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Poésie classique
Boutet : Odile [Sélection GL]
 Publié le 31/08/25  -  10 commentaires  -  929 caractères  -  157 lectures    Autres textes du même auteur

« L'amour est la seule vraie richesse. »
Didier Bacquet


Odile [Sélection GL]



Quelle est donc cette larme à mes yeux inconnue,
Ce regard radieux terni par le chagrin,
N'est-ce pas un sanglot de la déconvenue ?*
Je te savais naïve et je le sais mesquin.

Toi qui rêvais d'amour, Odile, mon amie,
Souviens-toi j'ai voulu te l'offrir pleinement,
Une Vie indigente et pourtant une Vie !
Que t'avait-il promis dis-moi ton bel amant ?

Tu serais plus heureuse avec moi, jeune femme,
Timide mais sereine et riche de mes bras,
Loin de cet arriviste alimentant la flamme
Mais dont le cœur glacé te cause tes tracas.

Je rêve de t'offrir des torrents de caresses,
Un modeste foyer désuet mais charmant 
Sans piège ni fortune, au diable les richesses !
L'amour est bien plus doux auprès d'un homme aimant.


_____________________________
* Que serais-je sans toi ? (Aragon)


 
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   Lebarde   
20/8/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
L'amour alimenté par les richesses, la fortune, les promesses matérielles, quelle horreur...et à coup sûr source de "déconvenue".
Odile, vous voila prévenue, "Je te savais naïve et je le sais mesquin".

Moi qui t'offre un amour vrai, certes "Une Vie indigente et pourtant une Vie !","Un modeste foyer désuet mais charmant/
Sans piège ni fortune, au diable les richesses !"
"L'amour est bien plus doux auprès d'un homme aimant."
Sauras tu m'entendre?

Je paraphrase très mal et recopie vos propos, si élégamment écrits, tout cela pour dire maladroitement que j'ai beaucoup aimé votre poème et son thème que vous avez traité avec une belle finesse dans l'écriture et beaucoup de délicatesse et de poésie.

Pourvu qu'Odile sache tant qu'il en est encore temps, accepter l'amour "sans piège ni fortune "que lui offre cet "homme aimant "dont la seule richesse est dans le cœur.

Un très joli poème classique tout simple mais qui sait me séduire.
Bravo et merci.

En EL

   EtienneNorvins   
20/8/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Une tonalité mélancolique presque désespérée, pour exprimer la souffrance du narrateur face à l’éloignement d’une femme, Odile, qu’il aime ou a aimé profondément.

Il semble critiquer la naïveté de cette dernière, qui s’est laissée séduire par un homme froid et matérialiste, au détriment d’un amour sincère et désintéressé. Le narrateur se positionne comme celui qui aurait pu lui offrir une vie simple mais pleine de tendresse, contrastant avec l’illusion de richesse et de gloire promise par son « bel amant » et ce conflit entre les valeurs sociales et sentimentales traverse tout le poème.

Le ton oscille entre la tendresse et le reproche : le locuteur semble donner des leçons sur l’amour véritable et la manière dont Odile aurait dû faire ses choix. Ses déclarations sur l'importance de l'amour "authentique" versus les valeurs superficielles de l'autre homme sonnent comme des vérités absolues. L'intention est probablement de défendre une vision idéale de l'amour, mais l'expression de cette vision a parfois une tonalité un peu sentencieuse. Mais cela s'accorde avec l'axiome posé par l'incipit.

   GiL   
20/8/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime bien
Voilà un poème qui m’a interpellé, sympathique par le thème – même s’il n’est pas très original – et bien tourné. J’aimerais le noter au maximum mais j’ai deux importants reproches à lui faire, l’un sur le fond, l’autre sur le choix d’un mot.

Sur le fond, le troisième quatrain est à mon goût beaucoup trop démonstratif (ou explicatif), il n’apporte rien au propos, sinon un goût d’amertume, un sentiment de rancœur qui, à mon avis, vient ternir l’idéalisme de l’ensemble. On peut l'oublier sans regret.

Quant au terme qui m’a choqué, c’est le mot « indigent », au deuxième quatrain ; on comprend bien l’intention, mais, entre nous, quel amoureux insensé proposerait « une Vie indigente » à l’objet de sa flamme ? Pas étonnant qu’elle ait été voir ailleurs !
Il me semble que quelque chose comme « sans prestige » eût été plus adapté.

Malgré tout j’ai bien aimé l’esprit et la facture de ce poème qui, je le souhaite, sera retenu pour la publication.
Merci,
GiL en EL

   Provencao   
31/8/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Boutet,

Bel amour offert en ces vers plus que délicieux et délicats :

"Je rêve de t'offrir des torrents de caresses,
Un modeste foyer désuet mais charmant
Sans piège ni fortune, au diable les richesses !
L'amour est bien plus doux auprès d'un homme aimant."

On se laisse bercer par cette enivrante déclaration. Avec une belle morale teintée d'éclat du coeur.

Au plaisir de vous lire,
Cordialement

   Volontaire   
31/8/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime bien
Bonjour,

Poème d'amour dépité, limpide et élégant. Je vois dans un canapé devenu bureau des pleurs une femme en trench, cheveux un peu échevelés et talons élégants, en face son ami-prétendant (peut-on être les deux en même temps ?) lunettes rondes, veston en laine usée, chemise blanche. Cette scène d'amour contrarié fait penser au cinéma de Rohmer (conte d'hiver plus que d'été). Le personnage aurait travaillé à son poème toute la soirée, à la lumière d'une lampe chevrotante, après le départ d'Odile aux yeux rouge. Lui donnera-t-il dans un cri de sincérité ? Le jettera-t-il dans un élan d'amour pieux ?

J'ai hésité à commenter ce poème en EL sur le fond, parce que j'aimerais mieux, comme suggéré par un autre commentaire que la troisième strophe ne soit pas là. Même si c'est comparativement à un homme vaniteux, il y a de la témérité à promettre le bonheur. Sait-on jamais ? On essaie de rendre heureux, et c'est bien difficile, et puis parfois les malheurs s'abattent, on n'y peut plus rien, alors on essaie juste de continuer à être là. Puis Odile n'est plus une enfant, elle sait bien dans le fond ce qu'elle fait. Je rêverais d'une dernière strophe où la déclaration d'amour se muerait en déclaration d'amitié. Odile, voilà je t'aime avec tes mauvais choix, tes vanités, je t'aime de l'amour que tu ne me donnes pas. Je t'aime sur ce canapé, hors de mes bras. J'aime la distance entre nous, ce vide qui unit le médaillon brisé par lesquels les Grecs se donnaient l'amitié (si je ne mélange pas tout haha). Mais bon, chacun-e sa morale, et ce soir-là d'écriture, le personnage veut changer le coeur d'Odile piégé par un salaud. Il n'y a rien de plus frustrant que de voir ses amis-es souffrir d'une souffrance prévisible. Dur de retenir le "je te l'avais bien dit". C'est ainsi.

Merci de ce partage :)

Bonne fin de journée

   Ramana   
31/8/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime bien
"Maumariée, oh ! Maumariée" (mal mariée), chantait en son temps Anne sylvestre, à propos de la détresse d'une épouse d'antan qui ne put échapper à son sort que par la noyade ; et aussi le regret d'un autre prétendant qui l'aurait aimée, lui. Même si le thème est bien connu, puisque millénaire, (l'amour impossible, etc...), votre façon de l'exprimer poétiquement n'est pas redondante, et votre prosodie maitrisée.

   A2L9   
31/8/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Est-ce le rêve d'un homme amoureux d'une Odile de l'enfance, d'une femme idéalisée ?
Je lis un poème d'un homme contrarié qui imagine une vie heureuse avec celle inaccessible qui vie dans la tour d'un château.

   Yakamoz   
31/8/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime bien
J’ai bien aimé le ton mélancolique de ce poème, l’expression des regrets et des occasions manquées. Richesse de l’amour ou richesse tout court ? Odile a fait le mauvais choix et elle s’en rend compte, « larme, chagrin, déconvenue, tracas ».

Malgré le temps qui a passé, l’amour de l’auteur pour Odile est toujours vivace, et la promesse d’un « amour plus doux auprès d’un homme aimant » tient toujours. L’espoir reste possible. Il n’est peut-être pas trop tard.

   poldutor   
31/8/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
Bonjour BOUTET
Votre poème m'évoque le poème de V.Hugo mis en musique par G. Brassens "la guitare" ou Gatibelza bien bien sûr rien ne vaut l'amour et la tendresse, mais ce qu'offre le récitant est un tantinet mièvre, il n'y a pas de quoi faire rêver pour une jeune fille attendant le prince charmant : viens avec moi, on tirera le diable par la queue," je t'offre une vie indigente" (sic), comment peut-on avancer de tels arguments en espérant emporter le "morceau (pardon pour ce terme trivial) j'ignore ce que le bellâtre avait à offrir, mais la décision est prise, le choix est fait, bien sûr Odile se prépare des lendemains qui déchantent, mais le sait-elle& ? Certainement pas. Le récitant est peut-être sincère, mais bien maladroit.
Cordialement
poldutor

   BlaseSaintLuc   
1/9/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
Si la belle préfère le bellâtre, au poète qui refait les plâtres, elle s'en mord les doigts, le poète lui dit... Tu vois !
La gamine, l'ondine n'entend rien, c'est normal, le poète semble rustre à être si banal !
Tu ne l'as point eu, range tes écus, les larmes n'aident pas à trouver bonne vue. Dans le texte, le rival est rabaissé, c'est mesquin, voire trivial, on ne grandit pas de ce fait ! Pour l'amour, il faut être deux...
Souffrir d'aimer sans en avoir l'écho, c'était là sans doute le thème qu'il eut fallu creuser, c'était plus profond.


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