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Poésie néo-classique
Arthaume : Je fais tout à l'envers
 Publié le 05/12/17  -  12 commentaires  -  869 caractères  -  321 lectures    Autres textes du même auteur

J'ai écrit ce poème à la "gloire" de la gaucherie. S'il vous paraît maladroit c'est normal je suis gaucher. ^^


Je fais tout à l'envers



Je fais tout à l’envers,
Je fais tout de travers
Depuis ma tendre enfance.
Ah, mais quelle indécence !

Mes cahiers sont tachés,
Mes professeurs fâchés :
Écris de ta main droite,
Elle est plus adéquate.

Parfois la main en sang,
Je rentrais en pleurant,
J’allais sécher mes larmes
Et ma main couleur parme.

Certains ont du mépris
Envers moi qui ai pris
La voie de la débauche,
La voie de la main gauche !

Or pour moi, oui pour moi
Qui suis fort maladroit,
C’est cet étrange monde
À la splendeur profonde,

Oh, qui tourne à l’envers
Dans ce vaste univers.
Mon écriture bave,
Coule ainsi qu’une épave.

Oui je suis différent
Et j’en suis très content,
Car ma plume chevauche
Les cieux de ma main gauche !


 
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   BeL13ver   
20/11/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonne idée d'écrire sur un sujet inhabituel ! Surtout que vous avez de la suite dans les idées !
Ce texte paraît gauche, mais comme le dit l'auteur, ce tour est volontaire. C'est mieux en effet d'en rire que d'en pleurer.
J'aime la fin, qui m'a fait beaucoup sourire, notamment "Mon écriture bave, / Coule ainsi qu'une épave". Sans rien avoir d'inoubliable, ce texte est guilleret et beau.
BeL13ver, en Espace Lecture

   Miguel   
24/11/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Un éloge de la différence sur un thème où j'ai vu souffrir bien des enfants. Il y a ici une sorte d'humour un peu triste qui revêt un vrai aspect poétique. Et même, certaines maladresses dans le poème lui-même semblent relever de ce que l'auteur nous dit, comme s'il voulait l'illustrer, le prouver par son écriture. Il y a quelque chose de naïf et d'authentique, qui me plaît. Et que l'auteur songe à Marie Noël qui, pour se consoler de tout rater, écrit :
"Je ferai mon squelette aussi bien que les autres."

   Anonyme   
5/12/2017
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Nous sommes quelques uns à être des gauchers contrariés,
on allait jusqu'à nous attacher cette main-là pour nous obliger
à écrire avec la droite, "plus adéquate", paraît-il. j'écris avec la droite, mais bricole avec les deux, ma main gauche étant bien plus performante.

Alors, je dois dire que votre texte m'est très très parlant.
Ce qui m'a plu tout de suite ce côté humour, pour en parler. et j'ai souri (mes cahiers tâchés), car on nous menait la vie dure, pour nous remettre dans le prétendu droit chemin.

Vous l'aurez compris j'ai beaucoup aimé votre poème, pour moi,
sans maladresse, au sujet original, qui est une belle reconnaissance pour tout ceux et celles qui "font tout à l'envers".

De plus votre écrit est fluide, rythmé, et mélodique, j'aime cette
dernière strophe :

" Oui je suis différent
Et j’en suis très content,
Car ma plume chevauche
Les cieux de ma main gauche ! "

La différence est ce tout petit plus, qui parfois devient une chance dans la vie ...

   papipoete   
5/12/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↑
bonjour Arthaume,
Je ne sais si vous connûtes ce temps, où le gaucher voyait sa dextre attachée au dossier du banc, et l'encrier placé exclusivement à droite du pupitre ? Je suis vieux, mais n'ai pas traversé cette époque ; à vous lire, je pourrais croire ( parfois la main en sang/ma main couleur parme ) que cette " main du diable " eut à subir ces sévices !
NB le texte semble irréel, à l'heure où l'écriture est en voie de disparaître, au profit des claviers sur lesquels, on tape d'un doigt, d'une ou deux mains !
C'est simplement, presque naîvement et joliment écrit ( de quelle main ? ) .
Au 7e vers, j'aurais ouvert et fermé des guillemets .
votre poème en hexasyllabes ( rarement utilisé ) me semble parfaitement néo-classique .

   Anonyme   
5/12/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
" Écris de ta main droite,
Elle est plus adéquate. "
" La voie de la débauche,
La voie de la main gauche ! "
Voilà un texte qui, derrière le paravent de l'humour, met en évidence la souffrance morale qu'ont longtemps subie des enfants à cause de la stupidité, des tabous, des idées reçues...
Bien heureusement cet état de choses semble avoir disparu à présent.

Un quatrain final, en toute sobriété, qui remet les pendules à l'heure.

   Mokhtar   
5/12/2017
 a aimé ce texte 
Bien
Pourquoi cette réputation de gauchers maladroits ? Les mains gauches malhabiles sont celles des droitiers...
Beaucoup de tennismen, d'escrimeurs, de pilotes sont gauchers.
Et Maradonna ? Et Messi
2 des Beatles sont gauchers...
Et Léonard de Vinci ? Un manche...?
Et je cite même, pour vous faire plaisir.....Verlaine. Lui-même.
Alors interdiction de moquer les gauchers...
Sauf pour faire des poèmes rigolos.

   Vincent   
5/12/2017
 a aimé ce texte 
Passionnément
bonjour,

les gauchers belle métaphore

ceux qui s'aventurent à gauche sont regardés de travers

je me sens aussi marginal et c'est vrai que je ne suis pas adroit

par contre au piano ou au violon que j'ai exerce

il faut synchroniser

je pense que votre texte pourrait être mis en musique

bravo

   hersen   
5/12/2017
 a aimé ce texte 
Bien
Il y a dans ce poème, au-delà de l'état de gaucher, celui qui a du mal à rentrer dans le rang, à faire comme les autres.
De nos jours, un gaucher n'est plus montré du doigt (droit) mais quand on y réfléchit, il a fallu du temps...tout comme il faut du temps pour admettre que celui qui est différent, dans d'autres domaines, puisse aussi avoir une valeur, même si nous ne la comprenons pas d'emblée.
Peut-être a-t-on encore tendance à prendre pour gauchers ceux qui ne font pas comme la majorité, car en ce qui concerne les gauchers, c'est bien de cela dont il s'agissait autrefois : ils ne formaient pas un groupe suffisamment fort pour être admis "normaux".
Un petit poème marrant qui ne se prend pas la tête, ni la gauche ni la droite !

   luciole   
5/12/2017
 a aimé ce texte 
Bien
Votre poème réveille en moi des souvenirs. J'entends encore la voix inquiète de ma grand-mère quand elle me voyait couper le foie de veau ( que j'avalais sans le mâcher avec de l'eau lorsqu'elle tournait le regard) : "Prends ta jolie main"
Eh oui, la sinistre main gauche...qui peut faire preuve aussi de ...dextérité.

   Anonyme   
5/12/2017
 a aimé ce texte 
Pas ↑
Bonjour,

Pour qu'une poésie rimée me percute, il faut un énorme fond, une forme parfaite, bref, je suis l'équivalent poétique de Widjet en nouvelles. Cet intermède excusant mon avis à venir étant fait :

Je comprends que votre poésie puisse parler aux gauchers.
Je suis droitière.
Pour moi ce n'est donc qu'une succession de rimes (pas toujours les meilleures) et de clichés. Enfin. Je ne me sens pas du tout concernée ou empathique à la lecture.

Un texte simple, sympathique dans le fond, mais qui manque encore pour moi de profondeur poétique, si tant est que cela signifie quelque chose...

Avec mes excuses, une prochaine fois, peut-être...

   Anonyme   
5/12/2017
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,
Vos vers sont simples et montrent un "handicap" qui n'en était pas un. La main gauche considérée comme la main du diable, quelle stupidité de notre passé!
Je trouve dommage cependant que cette douleur ne soit pas assez piquante, que l'émotion ne m'emporte pas.
Peut-être est-ce à cause d'une chanson qui me revient à l'esprit, écrite dans les années 80 par une chanteuse quasi-inconnue Danielle Messia, aujourd'hui disparue ?
Je vous glisse ici ce lien: https://youtu.be/TmxIWxapIlg

Merci pour ce partage.

   jfmoods   
6/12/2017
Ce poème en hexasyllabes est composé de sept quatrains à rimes suivies, pauvres, suffisantes et riches, alternativement masculines et féminines.

La quatrième strophe fait office de point de bascule entre hier et aujourd'hui.

Le passé véhicule un traumatisme (lexique de la douleur : "en pleurant", "sécher mes larmes", métonymie : "la main en sang", "main couleur parme") lié à la persistance d'un conformisme rassis (exclamative marquant l'exaspération devant une effronterie : "quelle indécence !", impératif : "Écris de la main droite", affirmation péremptoire : "Elle est plus adéquate").

Ce conformisme a, hélas, encore un certain nombre de zélateurs ("Certains ont du mépris / Envers moi").

Quoi qu'il en soit, au-delà des défauts et des travers dont nous sommes tous porteurs (marqueur d'intensité : "je suis fort maladroit", constat : "Mon écriture bave", comparaison : "Coule ainsi qu'une épave"), le plus important est de s'accepter dans sa différence (anaphore : "pour moi", marqueur d'insistance : "oui" x 2, présentatif qui renverse la perspective : "C’est cet étrange monde / À la splendeur profonde, / Oh, qui tourne à l’envers / Dans ce vaste univers", image épique : "ma plume chevauche / Les cieux de ma main gauche").

Je suis particulièrement sensible au dernier vers du poème, sans doute parce que je superpose à l'envol initial une seconde lecture plus terrestre...

Ma plume chevauche / L'essieu de ma main gauche

Merci pour ce partage !


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