Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie libre
Adienog : Au fond [Sélection GL]
 Publié le 26/08/15  -  16 commentaires  -  1001 caractères  -  330 lectures    Autres textes du même auteur

Dessus, dessous, recto verso.


Au fond [Sélection GL]



Sous les os blancs déjà prêts
Dessous
Au grand jour des pleurs ou des fleurs
Selon l’humeur
Trouverons-nous des terres fertiles ou bien
De vastes étendues désertiques
Irradiées de sottise et de vaines croyances ?

Peu importe, au fond, peu importe.

Les jours passent crédules et inaptes
Jours sans, jours de fête, jours fériés, jours de deuil…
L’un après l’autre où mènent-ils ?
Les semelles se détachent ou la peau
Quelque chose d’effrayant
Droit
Devant
Se détache
Icebergs bleutés translucides et tranchants

Peu importe au fond peu importe

Nuits après jours le temps
Sanguinaire se délecte de cela que l’on perd
Horreur
Irrémédiables départs
Petites morts sans plaisir
Morceaux de nous sous la terre

Peu importe

De la terre sous les ongles

Au fond

Comme si grattant le dessus d’une tombe

Peu importe


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Vincent   
29/7/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Les semelles se détachent ou la peau
Quelque chose d’effrayant
Droit
Devant
Se détache
Icebergs bleutés translucides et tranchants

tout d'abord ce poème n'est pas en prose

et puis il est d'une froideur

j'ai beaucoup de mal

à entrer dans une ambiance aussi froide

cela vient certainement de ma sensibilité

je le trouve par contre très bien écrit

j'ai aimé sans plus

   Robot   
1/8/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Je vois dans ce texte comme une référence à l'exode. Une recherche de la terre promise qu'on ne trouvera jamais car toujours nous sommes insatisfaits. Passé l'enfance nous allons dans la vie comme pour une traversée du désert, 40 ans, 70 ans, 100 ans... pour finir sous la terre, sous le sable de nos espoirs et de nos illusions.
Voilà ce que m'inspire ce beau texte qui s'assimile pour moi plus à de la poésie libre qu'à de la prose, et heureusement car cette versification non rimée donne à ce poème un rythme, une lenteur, soulignée par cette phrase qui semble dire que l'on n'y croit pas vraiment à la découverte de cette promesse: "Peu importe au fond peu importe"

   Bleuterre   
3/8/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour, je trouve ce texte bien écrit, la répétition du peu importe, comme un mantra, rappelle les jours qui s'égrainent semblable, ou variés, mais menant au même estuaire final. Cette répétition donne une douce musicalité à ce texte.
La vanité de l'existence face à la perspective de la mort défendue par le narrateur est rendue grâce à des images fortes : icebergs bleutés translucides et tranchants
La terre sous les ongles.
Je ressens ici des accents de l’Ecclésiaste. chapitre 2. "Tout est vanité." J'ai aimé ce texte que je trouve bien écrit et bien mené comme une barque qui poursuit son chemin, inexorablement.

   framato   
9/8/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour,

j'ai trouvé une certaine force dans l'image globale que convoque votre texte. Peu importe la fin est la même pour tous. C'est bien amené, même si quelques vers me semblent très faibles :

"Au grand jour des pleurs ou des fleurs
Selon l’humeur". Cette évocation de l'enterrement me semble faible. Elle manque de force.

"Irradiées de sottise et de vaines croyances?" La sottise irradie ? J'ai du mal avec cette image car l'irradiation convoque chez moi une notion de chaleur, de rayonnement et que la sottise me semble plutôt manquer de rayonnement et de grandeur. Je la verrais plutôt creuse, plate. Les vaines croyances me semblent une association de mots beaucoup trop facile et donc fade (idem pour les vastes étendues désertiques).

Les jours crédules ? En quoi le sont-ils ? Inaptes ? Ces deux qualificatifs ne me semblent pas vraiment adaptés. De nouveau, perte de force et d'efficacité. Le vers gagnerait à les supprimer, puisqu'ils sont dispensables.

"sanguinaire se délecte de cela que l’on perd" : de ce que l'on perd aurait été plus simple donc plus violent aussi. "Cela" donne un aspect pompeux et c'est dommage.

Le reste, tout le reste m'a beaucoup plu.

L'effet donné par l'alignement des 5 derniers vers est très fort.

Votre texte est bon, pas très bon. Un peu de travail pour en éliminer le superflu ou pour lui donner un peu plus de force et cela aurait été "Bingo" pour moi.

En l'état, je suis plus mitigé.

   Anonyme   
1/9/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Au fond je pense que le poème y gagnerait en précision si le propos était plus clair.

En effet, je ne suis pas sûr d'avoir tout bien saisi, c'est la raison pour laquelle j'ai du mal à commenter.

Je reste très partagé.

Wall-E

   Anonyme   
26/8/2015
 a aimé ce texte 
Bien
Peu importe ?

Que nenni ! C’est très important au fond, n’est-ce pas d’ailleurs l’unique grande question que se pose l’humanité depuis des millénaires avec toutes sortes de réponses et même ceux qui finalement répondent par l’absurde…ceux-là surtout, se sont posé cette question de la fin, du sens, de l’au-delà de la vie.

Donc sur le fond…si votre poème est une réponse en faveur de l’absurde, soit, ça se tient.

Je tique un peu sur : « le temps Sanguinaire se délecte de cela que l’on perd »…à mon humble avis le temps s’en fout, et même je ne suis pas sûr qu’il existe, ce temps là.
Le temps est-il autre chose que la somme des mouvements, je veux dire sans mouvement pas de temps, et sans mouvement pas de vie, et la vie donc ne se délecte pas de nos déboires…elle s’en fout comme la gravitation se fout que j’ai perdu ou gagner dix kilos.
Mais moi je ne m’en fous pas.

L’idée de fond est très légitime et vous développez assez bien (je parle du style de votre écriture) le thème, même si sur le fond je n’adhère pas à ce détachement qui quelque part s’il était réel vous dispenserez d’écrire un poème.

Mais j'ai le sentiment que vous voulez dire autre chose que « peu importe » quelque chose de plus pressant...mais que vous ne dites pas cette fois. Ou bien je n'ai pas bien compris, c'est tout à fait possible.

À vous relire.

Cordialement

Corbivan

   Anonyme   
26/8/2015
 a aimé ce texte 
Bien
<< Sous les os blancs déjà prêts >> Image glaciale mais réaliste.

<< Trouverons-nous des terres fertiles ou bien
De vastes étendues désertiques
Irradiées de sottise et de vaines croyances >> "That is the question".
<< L’un après l’autre où mènent-ils ? >>
Selon qu'on est croyant, déiste, athée ..., chacun a sa réponse ou plutôt sa façon de voir une suite à la vie.

<< Peu importe >>. Oui, l'échéance reste la même.

   Francis   
26/8/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Puisqu'à la fin il y a...Oui, peu importe ! Le chemin est si petit que tout peut paraître dérisoire en particulier nos préoccupations matérielles ! Le temps qui fuit n'empêche pas la vanité des hommes pourtant en sursis. Ils assistent à l'enterrement d'un des leurs, se disent que la vie est bien courte. Mais, la tombe à peine refermée, on les retrouve à se plaindre de tout, à rêver de châteaux en Espagne... Au fond, peu importe !
J'ai apprécié la réflexion et la plume qui l'exprime.

   Blacksad   
26/8/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'ai aimé la tonalité du texte, sa forme libre mais avec néanmoins une structure et un discours cohérents.
J'ai aimé la répétition du "peu importe, au fond, peu importe" et par exemple ce passage très fort et très musical

"Les semelles se détachent ou la peau
Quelque chose d’effrayant
Droit
Devant
Se détache
Icebergs bleutés translucides et tranchants"

J'ai moins aimé un manque de musicalité sur certains autres passages et certains vers un peu "en-dessous" comme "irradiées de sottises et de vaines croyances" ou"Sanguinaire se délecte de cela que l’on perd"

Mais au global, c'est le positif qui ressort nettement en ce qui me concerne.

   Automnale   
27/8/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Ce poème ne peut laisser indifférent, ni rendre le lecteur très joyeux. Peu importe, au fond, peu importe…

L’évocation des os blancs déjà prêts donne, d’emblée, le ton… Cela étant, au grand jour des pleurs ou des fleurs, serons-nous encore à même de réaliser la situation ? Rien n’est moins sûr… Trouverons-nous des terres fertiles, de vastes étendues désertiques ? Qui sait… Cependant, ce serait à hurler si, sur ces terres, nous rencontrions la sottise…

Oui, les jours passent… inaptes. Où mènent-ils ? Vers des icebergs bleutés et tranchants. Oui, le temps sanguinaire se délecte de ce que l’on perd… Oui, chacun de nous gratte le dessus d’une tombe… Et - je l’ajoute - entend au loin sonner le glas…

J’aime ce texte, bien rythmé, bien écrit, ô combien réaliste. Il interpelle, pose des questions. La question… Chaque mot semble juste, bien à sa place.

Prenons l’habitude d’imaginer (à défaut de voir) la terre sous nos ongles… Et essayons de croire à ce « Peu importe »… Essayons… De ma part, sans garantie aucune…

Le thème choisi, pour une toute première publication sur Oniris, incite à en savoir davantage sur la poésie d’Adienog.

   Anonyme   
30/8/2015
 a aimé ce texte 
Bien
J'aime bien l'écriture de votre poème même si le contenu n'est pas très réjouissant! Bien sûr cela s'adresse au commun des mortels! En cela il ne faut pas avoir peur de cette réalité mais qui n'est pas toute la réalité je pense. Notre trace persiste sur au moins deux générations! Bon, nous pouvons toujours espérer la gloire qui est un peu plus durable.

   Anonyme   
31/8/2015
 a aimé ce texte 
Passionnément
Ma lecture achevée, je pense au premier vers d'un poème de Léon Deubel « Je travail parfois à naître ».
Mais en réalité, ne travaille-t-on pas le plus souvent à mourir ?
Il n'y a ni astragales de langage chez vous, ni poseuses images pour véhiculer l'émotion (matière première à mon sens de la poésie), et pourtant cette émotion est présente du premier mot jusqu'au dernier.
Je pense aussi à quelques toiles de Delvaux où des êtres éthérés, presque transparents, dont on ne sait vraiment s'ils sont vivants ou bien morts, errent dans des décors eux bien réels, à la recherche peut-être de de la place qui fut la leur dans ce monde.
Je trouve votre poésie aboutie, car elle ne s'achève pas, et je mets ceci en corrélation avec le thème du poème.
Elle laisse un arrière goût salvateur d'espace où chacun peut s'évader selon ses opinions, sa sensibilité.
Bravo et merci Adienog !

   Adienog   
1/9/2015

   Anonyme   
3/9/2015
 a aimé ce texte 
Bien
J'aime beaucoup le désespoir exprimé de cette façon.
"Les jours passent crédules et inaptes
...
Les semelles se détachent ou la peau"

Encore plus épuré - c'est possible, mais voulu ?- il gagnerait encore en force votre au fond.

   Anonyme   
22/8/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Ce que je trouve très pertinent c'est ce "Peu importe, au fond, peu importe", et surtout la manière dont vous détachez chaque mot de cette phrase tout au long de votre écrit. On aura pour dire, on aura beau faire, c'est inévitable, il faudra voir arriver la fin ultime qui nous sied à tous et toutes de connaître à l'heure dite.

Voilà un écrit très intéressant qui m'a plu de lire et de relire, il résonne fort comme une vérité que parfois l'on feint d'ignorer. Texte au phrasé aisé, approprié qui ne manque pas de ce fait de vous interpeller.

L'ensemble du poème, fond comme forme, sont un tout qui retienne l'attention.

   Eki   
29/7/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Laissons faire le temps qui glisse et soyons fatalistes puisque, contre lui, nous ne pouvons rien...

Peu importe, au fond, peu importe...Comme le refrain "d'une presque vie"...Comme on dit "pas grave".

On dépose quelques bagages dans chaque nouvelle gare, on se déleste après les "irrémédiables départs"...

Est-ce une réflexion de mortel de se dire qu'il faut tous se préparer au grand voyage ou au néant d'après ce temps ?

Enfonce bien tes mots et ta plume délicate...
petite référence à une chanson de Gainsbourg dont vous connaissez le titre...

Eki toujours fan


Oniris Copyright © 2007-2023