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Poésie contemporaine
Brisemarine : Je vois demain pleurer
 Publié le 27/11/13  -  9 commentaires  -  1034 caractères  -  217 lectures    Autres textes du même auteur

Inspiré des relents du Nil.


Je vois demain pleurer



Sous un ciel lancinant comme les airs amers
Des espoirs avortés, oh ! le mortel supplice,
Je bois l’illusion, cru d’une cicatrice,
Griffure d’un printemps bourgeonnant à l’envers.

Je vois demain pleurer le jasmin défleuri
Par des vents contraires venus d’autres rivages,
Les éclats chatoyants d’évanescents mirages
S’effacer sur les ergs d’un présent dépéri.

Il flotte autour de moi d’aigres relents de peur.
Les flots de l’inconnu, frangés d’incertitude,
Déversent des embruns, mouillés de solitude,
Dans les cœurs embrumés par le songe qui meurt.

Les rêves confisqués gisent disséminés
Aux pieds des assaillants insouciants des râles
De l’aube déchirée aux sifflements des balles,
Faucheuses d’insoumis, disparus calcinés.

Je vois la liberté flagellée à l’envi,
Les médias partisans mater les consciences.
Que reste-t-il des vœux, des pressantes urgences,
Rien qu’un écœurement, de longs soupirs suivi.


 
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   Robot   
15/11/2013
 a aimé ce texte 
Bien
Ce poème sur les printemps avortés des peuples (ici l'Egypte) souffre d'une lacune. On y voit aucun espoir pour l'avenir, comme si l'histoire était définitivement écrite. J'aurais aimé trouver une allusion optimiste quant à l'après demain. Mais ce n'est que mon propre ressenti.
Les sentiments exprimés le sont de belles manières si ce n'est quelques imperfections à mes yeux.
"...les airs (z) amers". La liaison et l'allitération air - amer ne sont pas gracieuses.
"Par des vents contrai-res venus d’autres rivages," La césure est difficile à prononcer. Ce "re" en milieu de vers contrarie la fluidité.
J'ai beaucoup apprécié le 3ème quatrain.

   Anonyme   
27/11/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Des lendemains qui déchantent : il en est , hélas, souvent
ainsi des révolutions dans ces pays guère habitués à ce
qu'on appelle chez nous la démocratie.
Comme je l'ai déjà dit ces chambardements touchent une certaine
intelligentsia dont le peuple est oublié.
Sur le poème, lui-même j'aime bien le premier quatrain qui annonce d'emblée la couleur.
On sent une grande amertume chez l'auteur et je le comprends
ayant tant espéré.
Aussi une belle description de cet état de doute.

   senglar   
27/11/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Brisemarine,


Edifiant !

Ce que j'ai vu surtout c'est la bêtise et la folie des hommes.

Ce que j'ai vu encore c'est le cirque organisé autour de tout ça à être celui qui jettera la dernière pelletée de sable sur un monde qui n'est déjà que sable.

Très belle écriture pour dire, et dénoncer, et confirmer que l'avenir est dans la merde.

Car il n'y a pas de solution.

Il n'y a que des idéologies et des antagonismes.

Comme vous "Je vois demain pleurer".

Ben oui quoi !

:(((

Senglar-Brabant

   Anonyme   
27/11/2013
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Brisemarine. Un poème qui reflète très bien ce que l'Occident perçoit de ces révoltes "printanières"... Pour ma part je ne suis pas aussi pessimiste. Ce n'est qu'un début, un premier pas vers autre chose. Chez nous République et démocratie ont également connu des débuts difficiles... Il faudra sans aucun doute du temps, beaucoup de temps mais le grain est semé et je veux croire que demain la moisson sera belle... à moins que je ne sois qu'un vieil utopiste !

   Daemon_Desanges   
27/11/2013
Commentaire modéré

   Daemon_Desanges   
27/11/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Brisemarine,

Ce poeme est magnifiquement écrit. J'adore le début. je trouve domage que le jasmin soit défleuri par des vents venus d'ailleur. Pourquoi pas par des vent internes et tourbillonants ?
je rejoint Robot sur le manque d'espoir qui a mon sens fait défaut à ce poème.
Le poème parle des mass médias qui pourrissent et conditionnent l'esprit des peuples, je vous rejoint entièrement dans la responsabilité qu'ils portent. Je regrette évidement que leur message ne nous dessine par un avenir meilleur et positif.
Le choix des mots est très puissant et réfléchit.
Très joli dans l'enssemble. Bravo !!!

   wancyrs   
30/11/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Le lendemain n'est pas brillant, faut bien qu'on se le dise. Des gens peuvent faire l'autruche et attendre que l'avenir vienne les faucher dans leur incrédulité. Il n'y a pas de mal à reconnaitre que demain est obscur, car c'est en observant cette attitude qu'on pourra penser à une solution.

Le texte est rempli de trouvailles et exhale une fragrance de beauté malgré son coté noir. Il y a bien de passages que j'aimerai reprendre pour leur magnificence, mais comme je suis une brute qui aime le brute, je retiens :

Les rêves confisqués gisent disséminés
Aux pieds des assaillants insouciants des râles...

Merci pour ce texte qui me rejoint dans mon dernier opus, AMERTUME

   Chene   
30/11/2013
Bonjour Brisemarine

J'ai bien apprécié l'ambiance prégnante de ton poème : amertume, désillusion...

Cependant, il souffre de quelques ruptures de rythme qui me semblent assez aisées à améliorer.
Exemples :

"Par des vents contraires venus d’autres rivages," - "contraires" est fort difficile à prononcer à la césure.
Pourquoi pas ceci :

"Par des vents opposés venus d’autres rivages,"

ou encore :
"Dans les cœurs embrumés par le songe qui meurt."
où le "qui meurt" , à la sonorité très dure a du mal à faire écho aux "relents de peur"?
Pourquoi pas ceci :

"Dans les cœurs embrumés, un songe qui se meurt."
qui assouplirait la chute du dernier vers du 3ème quatrain, sans trop en altérer le sens et qui créerait un parallèle de construction rythmique avec les derniers vers des 4ème et 5ième quatrains.

Bonne continuation
Chene

   Brisemarine   
11/12/2013

   Anonyme   
11/12/2013
Mis à part l'excellent "Je vois demain pleurer", le texte n'emporte pas ma conviction: un petit côté artifice, trop d'adjectifs impuissants à atteindre l'image juste que recherche l'auteur. Ces adjectifs sont par ailleurs souvent attendus (les vents sont contraires, les éclats chatoyants, les rivages autres, les mirages évanescents, le supplice mortel...). Enfin il y a aussi des duretés, telles le "cru d'une cicatrice" ou la GRiffuRe d'un PRintemps bouR...", ou des maladresses telles le "Il flotte../ les flots" ou encore le "Que reste-il ... Rien qu'un" cheville pour le pied manquant à un meilleur "Que reste-il... Un écoeurement".
Je ne sais pas ce qui est dû à l'original mais ce texte qui ne manque pas d'une énergie gagnerait me semble-t-il à être retravaillé.
Ah! j'oubliais: "le jasmin défleuri", excellent.


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