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Poésie néo-classique
CLieb : Jalousie post mortem
 Publié le 16/04/11  -  10 commentaires  -  773 caractères  -  205 lectures    Autres textes du même auteur

On ne se préoccupe pas suffisamment de cette forme de jalousie...


Jalousie post mortem



L'entrée du cimetière entonne son requiem,
J'entends tes petits pieds qui remontent l'allée,
Tes mignons p'tits petons que mes doigts ont chauffés
Au doux temps mansardé de nos amours bohèmes...

Tu presses contre tes seins un pot de chrysanthèmes,
Tes mignons p'tits tétons que mes lèvres ont sucés
Avec avidité dans le lit démâté,
Sur la grève duquel s'échouaient nos "je t'aime"...

Plantée comme un gnomon devant mon humble stèle,
Tu hoquettes : "La vie est trop amère Michel !",
Et c'est déjà pour toi le moment de mentir...

Je vois de mes ténèbres des lèvres t'embrasser,
Deux mains fortes et larges tendrement te pétrir,
C'est qu'il fait bien frisquet en terre des os scellés...


 
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   Pascal31   
7/4/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Un poème qui risque de déplaire aux puristes !
En tout cas, moi, j'ai bien aimé : que ça fait du bien, de temps en temps, un poème qui ne se prend pas au sérieux !
C'est drôle, bien écrit (bon, les jeux de mots "trop amère Michel" et "en terre des os scellés" ne sont pas du meilleur goût) et ça n'a manifestement pas d'autre but que de divertir.
Pari gagné, pour moi.

   Lunastrelle   
9/4/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Un texte divertissant, aux jeux de mots parfois tordus, mais tout de même... On passe un bon moment. Je relève le "amère Michel" qui m'a fait sourire (plus que ça, même)...
Bon, j'aurai toujours du mal avec le fait que l'on prononce certains "e" muets, et pas d'autres, mais cela n'engage que moi...

   Raoul   
9/4/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup
N'étant pas expert en versification et contraintes de sonnet, je ne saurais affirmer s'il est tiré au cordeau ou trop décontracté, je peux juste dire qu'il me parait de traitement inégal* (ton) mais avec de très, très bons morceaux!
Les vers 1 et 4, par exemple me paraissent trop "à la manière de" et typés XIXième. au regard du reste, plus moderne.
J'aime beaucoup le vocabulaire en [gnon/ton] qui dégoupille particulièrement.
Le dernier tercet, d'une beauté plus classique, clos le tout avec beaucoup élégance…
Une musique libre et personnelle que j'ai aimé découvrir en tous cas.
Bonne continuation.

* ce qui dans ma bouche n'est pas une critique en soi.

   Anonyme   
16/4/2011
 a aimé ce texte 
Bien
Le dernier vers est obscur pour moi... Dommage, parce que j'aime bien cette petite fable amère, même le calembour me plaît (pour une fois). J'aime aussi l'irruption du gnomon, cette rupture de vocabulaire.
C'est personnel : je regrette que vous ne vous soyez pas astreint(e) à suivre le décompte classique des syllabes, il me semble que le contraste entre une forme rigide et cette histoire à l'humour noir aurait apporté un plus.
Très bon premier vers, je trouve.
Pourquoi la virgule après "démâté" ? Je ne la crois pas utile.

   Anonyme   
16/4/2011
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Clieb ! Un sonnet sympathique quoique teinté d'humour noir. Ca m'a fait penser au bouquin de P. Bouvard, "Je suis mort. Et alors ?". C'est de la même veine et je pense que ce dernier ne renierait pas cette tranche d'outre-tombe qui m'a fait sourire.
Dommage que l'auteur se soit ici laissé aller à une métrique trop approximative qui rompt parfois le charme de la lecture...
Au plaisir de vous lire... Alex

   Lunar-K   
19/4/2011
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Ce poème m'a tout d'abord décontenancé par la grande liberté de ton qu'il s'autorise, avec des mots comme "petons" ou "gnomon" (dont le sens m'échappe), notamment, qui, de prime abord, me choquent un peu. Et puis, au fil de ma lecture, je m'y suis habitué ; plus encore, j'ai trouvé un certain charme à ce texte, à cet humour et à ce décalage entre les différents registres de langage qui se jouent ici et le thème, grave, qu'ils mettent en scène.
Au final, un texte pas mauvais, sans plus, mais assez original et amusant.

   pieralun   
19/4/2011
 a aimé ce texte 
Bien
Un poème très inégal.
Le rythme: le rythme c'est la musique, essentielle dans un poème. Si je prends la première strophe: 3 vers (2-3-4) très fluides et le premier de 13 pieds qui dénature le quatrain. C'est d'autant plus dommage car il aurait porté sur un plateau le magnifique 4eme vers: celui-là est vraiment beau !!
La seconde strophe m'a moins accroché....
Le 10eme vers....alors là, je ne comprends pas: il est tout sauf poétique.
Pour terminer sur un bon 2eme tercet avec un excellent dernier vers.
L'humour n'est pas absent, le thème est très original et il y a de la créativité.
Retravaillé, ce texte aurait été excellent, en l'état il est pas mal....., mais franchement, quel dommage !!!
Du talent.

   Nescience   
19/4/2011
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour,

Je n’ai pas réussi à entrer dans ce poème à cause d’un truc tout bête : ces « e » (hors hémistiches) qui se prononcent un peu quand ils veulent. Ça pourrait donner un aspect très parlé, mais avec ce « Tu hocqueteuh » et « forteuh z’et larges », ça ne colle pas. Bref, je ne vois nulle logique dans ces élisions ou non, et ça me gêne.

Toutefois, je trouve le mélange des registres très réussi, j’ai apprécié les jeux de mots et l’humour noir qui teinte ce poème (même si j’aurais aimé qu’il aille plus loin, mais c’est une simple question de goût personnel). Et le troisième vers du premier tercet me plaît vraiment beaucoup.

Le deuxième quatrain, par contre, traîne un peu en longueur (et je ne vois pas non plus l’intérêt de la virgule après « démâté ») et, si l’image de son dernier vers est plutôt jolie, je la trouve un peu décalée par rapport au reste.

   Cyrielle   
29/6/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
C’est un poème tout en contraste qui joue sur les variations entre le thème qui est grave et triste (la visite à un mort) et son évocation à la fois distanciée et pourtant très proche.

Cette proximité, je l’ai ressentie à travers la dimension affective rendue par les expressions « petits pieds », « p’tits petons », « p’tits tétons », avec de subtils jeux de reprises et de variations entre les registres de langage.
La distance, je l’ai notamment cernée dans la description de l’aimée qui se réduit à un corps (pieds, seins) et qui nous est donnée à voir comme un « gnomon » (belle métaphore temporelle !). J'ai aussi apprécié la mise à distance par la touche d'humour bien rendue à travers certaines images (vers 3, 9) et le choix de certains mots (vers 3, 6, 9).

Ce poème possède également une densité. En quelques mots, l’auteur parvient à poser un cadre (vers 1), à faire passer des émotions (vers 14), à susciter des images (vers 5 et 12, 13). Autant d’éléments qui déroulent sous mes yeux un tableau animé (je souligne le passage bien mené entre la réalité du cimetière et l’évocation des souvenirs passés au 2ème quatrain). De plus, la présence du narrateur est discrète ce qui correspond très bien à la situation : on la devine à travers les sensations (l’audition et la vision) et les émotions dont l’évocation indirecte dans le dernier vers rend parfaitement le tragique de la situation.

J’ai apprécié ce poème qui est, pour moi, une belle réussite. Et ce, d’autant plus que le thème n’est pas un prétexte au poème : il le déroule dans une forme qui concentre tous les effets de sens, avec un style personnel et bien maîtrisé.

Merci pour ce beau moment de lecture poétique !

   Anonyme   
11/10/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Je me suis demandé au vu du titre "Jalousie post mortem", quelle serait la teneur de ce texte, voilà une idée qui ne me serait jamais venue à l'esprit, texte traité avec originalité, il a retenu mon attention.

Il y a là des jeux de mots, qui m'ont fait sourire :

- "Tu hoquettes : "La vie est trop amère Michel !"
- " C'est qu'il fait bien frisquet en terre des os scellés..."

Vous avez su occuler le côté dramatique et donner de la légèreté à cet écrit, qui fait sourire du début jusqu'à la fin.

Des petites erreurs de prosodie, qui ne nuisent pas vraiment à ce poème, le rythme est bien mené, bien soutenu, aisé.

Texte dont l'étrangeté désinvolte amuse.


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