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Poésie classique
Anje : Callisto
 Publié le 06/06/22  -  21 commentaires  -  579 caractères  -  381 lectures    Autres textes du même auteur

Callisto est le nom donné à la Grande Ourse (ou le Grand Chariot) par la mythologie grecque. Ça pourrait être un joli prénom féminin.


Callisto



Par une nuit d'été, la voûte dévêtue
Me fit apercevoir
L'éclatante beauté, la brillante statue
D'une Ourse à son perchoir.

Devant son piédestal, curieuse assidue,
Je reviens chaque soir.
Mais la lune me dit « Callisto s'est perdue
Dans un nuage noir ».

Ivre de l'infini, je demeure à l'attendre
En allongeant le bras, la paume ouverte et tendre,
Vers ce vide éprouvant.

Introuvable trésor qui me prit jusqu'aux moelles,
S'il faut, pour te revoir, dénuder les étoiles
Alors je serai vent !


 
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   inconnu1   
19/5/2022
 a aimé ce texte 
Passionnément ↓
Très joli, plein de charme, de douceur... La technique est là. Les rimes sont riches et variées... J'ai eu un doute sur la rime moelle étoile. Le littré semble valider. Les vers asymétriques donnent du dynamisme à la lecture. Je n'ai qu'un petit reproche sur l'expression jusqu'aux moelles. Jusqu'à la moelle, est ce une jolie expression?

Bien à vous

   Anonyme   
20/5/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Le lexique simple, dénué de l'emphase qui me fait parfois reculer devant les vers classiques, met selon moi d'autant mieux en valeur l'hyperbole, l'exacerbation des sentiments de la narratrice qui, parce que quelques nuits le ciel nuageux ne lui permet pas de contempler la Grande Ourse, se dit déjà prête à la métamorphose élémentale !
J'ai apprécié le rythme déhanché mais harmonieux, et cette rime merveilleuse, savoureuse comme un plat rustique : moelles/étoiles, franchement fallait l'oser !

Mais l'argument du récit m'apparaît un poil faible pour tant d'aisance formelle.

   chVlu   
6/6/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Une allure de sonnet pour ce poème avec une touche d'originalité sous forme d'hexasyllabes intercalés dans les alexandrins.
La thématique rêveuse et son lyrique sont bien traités dans cette écriture maitrisée qui évite le loukoum des bons sentiments et de l'exaltation naïve.
Un bon moment rêveur, capté par l'auteur puis partagé avec moi lecteur.

Bravo pour ce travail sous contrainte, avec une exigence qui me semble être variante à celles du sonnet, mais qui reste frais et léger.

   BlaseSaintLuc   
25/5/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Une ballade dans les étoiles, peut, on faire autrement que d'aimer ?


"Par une nuit d'été, la voûte dévêtue

Me fit apercevoir

L'éclatante beauté, la brillante statue

D'une ourse à son perchoir."


Petite musique de nuit, poésie en abat-jour, si même les étoiles pose un lapin…

Le thème ne peut que convenir, le style est convaincant.

   Vilmon   
27/5/2022
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour,
Le ciel est dégagé et on voit les étoiles ou il y a un nuage noir qui nous empêche de les voir. Il me semble que les 2 quatrains se contredisent. Peu de rimes riches, mais un bel effort pour conserver les mêmes dans les 2 quatrains.

   Miguel   
27/5/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un fort beau poème, éthéré, aérien, très musical avec son alternance d'alexandrins et d'hexasyllabes, forme rare pour le sonnet. Le mot "perchoir" surprend un peu, et si Callisto est derrière les nuages la lune devrait y être aussi. Mais foin des raisonnements, laissons-nous porter par le charme de ces vers ; la fin est délicieuse. L'ensemble est d'une esthétique très gréco-romaine, tout à fait en rapport avec le sujet ; du classique pur.
J'écrirais plutôt pris" que "prit" : la personne à laquelle on s'adresse est la deuxième personne.

Miguel, en EL

   Donaldo75   
28/5/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Rien à dire, ce poème se tient très bien et sa facture classique se ressent au-delà du thème. Au passage, Callisto est également un satellite de Jupiter, découvert par Galilée en janvier 1610, à la même époque que les trois autres grandes lunes de Jupiter, Ganymède, Io et Europe. j’en reviens au poème ; il est fluide et sa construction lui donne de l’allure et en même temps de l’originalité, entre le sonnet et le contemporain, avec cette alternance entre les alexandrins et les hexasyllabes, un peu comme ces sculptures modernes reprenant les thèmes classiques mais leur donnant des lignes plus contemporaines. C'est une belle réussite. Bravo !

   Lebarde   
6/6/2022
 a aimé ce texte 
Passionnément ↓
Regarder les étoiles à travers une "voûte dévêtue" pour y admirer "Callisto", un spectacle immuable dont on ne se lasse pas, jusqu'à ce qu'un "nuage noir" perturbateur force à attendre le retour de la Grande "Ourse à son perchoir "et retrouver le nord.

Des images délicates, une écriture douce, délicate, élégante faite de mots simples, qui pousse à la contemplation.

Un sonnet classique tout à fait original avec cette alternance peu commune d'alexandrins et d'hexasyllabes du plus bel effet poétique qui crée un rythme bien plaisant.
Une jolie composition que j'aime bien.
Merci Anje.

Lebarde

   Davide   
6/6/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Anje,

Le souffle lyrique de ce petit sonnet aux vers hétérométriques est compromis par quelques incongruités, telles que l’élément déclencheur, arrivant comme un cheveu sur la soupe, en fin de deuxième strophe (« Mais la lune me dit… ») ou le très familier « me prit jusqu’aux moelles » dans la dernière strophe. Ajouté à cela, j’ai moyennement aimé « la paume … tendre », car l’adjectif, peu approprié à mon sens, laisse entendre – et voir – son homonyme verbal (la main tendue) : j’ai trouvé cette « bivalence » assez gênante dans le contexte.

À part ça, l’ensemble est vraiment beau : j’ai bien aimé les deux premiers quatrains, tout imbibés de poésie, auréolés par cette « Ourse à son perchoir » (pourquoi pas, l’ours est un animal grimpeur !) et la magie qui s’opère dans les tercets, du « vide éprouvant » à portée de main jusqu’au désir de « dénuder les étoiles » et de n’être plus que « vent ».

En prenant en compte les gênes relevées en début de commentaire, hélas très préjudiciables dans un poème aussi court, je ne me vois pas noter au-dessus de bien ↑.

PS : Je me suis fait la même réflexion que papipoete sur le « curieuse assidue ». Deux explications possibles : soit le narrateur est une femme, soit il s’agit d’une anacoluthe (figure de style consistant en une rupture dans la syntaxe).

   papipoete   
6/6/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour Anje
Une nuit de pleine lune, regardant la Grande Ourse, j'en tombai amoureux, et revins chaque soir... jusqu'à ce que l'astre de la nuit, me décourage : Callisto s'est perdue, tu ne la reverras plus...
NB sujet idéal pour un sonnet, classique de surcroit, où la plume prend le relai de l'esprit, pour nous conter ce charmant tableau.
Le second tercet est particulièrement ( hormis moelles ) poétique.
Quelques bémols ( à moins que je me trompe ? )
au 4e vers, le féminin de " curieus/e " me surprend..; à moins que le héros et narrateur soit une femme ( c'est bien le héros qui est assidu ? ( s'il y a faute, la rime deviendrait " masculine " )
à la fin du 12e vers, j'aurais mis un point ou deux points, plutôt qu'une virgule ?
Sinon, les vers en 12/6 s'enchainent avec bonheur

   Anonyme   
6/6/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Anje

C'est une poésie classique bien ficelée, jolie à lire, on se dit oui c'est mignon mais on passe vite à autre chose car la teneur est étique. Un observateur qui fait un trip sur la Grande Ourse. That's all.

4 plumes pour les mathématiques respectées
1 plume pour l'originalité, l'audace et le souffle épique absents.

Anna

   Myo   
6/6/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Bonjour Anje

Une technique irréprochable (intéressante rythmique du 12-6) au service d'un thème où l'amour inaccessible se cache dans la voute étoilée.

Si certains vers me rapprochent des étoiles, il en est d'autres qui me font malheureusement retrouver un peu trop prosaïquement la terre ferme.
Je n'aime pas trop : "...à son perchoir" , "..jusqu'aux moelles"
La recherche d'une rime originale me semble avoir dénaturé le propos.

Mais l'ensemble reste de bonne facture.

   Cristale   
7/6/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Anje,

Un joli sonnet layé dont la forme me rappelle "Rêvé pour l’hiver" d'Arthur Rimbaud.
Layé parce que selon la règle les vers courts sont les 2ème et 4ème des quatrains et le troisième de chaque tercet.
Le sonnet hétérométrique, tel "Le chat" de Ch .Baudelaire, varie sur des vers plus courts un vers sur deux, ce qui n'est pas le cas ici.

Des vers plus courts donc, des demis alexandrins, oui bon, des hexasyllabes pour les nommer, qui donnent une certaine légèreté au poème d'un rêveur qui a la tête dans les étoiles.

Votre écriture est fluide, fine, seul le mot "moelles" me chiffonne. Vous me direz que ça change des sampiternelles rimes en "oile" voile, toile les autres étant peu poétiques.

Je comprends que la "curieuse assidue" du vers 5 n'est autre que cette "Ourse sur son perchoir" évoquée au vers précédent, le narrateur revient chaque soir devant son piedestal..

La fin est très belle, j'image le vent qui dénude les étoiles, ça me laisse rêveuse ^^

"S'il faut, pour te revoir, dénuder les étoiles
Alors je serai vent !"

Merci pour ce joli partage.
Cristale

Edit : Pieralun je voulais imaginer un narrateur, pas une narratrice, pis c'est tout ^^

   pieralun   
7/6/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Très beau poème !

Sur le fond, j’aime l’inspiration qui tourne autour de ce groupe d’étoiles.
Le ciel d’été laisse voir sa voûte dévêtue: c’est super beau !
Un nuage vient gâcher le spectacle.
« ….qui me prit jusqu’aux moelles » je suis moins fan quant à la beauté mais c’est une rime que je n’avais jamais lue…
Les 2 vers de chute sont splendides.

Mais Cristale, la curieuse assidue est la narratrice, il n’y a pas débat, où avais-tu la tête

   Provencao   
7/6/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Anje,


"Ivre de l'infini, je demeure à l'attendre
En allongeant le bras, la paume ouverte et tendre,
Vers ce vide éprouvant."

Mon préféré, où vous avez su transcrire en vos mots plus que délicieux cette contemplation avec l'intuition, la lucidité reposant en elle-même, gracieusement recueillie, s'évertuant à percevoir, ressentir la force dynamique de cet introuvable trésor de l'infini.

Belle envolée mystique.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   Polza   
7/6/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Kalisto, c’est aussi un catcheur américain, mais j’ai j’imagine que ça le faisait moins avec l’ensemble de votre poème !

J’ai beaucoup aimé la tonalité de ce récit. J’ai regretté le passage au présent de l’indicatif dans le deuxième quatrain « Je reviens chaque soir », sans trop savoir vous expliquer pourquoi, j’aurais préféré un passé simple avant de passer au présent dans le premier tercet.

« jusqu’aux moelles » C’était pour la rime avec étoiles j’imagine (et le sens également), mais je n’ai pu m’empêcher de penser à l’excellent pot-au-feu que mitonnait feu mon père, ça m’a un peu refroidi dans mon élan poétique jusque là parfaitement insufflé..

Heureusement pour moi, les deux derniers vers m’ont vite fait oublier la gastronomie au profit de l’astronomie, et ce, de fort belle manière.

   Anonyme   
8/6/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Anje,

Je me suis laissée porter par la beauté de ce joli sonnet original par la forme employée, à savoir l'alternance alexandrins/ hexasyllabes qui, ma foi, ne me déplaît pas.
Une lecture douce et charmante qui invite au rêve.
Rien à dire concernant la forme classique respectée.

   Queribus   
8/6/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,

un sonnet "layé" qu'on a rarement l'occasion de voir et de lire mais qui donne à votre sonnet un côté sautillant et léger à la prosodie quasi parfaite(on pourra toujours chipoter pour des détails infimes). J’avoue aussi quand même que le côté "astronomie" m'a moins emballé. Votre poème semble ainsi plutôt réservé à une certaine élite. N’empêche, j'ai pris quand même beaucoup de plaisir à vous lire. Vous pouvez nous offrir d'autres sonnets originaux de ce type.

Bien à vous.

   StephTask   
9/6/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
L’astronomie, le ciel, les étoiles j’adore ! Donc ces vers me parlent.
Concernant la forme, ce sonnet ultra léger avec l’alternance des alexandrins et des hexasyllabes permet de mieux s’envoler vers la voûte étoilée. Merci aussi à Cristale pour son explication sur le sonnet layé.
J’aime aussi le jeu de mot avec ce double sens « la paume ouverte et tendre, vers… »
Pour finir, j’aime particulièrement la chute et cette volonté d’être vent pour chasser ce vilain nuage. Bref un Anje est passé ;-)

   Anje   
11/6/2022

   Anonyme   
14/6/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Contempler Callisto, vouloir la retrouver chaque soir, est propice aux rêves.
Et comme tout rêve qui se mérite, la douceur est de mise.

Cette douceur que je retrouve dans la façon de dire du Poète.
Certainement aussi, grâce au rythme imprimé par des vers longs, puis plus courts, qui confère au poème sa forme éthérée subtile. Cette forme qui épouse les songes des nuits d'été...

Je me délecte de tourner en bouche « La voûte dévêtue... d'une Ourse à son perchoir ».
L'image me laisse songeuse... Quoi de mieux lorsque l'on se trouve au milieu des étoiles compagnes fidèles des rêves ?

Merci Anje, pour cet instantané plein de grâce.


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