antérieur du texte où il y avait un développement sur Anet Couard et son hypothèse, supprimé par la suite ?
Sinon, l'idée est assez amusante, mais, je trouve, traitée mollement.

"l’ascenseur dont il est question stationne au rez-de-chaussée, portes clauses" : closes, les portes, non ?


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