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Anonyme
14/6/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
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Ce rythme entêtant d'hexasyllabes regroupés souvent en vers de dix-huit syllabes parlées (je salue aussi
Si on veut s’arracher - désir aléatoire - on a besoin de thune. De flouze. De pognon. 18 + 3 en s'appuyant sur flou-zeu + 3 = 24, deux dodécasyllabes) convient à mon avis très bien au sujet. Le sordide n'est pas escamoté, il y a de la force dans ces périodes, voire de la rage, mais la poésie est bien là. Je trouve la dénonciation du sort affreux réservé à la fille dupée, exploitée, menée au désespoir et à la mort, bien plus efficace que dans la chanson de Brassens citée dans le chapeau, qui garde un côté bon enfant, railleur. Rien de tel ici, ça tape. Je me dis qu'un poil resserré ce récit serait peut-être encore plus percutant, mais c'est ma marotte. |
jeanphi
4/2/2023
a aimé ce texte
Beaucoup
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Commentaire modéré
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hersen
25/6/2021
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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C'est un texte qui fourmille.
Sur ce sujet, c'est exactement ce que j'attends : un ton, un de ceux qu'on ne lit pas habituellement. La description d'une cigarette, un tube fin comme une poupée. Et le reste suit. C'est un texte qui ne repose pas le lecteur, il découvre des étrangetés de comment les choses sont dites. Et c'est tout à fait ça : comment dire les choses, qui fait une différence phénoménale. Merci pour ce texte ! |
Vincente
26/6/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
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La balade, tout ce qu'il y a de plus trivial, est savoureuse. Le ton du récit se donne de bonne grâce comme la fille de joie consciencieuse se prête à son client, mais en plus celle-ci est rigolote, "sa mine peu farouche" "n'a rien d'une ogresse", même si "ça casse pas un œuf entre deux doigts calleux sur un bout de comptoir", "il faut bien y croire". Ainsi "il a fallu qu'on creuse, qu'on cherche les instants où elle vivait heureuse" ; les images apparaissent plus affirmées, puis voici, dans le passage en italiques, directement énoncé par la narratrice prostituée qui alors prend la parole dans l'état d'esprit qui l'anime et la "justifie"…
Ce texte qui part d'une réminiscence situationnelle, ces "chats de gouttière", etc… puis rebondit sur cette "volute de fumée qui ment comme une pute". Insolite cette "pute" ici, portée dans l'évanescence de son nuage, mais pourtant c'est bien ici que le lien, l'association d'esprit va se mettre en branle dans la pensée très vagabonde du narrateur. Ensuite son dévers pensif va y aller de bon cœur, mi trivial, mi goguenard, mais tout-de-même attentif à sa sujette et assez philosophe pour considérer sa condition particulière. J'ai aimé suivre cette liberté dans l'évocation, comme directement inspirée par une pensée "humaniste" en goguette, soucieuse de l'autre, qui plonge au cœur du "dur" de l'humanité ; des souffrances, des difficultés, des besoins et puis des échappatoires, rêves, faux-espoirs, mythes, etc… jusqu'à ce "mais c'est bon d'y croire". La condition respective de la prostituée et de son client est le vecteur de cette "histoire éphémère", mais reconnaissons-y bien des similitudes avec celles de la vie dans ce qu'elle comporte de plaisirs, de déceptions, de "subterfuges", et d'éphémérités s'y énonce. J'ai trouvé cette phrase assez douteuse, voire capillotractée : "Alors que l'échappée est belle comme un pneu on ne veut pas la voir". "belle comme un pneu" bof !? Par contre la proximité sonore "échappée/rechapée" m'a amusé et plu par la percussion de leurs deux connotations éloignées mais collaborantes ; la chape qui pèse et fonde face à l'échappée qui s'en évade… ! J'ai souri à l'enchaînement : "Elle arrive sans laisse. On se laisse emballer…". Amusante aussi cette phrase qui s'achève sur une sorte d'impasse expressive, un peu lourde mais rigolote (le ton qui s'est affirmé depuis le début, de fait la permet) : "Elle est plutôt jolie si l’on ne compte pas l’échelle au bas qui blesse, où la bourgeoisie cesse et la lie à la lie.". Douce rigolade aussi après "elle avait bu sa bibine / avalé ses sardines", même si la causticité de l'évocation reste assez acerbe et si je peine à ne pas me sentir coupable d'avoir ri. J'aime bien le clin d'œil à la "Veuve" Clicquot, un champagne inutile quand "un kilo de rouge" peut faire l'affaire… Le passage en italiques est tout un poème, bien écrit, dans une scansion habitée et une tonalité gouailleuse à ravir, d'une véracité impérieuse. Bravo. |
Cyrill
24/7/2021
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AlexisGarcia
21/8/2021
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour,
Dès le premier vers étrangement long, l'adresse au lecteur capte notre attention. C'est un peu comme si nous étions nous aussi en la rue, et que par l'entremise du poète, la fille de joie expérimentée entrait en communication spirituelle avec nous. Grâce à ce biais, sa vulgarité est acceptée et participe même de l'ambiance poétique : la rencontre des mondes. Les ruptures lexicales ne nous choquent pas. Elles sont pour le moins un exotisme de ce genre de personne, pour le plus elles révèlent une profondeur à visiter. Bonjour, |