J'aime bien le titre. J'aime bien le thème. Je trouve que cela ne fait pas de mal de mettre un coup de pied dans la fourmilière, parce que les fourmis sont devenues cigales. Après, pour ce qui est de la forme, elle est aboutie, ne cherche pas midi à quatorze heure parce que je pense que le message importe plus que le flacon. Ainsi ai-je appréhendé les intentions de l'auteur(e).

Merci pour le partage.

Je pars commenter un autre poème, histoire de ne pas me faire gronder (je taquine).

Si c'était un film, le pitch en serait : "un p'tit tour et puis s'en va".
Il me plaît bien, moi, ce poème aux allures de pamphlet. Bien écrit, assez bien tourné, lecture fluide, de l'impact. Il n'en faut pas plus pour me séduire. En découvrant ce texte, j'ai tout de suite pensé à un poème "vengeur" en forme de "règlement de comptes" d'un auteur déçu, forcément déçu, après un ou plusieurs refus de publication et donc... amer, forcément amer ! Et puis... arrive le second tercet qui dément cette fausse piste où je m'étais trop vite égaré. Je dois dire ici qu'il emporte mon adhésion. Oui. Mon adhésion totale et entière. Et rien que pour cela, merci à l'auteur. Tiens ! - d'ailleurs, je me le recopie ici, rien que pour le plaisir de le lire à nouveau, d'en déguster chaque terme comme autant de friandises acidulées, vertes et pas mûres, d'en "rajouter une couche" en somme, comme si j'avais pu être l'auteur heureux de ces vers :

"Mais, après les honneurs où votre âme se vautre ,
Du site vous fuyez, fantômes ambulants,
Et ne commentez point les poèmes de l'autre."

Faut dire que l'exergue ("Ils viennent, déposent, espèrent et s'en vont") ne manque pas de saveur, dans le genre prometteur et alléchant. Un étranger à notre affaire pourrait bien se demander ce que viennent déposer tous ces gens avec tant de ferveur. Des voeux pieux, des actions de grâce, les fruits de longues heures de travail penché sur l'écritoire ? Au royaume des espoirs et des promesses de rendements miraculeux ("lauriers fleuris de faux-semblants"), de quelle étrange pyramide de Ponzi, Oniris serait-il devenu le nom ?

De la promesse à la promotion... Dommage que la strophe 2, dans son dernier vers ("Flagornant les talents forts à manipuler") me paraisse un peu nébuleuse à l'esprit. Si je perçois bien sa volonté de s'en prendre à quelques "chapelles" regroupées autour de quelques "talents forts", que le narrateur, et derrière lui l'auteur, auront probablement cartographiées, je ne comprends pas en revanche la mention qui suit ("à manipuler") dans un tel contexte. Peut-être l'auteur s'en expliquera-t-il ?

Mais pour l'heure, ne faisons pas la fine bouche et ne boudons pas notre plaisir. Et comme un dernier clin d'oeil au titre : merci du partage !

Oui, mais comme ils viennent et puis s'en vont, ils ne liront pas ce message. Ah ! l'ingratitude…

Un thème sérieux écrit avec un certain humour sur le chacun pour soi.

Les diérèses i-on sont bien appliquées.

Le tercet final est savoureux.

Difficile de lire ce poème sans le commenter (bonne technique je retiens ! (je rigole)) !
J'ai quand même l'impression que sous ses dehors très sérieux il se veut un peu drôle, en tout cas c'est l'effet qu'il m'a fait.
Au début j'ai pensé que ce serait un texte politique (la deuxième strophe notamment m'orientait en ce sens), au premier tercet j'ai pensé comme Ornicar à un auteur déçu, et quand j'ai compris j'ai tout relu avec le sourire d'avoir été surprise par la chute.
En plus je me suis sentie un peu visée, j'ai déjà reçu un message du CE parce que je ne commentais pas assez... il a fallu me faire violence parce que j'ai toujours l'impression de ne rien avoir à dire de très intéressant. Alors maintenant, en général, je ne commente que les poèmes qui m'ont vraiment beaucoup parlé. J'ai toujours peur de blesser quelqu'un juste parce que je ne suis pas réceptive à son univers.
Sur l'écriture, je ne connais pas bien toutes les règles de découpage de syllabes mais j'ai buté sur "dé-fi-ni-ti-on" et "pa-ru-ti-on", ça ne m'est pas naturel, mais là encore c'est mon impression subjective !
J'ai bien aimé l'exergue !

bonjour Boutet
" oyé oyé les poètes, vous déposez ici ce formidable texte, dont votre entourage disait tant de bien, qu'il ne ferait aucun doute qu'ONIRIS le publia, d'une part
et d'autre part vous comptez bien sur une pluie de commentaires, plus flatteurs les uns que les autres...
mais pas d'pot, no publication !!!
oh rage, oh désespoir oh modérateurs, oh diffuseurs ennemis...
puisque c'est comme ça, j'me barre, j'vais ailleurs là où j'aurai le succès dont l'on me prive ici !
et toi, dont je reconnais le style, qui contribuas à ma chute, tu vas voir !
NB je schématise et ridiculise, mais c'est trop souvent le disque qu'on entend, dans ces colonnes quand on a le coeur gros, et que l'égo ressemble à château de cartes !
je ne vais pas persiffler, et dire que cela ne me trotta pas dans la tête, quand la déveine était maîtresse de ma " renommée ", vouant mes envois à la corbeille irrémédiablement.
mais depuis 2013, je m'accroche fort et me cramponne au bastingage de mon Titanic, quand mon succès prend l'eau.
ça pique des fois ( comme là, depuis 3 échecs consécutifs )
cher poète, vous n'êtes là que depuis 2023, et si vous restez parmi nous, vous verrez beaucoup d'eau passer sous les ponts !
votre premier quatrain semble un commandement de la Bible, mais...
le second bien sûr me semble un peu réducteur
le premier tercet, avec quelque nuance put s'entendre, surtout après des foisons de lauriers
et l'ultime me fait sourire ( tu vas voir, lors de ta prochaine parution, comme je vais t'asticoter !
techniquement, un sonnet aux alexandrins réussis ( je ne trouve pas PARUTION dans les mots en diérèse ), comme un devoir bien assemblé.

Bonjour Boutet,

Eh oui ! On est bien content de recevoir des critiques et des conseils lorsque l'un de nos textes paraît sur le site. Alors, c'est bien de tendre la main aux autres plumes en retour.

Je fais de mon mieux et jamais à la va-vite,.

Pour ne pas tomber dans le piège de l'influence (voire flatterie inconsciente) j'ai une préférence pour les évaluations en EL, à l'aveugle. On est seul face aux mots de l'auteur anonyme.

Votre poème va droit au but, dès la première strophe. Pas de mystère.

"me fait m'interroger" m'a fait tiquer.

Ce n'est pas un poème agréable du point de vue du rythme, de la musicalité, des images. Mais je suppose que le but était ailleurs.

Merci pour ce petit rappel. Et au plaisir de partager.

Bonjour Boutet,

Vous avez raison dans ce poème de nous rappeler notre devoir de partage.
D'autant que votre texte est piquant et souligne avec une ironie "bon enfant" ce manquement.
Le temps et les tâches imparties dans une journée qui filent comme l'eau vive en sont aussi parfois la cause. Tout simplement.

Bonjour Boutet,

Ce qui m'a fait beaucoup sourire ....c'est que les "poetes" qui ont mis un commentaire sous votre poésie sont des fidèles ....très fidèles....

Donc je m'y ajoute ....et c'est fort dommage que cet élan de partage, d'esprit fort bienveillant ne titillent pas la plume de ces "poetes" qui déposent leur "poesie " et en oublient que ce site revêt l'esprit participatif et communicatif.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

Bonjour Boutet
J'ai vu en EL ce poème que j'avais trouvé bien "classique" sur un sujet "remonte-bretelles" tout à fait bienvenu par les temps qui courent.
Généralement je ne commente qu'en EL pour ne pas être influencé même si évidemment avec le temps l'anonymat tombe dès les premiers vers...Je ne l'ai pas fait..bon..je répare aujourd'hui pour vous dire que moi aussi j'apprécie la clarté du propos et la fluidité plaisante de l'écriture.
J'aime bien.

Bravo pour l'avoir dit superbement et poétiquement, et ceci dans ce registre classique si bien maitrisé. Ce sonnet vient à point nous sonner les cloches, nous poètes si peu fraternels et désespérément nombrilistes, qui attendons de l'autre ce que nous ne daignons pas lui prodiguer en retour. Enfin, je n'irai pas jusqu'à me justifier, mais cependant :
- Je suis un individualiste alternatif, j'ai mes phases.
- j'ai des moments de lassitude où la poésie me clacquedouille les castagnettes.
- D'autres moments où c'est la poésie qui me fait la gueule.
- Parfois je suis absent, de passage dans un univers parallèle.
- Ma femme préfère que je retape la salle de bains.
- Les gosses veulent qu'on les emmène à la plage.
- je surveille mon lait sur la gazinière.
-Il pleut.
Sinon, bravo encore pour avoir osé ce texte fort bien léché, qui s'adresse à tous, sauf à moi.

"Humain trop humain, mon semblable mon frère"...
Pour le reste, Ramana a déjà tout dit !... (Sauf que mon épouse ne me demandera jamais de remettre en état la salle de bains : elle sait que ce serait encore bien pire après mon passage !!!)

Sur un thème prosaïque et intestin, traité sans lyrisme évanescent, ce texte versifié de qualité réussit à recueillir bien des adhésions. Je m'en réjouis.
Comme Ornicar, je suis un peu dans l'expectative sur : "forts à manipuler". Gageons que nous aurons quelques éclaircissements.
Par ailleurs, le dernier vers sent la contrainte de la rime à chasser le pluriel. J'aurais mieux vu : "et ne commentez point le poème de l'autre"
Mais ce n'est qu'un détail d'un sonnet fort bien écrit.

Quel retour de votre effort ! 12 coms quand je n'en ai que 5... Mais la tactique paie-t-elle vraiment ?
% commentateurs/lecteurs = 0,0001
% commentaires reçus/commentaires donnés = 500%. Vous avez raison. Je ne reçois que ce que je donne et même 5x plus. Honte à moi !

J'aime bien l'expression "les moutons suiveurs", mais je pense être un berger (qui se la poète).
Fort de mon immense talent, je n'ai aucune intention de manipuler qui que ce soit, j'échoue quand j'essaye de charmer le CE.
J'espère naïvement qu'il n'y a pas de copinage ici.

Le "partage" n'est plus une valeur de référence aujourd'hui, c'est le profit. Comment poétiser en flattant celui-ci ?

Un pamphlet satirique quelque peu moraliste qu'il m'a bien plu de lire.

Ps : je m'interroge sur "Doit-on pour vous ravir être peu respectables". Le sujet étant "on", "respectables" peut-il être mis au pluriel ?

Bien joué, te voilà avec pléthores de commentaires, et ton texte le vaut bien.
Personnellement, je commente par vagues, parfois au coup par coup, il n'y a jamais fusillade, c'est un joyeux rendez-vous.
Bien sûr, je préférerais en EL, mais ce n'est pas toujours le cas.
L'important pour moi, ce ne sont pas les louanges, mais bien de savoir, où diriger ma pauvre plume.
Je voudrais plus d'avis, et moins de congratules.
C'est quand un texte provoque diverses sensations parfois contraire, que la chose devient intéressante.
Il est indispensable de donner son oint de vu sur un texte et tant pis pour les larmes.
Le tien pour le coup fait mouche, le thème est bien traité, sérieux, mais musical, un peu acerbe, cela peut piquer, inutile ? Peut-être pas.