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Poésie contemporaine
LouValette : Ce matin
 Publié le 01/09/25  -  8 commentaires  -  623 caractères  -  129 lectures    Autres textes du même auteur

La jeune femme, au matin, devant la glace, en a fini avec la dépendance affective. C'est un nouveau jour, une renaissance.


Ce matin



Ce matin, je me suis regardée et c’était moi.

Ce matin je n’ai vu que moi.

Et mon corps s’est lavé de leurs envies.

Et ce matin, mon corps m’appartient.

Mon sexe.

Ma bouche.

Mes mains.

J’ai regardé dans le miroir et mes pensées étaient à moi.

Libres

Belles

Pleines

Vivantes de ma chaleur.

Ma vérité !

Mes mots !

Ma fureur !

Ce matin je me suis regardée et c’était moi, C’ÉTAIT MOI.

Et mon corps est à moi ! et mes désirs ne sont que de moi !


 
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   EtienneNorvins   
20/8/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Ce poème sonne comme une déclaration de revendication d'identité et d'autonomie. L’auteure y affirme un pouvoir radical sur son propre corps et ses pensées, en se réappropriant chaque partie de soi dans une affirmation de liberté. L’usage de la répétition ("Ce matin je me suis regardée et c’était moi") renforce cette prise de conscience, comme un mantra de redécouverte personnelle, un acte de retour à soi, débarrassé des attentes ou des jugements extérieurs.

Les termes "Libres", "Belles", "Pleines" montrent la reconnaissance de sa propre valeur et de son désir de s’épanouir sans entrave. L’intensité du poème, portée par des mots puissants comme "fureur", "vérité", et l’écho final du "C’ÉTAIT MOI" exprime non seulement la force de l'individu retrouvé, mais aussi la révolution intérieure qui se produit quand on s’accepte et qu'on s'affranchit des normes.

Cela sonne comme un acte cathartique, une affirmation joyeuse et résolue de la souveraineté de soi, d'une appropriation totale de son identité.

   Ornicar   
26/8/2025
trouve l'écriture
perfectible
et
aime un peu
Ce texte, pour moi et en l'état, manque de poésie. Quand je le lis, je suis en manque d'images, de couleurs, de métaphores, d'effets de style. Bref, face à lui, j'ai le sentiment d'être à l'os. Il me manque tout ce qui fait la chair de la poésie. Et pourtant, malgré cet handicap de départ, je lui trouve quelques qualités que je veux souligner.

D'abord, le ton. C'est un texte revendicatif, l'expression d'une révolte intime. Ensuite, le fond ou la thématique (parvenir à s'extraire du regard, peut-être même de l'emprise, toxique de l'autre, des autres, de tous les autres) interpelle le lecteur que je suis. La construction est également intéressante puisqu'elle épouse les étapes de cette "re-construction" : en premier, la réappropriation par la narratrice de parties de son corps (le physique), puis en deux, de ses pensées (le psychisme) pour aboutir au final à la réunion des deux (le tout). J'ai bien aimé la présence des vers nominaux, la sécheresse et le côté clinique de leurs énumérations ("Mon sexe. Ma bouche. Mes mains... Libres. Belles. Pleines.") qui illustre à mes yeux le morcellement de la narratrice à la recherche des éléments épars d'un puzzle, le sien, qu'il lui faut reconstituer pour que renaisse et jaillisse à la fin l'élan vital, la petite flamme intérieure qui vous fait vous sentir vraiment vivant(e) : "vivantes de ma chaleur. Ma vérité ! Mes mots ! Ma fureur !". Ce n'est plus une étincelle de vie, c'est un volcan qui se réveille.

En résumé, je verrais très bien ces fragments dans un ensemble plus vaste à côté d'autres qui feraient la part belle au langage poétique. Un "matin 2" par exemple ? Mon appréciation est le reflet de mon tiraillement entre ces deux pôles que sont la forme et le fond.

   Provencao   
1/9/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour LouValette,

Un ce matin qui s'offre en une émotion qui ne se laisse pas définir par une négation. J'ai beaucoup aimé cette présence d'être, pas d'animosités, pas de ressassement de soi ni d'enfermement en soi...

Belle part d'être en vos vers à défendre en une communion qui se révèle à vous-mêmes.

J'ai beaucoup aimé

Au plaisir de vous lire,
Cordialement

   ALDO   
1/9/2025
Oui, c'est vous.

Et ce n'est pas que vous, c'est toute une époque.

Parfois l'assemblage des mots forme une matière si compacte que l'eau, la lumière et le temps
ne passent plus.

Mais ici, ils laissent passer quelque-chose,
quelque chose qui passe dans beaucoup de la poésie, aujourd'hui :

Je ne veux plus être un autre.


Mais si c'est à mon tour de dire "Moi" :

Moi,
je me méfie de toutes les époques, sans distinction
et ne confie ma confiance à aucun miroir.

Seulement, et encore, du bout de la confiance,
à certaines formules :

" J'écris aussi loin que possible de moi ".


et c'est pour cela que je ne sais pas si j'aime ce texte
ou pas.

   Ramana   
1/9/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
J'aime bien ce cri marquant de manière forte le délestage d'une dépendance affective, comme pour se convaincre soi-même du "plus jamais ça. C'est un premier stade louable, mais il faut encore fouiller, plus loin, plus profond, puisque l'asservissement de notre pensée ne s'arrête pas à nos affects, c'est l'entièreté de notre vision du monde qui n'est pas, ou peu de nous ! Quelque chose en nous le sait, mais ça ne remonte pas toujours et en toute occasion à la surface. Vous allez penser tout de suite : oui, il nous ramène encore la fameuse matrice du film Matrix !
Sans aller dans cette dimension absolue, je crois que nous pouvons déjà nous libérer d'une bonne part de notre asservissement en jetant la télé par la fenêtre (attention quand même aux passants) et en choisissant de lire de bons livres en lieu et place. Mais je suis sûr que c'est le cas de tout poète averti sur ce site...

   Dimou   
1/9/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour,

Ma foi, c'est un cri du coeur, et peut-être l'avez-vous écrit sur le pouce ?

Sans m'attarder sur le "dessus", le dessous, lui, qui s'impose de sa rage, a fondu sur moi. J'aime cette révolte et cette fierté.

Les séries de 3 mots, avec à la fin l'appui du point d'exclamation fait son effet.

Un texte brut et cru, mais fin.

Bravo.

Au plaisir.

   A2L9   
1/9/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Etre soi soudainement, cette chair et ses os, un détachement avec des mots tout aussi naturels.
Je ressens un soudaineté après une attente qui semblait sans fin et pourtant un matin.
Peut-être pleuvait-il enfin, lentement, calmement, peut-être la tête avait-elle enfin acceptée ou bien un alignement.
Un poème simple, rempli de soi, une délivrance, éphémère, c'était ce matin là jusqu'au prochain peut-être, encore.

   BlaseSaintLuc   
1/9/2025
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
Délivrance, petit ego trip après la chausse-trappe ?
Dépendance rence, brisé par le miroir, la redécouverte de la soyeuse peau, enjeux des désirs des autres, tripot non clandestin qui a pris la tangente, reprise en main de salle de bain, c'est bien le moi, le psyché dans la psyché, revanche embuée d'un corps abusé.
Le texte manque un peu de gras, de consistance, de contexte, et même d'un peu de ressentis.
L'intention se perçoit, juste un peu.


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