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Poésie classique
Capricorne : Pub
 Publié le 14/11/09  -  7 commentaires  -  762 caractères  -  211 lectures    Autres textes du même auteur

Souvenir d'une escale dans un vieux port d'Irlande.


Pub



Le plafond disparaît, un brouillard l’a gommé ;
Bourdonnante rumeur dans la poisseuse enceinte,
Les miroirs embués escamotent leur teinte
Sur l’odeur de tabac de ce lieu mal famé ;

On échange des mots, parfois en bout-rimé,
Résonne sur le zinc un tintement de pinte,
Sans faux col de niveau pour éviter la plainte
D’un marin trop gourmand au visage écimé.

L’espace d’un instant, passe la tenancière
Dans l’obscurité de cette souricière,
Quand la lampe se meurt, le troquet prend le deuil.

Et les vieux loups de mer ont l’œil qui étincelle
Ils n’iront plus en mer rechercher leur cercueil
Mais au pays natal sous une belle stèle


Capricorne, le 11/11/2009


 
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   LEVENARD   
14/11/2009
 a aimé ce texte 
Un peu
Par goût j'aime le sonnet. Alors je monte dans la barque, je laisse l'auteur ramer.
On doit sentir que l'on avance, sans à coups, en se rendant précisément, sans dérive, au lieu choisi par le pilote ( et bien sur c'est mieux quand il nous étonne au moment où nous mettons pied sur le débarcadère..

Je guette un peu les soubresauts, car je crains le mal de mer...

Je trouve ici d'excellentes choses ( auxquelles je n'ai encore jamais pensé moi-même, et qui, diable, me seront désormais interdites !) - exemple :
l'image du nuage de tabac au plafond rendu par "un brouillard l'a gommé"
L'ensemble est bien mené ensuite, mais :
Comment comprendre "Escamotent leur teinte SUR l'odeur du tabac" ?
Visage écimé ? Quel sens ( serait-il chauve notre homme ? - à la rigueur alors, il aurait le crâne écimé ...), et misère de nous, en plein à la rime... Ce vers là me chagrine.

La fin apporte bien la chute pleine d'amoralisme revigorant ( ça me rappelle la prière des marins :
Mon Dieu protégez les marins qui sont au port,
que les autres se démerdent !" )
Mais, lorsque le bateau fait naufrage, jusqu'à présent, ce sont des canots de sauvetage que l'on met à la mer, pas des cercueils... la substitution est peut-être à envisager ?
Ce cercueil des perdus en mer tombe donc plutôt mal, en encore une fois à la rime.

( pour moi, l'a peu près à la rime, c'est double crime).

   Leo   
15/11/2009
 a aimé ce texte 
Pas
Ce pub manque à la fois de chaleur et d'originalité. On n'y entre pas, on le regarde, de loin, sans vraiment s'y intéresser. On s'attend à un lieu haut en couleurs, en bruits, plein de force et de vie, on voit rien. Ni personnages – ils sont absents, sauf en deux endroits, et encore, tout juste esquissés –, ni décor – on ne sait rien de ce pub, de ses tables, de leur patine, de leur matière, du décor, des saumons géants, trophées d'un autre temps, accrochés aux murs.

On voit, en réalité un non lieu, un paysage vide, sans vie et sans espoir. Soit., l'hypothèse est plausible, la crise est partout. Mais le résultat est assez largement à côté de l'objectif. Si le sonnet est classique et régulier, je ne suis pas certain qu'il était le meilleur vecteur pour évoquer cette ambiance dont on se demande si elle est celle d'une fin de monde.

Un poème bien écrit, dans le respect des règles, mais qui ne transmet aucune émotion : on entre dans un brouillard, mais on n'en ressort pas. C'est dommage.

   David   
17/11/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Capricorne,

La poésie, je l'ai prise dans le brouillard au plafond, essayant de deviner l'odeur du tabac, ce qu'il reste des rêves pour ces épaules que j'imagine voûtées. Le bruit, les ombres et le reflet des yeux, de voir passer la femme unique et d'avoir survécu. C'est assez immobile aussi pour une histoire de marin, où sont les pas chaloupés et ceux qui titubent ? Un air de fin du monde ou de cimetière des éléphants, dans ce pub ce soir là, peut être.

   Anonyme   
17/11/2009
 a aimé ce texte 
Bien
J'ai bien aimé cette atmosphère bien rendue (du moins je l'imagine) d'un pub irlandais. De belles tournures comme "Le plafond disparaît, un brouillard l'a gommé" ; "Quand la lampe se meurt, le troquet prend le deuil".
Le dernier tercet en revanche me paraît plus faible : je n'apprécie pas trop la tournure des deux derniers vers, il manque un point final pour clôturer la lecture, et le premier vers de ce tercet comporte un hiatus.
Une agréable lecture.

   Anonyme   
6/1/2010
Commentaire modéré

   Anonyme   
6/1/2010
Commentaire modéré

   MissGavroche   
6/1/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Merci pour cette description d'un pub comme je les aime. L'ambiance des pub irlandais est bien rendue, je me serais crue de retour à Cork au milieu des vieux loups de mer. le seul bémol c'est le manque de sentiments, on est plus dans la description "matérielle" "superficielle", il manque de la musique des rires, des disputes, des marins malades de trop boire

   Anonyme   
26/12/2010
 a aimé ce texte 
Bien
J’aime bien mal famé qui sonne comme mal fumé
J’ai cherché un jeu de mots sur en bout rimé, j’avoue en vain. C’est d’autant plus que dommage que je n’ai pas compris non plus sa rime « visage écimé ». Émacié ??
Pour l’ensemble, et même si l’on remarque que ça ne sent pas assez la morue (comme Brel), je suis bien d’accord pour dire qu’une fois qu’on a passé le Fasnet, la plus grande émotion du port, à part celle de savoir son bateau à l’abri, c’est la découverte du pub.
Merci pour la croisière

   CharlesVerbaud   
17/11/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'aime bien ce sonnet. Dès le premier quatrain on est dans l'ambiance, la fumée des cigarettes qui masque le plafond et les miroirs, ce qui a disparu aujourd'hui. J'aime ces lieux un peu glauques, interlopes, abandonnés. Des lieux sans excès, mais pas non plus dans la normalité.

Sans vraiment comprendre l'expression, le marin au visage écimé doit être chauve.

Le plafond disparaît, Tun brouillard l’a gommé ;
Mauvaise liaison à la césure

Dans l’obscurité de // cette souricière,
la césure n'est pas en place. Et, je n'en suis pas certain, il me semble que souricière serait plutôt avec une synérèse, donc ce vers aurait 11 syllabes.

Et les vieux loups de mer ont l’œil qui étincelle
Il y a un hiatus "qui étincelle"


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